14 Fév

ReVue d’actu de 11h11 – mardi 14 février 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Ville

x

Ces villes et ces entreprises sont plus riches que des nations. Les grandes métropoles mondiales occupent une place très importante dans l’économie mondiale. Le think tank américain Chicago Council On Global Affairs a dévoilé un rapport, en octobre 2016, qui dresse le top 100 des économies mondiales. Pour mener leur enquête, les auteurs Noah J. Toly et Sam Tabory ont comparé le PIB des pays à celui des métropoles et aux chiffres d’affaires des multinationales, sur des données de 2014. Si la tête du classement est occupée par des pays, Tokyo et New York ou la société Wal-Mart occupent chacune une bonne place dans le top mondial. La majorité des zones métropolitaines occupant les cent premières places sont situées en Asie et en Amérique du Nord. Il y a douze villes américaines pour huit villes chinoises et seulement six villes européennes. (@LExpress). Crédit phot :ville de Tokyo – Getty Images.

#Surveillance

George Orwell, what else ? (1/4) : Comment Eric Blair est-il devenu George Orwell ? Depuis l’élection de Donald Trump, le roman dystopique « 1984 » est en tête des ventes aux Etats-Unis. Quels sont les points commun entre Big brother et l’Amérique d’aujourd’hui ? entre le globish et le Novlangue ? Un auteur est-il jamais vraiment « d’actualité » ? Au fond, peu importe. Saisissons cette occasion pour découvrir, en 4 émissions, l’oeuvre de George Orwell, cet auteur hors du commun, de ses textes autobiographiques (Quai de Wigan) à ses chroniques de journalistes (A ma guise), en passant par la Ferme des animaux et bien sûr 1984. A écouter aussi : – 2/4 : Apologie de la décence ordinaire ; – 3/4 : De « La ferme des animaux » à « 1984 » : les dystopies au présent ; – 4/4 : Orwell journaliste : « A ma guise, chroniques 1943-1947 ». (@franceculture).

#Piratage

Une nouvelle menace plane sur les distributeurs automatiques de billets. Les distributeurs automatiques de billets restent une cible appréciée des pirates informatiques. Selon une étude publiée par Kaspersky , une entreprise spécialisée en cybersécurité, et relayée par 01Net , les « DAB » seraient vulnérables à une attaque informatique perfectionnée et surtout, discrète. Cette attaque a été détectée 10 fois en France, rapporte Kaspersky. C’est le deuxième pays à être autant ciblé après les Etats-Unis. La méthode est assez ingénieuse. « Alors que les virus que l’on connaît aujourd’hui écrivent des fichiers sur le disque dur du DAB, cette nouvelle génération d’attaques va s’en prendre à la mémoire vive, ce qui ne laisse aucune trace », décrit Daniel Fages, directeur technique de Stormshield, une entreprise française spécialisée, aux « Echos ». Une fois introduit dans le système, qui est peu ou prou un ordinateur, l’attaquant va pouvoir prendre le contrôle de la machine à distance, à n’importe quel moment. L’attaque a un nom : « fileless malware », ou malware « sans fichier », en bon français. (@LesEchos).

Comment pirater une machine à sous sans se faire repérer (ou presque). Hacker vaillant, rien d’impossible. Mais lorsqu’il s’agit de machines à sous électroniques, le défi se corse : les algorithmes devant générer des séquences aléatoires sont contrôlés de très près par les autorités nationales. Mission impossible ? Pas pour ce groupe de hackers russes qui a mis au point une technique pour tromper le hasard. D’une simplicité redoutable, le dispositif est très difficile à détecter. Retour sur une bien étrange déconvenue subie par un casino américain en 2014, et sur les moyens par lesquels les tricheurs parviennent à leur fin. L’histoire a été détectée par les journalistes du site américain de Wired. (@Sciences_Avenir).

