19 Sep

La folle journée du patrimoine est en direct du Clos de Vougeot à 15h20 ce samedi 19 septembre

Les 24 antennes de France 3 s’unissent pour vous proposer la Folle journée du patrimoine. Cette émission spéciale, diffusée samedi 19 septembre 2015, fera une halte en Bourgogne à 15h20, en direct du Clos de Vougeot, en Côte-d’Or.

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La folle journée du patrimoine se décline en 3 émissions spéciales présentées par Marie-Sophie Lacarrau qui ponctueront votre journée du samedi 19 septembre.
Marie-Sophie Lacarrau sera en compagnie d’animateurs et de journalistes des antennes régionales de France 3. Elle rencontrera les publics et passionnés d’histoire sur place.

Au total, 24 directs sont prévus sur toute la France. Ils nous emmèneront dans les coulisses des plus étonnants sites industriels, historiques et naturels pour une folle épopée.

A 10h50 « La folle journée au fil de l’eau » en direct du pont Chaban à Bordeaux

Avec des duplex :
  • A Nantes où la ville a réinvesti les anciens docks leur attribuant ainsi une nouvelle fonction sociale au cœur de la ville
  • A Strasbourg où la ZAC Malraux est le nouveau quartier en devenir qui reliera la ville au Rhin
  • Au Havre, à la découverte des Bains des Docks, complexe aquatique réalisé par Jean Nouvel
  • A Toulouse, où le canal du Midi trace une ligne d’eau qui réunit trafic de loisir et trafic commercial
  • Dans le quartier Lyon Confluence qui donne une nouvelle vie à une sucrière, une prison et au marché gare

Le célèbre Clos Vougeot, l’un des bijoux du patrimoine viticole français © France 3 Bourgogne

A 15h20 « La folle journée au fil des siècles » en direct du Clos de Vougeot où Marie-Sophie Lacarrau rejoint Arnaud Lefèvre.

Cette émission nous fait traverser quinze régions de France, visiter une trentaine de sites monumentaux, urbains, ruraux et naturels.
Nous irons du Nord au Sud du pays et d’Est en Ouest, à la découverte de sites parfois méconnus, mais qui ne manqueront pas de vous surprendre. Parmi les invités de marque Franck Ferrand, présentateur de « L’Heure H » sur France 3; Aubert de Villaine, président de l’association « Les Climats du Vignoble de Bourgogne« , Vincent Barbier, Grand Maître de laConfrérie des Chevaliers du Tastev et Benoît Chauvin, historien et spécialiste de l’histoire cistercienne.

A 20h25 « La folle journée du patrimoine mondial » en direct de la cathédrale de Strasbourg

Avec France 3 Bourgogne

18 Sep

Les vendanges pour le fun place de la victoire à Bordeaux

Ce mercredi 23 septembre, la place de la Victoire sera animée, non pas par les pintes de bières commandées traditionnellement en happy hour par les étudiants, mais par la fête autour des vendanges de la vigne de la Victoire. Un célèbre cep planté à la fin du XVIIIe siècle qui continue à faire parler de lui.
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Les vendanges de la vigne de la Victoire, un cépage tchacouli planté à la fin du 18e siècle par la famille Duverger, sont l’occasion, chaque année, de faire la fête !
  • De 12h à 20h, marché de producteurs locaux
  • A 18h, vendange du pied de vigne en présence d’Olivier Bernard, gérant du domaine de Chevalier et du domaine de la Solitude, président de l’Union des Grands crus de Bordeaux, a qui sera confié la vinification. La vingtaine de  bouteilles espérées rejoindront ensuite la cave du Palais Rohan.

Réunion d’information et de prévention sur les pesticides à Preignac : au nom des enfants…

Cette semaine s’est déroulée une réunion à huis clos en mairie de Preignac. Une table ronde pour mettre en commun les informations des uns et des autres concernant les répercussions probable de l’utilisation de pesticides dans les vignes autour de l’école. 9 enfants avaient été victimes de cancers en quelques années.

L'école de Preignac environnée de vignes © France 3 Aquitaine

L’école de Preignac environnée de vignes © France 3 Aquitaine

Ce qui a mis le feu aux poudres c’est l’enquête dévoilée en août dernier qui révélait un taux de cancers plus élévé que la moyenne dans cette commune viticole, non loin de Sauternes. Le 19 décembre 2012, l‘ancien maire de Preignac, Jean-Pierre Manceau, avait saisi l’Institut National de Veille Sanitaire (INVS). Dans son courrier, le maire faisait état de cas de cancers déclarés chez des enfants fréquentant ou ayant fréquenté l’école primaire de la commune, laquelle est contigüe à des parcelles viticoles traitées aux pesticides.  

