20 Jan

ReVue d’actu de 11h11 – vendredi 20 janvier 2017

Villes et Révolution Numérique. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

xLégende imageQuand le street art s’intègre à la ville…pour la rendre plus belle ! (@lumieresdlv).

#Surveillance

«Mégafichier» : un audit et des failles«La sécurité globale du système TES est perfectible.» Les termes sont feutrés, mais le constat n’est pas flatteur. Or il émane de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) et de la Direction interministérielle du numérique et de la sécurité du système d’information de l’Etat (Dinsic), chargées conjointement il y a deux mois par Bernard Cazeneuve, alors ministre de l’Intérieur, de plancher sur le fameux « mégafichier » qui a provoqué début novembre une levée de boucliers. Le système TES (Titres électroniques sécurisés), qui concerne aujourd’hui les quelque 15 millions de titulaires d’un passeport, a en effet été étendu par décret aux cartes nationales d’identité. Il doit ainsi regrouper à terme les données personnelles de 60 millions de Français : état civil, noms et prénoms des parents, adresse, couleur des yeux, taille, ainsi que des données biométriques – photo du visage et empreintes digitales. (@libe). A une semaine du FIC, le Forum international de la cybersécurité à Lille, Les conclusions du rapport de l’ANSSI et la DINSIC sont très mitigées. Leur rapport a été publié sur le site du ministère de l’Interieur. A lire aussi : Les points noirs du fichier TES épinglés par le rapport ANSSI et DINSIC (@nextinpact).

#Economie

Pierre Pezziardi et Henri Verdier : Des startups d’État à l’État plateforme. Depuis 2013, emmenées par des agents publics déterminés, de petites équipes maîtrisant parfaitement les codes du numérique ont revivifié les valeurs de sens, d’autonomie et de responsabilité trop souvent absentes des grandes organisations. Dans une exceptionnelle frugalité de moyens, elles ont produit des services publics numériques plébiscités par leurs usagers. Par analogie avec les méthodes de production et d’organisation des startups, nous les avons appelées « startups d’État », même si elles ne visent ni le profit ni l’entrée en bourse. Cette expérience est riche d’enseignements pour la réforme de l’État dans son ensemble. Pour qu’elle ne demeure pas un simple témoignage, il reste à en décider et à en organiser le passage à l’échelle pour engager une réelle et profonde conversion numérique de l’État. C’est une réforme peu coûteuse : 0,1 % du budget de chaque administration suffirait à y implanter un incubateur d’innovation radicale comme beta.gouv.fr. Elle peut galvaniser une génération d’intrapreneurs de la fonction publique et émanciper une foule de contributeurs qui créeront des milliers de filières simplifiées, soulageant des millions de Français et dégageant d’énormes gains d’efficacité. (@fondapol).

#Entreprise

La nouvelle aventure du visionnaire de la chaussure high-techKarim Oumnia, ingénieur franco-algérien de 49 ans, ancien sportif de haut niveau, a passé sa vie professionnelle à inventer des applications liées à la chaussure : plus légères pour le sport, lavables en machine et désormais dotées de semelles connectées. Installé à Nancy, il veut maintenant lever des fonds pour assurer à ses entreprises, Digitsole et Zhor Tech, leur développement mondial. (@latribune).

Les 40 startups françaises à suivre en 2017. L’année dernière, notre classement des 40 startups à suivre avait vu juste… et faux ! Certaines pépites repérées ont éclos, d’autres périclité. C’est le jeu des startups, et quand certaines disparaissent, d’autres tout autant prometteuses apparaissent. Vous êtes prêts ? Voici la sélection du site @1001_startups. des quarante startups à suivre en 2017.

Le programme French Tech Ticket, étendu à 70 start-up étrangères. Les bénéficiaires de la première promotion du French Tech Ticket ont joué les bons élèves, lundi 16 janvier, lors du « demo day » organisé à Bercy. François Hollande a confirmé pour l’occasion que le dispositif serait désormais intégré à un autre, plus large, le French Tech Visa, qui s’adressera aussi aux designers, artistes ou salariés ayant un projet en France. La première année du French Tech Ticket est jugée satisfaisante. Ce sont 70 start-up qui vont arriver en France, contre 23 l’an dernier, et elles seront accueillies un peu partout dans le pays. « Paris a agi comme un laboratoire », a souligné Jean-Louis Missika, adjoint à la Mairie de Paris. En 2017, ce sont 45 incubateurs à travers la France qui hébergeront des startuppeurs venus du monde entier. A lire aussi : Les étrangers de la French Tech de moins en moins isolés (@EchosBusiness).

