09 Oct

ReVue d’actu de 11h11 – mardi 9 octobre 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Climat

x► Le rapport alarmant du GIEC en quatre chiffres. Un nouveau rapport du GIEC, le groupe d’experts mandatés par les Nations unies pour évaluer l’ampleur du réchauffement et son impact, vient une nouvelle fois confirmer l’urgence avec laquelle les dirigeants et les grands industriels de la planète doivent changer de paradigme pour contenir la hausse de la température, au risque de mettre l’humanité et les autres espèces de la planète en péril pour les siècles à venir. Voici  en quatre chiffres les points les plus alarmants du rapport : 1/ Au-delà d’une hausse de 1,5 °C, la planète tout entière changera de visage ; 2/ Les émissions de CO2 devront être réduites de 45 % en 2030 ; 3/ L’économie mondiale devra débourser 2.400 milliards de dollars annuellement pour tenir cet objectif ; 4/ A 2 °C c’est 10 cm de plus et un risque pour 10 millions de personnes supplémentaires. (@LesEchos). Légende image : Jökulsárlón, lagune glaciaire, sud de l’Islande. Crédit photo : Tomas Rebro (Slovaquie).

► OdyS Deux normandes de 28 et 29 ans sont parties le 20 septembre de la source de la Seine en Côte d’Or pour rejoindre l’estuaire du fleuve au Havre le 10 octobre. Elles ont parcouru plus de 700 kilomètres en canoë et à vélo pour alerter sur la pollution plastique dans le fleuve et sensibiliser au projet citoyen « OdySeine ». Elles récoltent les déchets flottant sur l’eau et font des prélèvements en vue d’analyses à l’université de Créteil. Un chercheur déterminera alors un taux de micro plastique en différents points de la Seine. (@franceinfo).

#Ville

► Pas de Smart City sans gouvernance ! La Smart City apporte la promesse d’une expérience générale améliorée de la ville. Pourtant, sans gouvernance, elle est vouée à rester un concept. En effet, une telle vision nécessite une véritable réflexion sur l’articulation entre bien commun et bien individuel, à une époque où la logique individuelle prévaut. Démonstration par l’exemple à travers 5 cas concrets… : Le stationnement intelligent, la gestion intelligente des déchets, l’éclairage intelligent, le réseau électrique intelligent et le contrôle intelligent du trafic. (@Les Smartgrids).

#Ruralité

► « Il faut investir dans le milieu rural. Plus de 70% des Français voudraient créer leur entreprise à la campagne plutôt qu’en ville », affirme mardi 9 octobre sur franceinfo Dominique Marmier, président de l’association Familles rurales, après l’étude de l’Ifop sur la perception de la vie à la campagne. « Il faut donc que cette campagne soit équipée, dotée de moyens technologiques comme en ville. Il faut par exemple que le haut débit passe partout », explique Dominique Marmier. Il ajoute qu’on « se tourne maintenant vers le gouvernement pour dire ‘agissons, donnons-nous les moyens de développer l’accès aux services, ça passera par le numérique. » Pourtant, 8 Français sur 10 estiment que vivre à la campagne représente la vie idéale car on est proche de la nature. (@franceinfo).

#Economie

► Qui est Supermicro, l’entreprise au coeur de l’affaire des puces espionnes chinoises ? C’est le type de société dont le nom n’évoque rien au grand public. Et vu les raisons pour lesquelles les projecteurs sont braqués sur elle, l’entreprise californienne Supermicro aurait sûrement préféré rester dans l’ombre. Le groupe est aujourd’hui au coeur de l’affaire des puces espionnes chinoises implantées subrepticement chez les géants de la tech comme Apple ou Amazon, selon « Bloomberg Businessweek » qui croit savoir qu’une unité de l’armée chinoise a commandité cette opération. Coté à Wall Street, Supermicro a vu jeudi 4 octobre son cours s’effondrer de plus de 40 %, faisant reculer sa capitalisation à quelque 600 millions de dollars. (@LesEchos).

#Commerce

► Amazon révise ses plans à la baisse concernant son futur complexe logistique de Brétigny-sur-Orge, dans l’Essonne. Le groupe américain d’e-commerce prévoyait d’installer deux bâtiments géants sur l’ancienne base aérienne BA 217 fermée depuis sept ans, pour accompagner sa rapide croissance dans l’Hexagone. Mais Amazon a demandé en juillet l’annulation du permis de construire pour le second site. Ce revirement stratégique ne remet pas pour autant en question la construction, en cours, du premier bâtiment, qui emploiera 1.000 personnes en CDI au bout de trois ans d’activité. (@LesEchos).