« Sur le 14 années qui ont été constatées, 9 cas ont été identifiés, c’est une réalité », explique Olivier Serre le directeur de l’Agence Régionale de Santé de Bordeaux, tout en précisant: « sur les deux dernières années aucun cas n’a été repéré, c’est autre réalité. Je ne dis pas pour autant que le risque n’est pas présent, qu’il n’y a pas des facteurs qui participent oui, les phytosanitaires mais pas seulement, des pathologies que nous pouvont constater. »

S’il n’y a pas de lien direct avéré pour l’heure, des doutes subsistent dans les esprits car l’école était environnées de vignes régulièrement traitées par ces produits phytosanitaires, avec donc ce taux de cancers bizarremment plus élevé…

Le maire de Peignac, Jean-Gilbert Bapsalle, réagit, mais avec beaucoup de précautions: « On ne peut pas dire qu’il y a un problème, mais il faut s’inquiéter quand même et continuer, comme l’a dit l’ARS à être vigilant sur les problèmes qu’il pourrait y avoir sur l’ensemble de la région viticole mais pas forcément sur Preignac » et de continuer:  « laissons passer les vendanges, le cru de Sauternes c’est quand même très important et une grappe de raisin, ça coûte cher… »

Devant cette prise de conscience et petite avancée de transparence, les habitants n’étaient toutefois pas conviés à laréunion, alors qu’ils sont aussi aux premières loges, habitant à côté des vignes.

Le sous-préfet de Langon Frédéric Carre précise (dans une réponse, comment dire quelque, peu alambiquée ?): « l’intérêt collectif est de mieux se connaître et de connaître les usages par rapport aux nouvelles populations qui viennent sur ces territoires, pour limiter ,autant que faire ce peu, qu’il y ait contact entre la population et les exploitants agricoles qui sont aujourd’hui dans l’obligation de traiter par des produits phytosanitaires »

Il faut préciser que depuis juin 2014, l’utilisation de ces produits phytosanitaires sont interdits à proximité des écoles suite à ce scandale à Villeneuve-de-Blaye où une vingtaine d’élèves d’une école girondine se sont sentis mal,pris de maux de tête et de vomissements, après l’épandage au beau milieu la journée de pesticides sur des vignes attenantes à leur établissement scolaire.

Pour rappel, voici le rapport de l’INVS : Investigation d’une suspicion d’agrégat de cancers pédiatriques dans une commune viticole de Gironde

Regardez le reportage de  Yannick de Solminihac et Bernard Hostein-Aris :

Pour les journées du patrimoine, 5 châteaux de l’appellation Cadillac vous ouvrent leurs portes

Les Cadillac – Côtes de Bordeaux vous convient, samedi 19 et dimanche 20 septembre, aux « balades du patrimoine ». Une idée de sortie et de découverte de ces châteaux en attendant leur prochain rendez-vous des « balades vendanges » le 4 octobre.

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À l’occasion des journées du patrimoine, 5 châteaux de Cadillac ouvriront leurs portes aux visiteurs. Une opportunité pour les amateurs de pénétrer dans des sites chargés d’histoire mais aussi de rencontrer et d’échanger avec les vignerons de Cadillac-Côtes de Bordeaux.

19 & 20 septembre : Balades du Patrimoine

  • Château Lamothe (Haux) : toutes les heures, de 10h à 18h (le 20 uniquement) 05 57 34 53 00
  • Château Peneau (Haux) : 10h – 11h30 et 11h30 et 15h-17h30 (le 19 septembre uniquement) 05 56 23 05 10
  • Château du Cros (Loupiac) : 14h-19h (le samedi 19) et 10h-19h (le dimanche 20) 05 56 62 99 31
  • Château Le Sens (Saint Caprais de Bordeaux): 10h-12h et 14-18h (les 2 jours) 05 56 21 06 43
  • Villa Gallo-Romaine (Loupiac): 10h-18h (les 2 jours) 06 48 21 91 25

4 octobre : Balades Vendanges

Temps fort incontournable de la vie du vignoble, les vendanges seront l’occasion d’une journée de balades et de découvertes de l’univers vit-vinicole le 4 octobre prochain avec au programme des balades dans les vignes, visites de propriétés, pique-nique avec les vignerons, explications sur les processus de fermentation et de vinification…

Programme :

Départ à 10h00 de la place de l’église du Haut Langoiran, visite du Château Biac, pique-nique et visite du Domaine des Carmels…

Réservations et renseignements : M. Contre Dominique – 06 15 87 84 38

Maison des Vins de Cadillac – 05 57 98 19 20

17 Sep

Bordeaux a la frite à Bruxelles !