#Commerce

Amazon en passe de s’imposer comme le champion américain du textile. Pour la première fois cette année, Amazon devrait vendre plus de vêtements que l’icône des grands magasins américains Macy’s. Le fruit d’une offensive menée en toute discrétion par le géant du commerce en ligne depuis plusieurs années. Les ventes de vêtements sur le site d’Amazon devraient en effet croître de 30 % cette année, pour atteindre 28 milliards de dollars, selon les analystes de Cowen, tandis que celles de Macy’s reculeront de 4 %, à 22 milliards. Et la part de marché du distributeur en ligne dans le prêt-à-porter américain passerait de 6,6 % à 8,2 %, pour grimper à plus de 16 % à horizon cinq ans. De fait, selon Morgan Stanley, un cinquième des consommateurs américains achètent « fréquemment » des vêtements sur Amazon. (@LesEchos).

#InternetDesObjets

Comment les objets connectés peuvent aider la psychiatrie. Plus de 4 000 experts en psychiatrie sont réunis à partir de ce mercredi à Paris, à l’occasion du 15e Congrès de l’Encéphale qui se tient jusqu’à vendredi, pour mettre à jour leurs connaissances, discuter de leurs pratiques et des évolutions de leur métier. À côté des thèmes classiques comme la schizophrénie ou la dépression résistante, un sujet va sûrement attirer les participants : l’état de stress post-traumatique, que les psychiatres français connaissaient relativement mal jusqu’à maintenant mais qui s’impose aujourd’hui. Autre thématique plus légère, une session explorera les liens entre le 7e art et la psychopathologie. Arnaud Desplechin y présentera son film Rois et Reine (2004), où il est question de deuil, de séparation et de parentalité, sur fond de psychiatrie et de réflexion psychanalytique. Olivier Bouvet de La Maisonneuve livrera ses interprétations sur plusieurs œuvres cinématographiques à partir de son récent ouvrage Narcisse et Œdipe vont à Hollywood (éditions Odile Jacob). Mais, pour Raphaël Gaillard, professeur de psychiatrie, chef de pôle au centre hospitalier Sainte-Anne et co-organisateur du congrès, la grande nouveauté se trouve du côté des objets connectés. (@LePoint).

#IntelligenceArtificielle

Serena lance le premier fonds dédié à l’intelligence artificielle. Le nouvel or noir de l’Internet, ce sont les données. Un véritable gisement que de nouveaux acteurs spécialisés dans le big data, l’intelligence artificielle, l’apprentissage profond (machine learning) s’emploient à exploiter. Pour soutenir les start-up spécialisées dans ces domaines, Serena Capital lance un fonds, Serena Data Ventures, doté de 80 millions d’euros. Bpifrance lui a apporté 20 millions d’euros, des investisseurs institutionnels (Allianz, BNPParibas, MACSF, Maif) et des Family Office complètent le tour de table. D’ici à l’été, Serena Capital espère augmenter encore la dotation de Data Ventures, qui pourrait aller jusqu’à 100 millions d’euros. (@FigaroTech).

Une intelligence artificielle globale et agnostique peut-elle exister ? « Nous vivons une époque à la fois fantastique et dangereuse. En effet, nous sommes témoins de bouleversements majeurs, auxquels nous allons nécessairement devoir nous adapter. Notre manière d’apprendre, en particulier, va devoir changer. » En novembre dernier, au Web Summit de Lisbonne, Antoine Blondeau donnait le ton dès le début de son intervention. Dans le privé, si le phrasé est plus relâché, le discours reste le même : l’évolution, l’adaptation sont pour lui les clefs ouvrant les portes du futur. Un futur où l’intelligence humaine pourra compter sur l’aide des machines. Car, sans tambour ni trompette, cet entrepreneur français, naviguant entre Hong Kong et la Silicon Valley, est aujourd’hui en train de créer l’une des intelligences artificielles les plus perfectionnées au monde. L’aventure démarre en 2008, date de création de sa société, Sentient Technologies. Moins connue du public que les ténors de l’intelligence artificielle que sont IBM, Google et Facebook, car plus spécialisée, l’entreprise d’Antoine Blondeau a pour but de construire une intelligence artificielle hors norme, à la fois globale, agnostique et évolutive. (@Numerama).

