La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.
#Industrie
► La réalité virtuelle s’immisce dans la production industrielleA quoi ressemble une usine robotisée d’embouteillage de cognac en réalité virtuelle ? A une vraie usine d’embouteillage de cognac. Un casque sur la tête, on observe les bouteilles qui défilent sur des tapis à cadence réelle. Elles sont remplies de liquide, puis attrapées par six bras articulés avant d’être emballées dans des cartons, récupérées par des chariots électriques. Tout est automatisé. La duplication est bluffante de réalité. Ce bijou de technologie s’appelle un « jumeau numérique » (digital twin). Il permet de dupliquer une usine à l’identique en situation immersive. La technique existe depuis quelques années, mais c’est aujourd’hui que l’utilisation de ce type d’outils s’accélère et gagne divers secteurs industriels. Le jumeau de l’usine Pont-Neuf d’Hennessy a été développé par Iteca, une start-up d’Angoulême, spécialiste de « l’industrie 4.0 ». Un terme qui englobe toutes les nouvelles technologies (modélisation 3D, réalité virtuelle, intelligence artificielle…) appliquées à la production industrielle. (@Lemondefr). A lire : L’intelligence artificielle, un jackpot pour les entreprises pionnières (@usinenouvelle). Légende image : Les salariés de la société Hennessy ont visité leur futur lieu de travail grâce à un équipement de réalité virtuelle. Juliza Zimmerlich.
#Ville
► Luxembourg-ville, future smart city ? La smart city naît d’une urgence: comment vivre mieux dans des villes confrontées à une démographie galopante. La future smart city est donc d’abord une grande ville, capitale ou mégalopole, qui doit trouver des solutions durables à ce défi en mettant en œuvre une multitude d’outils technologiques et sociétaux. Il est un peu rapide de réduire la cité du futur à une «ville connectée». Comme le rappellent Philippe Gerber et Olivier Klein du Liser (Luxembourg Institute of Socio-Economic Research), « plus les systèmes sont interconnectés, plus c’est intéressant, mais c’est aussi plus risqué dans les grandes agglomérations en cas d’événements critiques. Il est important en outre que la gestion du territoire par la donnée soit précédée d’une réflexion et de décisions majeures sur la manière dont on peut garantir l’intégrité des systèmes d’information et des données qui sont, ou pourraient être, collectées ». Dans ce domaine, Luxembourg-ville aurait quelques coups d’avance. (@Paperjam_lu).
#Commerce
► Les ventes sur Internet bondissent de 14,4% au 2e trimestre en France. Le e-commerce a poursuivi son avance au deuxième trimestre en France, toujours porté par une hausse de la fréquence d’achat et des ventes sur téléphones portables. Les ventes sur internet ont encore grimpé de 14,4% au cours du trimestre, après une hausse de 13% au cours des trois premiers mois de l’année, pour totaliser 22,0 milliards d’euros, selon les chiffres publiés lundi 10 septembre par la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad). (@Challenges°.
#Data
►Sécurité, traçabilité, consentement… Comment Renault aborde le virage du RGPD. Avant l’entrée en application du RGPD (Règlement général sur la protection des données), le 25 mai dernier, les entreprises ont été contraintes de revoir leur copie en matière de circulation et de protection des données. Face à cette législation plus stricte, le constructeur automobile Renault a dû intégrer de nouvelles exigences dans sa stratégie Big Data pour assurer une meilleure gouvernance de la donnée tout en respectant la vie privée des consommateurs. Au coeur du nouveau règlement européen, l’obligation de recueillir le consentement de l’utilisateur apparaît comme un talon d’Achille pour les entreprises, notamment les constructeurs automobiles comme Renault. Et pour cause, l’arrivée prochaine des véhicules autonomes sur les routes du monde entier va provoquer un afflux de données qu’il faudra collecter et protéger dans les limites fixées par le RGPD. (@frenchweb).
#Blockchain
► La blockchain saura-t-elle se déployer au-delà des cryptomonnaies ? Considérée par certains comme une révolution aussi importante que l’invention d’internet, la technologie de la blockchain n’en est qu’à ses premiers pas opérationnels, en dehors du bitcoin et autres cryptomonnaies. Popularisée par le bitcoin, cette technologie permet de créer des sortes de grands registres virtuels, où des communautés enregistrent de manière infalsifiable leurs transactions, sans recours à une autorité centrale de contrôle. Pour certains visionnaires, elle doit permettre l’émergence de groupes capables d’échanger et de créer de la richesse ensemble de manière totalement décentralisée et autogérée, créant une économie affranchie des Etats, des banques ou des grandes entreprises. Certains imaginent par exemple des places de marché comme Amazon, fonctionnant de manière entièrement automatisée et entièrement auto-régulée par les participants. (@frenchweb).