Les Bordelais ont signé un nouveau succès pour cette nouvelle édition de « Eat! Brussels Drink! Bordeaux » : + 25 % d’augmentation de la fréquentation. Un succès qui s’est traduit par le nombre de participants et des dégustations assurées.

Le stand des vins de Saint-Emilion - Pomerol - Fronsac à Eat Bruxelles Drink Bordeaux. avec la confrérie du brie de Meaux © Franck Binard

Le stand des vins de Saint-Emilion – Pomerol – Fronsac à Eat Bruxelles Drink Bordeaux. avec la confrérie du brie de Meaux © Franck Binard

Ils ont assurés ces 60 vignerons et négociants bordelais à Bruxelles. Ce sont 65 000 dégustations de Bordeaux, blancs, rosés, rouges et crémants confondus qui ont été assurées durant ces 4 jours de cette fête de la gastronomie belge et du vin de Bordeaux du 10 au 13 septembre dernier. 30 000 assiettes ont été servies dans ce nouvel endroit choisi le Parc Royal.

L’école du vin a connu une fréquentation toute aussi remarquable avec 1 300 personnes formées par les équipes du Cour du XXX Juillet à Bordeaux et leurs collaborateurs. 

La Cité du Vin : le phare de l’oenotourisme qui vous emmène au 7e ciel

La Cité du Vin sera un phare vers lequel les touristes français et étrangers vont se diriger. Un attraction autour de la culture et des civilisations du vin pour laquelle les acteurs ont déjà pensé aux retombées économiques (restaurants, boutiques) et aux excursions vers les vignobles de Bordeaux.

Des touristes venus d'Alsace voir la Cité du Vin inachevée © Jean-Pierre Stahl

Des touristes venus d’Alsace voir la Cité du Vin inachevée © Jean-Pierre Stahl

Devant la Cité du Vin de Bordeaux, il y a déjà les premiers touristes, certes avec un peu d’avance, comme Yvonne Raess de Ribeauvillé. Avec des amis, elle est venue voir l’architecture du batiment, en attendant son ouverture au printemps 2016: « on vient d’Alsace, on cherche de quoi visiter, on va un petit peu au pif, on a atterri ici ! » Il faudra patienter un peu chers amis d’Alsace pour pouvoir profiter des animations à l’intérieur, du restaurant et du Belvédère, au 8ème étage, pour déguster l’un des 20 vins du monde proposés (dont la carte sera constamment renouvelée).

La manne financièr et touristique devant l'Office de Tourisme de Bordeaux : un potentiel de 6 millions de touristes à faire venir à la Cité du Vin © JPS

La manne financièr et touristique devant l’Office de Tourisme de Bordeaux : un potentiel de 6 millions de touristes à faire venir à la Cité du Vin © JPS

Ce sont ainsi 400 000 à 500 000 touristes du monde entier qui vont déferler vers ce phare de l’oenotourisme, comme cet anglais Henry Love de Bristol rencontré devant l’office de tourisme et qui me demande de lui situer sur sa carte la Cité du Vin, qui ne rentre pas dans le cadre de son plan, d’où son fou rire !

Nicolas Martin, directeur de l'Office de Tourisme de Bordeaux © JPS

Nicolas Martin, directeur de l’Office de Tourisme de Bordeaux © Jean-Pierre Stahl

Nicolas Martin, le directeur de l’Office de Tourisme, qui enregistre cette année près de 6 millions de visiteurs à Bordeaux, confirme que la Cité du Vin sera la nouvelle attraction à partir de laquelle tout un dispositif sera mis en place : un bureau du tourisme qui orientera les touristes en fonction de leurs envies:

On pense que le nouveau totem, ce sera la Cité des Civilisations du Vin, donc ça va vraiment incarner la ville…Sydney a maintenant son opéra, Bilbao a son Guggenheim…Bordeaux, ce sera la Cité des Civilisations du vin », Nicolas Martin directeur de l’Office de Tourisme

Et Nicolas Martin de poursuivre: « Ensuite, on va leur proposer un certain nombres d’excursions en bateau avec un ponton devant la Cité, soit en bus ou en vélo, des excursions qui partiront de la cité pour aller visiter les vignobles »

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Bernard Farges, le président du CIVB est confiant sur les retombées sur la filière vin et les châteaux © JPS

Bernard Farges, président du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux, se réjouit des futures retombées pour les propriétés viticoles et espère pour elles tirer le meilleur parti de ces nombreuses personnes qui vont venir à la Cité du Vin:

Il y aura une plateforme oenotouristique, un site à l’intérieur de la Cité qui permettra de découvrir et d’inciter à la découverte du vignoble, d’aller vers Saint-Emilion, le Médoc, L’Entre-Deux-Mers, les Graves, le Blayais et toutes les zones viticoles de Gironde », Bernard Farges président du CIVB