#Algorithme

Citron, le chatbot qui veut répondre à toutes les envies sur Facebook MessengerCitron se place sur le marché en plein essor des chatbots, mais pas n’importe lequel. Cet assistant jaune, qui permet de répondre à vos demandes (restaurants, sorties, etc.) directement sur Facebook Messenger, mise sur le bot intégré au réseau social, le segment le plus porteur de la catégorie.  Avec 2,3 milliards de personnes qui utilisent les réseaux sociaux, le potentiel est de fait colossal. Les services associés aux conversations et aux humeurs du jours quasi illimités. Au global, le marché des bots doit, lui, croître de plus de 37% par an jusqu’en 2021, d’après une étude.  (@frenchweb).

#RealiteAugmentee

L’heure de vérité pour la start-up Magic Leap. Magic Leap, start-up pionnière de la réalité augmentée, faisait rêver les investisseurs en promettant, dès 2015, une technologie révolutionnaire permettant de voir des images animées flottant dans les airs, grâce à de simples lunettes. Deux ans plus tard, la start-up n’a encore sorti aucun produit. Pire, à quelques jours d’une rencontre cruciale pour Magic Leap avec ses investisseurs, le site Business Insider a publié une image de l’un de ses prototypes. Coup de théâtre: la photo dévoile un produit non fini, dont les composants électroniques débordent d’un encombrant sac à dos relié au casque et à la batterie. L’image a de quoi déconcerter car elle est très éloignée des vidéos de démonstrations très soignées diffusées pour attirer les investisseurs. (@FigaroTech).

#RealiteVirtuelle

Oculus : la réalité virtuelle n’attire pas les consommateurs. Dès sa commercialisation, le casque de réalité virtuelle de Facebook, l’Oculus Rift, a fait beaucoup parler de lui, tant l’innovation fascine. Mais le succès médiatique s’apprête-t-il à se traduire en succès commercial ? Rien n’est moins sûr. Pour faire la promotion du produit, 500 stands ont été ouverts dans les magasins de matériel électronique Best Buy à travers les Etats-Unis. Face à l’absence d’engouement du public, Facebook a annoncé cette semaine la fermeture de 200 d’entre eux, selon Business Insider. En revanche, le casque est toujours disponible dans les rayons pour 600 dollars pièce. La porte-parole d’Oculus explique qu’il s’agit simplement de « changements saisonniers ». Selon les témoignages anonymes de vendeurs recueillis par Business Insider, le casque de réalité virtuelle s’est écoulée en faible quantité durant la période des vacances et des fêtes, puis les ventes ont chuté depuis. En 2016, l’Oculus Rift s’est écoulé à 3,6 millions d’exemplaires dans le monde selon des projections, loin derrière le Samsung VR et ses 5 millions de ventes. (@latribune).

#Travail

Les « travailleurs du clic », ces humains cachés dans les machines. Tous les géants du numérique ont créé des plateformes de travail payé à la tâche. Comment et à quoi travaillent ces gens.Les « clickworkers » ou travailleurs du clic sont des gens qui travaillent chez eux, derrière leur ordinateur, à des horaires qui sont dictés par les clients, pour des tâches simples et répétitives, sans aucun statut et pour une rémunération minuscule. Leur travail, ils le trouvent sur des plateformes qui ont été créées par les géants de l’Internet, dont la plus connue est le Turc mécanique d’Amazon, ce sont des places de Grève contemporaines. On estime leur nombre à 500 000, ils sont principalement américains (à 75%, avec une grande part de femmes) ou des hommes indiens (aux alentours de 20%). En décembre dernier, le site Tech Republic effectuait une plongée fascinante dans ce monde des travailleurs du clic. Pourquoi les appelle-t-on “travailleurs du clic” ? Parce que leurs tâches consistent essentiellement à identifier des motifs sur des images, à identifier des émotions sur des photos de visages, à mettre en ordre des données. Ces travailleurs se disent “enchaînés” à leur ordinateur. Les tâches peuvent apparaître n’importe quand, et il faut être rapide. Certains se créent des alertes qui les réveillent au milieu de la nuit. Ensuite, le temps pour réaliser le travail étant limité, il ne faut pas traîner. Avec les conséquences que l’on peut imaginer sur la vie familiale. Car, comme ces tâches sont très peu rémunérées, il faut en effectuer beaucoup. Une étude du Pew Research Institute estime que les travailleurs du clic perçoivent moins que le salaire horaire minimale aux Etats-Unis (une femme interrogée explique que quand elle touche 25 euros pour 8 heures de travail, c’est une bonne journée). D’ailleurs, la rémunération ne se fait en cash que pour les Américains et les Indiens, les autres sont payés en bons d’achat Amazon, ce qui les oblige à avoir recours à des combines pour récupérer leur rémunération. Sachant que certains clients sont mauvais payeurs (ils rejettent le travail effectué, sans explication). Les travailleurs les plus aguerris prennent le temps, avant d’accepter un travail, de se renseigner sur le client. (@franceculture).

