15 Fév

ReVue d’actu de 11h11 – mercredi 15 février 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

xLégende image. Crown of flora by Thiago Valdi, from Florianópolis, Brazilian island. (@globalstreetart).

#Ville

Smart city : qui profite de la manne européenne ? Horizon 2020. Le nom du programme est sans équivoque : la Commission européenne se donne encore trois ans pour se doter, notamment, d’un maximum de villes intelligentes via l’appel à projets Smart Cities and Communities. Pour cela, elle a déjà dépensé 210 millions d’euros via son Innovation and Networks Executive Agency (INEA), qui sélectionne dans ce cadre plusieurs projets chaque année depuis 2014. 9 ont déjà été financés et chacun d’entre eux regroupe au moins trois villes de différents pays membres. Objectif : mener des expérimentations sur les briques essentielles de la ville intelligente, à savoir les smart grids, les technologies de l’information et de la communication, la smart data et les nouvelles mobilités, et en partager les résultats. (@journaldunet).

#Robot

Nouveau monde. Non, les robots ne vont pas nous voler nos emplois. En tous cas, pas tous. Le droit des robots, il en est question toute cette semaine au Parlement européen. Une étude du cabinet McKinsey nous indique, par ailleurs, que de nombreux métiers seront impactés par l’arrivée en force du numérique et de la robotique. (@franceinfo).

#Formation

La piscine ou l’épreuve redoutée des « geeks ». « Faut-il être fou pour s’inscrire ? », « On noie tout le monde et on ­regarde ceux qui arrivent à sortir la tête de l’eau »… Entre fantasmes et réalité, le Web abonde de retours d’expériences et de commentaires sur « la piscine », ce terme qui désigne l’atypique processus de sélection de l’école 42 – fondée par Xavier Niel, actionnaire à titre personnel du Monde. Le principe est simple : faire coder les candidats sans interruption pendant un mois. Popularisée par l’école 42, la piscine existait bien avant. « Nous l’avons inventée à Epita il y a trente ans, rappelle Joël Courtois, le directeur de l’école d’ingénieurs en informatique. Nous l’avons ­ensuite exportée à Epitech, l’école d’informatique et de nouvelles technologies qu’a dirigée Nicolas Sadirac [cofondateur et actuel directeur de l’école 42] »,souligne-t-il, regrettant que le concept ait été ­« dévoyé » : « Pour nous, la piscine est un exercice initiatique en début de cycle ingénieur qui vise à créer des liens forts et de la solidarité », souligne-t-il. Nicolas Sadirac, lui, assume : « A l’origine, la piscine n’est pas un moyen de recrutement. A l’école 42, elle en est devenue un. Et les excellents résultats en termes d’insertion sont surtout liés à ce processus de sélection. » (@LeMondefr).

#Fiscalite

Optimisation fiscale : Piketty en faveur « de sanctions communes contre les géants du Net ». Comment mieux taxer les géants de l’Internet ? Cette question hante les débats sur la fiscalité depuis des années, à mesure que sont apparues les pratiques, légales, d’optimisation fiscales de nombreuses entreprises du numérique, profitant du caractère largement dématérialisé de leur activité pour payer le moins d’impôts possible. En 2013, un rapport commandé par le gouvernement évoquait l’idée de taxer ces géants en fonction de leur utilisation des données personnelles de leurs utilisateurs. Thomas Piketty, économiste qui vient de rallier Benoît Hamon, juge l’idée « intéressante ». Cette dernière, a-t-il expliqué sur le plateau de l’émission « Questions politiques », dimanche 12 février sur France Inter (et en partenariat avec Le Monde), « permettrait de surcroît de mieux réguler l’utilisation qui est faite de ces données, car l’impôt est aussi un moyen d’enregistrer les transactions et les comportements économiques ». Il ne croit cependant pas que ce type de taxation puisse remplacer celle, plus traditionnelle, reposant sur les bénéfices : « Il y a un risque d’oublier le sujet principal qui est il est possible de faire payer un taux correct sur les bénéfices de Google, d’Amazon… Il faut juste se mettre ensemble et que la France, l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie votent une assiette commune de l’impôt sur les sociétés. » (@Pixelsfr).