Le chateau la Dominique à Saint-Emilion et son fameux chai rouge réalisé par Jean Nouvel, un spot oenotouristique, qui héberge le restaurateur de la Cité du Vin © JPS

Le chateau la Dominique à Saint-Emilion et son fameux chai rouge réalisé par Jean Nouvel, un spot oenotouristique, qui héberge le restaurateur de la Cité du Vin © JPS

C’est justement au coeur du vignoble de Saint-Emilion que nous avons retrouvé de nombreux touristes, notamment au château la Dominique. Ce site, nous ne l’avons n’a pas choisi au hasard, car il héberge actuellement le restaurateur qui a décroché le contrat d’exploitation du restaurant de la Cité du Vin: Nicolas Lascombes qui nous éclaire de cette autre partie importante que recherchent ces touristes ou oenotouristes: la gastronomie.

Nicolas Lascombes va ouvrir le 7ème Ciel, le restaurant de la Cité du Vin © Jean-Pierre Stahl

Nicolas Lascombes va ouvrir le « 7ème », le restaurant de la Cité du Vin © Jean-Pierre Stahl

Nicolas Lascombes évoque ce que sera la cuisine que l’on va trouver au 7e étage de la Cité du Vin: « On va rassembler les meilleurs produits régionaux, locaux, que l’on va transformer de façon un peu plus mondialisée, avec notamment des épices…On va balayer des recettes d’Europe de l’Est, du bassin méditerranéen, mais  aussi du nouveau monde et des amériques. La gastronomie au coeur de la Cité, on va lui faire suivre le même chemin que le vin. »

Guillemette sert des vins au verre, il y aura quelques

Guillemette sert des vins au verre à la terrasse du Rouge…A la Cité,  il y aura quelques 500 références de 50 pays à la carte

Nicolas Lascombes va afficher à sa carte des vins « 500 références sur 50 pays, avec une carte très mouvante pour que la clientèle ne s’ennuie pas. » Le cahier des charges de la CCV prévoit aussi de proposer outre une cuisine du monde, 25 % de vins de Bordeaux, 25 % de vins d’autres régions viticoles de France et 50 % de vins du monde :

Il y aura des gens d’Agen qui souhaiteront être dépaysés, mais aussi des Chinois qui voudront trouver des produits du terroir… » Nicolas Lascombes, gérant du restaurant de la Cité du Vin « le 7ème »

Nicolas Lascombes en visite sur le chantier © JPS

Nicolas Lascombes en visite sur le chantier © JPS

« C’est comme les restaurants en altitude, c’est un peu le même fonctionnement que le Jules Verne à la Tour Eiffel qui a une très grosse cuisine déportée pour produire toutes les bases à la journée… ici on aura une cuisine d’envoi de choses qui seront réalisées à la minute. » Au 6ème étage, il y aura tout ce qui pourra être déballé et qui sera envoyé par monte charge, tout comme la plonge. Le poste patisserie donnera sur la salle, la clientèle pourra aussi voir la préparation des plats, pour couronner le tout il y aura un joli bar pour préparer les commandes de vins du monde et les vins au verre.

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Ce sont au total 120 places assises dont disposera ce restaurant baptisé le « 7ème » avec vue panoramique sur Bordeaux. Il disposera en outre de tables en terrasse pour en avoir plein la vue.

(la Cité du Vin est une conception du cabinet XTU Architects)

Pour en savoir plus: Cliquez sur la Cité du Vin

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Guillaume Decaix, Eric Delwarde, Charles Rabréaud et Adrien Gesta-Flin:

L’augmentation du degré d’alcool dans le vin : un phénomène qui s’accentue ?

Avec le réchauffement climatique et cet été particulièrement chaud, l’augmentation de sucres dans les raisins devrait conduire à avoir cette année encore des vins qui dépassent allègrement les 13° ou 13,5° d’alcool. Une augmentation vécue depuis plusieurs années qui est aussi due au travail sur la vigne et à la recherche d’une maturité phénolique… Explications avec des experts de sur ce phénomène qui peut être maîtrisé.

