Villes et Révolution Numérique. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.
#Telecom
La planète télécoms reste sur une dynamique faible. L’institut Idate, qui tient cette semaine son grand colloque annuel, le Digiworld Summit, à Montpellier, prévoit une croissance mondiale de seulement 1,1% en 2016. Si c’est mieux qu’en 2015 où elle avait été de 0,5%, ce n’est pas l’euphorie. Ces chiffres devraient évoluer de manière marginale d’ici à la fin de l’année. « La dynamique reste extrêmement faible encore, estime Didier Pouillot, spécialiste télécoms à l’Idate. On vise un taux de croissance de 2,5% pour 2020, mais on sera encore loin des 5% à 6% qu’on a pu connaître il y a une dizaine d’années ». Ce sont l’Afrique et le Moyen-Orient qui affichent les meilleures performances (+2,8%), l’Asie suit avec + 1,5%, alors que l’Europe pointe à 1% et les Etats-Unis à 0,8%. Au pays de l’Oncle Sam, « la croissance s’est nettement ralentie par rapport à 2010, quand le marché était tiré par le déploiement de la 4G », note le spécialiste de l’Idate. Si la croissance de l’Europe est faible, on note néanmoins un rebond (le marché était à -1% l’an dernier). Signe que le Vieux continent semble avoir touché le fond. A lire aussi : Free et Bouygues, grands gagnants du statu quo (@LesEchos). Légende image : L’institut Idate prévoit une croissance mondiale de seulement 1,1% en 2016 dans les télécoms (Shutterstock).
#Ville
Smart city : « Il existe un risque de ghettoïsation numérique » d’après David Lacombled. Où en sont les smart cities ? Quelle est la place du citoyen dans leur développement ? A l’occasion de l’événement Microsoft experiences’16, David Lacombled, président du think tank La Villa Numéris, animait une table ronde sur les villes intelligentes dans le monde. Il explique : « Vigilance de ceux qui construisent ces villes intelligentes d’abord, les entreprises, mais aussi de ceux qui les dirigent, les élus, et de ceux qui y vivent, nous, les citoyens. Et qui paient aussi avec leurs impôts pour les voir se réaliser ! Donc c’est bien ce contrat à trois qu’il faut former pour éviter le risque de ghettoïsation numérique. Car une smart city ce n’est pas seulement amasser et analyser des données pour organiser tel ou tel réseau de transport, c’est aussi entendre les voix des citoyens, les faire participer, les faire s’exprimer, ne pas attendre une élection tous les cinq – ou six ans si l’on parle d’une élection municipale en France – pour recueillir leur avis. » (@RslnMag).
Comment l’expérience utilisateur permet de réinventer les villes. Le design d’une ville, ce n’est pas seulement l’aménagement urbain ou les infrastructures. C’est avant tout cette force intangible qui façonne chacun de ces éléments, la machine politique qu’il y a derrière chacune des décisions, aussi immense qu’opaque, comme le remarque FastCoDesign. Et c’est en remodelant cette dernière qu’Anthony Lyons, city manager de Gainesville, en Floride, espère faire de sa ville l’endroit le plus agréable à vivre et dans laquelle travailler. Pour ce faire, il a judicieusement pioché dans les meilleures pratiques de la Silicon Valley et plus particulièrement du côté de l’expérience utilisateur : « A la différence des entreprises, l’expérience utilisateur n’est pas la première chose qui nous vient à l’esprit lorsque l’on parle des villes, et c’est justement là toute la différence. […] Quand vous voyez les citoyens et les utilisateurs non plus comme des clients, mais comme des co-designers de services urbains, il en résulte une expérience bien meilleure, parce qu’elle se base davantage sur leurs besoins en tant que citoyens que sur ceux de l’administration. » (@RslnMag).