Le travail, un avenir en pointillé ? Un rapport du Conseil d’orientation pour l’emploi paru en janvier indique que près de la moitié des emplois sont susceptibles d’être fortement modifiés du fait de l’automatisation et de la numérisation de l’économie. Plus que l’hypothèse de la raréfaction du travail, dont l’ampleur est encore largement débattue, ce sont de ses mutations dont nous parlons ce matin. Mutations quantitatives d’une part : la multiplication des contrats courts et la paupérisation de certaines catégories de travailleurs interrogent sur la valeur du travail et les protections à apporter à ceux qui le produisent. Mutations qualitatives d’autre part, à l’heure où les nouvelles technologies modifient les modes d’organisation du travail, la plateforme de VTC Uber constituant à cet égard un des exemples les plus emblématiques de cette nouvelle économie. (@franceculture).

Le fondateur d’eBay investit dans un revenu universel au Kenya. L’idée de revenu universel séduit des figures notoires de la Silicon Valley. Pierre Omidyar, fondateur d’eBay et 54e fortune mondiale, est l’une des dernières à lui avoir apporté son soutien. Sa fondation Omidyar Networks vient d’investir 493.000 dollars dans un projet de revenu universel prochainement expérimenté au Kenya, et piloté par GiveDirectly. Cette organisation souhaite verser 30 millions de dollars à près de 26.000 Kenyans, grâce à un financement participatif en ligne. Elle a déjà recueilli 23,7 millions de dollars à ce stade. Parmi les bénéficiaires du projet, 6000 Kenyans recevront 0,75 dollar mensuel pendant 12 ans, soit la moitié du revenu moyen d’un adulte dans les zones rurales du pays. Cette somme est en-dessous du seuil de pauvreté, fixé à 1,90 dollar par jour en 2015 par la Banque mondiale. Des économistes du MIT ou de Princeton travailleront en partenariat avec les responsables de l’initiative afin de réaliser des études d’impact dès la première année du projet. (@FigaroTech). A lire aussi : Le débat sur le « revenu universel » agite aussi… la Silicon Valley. (@Pixelsfr).

L’Allemagne expérimente le revenu universel grâce au crowdfundingll y a encore trois ans, Jesta Phoenix n’avait jamais entendu parler du revenu universel. Aujourd’hui, alors que cette idée vieille de plusieurs siècles reprend du terrain dans les débats politiques partout en Europe, la jeune Berlinoise est l’une des rares à pouvoir en bénéficier en Allemagne. Chaque mois depuis mai, cette mère de deux enfants reçoit 1 000 euros et a le choix d’en disposer comme elle le souhaite. Contrairement à la Finlande, où le gouvernement a décidé de mener une expérimentation sur 2 000 chômeurs tirés au sort, ce ne sont pas les pouvoirs publics qui lui permettent de se délester de ses soucis financiers quotidiens pendant un an. A l’origine du revenu universel perçu par Jesta : 12 000 euros récoltés sur Internet par l’association Mein Grundeinkommen (« Mon Revenu de base »). (@LeMondefr).