Vincent Cruège, directeur oenologue des vignobles André Lurton, regarde le taux indicatif avec son ©

Vincent Cruège, directeur oenologue des vignobles André Lurton, regarde le degré potentiel de sucres avec son réfractomètre © JPS

A l’heure des vendanges, au château Rochemorin à Martillac en Gironde, Vincent Cruège analyse ses grains de merlot avec son réfractomètre : »Cette année, on risque d’avoir des degrés alcooliques supérieurs à la moyenne des 10 ou 20 dernières années. Pourquoi un peu plus d’alcool ? Parce qu’un peu plus de sucre. Et pourquoi un peu plus de sucre ? Parce qu’on a des pratiques culturales et des maturités de plus en plus homogènes et meilleures. »

Le merlot est le cépage le plus fragile avec le réchauffement © JPS

Le merlot est le cépage le plus fragile avec le réchauffement © JPS

« On a surtout cherché le goût. On ne veut pas avoir de surmaturité. On recherche des arômes de fruits frais, de fruits rouges comme le cassis et la framboise (pour le merlot) qu’on aime bien et qu’on mariera avec d’autres cépages. »

Sur cette parcelle, on attend un degré potentiel autour de 14 pour du merlot très précoce, sur un terroir de graves chaudes. Mais au final tant à la Louvière qu’à Rochemorin, on va avoir un assemblage de 30 vins ce qui va ramener le degré définitif aux alentours de 13,5. » Vincent Cruège.

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Au chai, on peut agir sur le choix des levures pour réduire quelque peu le degré d’alcool final dans le vin © JPS

Une fois la vendange au chai, et les grains éraflés, le travail de vinification va pouvoir s’opérer. Le lendemain de la rentrée de vendange dans la cuve, les levures vont pouvoir agir au niveau de la fermentation et de la transformation du sucre en alcool: « on peut choisir nos souches de levures, des levures moindres rendements qui prendront plus de sucres et produiront moins d’alcool, » explique encore Vincent Cruège.

Le professeur Serge Delrot dans les locaux de l'ISVV © jps

Le professeur Serge Delrot dans les locaux de l’ISVV © jps

A l’Institut Supérieur de la Vigne et du Vin comme à l’INRA à Villenave d’Ornon, Serge Delrot directeur du laboratoire d’écophysiologie et de génomique fonctionnelle de la vigne travaille avec ses équipes à comprendre comment limiter ce taux de sucre dans la vigne:  » on peut agir par des opérations culturales et on peut aussi agir au niveau des porte-greffes, puisque les porte-greffes vont contrôler le développement végétatif de la vigne, de la feuille, c’est ce qu’on appelle la vigueur conférée…et on donc on a a plusieurs leviers d’actions possibles par des actions culturales et on on travaille aussi sur la compréhension génétique du transport des sucres. » Car c’est la hausse de température et du dioxyde de carbone qui participe au développement de la photosynthèse et de la fabrication de sucres.

Le laboratoire de Dany et Michel Rolland à Catusseau (Pomerol) © JPS

Le laboratoire de Dany et Michel Rolland à Catusseau (Pomerol) © JPS

Dans son laboratoire de Catusseau-Pomerol (ancien labo de Jean Chevrier) Dany Rolland ( qui conseille avec ses équipes et son célèbre mari Michel 250 châteaux dans le monde dont 150 à Bordeaux), nous confirme que ce qui est recherché c’est la maturité phénollique. Ici comme à Bordeaux depuis la fin des années 90 avec des recherches menées en collaboratoion avec le CIVB, on s’est rendu compte qu’il importait de surveiller la maturité phénollique, qui correspond aux taux optimaux de polyphénols (tanins et antocyanes) : « c’est cette fichue maturité de la peau et du goût des pépins qui nous importe…Dans les rouges, les peaux c’est primordial. Il y a un petit décalage avec ce qui se faisait autrefois où quand un moût arrivait à 13, on le ramassait car on disait il est mûr. »

Dany et Michel Rolland, dégustant un 2012 © JPS

Dany et Michel Rolland, dégustant un 2012 © JPS

Michel Rolland qui en est à ses 43e vendanges, a une sensibilité gustative développée pour déterminer si les baies de raisin des châteaux qui lui sont soumises sont suffisamment matures: « les peaux sont fermes, ça a beau de goût, les pépins sont fermes, la semaine prochaine c’est sans problème » (pour les vendanges).

Le grand oenologue entrain de goûter les merlots de Pomerol © JPS

Le grand oenologue entrain de goûter les merlots de Pomerol © JPS

Et le maestro de rappeler ce temps où on chaptalisait allègrement à Bordeaux (jusque dans les années 90): « il faut quand même se rappeler que dans les années 70, ce sont des trains complets de sucre qui arrivaient en gare de Libourne pour chaptaliser les vins de la région…bon alors ça, on ne s’en rappelle plus ! Et maintenant, on focalise sur l’alcool. Alors   c’est vrai que par le travail au vignoble, par les effeuillages mais l’augmentation de feuillage aussi, on a gagné en alcool… »

14,5 ou 13,5 des degrés que l'on retrouve désormais dans les vins de Bordeaux © JPS

14,5 ou 13,5 des degrés que l’on retrouve désormais dans les vins de Bordeaux © JPS