#Politique
Qu’est ce que les Civic Tech. Il y a une aspiration diffuse mais croissante à faire de la politique autrement, et son dénominateur commun est bien souvent la technologie numérique. Et ça tombe bien car ce sont surtout les jeunes qui expriment ce désir de changement, eux qui sont aussi les plus familiers de cet univers. Dans les Inrockuptibles Agathe Auproux fait le point sur l’extension du domaine de la Civic Tech, soit l’usage des technologies numériques de communication au service de la démocratie. Un écosystème encore émergent en France mais qui pourrait bien donner corps à ce que Pierre Rosanvallon appelle « la démocratie d’exercice ». Pour remédier au défaut de représentation sociale des partis politiques, il suggère d’inventer de nouvelles formes de délibération publique et de contrôle de la transparence politique, afin de « garantir que les gouvernants sont au service de l’intérêt général ». C’est dans cet esprit mais aussi dans l’optique de propositions citoyennes que sont nées des plates-formes avec des objectifs variés. (@franceculture).
Internet, l’autre campagne pour la présidentielle 2017 ? Les Etats-Unis ont désormais un nouveau président. On lit et on entend beaucoup de choses sur tout ce que les sondeurs, les élites, les médias n’auraient pas bien compris en sondant le peuple américain. En France, on ne sait pas ce qui va se passer en mai 2017, ni d’ici là, mais certains espèrent pouvoir compter dans le débat même s’ils n’appartiennent pas au personnel politique, ni à des instituts de sondage ou à de grands médias. Ils sont citoyens, militants, et ils comptent bien faire avancer de nouvelles idées. Le credo est commun à toutes ces initiatives : il y a un divorce entre les élus et le peuple. Voter ne suffit plus, il faut aussi agir. Mais tous les exemples qui se développent dans le monde des Civic Tech, abréviation de technologies civiques, n’ont pas les mêmes finalités. (@franceinter).
#Streaming
Star Wars, Marvel… Netflix ? Disney pense à racheter le géant du streaming. Les géants de la production sont en plein chamboulement. Après le rachat de Time Warner par l’opérateur AT&T, c’est au tour de Netflix, plateforme de streaming, d’attirer les convoitises. En particulier du mastodonte de la production américaine Disney. La maison-mère de Mickey envisagerait de racheter purement et simplement Netflix, rapporte le site TechCrunch, mercredi 16 novembre. (@LObs).
#JeuVideo
BeIN Sports mise sur l’e-sport version premium. BeIN Sports compte bien devenir un acteur influent de l’e-sport français. La chaîne à péage vient d’acquérir en exclusivité les droits de l’e-Ligue 1, lancée par la Ligue de football professionnelle (LFP). Inédite, la compétition était convoitée aussi par SFR et TF1. Mais beIN Sports a remporté la mise car elle a déployé un dispositif éditorial musclé. À partir du 5 décembre, elle diffusera deux magazines hebdomadaires consacrés à l’actualité de la compétition numérique et, plus généralement, à l’e-sport qui seront réalisés en partenariat avec Webedia. Quant à la compétition, elle s’articulera autour de trois temps forts. Un «Tournoi d’hiver» de novembre 2016 à janvier 2017, un «Tournoi de printemps» de février à mars 2017 et enfin des «play-off» en mai prochain. Si la somme déboursée pour acquérir les droits de cette première édition est tenue secrète, «elle reste très, très loin de la valeur de la Ligue 1», assure Florent Houzot, le directeur de la rédaction de beIN Sports. (@figaro_economie).
#WebSummit2016
Web Summit à Lisbonne : l’hypermarché des start-ups ! Par Frédéric Lecoin, Direction de l’Innovation et Relations avec les start-ups. C’est lundi et il neige sur Paris, ce sont les premiers flocons de la saison. Quelques heures plus tard, l’atterrissage s’effectue sous le soleil et 10 degrés de plus… Quel contraste ! Me voici plongé dans mon environnement des 3 jours suivants : après plusieurs éditions à Dublin, le Web Summit déménage à Lisbonne pour le plus grand bonheur des participants mais également de la capitale portugaise qui cherche à booster son économie et attirer des acteurs des nouvelles technologies. Lire la suite sur le site de @MetaMedia.