#Media

Médias hyperlocaux européens : quelles sont les sources de revenus émergentes ? Nesta, fondation britannique pour l’innovation, a publié fin 2016 une étude sur les sources de revenus émergentes des médias hyperlocaux à l’échelle européenne, à laquelle Ouest Médialab a participé aux côtés d’UCLAN (Université du Lancashire). Au total, 35 médias de proximité ont été interviewés au cours de l’année 2015. L’étude dresse un état des lieux inédit sur les modèles économiques de ces pure player d’information locale. Ouest Médialab a étudié le modèle de 6 médias locaux français : Rue89 Strasbourg, Rue89 Lyon, Mars Actu, Angers Mag, Terri(s)toires et Aqui.fr. L’économie de partage, les partenariats et l’échange non financier de compétences et de services semblent jouer un rôle prépondérant dans l’écosystème des médias hyperlocaux, à travers des arrangements plus ou moins formels (partage de contenu, échange de services, travail sur des projets mutuels). Les éditeurs hyperlocaux sont par exemple épaulés par des développeurs web ou des photographes du coin, en échange de quoi ils proposent un peu de publicité. (@ouestmedialab). Lire l’intégralité de l’étude de Nesta : « Hyperlocal revenues in the UK and Europe ». A lire aussi : Les médias locaux aux Etats-Unis, Veille sur les médias locaux en Angleterre et 2017 : prédictions et bonnes résolutions.

Evolution des usages, recomposition du paysage concurrentiel, transformation des modèles économiques… conséquences de la révolution numérique dans le secteur audiovisuel provoque l’émergence d’une nouvelle chaîne de valeur du contenu dans les médias. Le casse-tête actuel est de repenser les contenus à l’ère de la surabondance. Comment cette nouvelle chaîne de valeur se dessine-t-elle, et qui sont les acteurs les mieux positionnés pour en tirer profit ? Ce sont les questions auxquelles répond le Fonds des Médias du Canada dans son dernier rapport intitulé « Le casse-tête numérique : repenser la nouvelle chaîne de valeur du contenu ». (@metamedia).

#Streaming

Facebook s’installe à la télévision. Facebook poursuit son offensive dans les vidéos avec l’annonce lundi d’une nouvelle application qui va permettre de regarder celles publiées sur son réseau sur le grand écran d’un téléviseur. L’application sera disponible « bientôt » et compatible avec les boîtiers Fire TV d’Amazon et Apple TV, qui permettent de regarder des contenus en streaming sur un téléviseur, ainsi que sur les télévisions connectées de Samsung, précise le réseau social dans un message publié sur son site internet. (@latribune).

#FakeNews

Des professeurs américains lancent la résistance. Après les géants de l’Internet, la bataille contre les « Fake News », ces fausses informations qui circulent en particulier sur la toile, se poursuit dans les salles de classe. Aux Etats-Unis, des enseignants de l’école primaire à l’université ont décidé d’inscrire dans leur cours une éducation à l’information, rapporte l’Associated Press (AP). L’idée est d’apprendre aux élèves, futurs consommateurs d’actualité, à distinguer les faits de la fiction. Pour l’instant il ne s’agit que d’initiatives individuelles, mais le phénomène pourrait s’étendre. Un membre de l’Assemblée de Californie a proposé un texte en janvier, visant à introduire dans le code de l’Education de l’Etat la mise en place d’un cours de « civic online reasoning » (critique civique en ligne). L’enseignement s’adresserait aux élèves du collège à la terminale. (@latribune).

Un wiki pour dépasser le Decodex ? La sortie du Decodex du Monde a déclenché une vive polémique sur l’Internet français et une série de réactions indignées de la part des sites mis à l’index. Rappelons le principe de cet outil: les équipes du Monde.fr ont développé une extension Chrome et Firefox qui affiche une pastille verte, orange, rouge, bleue ou grise, selon le degré de crédibilité du site sur lequel on navigue. Objectif: prévenir la diffusion des fausses informations en permettant au lecteur de se rendre compte de lui-même que le site qu’il visite n’est pas sérieux. (@libe).

#Monnaie

Les données sont-elles vraiment la monnaie de demain ? (1/2) Les données sont unanimement considérées comme le carburant de l’économie moderne. Elles ont le mérite d’être en croissance constante et offrent en théorie une connaissance toujours plus fine des sujets qu’elles décrivent. Personne ne semble remettre en cause cette inépuisable source de valeur pour les utilisateurs, les entreprises et les services publics. Prenez n’importe quel adjectif, en anglais impérativement, et placez le devant «data» (smart, big, small, open, activable…) et vous avez le début d’un business plan à succès. Mais soyons pragmatiques et considérons cette fameuse valeur à l’aune de la monnaie, la réserve de valeur par excellence. Les données sont-elles vraiment comparables à une monnaie ? Et si elles le sont, comment faire pour en assurer la force, l’intégrité et la fluidité ? (@frenchweb).