Et de confier: « je ne regarde pas les degrés, je ne regarde même pas la quantité de sucre, je goûte, quand c’est bon je vendange, si ça fait 14,5 ça fera 14,5, si ça fait que 12,5 ça ne ne fera que 12,5 ! »

Lui aussi préfère privilégier la maturité des raisins qui aujourd’hui font les grands vins, des vins certes un peu plus alcoolisés qu’il y a 30 ans mais qui se goûtent aussi bien. Peut-être faut-il en boire en quantité raisonnable…

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Didier Bonnet, Eric Delwarde, Charles Rabréaud
suivi de la chronique mensuelle de Frédéric Lot

 

16 Sep

Cité du Vin de Bordeaux : un financement croisé avec un mécénat exemplaire

La Cité des Civilisations du Vin va coûter 81 millions d’euros. Un financement croisé entre collectivités locales, Etat et fonds européens. La ville de Bordeaux va financer la part la plus importante avec 31 millions d’euros. Mais il y a aussi une part remarquable de mécénat privé  qui devrait atteindre près de 25 %.

Jean Bernard avec sa famille est lun des grands mécènes bâtisseurs © Jean-Pierre Stahl

Jean Bernard avec sa famille est l’un des mécènes grands bâtisseurs © Jean-Pierre Stahl

La famille Bernard bien connue du monde du vin et des spiritueux à Bordeaux fait partie des 10 mécènes Grands Bâtisseurs. Avec leurs 4 sociétés Domaine de Chevalier, Millésima pour le négoce, Lucien Bernard et la Financière Bernard, ils ont versé 500 000 €.

Philippe Massol, directeur de la Cité des Civilisations du vin et Jean Bernard, président de la Financière Bernard et de Lucien Bernard Vins et Spiritueux. © JPS

Philippe Massol, directeur de la Cité des Civilisations du vin et Jean Bernard, président de la Financière Bernard et de Lucien Bernard Vins et Spiritueux. © JPS

Jean Bernard, PDG de la Financière Bernard précise: « ça a été pour nous une évidence d’y participer. Bordeaux avait besoin d’un lieu de représentation et de partage des civilisations du vin, en plus il y avait le soutien des collectivités locales, de la ville de Bordeaux, et de l’ensemble des acteurs de la filière vin (négoce, courtiers, propriétés). On a décidé très vite d’y participer à une hauteur importante, nous avons investi 500 000 € dans cette Cité des Civilisations du Vin. La Cité va fédérer les producteurs de France et du monde entier. »

Cette Cité a une vocation universelle. Là, on a quelque chose de pérenne qu’on va visiter toute l’année, on s’approche de 6 millions de touristes, on aura encore plus de touristes à Bordeaux, » Jean Bernard PDG de la Financière Bernard.

Les mécènes, comme Christophe Reboul-Salzes (à gauche), visitant le chantier de la Cité des Civilisations en mai 2014 © JPS

Les mécènes, comme Christophe Reboul-Salzes (à gauche), visitant le chantier de la Cité des Civilisations en mai 2014 © JPS

Ils sont aujourd’hui 70 mécènes, 7 bâtisseurs d’honneur qui ont versé 1 million d’euros et plus, 10 grands bâtisseurs pour 500 000 € (et +), 12 bâtisseurs privilèges pour 250 000 € (…) et 40 à partir de 100 000 € (et +). Tous ont contribué au fond de dotation avec, faut-il le préciser, la possibilité de déduire une bonne partie du versement de l’IS impôt sur les sociétés, à hauteur de 60%.

Ce n’est pas si douloureux que cela et de toute manière, on est très content que ce soit à Bordeaux, ça aurait pu être ailleurs, on est ravi de participer, vraiment ravi ! » Christophe Reboul-Salzes Président The Wine Merchant.

Les mécènes au centre de l'auditorium Thomas Jefferson en mai 2014

Les mécènes au centre de l’auditorium Thomas Jefferson en mai 2014

Au printemps 2014, en cette belle matinée de mai, les mécènes sont invités pour la première fois à visiter l’immense chantier. Tous sont quasiment présents, il y a là le Prince Robert du Luxembourg propriétaire de château Haut-Brion et de la Mission Haut-Brion, en tant que mécène d’honneur et d’autres comme ces négociants de la place Christophe Reboul-Salzes (The Wine Merchant) ou encore David Bolzan (Cordier-Mestrézat).

Le dernier conseil d'administration de la fondation pour la culture et les civilisations du Vin © JPS

Le dernier conseil d’administration du fond de dotation pour la Cité du Vin © JPS

Au dernier conseil d’administration du fond de dotation,  dans des locaux provisoires quai de Bacalan, on évoque encore d’autres entreprises qui pourraient rejoindre les donateurs comme InVivo qui est devenu le 3e groupe national de vins français.