#Media
Accusés médias, levez-vous ! « Les médias sont passés à côté » pour le Washington Post, ils « ont échoué dans les grandes largeurs à comprendre ce qui était en train de se passer » pour le New York Times : au lendemain de l’élection de Donald Trump, plusieurs journaux américains ont fait leur mea culpa. Conséquence pour certains de l’entre-soi médiatique, le résultat du scrutin jette le discrédit sur les journalistes qui ont perdent progressivement la confiance des citoyens. Alors quelles responsabilités les médias ont-ils dans l’élection de Donald Trump ? Quelle incidence l’élection va-t-elle avoir sur la façon de couvrir l’actualité politique aux Etats-Unis mais aussi en France ? Les médias sont-ils toujours acteurs du système démocratique ? (@franceculture).
Shane. Smith : « On prenait Vice pour un petit acteur, c’est fini » Vice Media lance sa chaîne télé Viceland en France, avec Canal+. Shane Smith, son fondateur emblématique, répond aux questions des « Echos ». Quels investissements allez-vous réaliser en France ? « Créer des chaînes qui émettent 24h sur 24H nécessite de lourds investissements : pour l’ensemble du monde, ce sont des centaines de millions de dollars. En France, on a beaucoup à faire, avec le développement des studios, le lancement de productions propres pour l’Hexagone, etc. (Viceland va commencer par deux reportages : « Franceland » et « Marseille : le son des quartiers nord »). Au Canada, on a embauché 150 personnes au moment du lancement de la télévision. En France, ça devrait être la moitié, au fur et à mesure des besoins. Il y a aujourd’hui une centaine de collaborateurs à Paris. » (@LesEchos). A lire aussi : Viceland, la chaîne qui veut remettre les jeunes devant la télévision (@figaro_economie).
#Chatbots
Un écosystème dynamique naît autour des conversations automatisées. C’est indéniablement l’une des tendances tech du moment. D’ailleurs, la grand’messe européenne du Web Summit, la semaine dernière, faisait la place belle aux chatbots : un carré entier était dédié au Web social et aux bots, parmi les pavillons des start-up exposantes. It’s Alive est l’une d’elles. Cette jeune pousse parisienne affirme pouvoir créer un bot en quelques minutes seulement pour des tiers. « Nous travaillons sur des mots clés, il ne faut donc pas de compétence particulière en codage, contrairement à beaucoup de solutions sur le marché », explique son co-fondateur Benjamin Merritt. Le client doit seulement réaliser un travail sémantique en fournissant des réponses générées selon les mots qui seront entrés par l’utilisateur. Le robot apprend ensuite, au fil des conversations. « Pour l’instant, nous nous concentrons sur Messenger car c’est là que le grand public est », précise Benjamin Merritt. Aujourd’hui, les entreprises qui ont besoin de faire fabriquer un « bot » se tournent soit vers une « bot agency », comme par exemple The Chatbot Factory, qui n’ont pas la technologie pour mais s’adressent ensuite à un prestataire, soit directement vers une plate-forme de fabrication. (@LesEchos).
#Sante
Des scientifiques ont créé une clé USB capable de dépister le VIH. « Surveiller le virus est crucial pour permettre à un traitement contre le sida d’être efficace ». C’est fort de ce constat que Graham Cook et ses équipes de l’université Imperial College London ont créé un nouvel outil de test du VIH : une simple clé USB dont les premières expérimentations ont été expliquées dans la revue Scientific Reports. Conçue en partenariat avec l’entreprise britannique DNA Electronics spécialisée en biotechnologies, la clé sur laquelle est greffée une puce, est capable, au contact d’une seule goutte de sang, d’examiner l’acidité et de générer, en réponse, un signal éléctrique. Ce dernier est ensuite lu par n’importe quel appareil informatique. Autant dire qu’il s’agit là d’une innovation prometteuse qui pourrait bien permettre aux personnes seropositives de contrôler elles-mêmes leur taux de VIH, un peu à la manière des diabétiques capables de se tenir informés de leurs taux de sucre sanguin. La clé USB permettrait ainsi aux patients déjà sous traitement de voir si le suivi médical porte ses fruits ou si au contraire, le virus développe une résistance aux médicaments. (@MashableFR).