#Politique

Il est trop tard pour s’alarmer d’une cyberguerre électorale. «Les services russes votent FN à la présidentielle», titrait Le Canard Enchaîné la semaine passée. Le niveau d’alerte serait tel qu’un « prochain conseil de défense à l’Élysée est programmé sur le sujet » : « Pour la DGSE, cela ne fait pas un pli dans la chapka : les espions russes vont tenter de refaire le coup de l’élection de Trump en faisant de la retape pour Marine Le Pen sur les réseaux sociaux, grâce à des robots informatiques qui généreront des messages positifs par milliers. Ou en révélant les données et mails confidentiels de ses adversaires. » A ceci près que les « fake news » ne seraient pas si responsables que cela de l’élection de Donald Trump, mais aussi que, et pour en revenir à la présidentielle française, il est probablement déjà trop tard. Déjà parce que les robots sur les réseaux sociaux, on les a déjà, et cela n’est pas prêt de s’arrêter. J’avais déjà raconté comment le soi-disant sulfureux hashtag #JeSuisKouachi, censé avoir initié une déferlante de haine sur Twitter dans la foulée du massacre de Charlie Hebdo, avait en fait été d’abord popularisé par une armée de robots se faisant passer pour des cyberdjihadistes, avant d’être massivement dénoncé (mais donc aussi retweeté) par… l’extrême droite, responsable de la grande majorité des 49.000 mentions de #JeSuisKouachi. Libération vient par ailleurs de raconter comment une «petite armée de trolls patriotes » s’étaient (mal) organisés pour lancer le hashtag #LeVraiMacron. Et le chercheur Nicolas Vanderbiest, qui consacre une thèse à l’e-réputation et plus particulièrement aux intox’ et manipulations sur les réseaux sociaux, a lui déniché ce qu’il qualifie de «premier astroturfing / bot du FN de la présidentielle», du nom donné à cette technique de propagande consistant à simuler artificiellement un comportement spontané censé incarner une opinion populaire. (@slatefr).

#Transport

Retour à l’auto-école : le simulateur qui enseigne à l’IA des voitures comment conduire. Même les voitures autonomes doivent apprendre à conduire. Le Computer Vision Center de Barcelone développe un système de simulation d’apprentissage pour former les véhicules autonomes. La question n’est plus de savoir si oui ou non les voitures autonomes arriveront un jour sur nos routes, mais quand cela sera le cas, affirme l’expert Antonio López. Malgré son optimisme, un certain nombre de défis doivent être adressés avant que des voitures sans conducteur viennent remplacer des conducteurs humains. L’un d’eux est l’enseignement aux véhicules sur la meilleure manière de reconnaître les obstacles et les situations dangereuses, de manière à ce qu’ils réagissent convenablement. (@zdnetfr).

#Economie

De combien a progressé le chiffre d’affaires des NATU depuis 2011 ? Les NATU (Netflix, Airbnb, Tesla et Uber), ces nouveaux géants de la tech dont la particularité est de bousculer les modèles économiques traditionnels, sont-ils les nouveaux GAFA ? Les quatre start-up ont vu leur chiffre d’affaires s’envoler d’années en années. (@frenchweb).

#MediaSocial

Le digital, nouvelle compétence relationnelle. Par définition, une compétence relationnelle c’est la capacité à engager une conversation avec une personne pour échanger sur un sujet. C’est aussi la capacité à écouter, à influencer, à convaincre et même stimuler la créativité en inspirant autrui. On peut donc dire que le digital est notre nouvelle compétence relationnelle. Aujourd’hui nous sommes nombreux à communiquer grâce aux réseaux sociaux, que ce soit avec nos amis venant des quatre coins du monde ou avec nos collègues du bureau afin de prendre une décision importante comme où manger à la pause déjeuner. Certains utilisent même les réseaux sociaux et les applications mobiles pour rencontrer leur âme sœur. En effet, le digital facilite les rencontres, et simplifie les relations entre nous. Oui, certains pourront dire que le digital et les smartphones ont un impact négatif sur les relations conversationnelles. Ceci est un sujet de débat interminable. (@vismktg).

#Digital

La France et l’Europe doivent conquérir leur souveraineté numérique Par Gaël Duval, cofondateur de NFactory  A la suite de la mise en lumière de programmes d’espionnage automatisé et à des cas avérés de détournement de logiciels à des fins malveillantes, des voix se sont faites entendre pour réclamer un système d’exploitation souverain. Mais c’est la souveraineté de toute la chaîne numérique en Europe qui doit être envisagée si l’on souhaite éviter un enterrement de première classe. (@frenchweb).