Pour Nicolas Gailly trésorier et administrateur de la fondation: « c’était au début un pari fou de quelques passionnés de dire si on faisait le musée universel du vin…On sait dit: il faut faire les choses comme il faut avec un budget de 60 à 90 millions d’euros, et à l’époque nous voyions bien que sans le mécénat, nous n’y serions pas arrivés. »

Sylvie Cazes, présidente de la fondation, a reçu le soutien rapide de la filière vin, ici avec Bernard Farges président du CIVB © JPS

Sylvie Cazes, présidente de la fondation, a reçu le soutien rapide de la filière vin, ici avec Bernard Farges président du CIVB © JPS

Aidés par des professionnels du mécénat, nos Bordelais ont alors commencé par solliciter la filière vin, avec comme figure de proue Sylvie Cazes, ça aide. « Nous nous étions fixé un budget de 10 à 12 millions d’euros, aujourd’hui nous avons gagné plus de 17 millions, c’est mieux que le Louvre à Lens. Les gens ont compris quel était l’enjeu de cette aventure. »

Depuis le création de Vinexpo en 1981, il n’y a pas eu un tel élan autour du vin, « Nicolas Gailly trésorier de la fondation.

Deux fondations ont été créées, l’une française et l’autre américaine « American Friends of Cité des Civilisations du Vin »: une structure jumelle au fonds de dotation français pour le soutien de la Cité des civilisations du vin a ainsi vu le jour aux Etats-Unis et a reçu l’agrément fiscal du gouvernement américain le 31 juillet 2014.

Le futur auditorium Thomas Jefferson © CCVB

Le futur auditorium Thomas Jefferson offert par les mécènes américains© CCVB

Le 30 avril 2015, Robert Wilmers banquier américain et propriétaire du château Haut-Bailly en Pessac-Léognan, ainsi que Georges Sape, avocat, avaient organisé à New-York aux Nations-Unis une grande soirée de soutien et de mécénat pour financer la Cité des Civilisations du Vin et notamment l’auditorium Thomas Jefferson (qui séjourna à Bordeaux avant de devenir Président des Etats-Unis). 

« Bob Wilmers, propriétaire de Haut-Bailly, a été à l’origine d’une fondation aux Etats-Unis « American Friends of Cité des Civilisations du Vin, et il s’est associé à Georges Sape, un grand ami des vins de Bordeaux, et tous les 2 ils ont créé cette fondation aux USA qui va nous permettre de collecter 1,5 millions d’euros« , Sylvie Cazes présidente fondation pour la Culture et les Civilisations du VIN.

Une soirée exceptionnelle à l'ONU, merci à l'‪#‎USfriendsCCV‬ : 193 ambassadeurs, 80 vins de 55 pays ! Ici Georges Sape et Alain Juppé, entourés des membres du Board ‪#‎CCVBordeaux‬ ‪#‎franceonu‬

Une soirée exceptionnelle à l’ONU 193 ambassadeurs, 80 vins de 55 pays ! Ici Georges Sape et Alain Juppé, entourés des membres du Board ‪#‎CCVBordeaux‬ ‪#‎franceonu‬

Tous auront la joie d’avoir une plaque à leur nom sur chaque siège de l’auditorium, preuve que le mécénat inspire … Mais s’ils peuvent aussi laisser une trace dans l’histoire qui s’écrit à Bordeaux, « it’s better, no? »

(La Cité des Civilisations du Vin a été conçue par XTU Architects)

regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Guillaume Decaix, Eric Delwarde, Charles Rabréaud et Emmanuel Crémèse

15 Sep

Et Rémi Denjean créa ce lien entre l’art & le vin: « et » simple « et » beau !

Que d’imagination, Rémi Denjean, ce créateur designeur de meubles et objets à base de barriques suivi depuis le début par Côté Châteaux vient de lancer une nouvelle ouvre d’une fluidité et d’une élégance digne des vins de Bordeaux : & et Côté Châteaux lui donne la parole:

& by Rémi Denjean

& by Rémi Denjean

« l’ ART & le VIN !

L’envie de créer une sculpture pouvant symboliser le lien étroit entre l’art et le vin est née il y a bien longtemps.
c’est en travaillant les douelles de barriques lors de la réalisation du fauteuil DOWELL que l’évidence ( pour moi ) est apparue.

Réflexion: Quel peut être le meilleur lien qui relie L »ART & LE VIN ?
Mais c’est biensur:!!!
Le « ET » soit & , appelé d’un joli nom ESPERLUETTE.