#Financement

Les acteurs des prêts en ligne se mettent aux collectes éclair. De l’argent sans attendre. Les plates-formes de prêts en ligne (« crowdlending ») ont fait de leur capacité à réunir en un temps record une communauté de « prêteurs » un argument phare pour attirer les entre­prises . « La plupart des projets présents sur notre plate-forme sont financés en moins d’une semaine, et parfois même en deux heures seulement », souligne Nicolas de Feraudy, responsable du développement emprunteurs chez Lendopolis. Sur un modèle économique assez différent (notamment, le nombre de prêteurs est bien plus réduit), la ­plate-forme belge Look & Fin – également très active en France – revendique un délai moyen (après étude du dossier) de… quatre minutes pour financer les PME. Autre illustration de cette tendance, la plate-forme de prêts en ligne Lendopolis a inauguré jeudi dernier une nouvelle forme de collecte, organisant une campagne en « live ». Le principe ? ­Mettre en présence des entrepreneurs venus défendre leur projet et emprunter ce soir-là 250.000 euros – une centaine d’invités, tous réunis à la Maison du Crowdfunding, à Paris . Si la vitesse de la levée n’a pas été placée au coeur de cette soirée (il s’agissait davantage de pédagogie et de rencontre) le facteur temps a tout de même été mis en scène. (@LesEchos).

#Appli

Bonnenote.fr, la start-up qui ubérise les devoirs à la maison. On a vu Airbnb bousculer l’économie du tourisme, Uber débarquer dans le secteur des transports. Dans la même logique, un nouveau venu, Bonnenote.fr, compte secouer l’Education nationale et le marché du soutien scolaire. Le site se lance en France en vue de proposer un service nouveau, « sur mesure », d’aide à la rédaction de devoirs dans toutes les matières, destiné aux élèves et étudiants francophones, du collège au master. En quelques clics, ceux-ci peuvent envoyer le devoir à faire. Le coût varie selon le niveau académique, le nombre de pages et l’échéance. Si l’élève se rend compte la veille au soir qu’il n’a pas fait sa dissertation pour le lendemain, le tarif sera plus élevé que s’il s’y prend à l’avance. L’aide aux devoirs version Bonnenote.fr commence à 7 euros la page et atteint « en moyenne 60 euros par devoir », explique son fondateur, Victor Der Megreditchian. (@EchosBusiness).

#Internet

Google étudie comment traquer automatiquement les commentaires haineux. La fondation Wikimedia et Jigsaw, l’incubateur d’Alphabet (maison-mère de Google), ont publié le 7 février les résultats d’une étude menée l’an passé. Son objectif était de « mieux comprendre la nature et l’impact du harcèlement », afin de développer des « solutions techniques » efficaces permettant de le limiter. Pour ce faire, ce sont pas moins de 100 000 commentaires publiés en 2015 sur Wikipedia qui ont été analysés par des humains. Ces derniers ont dû en extraire les propos haineux, avant de les classer en trois catégories : les attaques personnelles (« tu crains »), celles visant un tiers (« il craint »), et celles indirectes (« quelqu’un a dit que Bob craignait »). Grâce à ce qui est décrit comme « la plus grande base de données publique » sur le sujet, un algorithme a été mis au point. Il serait, selon Jigsaw, plus efficace que trois humains combinés pour détecter le harcèlement. Moins coûteux aussi…(@Pixelsfr).

#Fiction

L’armée des douze clics [une histoire un peu jetée]. Nous sommes en 2035. Les quelques milliards d’internautes qui pullulent sur la planète Terre ont progressivement remplacé la horde de bipèdes autrefois nommée Humanité. Dans une fusion cybernétique sans précédent, les Hommes sont devenus des serial-cliqueurs. La vie toute entière a pris une tournure nouvelle, au point de devenir une vaste entreprise d’optimisation de l’espace-temps où chaque interstice de liberté se résume à cette courte prière de l’index : « clic ». Chapitre premier : pourquoi diable faut-il toujours que le futur soit une dystopie digitalo-consumériste totalitaire ? Chapitre d’après : où le personnage principal fait un rêve prémonitoire qui se réalisera dans le futur du passé. Chapitre cinquième : l’afterwork de ce soir. Chapitre sept : où Brice est renvoyé dans son époque et se fait botter les fesses par sa hiérarchie. (@maisouvaleweb).