Axelle Lemaire dévoile son plan pour l’intelligence artificielleMoins de trois mois pour élaborer la stratégie de la France en matière d’intelligence artificielle : si sa loi pour une République numérique a été adoptée l’an dernier après un parcours digne d’un marathon, Axelle Lemaire, cette fois, a opté pour le sprint. La secrétaire d’Etat au Numérique et à l’Innovation va donner ce vendredi matin, avec son homologue à l’Enseignement supérieur et à la Recherche, Thierry Mandon, le coup d’envoi d’un plan baptisé « France IA ». L’objectif est de faire travailler ensemble chercheurs, start-up, grandes entreprises et pouvoirs publics pour assurer le développement d’un domaine prometteur, mais encore peu organisé. Avec, pour cause d’élections à partir du mois d’avril, une date butoir fixée au 28 mars prochain. Dans un secteur nettement dominé par les géants américains de l’informatique et du Web, « je suis persuadée que la France a une vraie carte à jouer, d’abord en raison du haut niveau de sa recherche en mathématiques et en informatique, qui nous donne une longueur d’avance », explique Axelle Lemaire aux « Echos ». L’Hexagone compterait aujourd’hui plus de 3.000 chercheurs dans les différents domaines de l’IA (apprentissage automatique, langage naturel, robotique et véhicules autonomes, sciences cognitives, etc.), mais aussi près de 200 start-up qui développent ou exploitent ces technologies, sans parler des groupes industriels qui travaillent sur des applications. « Le premier besoin est de cartographier cet écosystème, puis de fédérer ses acteurs, explique Axelle Lemaire. C’est un peu ce que l’on a fait avec la French Tech, et ce que l’on n’avait pas fait avec les acteurs du Web au milieu des années 1990. » A lire aussi : Axelle Lemaire : « la France a une carte à jouer dans l’intelligence artificielle » (@LesEchos).

Intelligence artificielle et robotique collaborative : une évolution uniquement technologique ? Aujourd’hui, la robotique, considérée comme un marché mature, passe à une nouvelle ère en devenant collaborative (cobotique). Jusqu’à la directive machine 2006/42/CE, entrée en vigueur en 2009, la coexistence dans un même espace de robots et d’humains était légalement impossible. Aujourd’hui, la législation et la technologie ouvrent un nouvel espace à la robotique de services. Il y a encore quelques années, les robots étaient cantonnés aux usines, où on leur confiait un rôle strictement manufacturier. Grâce à cette rupture réglementaire et technologique, ils sont en mesure d’évoluer dans des environnements publics, aux côtés de l’homme, afin de les assister dans leur quotidien. Cette évolution génère à la fois une plus grande complexité de conception et une préoccupation légitime de sécurité : homme et machine doivent évoluer côté à côte dans les mêmes espaces, apprendre à travailler ensemble et à interagir tout en garantissant un niveau de sûreté maximum. C’est ce défi que la cobotique relève avec de premiers succès notables en France, notamment dans le secteur hospitalier. (@LesEchos).

#BandeDessinee

La bande dessinée, une nouvelle écriture de l’info. La figure du reporter est centrale dans l’histoire de la bande dessinée : de Tintin reporter au Petit Vingtième à Fantasio, le journalisme est l’une des figures fictionnelles fondatrices de la bande dessinée du XXe siècle. Longtemps publiée dans la presse, la bande dessinée puise dans le journaliste un modèle d’identification, et un ressort narratif puissant. Par sa vocation – témoigner, rapporter au public des faits réels – le journaliste est ainsi habilité à parcourir le monde et à faire partager ses découvertes auprès de ses petits lecteurs, offrant une matrice narrative centrale pour la bande dessinée. Depuis deux décennies au moins, la mutation des publics et des formes de la narration graphique a fait du journaliste bien plus qu’une simple facilité narrative : le reportage est aujourd’hui installé au cœur de la pratique de la bande dessinée. Mais qu’est-ce que raconter le réel en images ? En quoi le journalisme travaille-t-il la bande dessinée en même temps que le dessin travaille le journalisme ? Petit historique et bref tour d’horizon des principales tendances de cette nouvelle bande dessinée du réel. (@InaGlobal).