Pour la réaliser en douelles de barriques (élément incontournable dans la création du vin), il fallait donner du mouvement. Une sorte de chemin, de passage amenant à découvrir, le lien parfait entre l’art et le vin.

esper

C’est sous forme d’anamorphose que j’ai choisi de transcrire cette idée.
Elle permet en faisant le tour de la sculpture de découvrir en un seul point de vue, et enfin de comprendre « pourquoi » l’art et le vin sont si proches.
Comme si, en faisant le tour de « & » , on faisait le tour du monde des vins

Depuis donc 2 ans, je pense à ce projet, je travaille pour çà, pour qu’il se réalise et voit le jour.

‪#‎remidenjan‬

Par ici, y a du boulot à la Cité des Civilisations du Vin de Bordeaux !

Une convention pour l’emploi a été signée ce jour entre la Ville de Bordeaux,  la maison de l’Emploi et la Fondation qui gère la Cité du Vin. Le but une meilleure information du public en recherche d’emplois, des formations et bientôt un forum de recrutement.

La Cité des Civilisations près des bassins à flots © jps

La Cité des Civilisations près des bassins à flots © jps

La Fondation pour la culture et les civilisations du vin a, dès sa création, souhaité s’inscrire dans la démarche de responsabilité sociétale de la
Ville de Bordeaux.Dans ses objectifs liés à l’emploi , et en particulier dans sa mission d’exploitation de la Cité des civilisations du vin, la Fondation a inscrit
l’insertion et l ‘accessibilité comme des priorités.

Avec 600 emplois et 30 millions de retombées économiques lors de la phase de construction, et 750 emplois (dont 250 directs) et 40 millions de retombées économiques prévues lors de la phase d’exploitation, la Cité des civilisations du vin est véritablement un équipement structurant pour le territoire et son économie.

La convention pour l’emploi, signée aujourd’hui, entre la Ville de Bordeaux, la Maison de l’emploi et la Fondation a pour objectifs de formaliser et reconnaître les champs de collaborations et les engagements des acteurs. L’offre de service commune portée par la Maison de l’emploi , est essentiellement alimentée par les moyens humains, techniques et financiers de Pôle emploi.

Ainsi la Fondation pour la culture et les civilisations du vin s’engage à :
Diffuser toutes ses offres d’emploi à la Maison de l’Emploi et au Pôle emploi,
Cofinancer la formation des personnes recrutées (formation aux outils et logiciels indispensables pour répondre aux besoins des postes),
Participer aux forums pour l’emploi comme les Forums emploi handicap et Forums emploi de Bacalan,
– Avoir une attention particulière pour les recrutements de publics rencontrant des difficultés d’insertion socio-professionnelle ou prioritaires au titre des politiques publiques de l’emploi, notamment dans les quartiers de Chartrons Nord et Bordeaux Maritime.
De son côté, la Maison de l’emploi * s’engage à :
Devenir un relais efficace entre les offres proposées par la fondation et les chercheurs d’emplois en termes d’information, de diffusion et de sélection.
– Elaborer la procédure de formation préalable
– Assurer un suivi des personnes en emploi et de leur intégration mais aussi du bon déroulement des clauses d’insertion dans le cadre du service public de l’emploi, la Maison de l’emploi et Pôle e mploi travaillent en commun sur tous les projets.
La Ville de Bordeaux s’engage à
Mettre à disposition l’équipe de la Maison de l’Emploi pour soutenir les recrutements de la Cité des Civilisations du Vin
Mettre à disposition un local dans le quartier de Bacalan pour l’organisation du Forum de recrutement CCV
– Assurer la prise en charge du financement du Forum de recrutement CCV sur Bacalan à travers sa subvention globale de la Maison de l’Emploi.

Avec Cité des Civilisations du Vin

Cité du Vin (série) 119

Et voici des offres d’emplois qui pourraient vous correspondre:

Adjoint technique sûreté sécurité H/F
Référence : CCVSG.ATSS/1SI
Type de contrat : CDIAfin d’accompagner le développement de la Cité des civilisations du vin, ils recherchent un(e) : Adjoint technique sûreté sécurité (H/F) Poste et missions : Rattaché au Responsable technique…
Responsable dégustations oenologiques H/F
Référence : CCVCULT.SOM/1SI
Type de contrat : CDIRésumé : Afin d’accompagner la mise en place puis le suivi de de la cave privée de la Fondation et les ateliers de dégustation de la Cité des civilisations du vin, ils recherchent un(e) : Responsable dégustations…
Responsable des relations presse et relations publiques H/F
Référence : CCVCOM.RP/1SI
Type de contrat : CDIRésumé : Afin d’accompagner le développement de la Cité des civilisations du vin, ils recherchent un(e) : Responsable des relations presse et relations publiques (H/F) Reportant directement au directeur marketing…