13 Déc

ReVue d’actu de 11h11 – mardi 13 décembre 2016

Villes et Révolution Numérique. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Presse

robot-journaliste002

Algorithmes et robots journalistes : l’avenir de la presse ? Ce n’est plus un fantasme à la Jules Verne : les « robots-journalistes » commencent à s’implanter dans les rédactions. Les médias sont ainsi de plus en plus tentés d’en utiliser pour produire des contenus journalistiques. Attention : quand on parle de robots, n’imaginez pas un androïde devant un clavier. Il s’agit en fait d’algorithmes, programmés pour transformer des données en textes. Aux Etats-Unis, Associated Press utilise les « robots-journalistes » d’Automated Insights pour rédiger des articles sur les résultats financiers des entreprises US, mais aussi pour couvrir les matchs de la Ligue mineure de baseball (MLB). Pour écrire leurs « papiers », les algorithmes de « génération automatique de texte » (GAT) brassent les données statistiques de la Bourse d’un côté, celles de la MLB de l’autre.Forbes fait de même avec les logiciels d’IA de la société Narrative Science, qui permettent d’écrire automatiquement, dans une rubrique dédiée, des articles boursiers à partir de données financières. (@Cnetfrance).

L’urgence du fact checking. C’est une ville de Macédoine, à mi-chemin entre Belgrade et Thessalonique. Vélès, 57 000 habitants, abrite des vestiges du néolithique, une église Saint-Dimitri du XIVe siècle, ou encore des spécimens d’aigles à tête blanche et des cigognes noires, deux espèces en voie de disparition. Mais on y trouve aussi… une armée d’adolescents spécialisés dans la fabrication de fausses informations. Celles-ci peuvent être bénignes, mais aussi avoir un grand impact, ainsi de la diffusion du soutien du pape François à Donald Trump. Une information qui n’a jamais été avérée, mais qui a été partagée un million de fois sur les réseaux sociaux. (@LePoint).

#FakeNews

Fake news : peut-on répondre à la désinformation ? Depuis l’élection de Trump (voir nos deux précédents articles : « Trump : les 5 échecs des nouvelles technologies » et « Facebook, une entreprise politique ? »), la question de la propagation de fausses informations semble révéler d’une véritable crise de confiance dans notre système médiatique et politique, comme l’expliquait récemment le chercheur en science de l’information Olivier Ertzscheid. De partout, les esprits s’agitent pour tenter de trouver des réponses. Eli Pariser, celui qui a imaginé le concept de « bulles de filtres » tant mis en question ces dernières semaines, a ouvert un Google Doc pour recueillir des solutions. Le document fait désormais plus de 100 pages et Nicky Woolf, pour le Guardian, a tenté d’en faire la synthèse. (@InternetActu).

Le spectre de la désinformation russe derrière les « fake news » sur Internet. La publication d’un article du Washington Post affirmant que la Russie a joué un rôle clé dans la dissémination de fausses informations sur Internet pendant l’élection américaine a donné lieu, ces derniers jours, à un dialogue assez violent entre différents journalistes. En fond sonore de cette querelle : des questions sur la méthodologie utilisée, des accusations de mauvaise foi et de manipulation, mais surtout le désormais habituel débat sur les « fake news », leur origine, leur objectif, leur portée grandissante et leur efficacité réelle, et sur l’idée que ces « fausses nouvelles » font partie d’une entreprise de déstabilisation bien plus vaste, construite via les réseaux sociaux et téléguidée depuis la Russie. (@lemondefr).

Les sites de « fake news » sur la sellette Les « fake news » posent un vrai problème. Des dirigeants de Facebook et Google, à Hillary Clinton, en passant par de grands annonceurs comme Kellogg ou Fiat Chrysler, de plus en plus de monde se mobilise pour dénoncer un fléau jusqu’alors sous-estimé : il s’agit de « fausses informations » diffusées sur Internet, souvent tellement invraisemblables qu’elles ne sont pas crédibles pour un public de niveau d’éducation moyen. En revanche, pour des adolescents ou des personnes qui ne lisent jamais un journal, il est souvent difficile de faire la part des choses. Des sites spécialisés comme World News Daily Report ou The US Patriot drainent des milliers de lecteurs et attirent de la publicité en colportant des informations totalement inventées, de nature à flatter les préjugés d’un public convaincu par ailleurs que la presse de « l’establishment » est dans la poche des riches et puissants et refuse de dire « la vérité ». (@Figaro_Economie).