#Robotique
► Nicolas Huchet : il a créé sa propre main bionique. Sa vie bascule un jour d’avril 2002. Alors qu’il est un jeune mécanicien, il est amputé de la main à la suite d’un accident du travail. Comment vivre alors avec cet handicap et assumer le regard des autres ? Combattant, Nicolas ne se laisse pas abattre et met en pratique sa devise « Do It yourself ». Après avoir vécu pendant 10 ans avec une prothèse basique et rapidement inadaptée à un usage au quotidien, Nicolas découvre l’existence de prothèses de nouvelle génération dites « polydigitales », qui ont l’avantage de permettre le mouvement des doigts. Bémol : ces prothèses sont hors de prix (30 000 euros) et ne sont pas à l’époque remboursées par la sécurité sociale. (@LExpress).
#Commerce
► Vente en ligne, cinéma, repas livrés: Alibaba, un géant chinois très diversifié. En deux décennies, l’emblématique entrepreneur chinois Jack Ma a fait de son groupe Alibaba un mastodonte du commerce en ligne, diversifié dans le cinéma, les contenus vidéo, une application mobile de livraison de repas, mais aussi… les magasins traditionnels. Un groupe fort d’un chiffre d’affaires annuel de 40 milliards de dollars. Depuis ses débuts en 1999, la vente en ligne reste l’activité centrale d’Alibaba et continue de lui apporter l’écrasante majorité de ses revenus (plus de 85 %), notamment sous forme de recettes publicitaires. (@LePoint).
#Armée
► Pentagone : 2 milliards de dollars pour l’intelligence artificielle. L’agence de recherche du Pentagone a annoncé vendredi un investissement de 2 milliards de dollars dans l’intelligence artificielle (IA) pour développer des machines capables d’apprendre toutes seules à s’adapter à des situations changeantes. Les fonds permettront à l’Agence pour les projets de recherche avancée de défense (Darpa, pour Defense Advanced Research Projects Agency) de financer sur les cinq prochaines années une vingtaine de projets déjà entamés et d’en lancer « de multiples » autres dans les douze prochains mois, a précisé le directeur de la Darpa, Steven Walker, au cours d’une conférence près de Washington. Ces investissements sont destinés à « transformer les ordinateurs, pour les faire passer d’outils spécialisés à partenaires dans la résolution des problèmes », a ajouté Steven Walker, cité dans un communiqué. (@LesEchos).
#Surveillance
► Selon le site The Intercept et l’organisation Investigative Fund, qui tiennent leurs informations de « documents d’entreprise confidentiels » et d’entretiens avec des ingénieurs ayant contribué au projet, IBM a collaboré avec la NYPD pour développer un système d’intelligence artificielle permettant de chercher les personnes en les filtrant par couleur de peau, couleurs de cheveux, genre, âge, et diverses caractéristiques faciales. IBM aurait commencé à développer cette plateforme analytique il y a environ 10 ans, en partenariat avec le centre antiterroriste Lower Manhattan Security Initiative de New York. A l’époque, IBM oeuvrait comme sous-traitant de Vexcel, subsidiaire de Microsoft. (@lebigdata_fr).
#Information
► Fake News : près de la moitié des Français accusent les médias de les induire en erreur. Par Barbara Chazelle, France Télévisions, MediaLab et Prospective. Ipsos publie les résultats de son étude internationale Global Advisor dédiée aux fake news qui permet de mesurer l’ampleur du phénomène : au quotidien plus d’un Français sur deux seraient exposés fréquemment à de fausses informations et 43% d’entre eux estiment avoir déjà été piégés par une information qui s’est avérée fausse. Les coupables ? Les politiques et les médias qui les induiraient délibérément en erreur. Crise de confiance profonde, qui s’étend jusqu’à leurs concitoyens dont les facultés de discernement sont sévèrement jugées. Lire la suite sur le site de @metamedia.
#Publicité
► Chasse à la publicité clandestine dans Wikipédia : un grand nettoyage cet été. Pour accroître le nombre d’articles de Wikipédia, plus de 2 millions en français depuis juillet, et y améliorer la qualité du contenu, une armada de contributeurs travaillent, ponctuellement ou régulièrement : 13.000 auteurs la semaine dernière pour l’édition en français. Ces milliers d’intervenants ne sont pas tous de chair et d’os : il y a aussi des « bots », robots logiciels qui accomplissent des tâches répétitives ou massives (orthographe, classification, voire lutte anti-vandalisme). Les humains, eux, sont bénévoles dans l’immense majorité des cas, c’est le principe même de l’encyclopédie collaborative ; ils dédient parfois un temps considérable à l’enrichissement de ses contenus (nous en avions donné des exemples cet été avec plusieurs portraits de wikipédiens). (@LObs).