26 Oct

ReVue d’actu de 11h11 du 26 octobre au 1er novembre 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Ville

x► La ville de demain. Plus humaine, plus écolo, plus mixte ? Je t’aime moi non plus, telle est la phrase que nous sommes de plus en plus nombreux à adresser à nos villes. Environ 80% des Français vivent dans des métropoles. Avec un rapport d’attraction et de répulsion. Attraction pour les lumières et l’énergie de la ville, lieu de tous les possibles avec ses beautés et ses promesses. Répulsion pour ses pollutions atmosphériques, sonores, visuelles, ses embouteillages, ses incivilités, le stress chronique qu’elle sécrète… La crise sanitaire a exacerbé le désir d’exode urbain… Le désir d’une vie plus saine et plus calme… Comment les villes doivent-elles évoluer pour offrir un cadre de vie de qualité ? A quoi devrait ressembler la ville de demain ? @franceinter (Photo : Shomos Uddin / Getty).

► En 2050, on prévoit que 80% de la population mondiale vivra dans les villes. Il est donc urgent de repenser le modèle de développement urbain qui s’est développé ces dernières années notamment autour de la voiture, notamment les zones commerciales et pavillonnaires en périphérie, reliées par des voies rapides. Or, ce modèle consommateur d’espace, notamment agricole, augmente les déplacements. Densifier pour limiter l’étalement urbain, c’est essentiel pour Cécile de Maisonneuve, présidente de la Fabrique de la Cité : « Pour réussir à contenir l’étalement urbain, il faut réconcilier les Français avec la densité. En effet, ce n’est pas forcément la ville moche, la ville détestable. Par exemple, Paris est l’une des villes les plus denses au monde, et pourtant, c’est l’une des plus agréables à vivre. ». Pour Michèle Pappalardo, ancienne présidente, la ville idéale se résume en quatre mots qui commencent tous par la lettre S. « C’est d’abord des services comme les activités culturelles, la santé – la qualité de l’air, le bruit – la sécurité, surtout par rapport aux changements climatiques et le dernier S, c’est la sobriété, en consommation d’espace pour accueillir toutes sortes de populations. » @franceinfo.

#Environnement

► Angers, Nantes, Metz, ces villes vertes où il fait bon vivre. Multiplier les espaces verts pour répondre aux enjeux environnementaux qui s’imposent désormais, c’est l’une des actions dans laquelle de plus en plus de villes s’engagent. La surface végétalisée et le maintien de la biodiversité locale sont devenus des facteurs d’attractivité pour ceux, de plus en plus nombreux, qui sont à la recherche d’un lieu d’installation ou de villégiature où il fait bon vivre. Loin de la pollution des grandes métropoles. C’est le cas d’Angers, Nantes et Metz, trois villes qui se placent en tête de celles qui sont les plus engagés en faveur de l’environnement, suivies de près par Amiens et Lyon, selon l’Observatoire des villes vertes, établi tous les 3 ans par l’Union Nationale des Entreprises du Paysage (Unep) et Hortis, organisation rassemblant les responsables d’espaces nature en ville. Un observatoire au demeurant pas vraiment indépendant, qui ne prend en compte que les cinquante plus grandes villes, – les plus fortement urbanisées – mais dans lequel chaque collectivité et entreprise est représentée, ce qui rend difficile le favoritisme. @villeintelmag.

#Agriculture

► Déjà opérationnelle, celle qui pourrait devenir la plus grande ferme verticale d’Europe, selon ses concepteurs, s’est installée à Château-Thierry, dans l’Aisne. À la pointe de la technologie, elle produit déjà 50 000 plantes et promet d’en livrer 100 tonnes dans toute la France, en 2021. Théorisé en 1999 par le microbiologiste Dickson Despommier, professeur à l’université de New York, il se veut être une solution crédible pour répondre aux exigences de l’alimentation urbaine. En 2050, l’humanité devrait compter plus de 9 milliards d’individus, dont les deux tiers vivront en ville. L’agriculture ou ferme verticale consiste en la superposition de niveaux de cultures dans un bâtiment et permet ainsi un gain d’espace considérable et une production accrue. Pour ce faire, les fermes utilisent des systèmes productifs sophistiqués afin de contrôler et de maîtriser l’ensemble des paramètres de culture. La première ferme verticale est née à Singapour en 2012. @franceinfo

#Transport

► Qu’est-ce que MaaS ?. C’est l’acronyme en anglais pour « Mobility as a Service » (ou « mobilité servicielle » en français). Ce nouveau concept propose une approche de la mobilité qui mixe offres publiques et privées, individuelles et collectives pour donner accès à plusieurs options de déplacement pour un même trajet. Ainsi un utilisateur peut ainsi s’informer, planifier un itinéraire, payer, réserver ou même gérer un abonnement. Il s’agit de faciliter le quotidien des usagers. La loi d’Orientation des Mobilités promulguée le 24 décembre 2019 impose aux autorités organisatrices de mobilités (AOM), à l’échelle d’une agglomération, d’un département ou d’une région, de veiller à l’existence de services d’information multimodale sur les services de transport et de mobilité. A lire : Le MaaS en questions.

