21 Fév

ReVue d’actu de 11h11 – vendredi 21 février 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Energie

► En Haute-Marne, Les habitants du village haut-marnais de Dommarien sont vent debout contre un projet de parc éolien  d’implantation de 19 éoliennes de plus de 200m de hauteur à 500m du bourg. « En tout, il y en aura 11 sur Dommarien, 4 sur le village voisin de Chassigny et 4 sur un village voisin de Pièpape », détaille Martine Kessler, présidente de l’association Dommarien vent debout. Soit en tout, un peu plus de 500 personnes concernées. « Ce qui fait que notre village est complètement encerclé par un tel projet. » En moyenne, les éoliennes françaises mesurent plutôt entre 120m et 155 m de hauteur. La ministre de la transition écologique et solidaire Elisabeth Borne dénonçait le « développement anarchique » des éoliennes le 18 février devant la commission des affaires économiques du Sénat rapporte Le Monde. Et la ministre de renchérir : « On a des territoires dans lesquels on a une dispersion de petits parcs de taille et de forme variable qui donnent une saturation visuelle, voire une situation d’encerclement autour de certains bourgs qui est absolument insupportable. » @franceinfo. Légende image : La région Grand Est est la deuxième région où l’on trouve le plus d’éoliennes en France, selon l’observatoire de l’éolien paru en septembre 2019. (Photo : Christophe Petit Tesson / MaxPPP.

► Bretagne : ils révolutionnent le business de l’algue. Et si l’algue brune, verte ou rouge devenait le nouvel or vert du XXI siècle ? Et si dans cette course à l’innovation pour limiter l’impact des énergies fossiles, la Bretagne, le Finistère plus particulièrement, était le nouvel eldorado de cette ressource d’avenir ?  Récoltée depuis plusieurs générations, l’algue a longtemps servi d’engrais pour fertiliser les terres agricoles. Mais depuis quelques années, des biologistes, des industriels, des transformateurs et des cuisiniers bretons s’intéressent à l’algue sous toutes ses formes ! Dans le Finistère, a Portsall, à Lanildut et à Lesconil, 4 jeunes ont fait le pari d’investir au pays des algues… Lire la suite de l’article sur le site @franceinfo.

#Pollution

► Lancement du projet « Zero Emission Valley » à Chambéry. Le 14 février le projet « Zéro EmissionValley » qui va se concrétiser par la création dans les cinq ans de 20 stations de recharge à hydrogène, dont 14 assureront également la production, ainsi que le financement de 1000 véhicules roulant à l’hydrogène, a vu le jour. Ce projet est mis en place par la société Hympulsion, une structure public-privé, chargée d’assurer la production d’hydrogène vert (solaire, éolien et hydraulique) par électrolyse de l’eau et sa distribution. Il est accompagné par l’Ademe, Engie, Michelin, la Banque des Territoires et le Crédit Agricole, avec l’objectif de déployer les 20 stations sur le territoire régional. Avec le Plan Climat Air Energie Territorial, la démarche TEPOS (Territoire à Energie Positive), le Plan Local de la Qualité de l’Air et le déploiement d’une mobilité axée sur une énergie durable, nul doute que la région alpine s’est engagée dans une démarche environnementale qui a de quoi séduire. Reste néanmoins les usines de cette région fortement industrialisée et le passage incessants de camions en route vers l’Italie qu’il faudra solutionner pour atteindre pleinement les objectifs de ce projet. @villeintelmag

#Agriculture

► En Vendée, les jeunes agriculteurs utilisent les réseaux sociaux. Maxime Gautreau, jeune exploitant de 24 ans, installé à Thiré, est suivi par 2 500 personnes sur Twitter.Chaque jour, il poste photos et vidéos sur le réseau social, pour mieux faire connaître son métier. « L’enjeu, c’est de montrer que tout n’est pas noir, tout n’est pas mal et que l’agriculture n’est plus la même qu’il y a 40 ans ». Son but est de partager les techniques entre les agriculteurs d’autres régions de France. Sophie Choblet, éleveuse de bovins à La Garnache, a fait le choix de la vente directe Elle a créé des pages Facebook un site Web pour communiquer sur sa présence sur les marchés et fait la promotion de ses produits. Une grande partie, ses commandes lui sont faites via les réseaux sociaux. @franceinfo.

► Des tiers-lieux pour aider les néo-paysans à se lancer, par Pierre-Mathieu Le Bel, Géographe, chercheur accueil haut niveau en développement territorial, Inrae. Selon le dernier recensement agricole français, quelque 200 000 actifs agricoles ont été perdus entre 2000 et 2010, soit une baisse de 26 %. Pour chaque installation d’un agriculteur, on compte désormais 3 départs. En 2015 en France, 885 000 personnes (chef d’exploitation, coexploitant, conjoint, actif non salarié) travaillaient de manière régulière dans les exploitations du secteur. C’est moins de 4 % de la population active du pays (contre plus de 35 % au milieu du XXe siècle). La démographie y est pour quelque chose, l’âge moyen des exploitants atteignant les 51 ans. Et quand les agriculteurs prennent leur retraite, ils ont bien du mal à transmettre leur exploitation. En cause notamment, un schéma de reprise familiale en déconstruction : les enfants d’agriculteurs reprennent de plus en plus rarement l’exploitation familiale. Lire la suite de la tribune sur le site @FR_Conversation.