#Finance

► L’entreprise chinoise Tencent part à la conquête de la fintech brésilienne. En difficulté en Chine, où ses très lucratifs jeux vidéo sont dans la ligne de mire du régime communiste, Tencent pousse ses pions à l’international. Le mastodonte de la tech chinoise vient de débourser 180 millions de dollars pour entrer au capital de la start-up brésilienne Nubank, spécialisée dans les services financiers. Il s’agit du premier investissement de Tencent au Brésil, la deuxième économie d’Amérique latine. La taille de l’opération est modeste au regard des moyens de Tencent. Selon le site « The Information », qui a révélé l’information, le géant chinois obtiendrait 5 % du capital de Nubank. Mais la transaction fait de cette fintech, créée en 2013, l’une des start-up les plus chères d’Amérique latine. L’opération valoriserait Nubank autour de 4 milliards de dollars, deux fois le montant estimé par le cabinet CB Insights en mars dernier. (@LesEchos).

#Police

► A Los Angeles, l’ombre de Palantir sur un logiciel décrié de police prédictive. Ce n’est pas le client le plus sensible de la société Palantir, mais c’est l’un de ses plus emblématique. Depuis la fin des années 2000, la police municipale de Los Angeles (LAPD) utilise les services de la société d’analyse de données, principalement pour l’un de ses programmes de police prédictive. Le principe est simple : il consiste à déterminer des probabilités, pour établir si, par exemple, un suspect a des chances de commettre un délit, ou si un commerce a de fortes chances d’être la cible d’un cambriolage. Mais le programme utilisé, « Laser » pose de nombreux risques d’abus. « Tout le système est bâti sur des données biaisées et racistes, qui légitiment une présomption de culpabilité », s’agace Hamid Khan, du collectif Stop LAPD Spying Coalition. « Ces programmes visent plus particulièrement les minorités : la preuve, c’est qu’ils ont d’abord été testés à South Central [quartier très pauvre du centre de Los Angeles, où vivent essentiellement des Afro-Américains et des Hispaniques] », renchérit Jamie Garcia, qui suit les programmes de police prédictive au sein du collectif. (@Pixelsfr).

#Numérique

► Métiers du digital : satisfaction contrastée. Le Blog du Modérateur (BDM) vient de rendre publique, son étude sur la relation stress-bonheur chez les professionnels du digital : 1.500 personnes y ont pris part et les résultats sont étonnants. Les personnes sondées répondent, à 87%, aimer leur métier, mais elles sont aussi près de la moitié à se déclarer stressées au quotidien. 60 % d’entre elles pensent d’ailleurs changer de secteur d’activité d’ici cinq ans. A ce propos, le BDM évoque une ‘tech-fatigue’ ressentie par plus de la moitié des professionnels du digital. Avec l’accélération de la numérisation du monde du travail et l’essor des nouvelles technologies, les experts du digital sont très recherchés par les entreprises aux prises avec leurs enjeux de transformation. Leurs rémunérations évoluent, en conséquence, à la hausse. Pour preuve, 51 % des professionnels du milieu interrogés par le BDM se déclarent satisfaits de leur salaire.Malgré cette satisfaction d’ordre financier, ils semblent ne pas miser sur une carrière à long terme dans un secteur jeune, composé à 75 % de Millenials. A lire aussi : Ces métiers du numérique que les entreprises s’arrachent. (@EchosExecutives).

► Le numérique, vraie fracture entre générations X et Y. Les « jeunes » sont-ils si différents des « vieux » ? Il ne faut pas confondre effet d’âge et effet de génération. Par exemple, l’attrait pour la propriété est souvent présenté comme une différence majeure entre les générations X et Y. Or, à mesure que les Millennials avancent en âge, ce cliché est mis à mal. En effet, la fondation d’une famille reste un moment de vie clef, même si elle a lieu plus tard pour eux que pour leurs aînés. Or, ce changement va souvent de pair avec l’acquisition d’une voiture ou d’un logement… Qu’en est-il en entreprise ? Si nombre de caractéristiques attribuées aux Millennials s’expliquaient surtout par leur jeune âge, le digital marque, en revanche, une rupture générationnelle profonde. (@EchosExecutives).

#JeuVideo

► La grogne sociale des développeurs sur Twitter. Cette semaine, un vent de grogne social a soufflé sur le secteur des jeux vidéo outre-atlantique. Derrière le hashtag #AsAGamesWorker (en tant que travailleur dans le jeu vidéo NDLR), de nombreux salariés du secteur se sont plaints des conditions de travail qu’ils semblent rencontrer dans leur métier. Parmi les témoignages, on trouve aussi bien des développeurs travaillant pour des petits studios indépendants que pour des éditeurs de première importance, comme Ubisoft, Blizzard ou Telltale. L’auteur du premier tweet, Osama Dorias, est designer pour Warner Bros Montreal, un studio canadien appartenant au géant du divertissement Warner Bros Interactive Entertainement. Dans son message, il appelle l’industrie à mettre « le bien-être des développeurs devant les actionnaires, devant les clients, devant le management, devant l’image publique », etc. A lire : Jeux vidéo : l’Europe se divise sur le dossier des « loot boxes » (@LesEchos).