► Un constat : « Strasbourg, Copenhague et Amsterdam, les villes championnes du vélo, comptent jusqu’à dix fois plus de parts de déplacements en vélo qu’à Lyon. En revanche, la part de la voiture est plus forte dans ces villes qu’à Lyon parce qu’à Lyon la part du transport en commun est plus élevée. Les villes où le vélo est très développé sont celles où l’on marche le moins », explique Jean Coldefy, spécialiste de la mobilité urbaine, dans une tribune sur le site @LeMondefr.

#Livraison

► Uber Eats, Deliveroo, Stuart : les coursiers misent sur le couvre-feu. Depuis le samedi 24 octobre, le couvre-feu s’applique en Côte-d’Or et en Saône-et-Loire. Entre 21h et 6h, ces territoires sont à l’arrêt. Il va contraindre les restaurateurs à fermer plus tôt. Mais ces derniers pourraient bénéficier d’un coup de pouce afin de limiter la casse. En effet, les coursiers de différentes plateformes de livraison (Uber Eats, Deliveroo, Stuart…) pourront toujours circuler. Et livrer des clients. « Pour l’instant, on a peur que les restaurants ferment leurs portes pendant le couvre-feu, expose Cyril, livreur pour Uber Eats depuis décembre 2018. Mais s’ils continuent à faire à manger c’est clair que ça serait génial pour nous ». Il poursuit : « Pour nous ça serait une aubaine parce qu’entre 21h et 22h on marche plutôt bien en général. En plus toutes les personnes qui veulent aller au resto (sic) et qui ne peuvent plus y retourner deviennent des clients potentiels… »

#LiensVagabonds publiés par le site Métamedia.

► Les géants de la Tech dans le viseur des régulateurs. À retenir cette semaine : – Pourquoi les réseaux sociaux nous polarisent-ils si facilement ; – Une triple menace pèse sur le Web, selon son inventeur ; – PayPal ouvre son système de paiement aux crypto-monnaies ; – Les points forts et les faiblesses de Salto après 48 heures d’essai ; – Un quart des tweets climato-sceptiques serait l’œuvre de robots ; – L’e-sport perd au jeu de la mixité.

#Covid19

► Des tablettes qui permettent aux seniors et leurs proches de ne pas perdre le contact. Cette fois nous y sommes. La seconde mise en confinement de l’ensemble du territoire pour faire face à la seconde vague de la pandémie de Covid-19, est lancée. Celle-ci sera légèrement différente de la précédente, afin de ménager, tant faire se peut, les entreprises. Les seniors, sans activité, devront rester à la maison, isolés de leur famille et du reste du monde. Ordimemo concepteur d’ordinateurs adaptés, propose une nouvelle gamme de tablettes qui permettra aux personnes isolées de garder le contact. @villeintelmag.

#Pollution

► Edmund, « l’escargot anglais » et Frédéric, « le sanglier marseillais » ont entamé une « marche contre les déchets » de Marseille à Paris, soit près de 800 kilomètres. Sur la route, ils ramassent les déchets des « trois M » : masques, mégots et Mcdonald’s. Depuis le début de l’opération au 1er octobre, ce ne sont pas moins de 2 130 masques qu’ils ont récupérés. « L’ONU le dit, 75 % des masques jetables risquent de se retrouver dans des décharges ou dans les mers, rappelle le chargé de communication du projet. A ce jour, il n’y a qu’une entreprise en France qui recycle les masques usagés. » Il s’agit de la société Plaxtil, qui les transforme en plastique. @franceinfo.

#Media

► « Un bout du Monde », pour une reconquête citoyenne des médias. Par Mathilde Caubel, France Télévisions, MediaLab. Créée en Juillet 2020, l’initiative Un Bout du Monde contribue à faire évoluer le modèle économique des médias. Celle-ci encourage les lecteurs et journalistes à participer au financement de leur média. En septembre 2020, la première campagne intitulée “Entrez dans le monde” est lancée. Un remède malin à la crise du secteur mais également un moyen de renouveler la confiance des lecteurs via une plus grande indépendance, des prises de décision collectives et des conférences de rédaction ouvertes. Un modèle alternatif citoyen en voie de pérennisation ? Analyse. Lire la suite de l’article sur le site @metamedia.