« Pizzagate » : d’une rumeur en ligne aux coups de feu dans une pizzeria. Toutes les fake news ne se valent pas. Celle qui dit que le pape François a soutenu le candidat Trump (ce qui est faux) n’a pas de grave répercussion. Celle qui dit qu’un réseau de pédophilie, avec des proches d’Hillary Clinton à sa tête, sévit dans une pizzeria réputée de Washington a, en revanche, eu des conséquences bien réelles.Un homme de 28 ans, armé d’un fusil d’assaut AR-15, est entré dans le restaurant Comet Ping Pong, le 4 décembre. Plusieurs coups de feu ont été tirés, après que les clients ont évacué les lieux et avant l’arrivée des policiers. Après son arrestation, l’individu a expliqué qu’il avait voulu « mener sa propre enquête » sur cette théorie du complot, nourrie et alimentée depuis plusieurs mois par plusieurs canaux numériques conspirationnistes. (@Big_browser).

#Entreprise

Les start-up françaises en pointe dans les sciences de la vie. Dans l’univers de la biotechnologie, la France compte deux «licornes», c’est-à-dire deux start-up dont la valorisation boursière dépasse 1 milliard d’euros. La première est DBV Technologies, cotée à Paris et sur le Nasdaq. Elle est le chouchou des investisseurs américains, qui parient gros sur son futur traitement révolutionnaire de l’allergie à l’arachide. La seconde, moins connue, est un pionnier de la médecine nucléaire moléculaire, Advanced Accelerator Applications (AAA), installé dans l’Ain, près de la Suisse, mais coté uniquement outre-Atlantique (lire ci-dessous). Le spécialiste de l’immuno-oncologie Innate Pharma (721 millions d’euros de capitalisation boursière) et la biotech spécialisée dans l’ingénierie du génome Cellectis (578 millions) sont presque des licornes, mais pas encore. Deux licornes, cela peut paraître peu comparé aux États-Unis où les grandes biotechs sont nombreuses, à commencer par Amgen, qui vaut 104 milliards de dollars en Bourse. C’est loin aussi de la valorisation de la seule grande biotech européenne, la société suisse Actelion, créée par un couple de médecins français et valorisée 20 milliards d’euros et convoitée par de grands laboratoires. A lire aussi : Innate Pharma mise sur les partenariats avec les grands laboratoires et Le laboratoire AAA a choisi la Bourse américaine. (@figaro_economie).

#Impression4D

Quand les objets pourront s’auto-assembler et changer de forme. Réponse avec l’inventeur au SkylarTibbits, chercheur au MIT.  Imaginez des objets qui s’assemblent ou se modèlent tout seuls. Sans aucune influence extérieure, c’est-à-dire sans l’aide de robots, de capteurs ni de moteurs et encore moins d’artisans humains. Voilà sur quoi travaille le Self-Assembly Lab, un laboratoire expérimental intégré au département Design & Architecture du MIT. Il s’agit d’un département interdisciplinaire, au sein duquel des ingénieurs, des designers et des scientifiques tentent, ensemble, d’imaginer des objets capables de s’auto-assembler. « Aujourd’hui, les industries programment des machines. Demain, elles programmeront la matière » (@UsbekEtRica).

#Vinicole

Twil, l’appli qui ambitionne de devenir le Shazam du vin On ne compte plus les applis pour smartphone promettant de transformer le mobinaute en œnologue. Twil pour «The Wine I Love», la dernière née début 2016, permet, comme Vivino, de scanner une étiquette de vin depuis son téléphone mobile. Mais elle offre en plus la possibilité d’acheter des bouteilles en direct auprès du viticulteur. «De même que Shazam aide à retrouver le titre d’une chanson, Twil ou Vivino propose de récupérer tous les détails d’un vin à partir de la photo de l’étiquette, explique Erwann de Barry, le créateur de Twil, fils de vigneron dans le Var. Mais nous permettons en plus d’acheter directement une bouteille auprès du producteur et prenons en charge les frais de livraison. » (@Figaro_Economie).