06 Nov

Régions.news #448 – Edition du vendredi 6 novembre 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

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Conception et rédaction : Patrick Damien

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 Légende image. Le Lovot, est le dernier-né des robot pets, ces animaux de compagnie artificiels que le Japon a commencé à développer dès la fin des années 1990 : En pleine crise sanitaire, à l’heure où les interactions sociales et les contacts avec l’extérieur se réduisent, plusieurs entreprises japonaises mettent en avant des technologies de pointe pour prendre soin de la santé physique et mentale de la population et surtout les seniors. Au Japon, plus d’un citoyen sur quatre a plus de 65 ans. « Avec la crise sanitaire, les gens ont réalisé qu’il est plus difficile de socialiser, et que communiquer avec le Lovot et en prendre soin pouvait contribuer à leur bonne santé mentale », confie Kaname Hayashi, directeur de la société Lovot. (Photo: Groove X)

#RevueDActu [Consulter la ReVue d’actu quotidienne publiée sur le blog Régions FTV.]

 ► Créé aux États-Unis pour décontaminer les surfaces des blocs opératoires, Lightstrike est utilisé pour désinfecter le réfectoire d’un collège de l’Eure. Il est utilisé deux fois par semaine, en l’absence des élèves, dans un collège de l’Eure. Équipé d’une lampe UV qui fonctionne grâce à la lumière pulsée, le robot flashe la salle du réfectoire 67 fois par seconde. Lightstrike fonctionnerait donc mieux qu’une désinfection par produits chimiques qui ne seraient efficaces qu’à 60%. Ces rayons UV neutralisent tous les virus sur une surface de 9 m² en l’espace de 2 minutes. Financé par le département de l’Eure, le robot coûte 1 200 euros chaque jour d’utilisation.

 ► L’ère du « Click and collect » en Bretagne. Avec le reconfinement, les librairies ont été obligées de fermer. Nombreuses d’entre elles ont mis en place le service « click and collect ». Le principe est simple : il s’agit de commander sur Internet et d’aller chercher sa commande sur rendez-vous. Ainsi le magazine professionnel « Livres Hebdo » a réalisé une carte qui permet de connaitre ces librairies connectées dans l’ensemble de la France. Une librairie de quartier en ligne, c’est le concept de « Librairies.com ». L’ambiance cosy et chaleureuse des librairies est absente certes, mais grâce à ce site, il est possible de commander des livres neufs et des livres numériques. Les libraires donnent leurs conseils sur de nombreux ouvrages. C’est également le principe des sites La place des libraires, Librairies indépendantes et Les Libraires qui permettent de commander un livre et de se le faire livrer. Sur la plateforme morbihannaise « Livreenpoche.com », 300.000 livres de poche d’occasion et dvd attendent de trouver preneurs.

► Déjà opérationnelle, celle qui pourrait devenir la plus grande ferme verticale d’Europe, selon ses concepteurs, s’est installée à Château-Thierry, dans l’Aisne. À la pointe de la technologie, elle produit déjà 50 000 plantes et promet d’en livrer 100 tonnes dans toute la France, en 2021. Théorisée en 1999 par le microbiologiste Dickson Despommier, professeur à l’université de New York, elle se veut être une solution crédible pour répondre aux exigences de l’alimentation urbaine. En 2050, l’humanité devrait compter plus de 9 milliards d’individus, dont les deux tiers vivront en ville. L’agriculture ou ferme verticale consiste en la superposition de niveaux de cultures dans un bâtiment et permet ainsi un gain d’espace considérable et une production accrue. Pour ce faire, les fermes utilisent des systèmes productifs sophistiqués afin de contrôler et de maîtriser l’ensemble des paramètres de culture. La première ferme verticale est née à Singapour en 2012.

Légende image. Une vue de Niort depuis la Sèvre Niortaise (Photo : Dynamosquito/CC)

#Ville

► Les villes moyennes sont volontiers analysées à travers le prisme de leurs dynamiques démographiques. Deux discours se font concurrence : l’un privilégiant la thèse du déclin des villes moyennes, perdant prétendument leurs habitants au profit des métropoles ; l’autre soulignant au contraire le rebond qu’elles sont appelées à connaître, notamment depuis la crise liée au coronavirus, compte tenu de la qualité de vie et des relations sociales plus profondes et apaisées qu’elles sont censées offrir. Ces deux discours ne sont ni vrais, ni faux : ils recouvrent des réalités territoriales très diverses et des réponses qui le sont tout autant. Un détour par d’autres pays que la France permet de souligner la spécificité française du traitement de la thématique des villes moyennes. Lire l’article « Le rebond des villes moyennes, une réalité ? Une perspective européenne sur les trajectoires des villes moyennes » sur le site de la Fabrique de la Cité.

► En 2050, on prévoit que 80% de la population mondiale vivra dans les villes. Il est donc urgent de repenser le modèle de développement urbain qui s’est développé ces dernières années notamment autour de la voiture, notamment les zones commerciales et pavillonnaires en périphérie, reliées par des voies rapides. Or, ce modèle consommateur d’espace, notamment agricole, augmente les déplacements. Densifier pour limiter l’étalement urbain, c’est essentiel pour Cécile de Maisonneuve, présidente de la Fabrique de la Cité : « Pour réussir à contenir l’étalement urbain, il faut réconcilier les Français avec la densité. En effet, ce n’est pas forcément la ville moche, la ville détestable. Par exemple, Paris est l’une des villes les plus denses au monde, et pourtant, c’est l’une des plus agréables à vivre. ». Pour Michèle Pappalardo, ancienne présidente, la ville idéale se résume en quatre mots qui commencent tous par la lettre S. « Ce sont d’abord des services comme les activités culturelles, la santé – la qualité de l’air, le bruit – la sécurité, surtout par rapport aux changements climatiques et le dernier S, c’est la sobriété, en consommation d’espace pour accueillir toutes sortes de populations. »

► Certaines petites communes redynamisent leur centre-ville pour attirer les urbains qui envisagent de se mettre au vert. C’est l’un des objectifs de l’opération Action cœur de ville dont bénéficie Carpentras (Vaucluse). Rémy Merci s’est lancé un défi il y a trois ans : quitter Paris pour ouvrir sa fromagerie à Carpentras. Il a failli refuser l’offre en découvrant les photos de l’établissement sur Internet. Le centre-ville n’avait pas encore été rénové. Près de son commerce, on trouvait des places de parking et des voitures, il y a quelques années. Aujourd’hui, le piéton est roi. « C’était en très mauvais état. Avant, c’était à l’abandon, les pieds de commerce n’existaient pas. Aujourd’hui, il y a des commerces qui se sont installés tout seul », se réjouit le maire de Carpentras,

#LiensVagabonds publiés par le site Métamedia.

► Les plateformes de SVOD financeront la création française. À retenir cette semaine : – Pourquoi la diversité dans les rédactions est nécessaire pour une couverture efficace de l’actualité ; – L’OMS s’associe à Wikipedia pour combattre la désinformation sur le Covid-19 ; – Covid-19 : le « modèle emmental » montre aussi pourquoi la désinformation est si grave ; – Jusqu’où peuvent aller les journalistes sur les réseaux sociaux ; – Brut devient le premier média social en Europe ; – Les neuf tendances technologiques qui vont se développer en 2021.

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