► L’innovation agricole pourra-t-elle sauver la planète ? Nourrir 9 milliards d’humains sans faire exploser la planète, chiche ? Chiches, répondent les agriculteurs ! L’explosion démographique et l’urgence climatique sont deux défis de taille pour le secteur agricole… mais pas insurmontables, bien loin de là, selon les experts qui ont participé fin janvier au panel « Au nom de la Terre » de la Maddy Keynote. Les innovations techniques et technologiques permettent d’être optimistes quant à la capacité des agriculteurs français à répondre à ces enjeux majeurs. L’agriculteur Gilles Van Kempen, souligne ainsi que « cela fait des années qu’on innove dans le monde agricole ». « Les techniques de culture changent : on ne laboure plus la terre, on devient polycultivateurs, on pratique l’agro-écologie. » @bymaddyness.

► « L’agriculture biologique peut être meilleure pour l’environnement ». Les effets bénéfiques des pratiques agrobiologiques sont trop souvent négligés dans les études d’impact environnemental sur l’agriculture, notent les scientifiques Christel Cederberg et Hayo van der Werf dans une tribune au « Monde ». L’évaluation des effets environnementaux de l’agriculture et de l’alimentation fait l’objet de nombreuses études. Elle est au cœur de multiples débats dans un contexte où beaucoup de consommateurs veulent faire des achats éthiques et respectueux de l’environnement. Mais en ce qui concerne notre alimentation, domaine vital et pour lequel les consommateurs ont la possibilité de voter avec leur porte-monnaie, les informations confuses et contradictoires abondent. On nous a affirmé que l’agriculture biologique, en réalité, n’est pas bonne pour le climat, car ses rendements sont inférieurs à ceux de l’agriculture conventionnelle, et qu’elle utilise donc plus de terres pour compenser cela. Un article scientifique récent (L. G. Smith, G. J. Kirk, P. J. Jones, A. G. Williams, « The greenhouse gas impacts of converting food production in England and Wales to organic methods », Nature, Comm. 1-10 2019) a rapporté que si un pays passait à l’agriculture biologique, cela augmenterait considérablement ses émissions de dioxyde de carbone et cette affirmation a été largement disséminée dans les médias scientifiques et généraux. Lire la suite de la tribune sur le site @lemondefr.

#Plateforme

► L’entreprise lilloise “Click and Walk“ condamnée pour « travail dissimulé », toute l’économie collaborative inquiétée. Click and Walk est une entreprise qui rémunère ses collaborateurs quelques euros en échange de photos et de commentaires sur des produits (la visibilité du produit en magasin, le prix…). En Europe, elle compte des centaines de milliers de « collaborateurs ». En moyenne, la jeune pousse estime, leur rémunération à 6 euros par an. Il y a 4 ans, le parquet de Lille a décidé de poursuivre Click and Walk pour « travail dissimulé » (à l’initiative de l’office central de lutte contre le travail illégal). L’entreprise et des clients ont été perquisitionnés. « Aucune plainte n’a été déposée contre nous, contrairement aux entreprises comme Uber ou Deliveroo », explique Frédérique Grigolato. La jeune pousse pâtit d’un vide juridique et d’après la dirigeante, il s’agissait pour la justice de faire un exemple et ainsi « encadrer » cette nouvelle économie participative. @franceinfo.

#Ecologie

x► Solastalgie, éco-anxiété… Les émotions de la crise écologique. Dans les années 2000, le philosophe australien Glenn Albrecht observe une vague de déprime emporter les habitants de la Hunter Valley : l’industrie minière qui s’y est développée, en polluant la région, a radicalement transformé le paysage. Comment comprendre cette « détresse écologique » ? « Au départ, les mineurs ont dit qu’ils allaient forer en sous-sol. Mais ils ont obtenu un permis pour une mine à ciel ouvert. Ça menace des espèces rares. Ça menace les forêts de banksias. C’est stressant. Cette mine me fait fondre en larmes rien que d’y penser ». Au début des années 2000, Glenn Albrecht, philosophe australien de l’environnement, recueillait les témoignages des habitants de la Hunter Valley, en proie à une profonde détresse devant le spectacle imposé de la transformation de leur environnement par une exploitation minière extrêmement polluante. Ce sentiment de dépossession et d’impuissance face à la dégradation de leur lieu de vie interpelle Glenn Albrecht. Pour le décrire, il forge le concept de « solastalgie ». @franceculture  Légende image : Les centrales thermiques de la Hunter Valley. Crédits : Michelle Mossop – Getty.

#IA

► « On sait que l’intelligence artificielle (IA) peut accomplir des tâches simples ou qui reposent sur des règles bien établies. Mais il y aura toujours un humain pour décider. En nous libérant du travail pénible et répétitif, l’IA peut donc revaloriser le travail, l’enrichir en contenus plus intéressants. Notamment pour les métiers qui tirent leur force de leurs activités sociales, humaines et créatives. A l’hôpital, où les conditions de travail sont actuellement très dégradées, on peut imaginer soulager le personnel du travail administratif pour qu’il se concentre sur la prise en charge des patients. Tout le monde aurait à y gagner », explique Salima Benhamou, économiste spécialiste de l’IA, dans un entretien Intelligence artificielle et travail sur le site @le_Parisien.