02 Déc

ReVue d’actu de 11h11 – samedi 2 décembre 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Mer

xLégende image : ariel STRABONI‏ @arielSTRABONI : « Spectacle splendide: Rentrée des chalutiers au port #LeGuilvinec #PaysBigouden [ cliché superbe Jean-louis Thas Facebook ] »

#Ville

Vers une ville numérique ingouvernable (1/2) ? Un foisonnement d’innovation. L’un des constats que dresse le groupe de travail Audacities, lancé par la Fing(éditeur d’InternetActu.net) et l’Iddri, est que le numérique ne rend pas tant que ça la ville réactive au doigt et à l’oeil. L’imaginaire de la ville « propre », smart, intelligente… n’est pas ce qu’on observe sur le terrain, expliquent les responsables d’Audacities. En fait « plein d’acteurs sont venus agir sur le territoire de manière autonome ». La ville numérique n’est ni centralisée ni pilotée, comme on nous la vend trop souvent dans le concept de Smart City ou de Ville intelligente, au contraire. Si elle concentre un foisonnement d’innovations, force est de constater que l’acteur public, dans ce foisonnement, est devenu un acteur parmi d’autres. Et nombre de nouveaux acteurs ont des impacts sur les domaines traditionnellement réservés à l’action publique, à l’image d’Uber sur le transport, d’Airbnb sur le logement pour ne citer que les exemples les plus connus. La ville est désormais investie, colonisée, d’innombrables services numériques qui se superposent les uns aux autres et cherchent chacun à la transformer, la « disrupter »… (@internetactu).

Vers une ville numérique ingouvernable (2/2) ? Le modèle de la startup en ses limites. L’innovation n’est pas absente de la ville numérique. Au contraire. Elle est foisonnante. Mais ce foisonnement apparent cache une certaine homogénéité qui se cristallise autour de l’impact d’un modèle ultra-dominant : celui de la startupisation de l’innovation. Or, les enjeux que soulève le programme Audacities de la Fing et de l’Iddri, montrent qu’innovation et gouvernance sont liées, qu’elles sont les deux faces d’une même demande collective. Reste que l’arrivée des startups, ces nouveaux acteurs de l’innovation ne favorisent pas une gouvernance partagée, au contraire. Par essence, chaque startup optimise son propre service, au détriment d’une approche collective. Waze optimise son service pour fournir aux conducteurs le plus court chemin pour aller d’un point A à un point B, au détriment des politiques publiques de mobilité, comme le soulignait très bien le chercheur Antoine Courmont. Airbnb optimise la rentabilité de la location touristique de courte durée professionnalisée au détriment des possibilités de location de logement traditionnelle de longue durée, comme s’en émouvait récemment la fondatrice de Bedy Casa dans une tribune pour Challenges. La récente limitation de location à 120 nuitées à Paris (mais pas pour le reste de la France), à 60 nuitées à San Francisco… semblent autant de tentatives pour limiter une « disruption » sur laquelle l’acteur public est toujours à la peine alors qu’il dispose de moyens d’action limités selon ses compétences. (@internetactu).

#Economie

Comment la robotique et l’industrie poussent la porte de l’éducation. « On a un véritable effort à faire pour reconquérir l’appétit de nos jeunes pour les métiers de l’industrie, la production, de la fabrication à travers des parcours extrêmement qualifiés », encourage Bernard Uthurry, vice-président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine en charge du développement économique et de l’économie numérique. Un partenariat est né de ce constat entre le cluster Aquitaine Robotics, qui structure la filière robotique régionale, et le cluster EdTech, qui regroupe les startups du numérique éducatif en Nouvelle-Aquitaine. Des collaborations directes se sont multipliées naturellement avec le monde de l’enseignement, comme par exemple avec la Philomathique de Bordeaux. Cette « école poly-techniques des apprentissages » dispense des formations professionnelles et des ateliers de loisirs & perfectionnement. Depuis 2015, elle utilise une boîte à outils numérique appelée Webforce3. (@LaTribuneBdx).

#Cryptomonnaie

Pour Jean Tirole, « le bitcoin n’a aucune valeur intrinsèque ». Ses interventions sont très rares. Mais face à l’actualité, alors que le bitcoin vient d’exploser le plafond des 10.000 dollars, le prix Nobel d’Economie Jean Tirole a décidé de prendre la plume et d’exposer ses craintes sur un phénomène qu’il qualifie de « pure bulle » financière. Dans une tribune publiée jeudi par le « Financial Times », l’économiste français s’inquiète ainsi de la frénésie qui s’est emparée des particuliers et des acteurs financiers. Et pose une série de questions sur la soutenabilité et l’intérêt économique du bitcoin et des cryptomonnaies. Pour le chercheur, qui rappelle que le bitcoin a vu sa valeur être multipliée par 30.000 depuis 2011, la monnaie virtuelle est une bulle financière. C’est un « actif sans valeur intrinsèque », rappelle-t-il, soulignant l’absence de réalité économique derrière la cryptomonnaie lancée en 2009. (@LesEchos). A lire aussi : « Le bitcoin est une pure bulle », selon Jean Tirole (@latribune).

La valeur du bitcoin s’envole. Monnaie entièrement numérique, lancée il y a neuf ans par des passionnés de technologie, le bitcoin fait désormais l’objet d’un large engouement. Objet de spéculation, sa valeur a augmenté de 400 % depuis cinq mois. Le bitcoin se présente comme une monnaie numérique, privée, et décentralisée. N’importe qui peut en acheter sur de multiples sites, puis les conserver dans un portefeuille virtuel. Il est ensuite possible de les convertir en euros ou de les utiliser pour payer des achats sur un grand nombre de sites marchands. Les grandes enseignes sont de plus en plus nombreuses à accepter d’être payées ainsi. Il est possible de régler un achat avec une fraction de bitcoin, car cette monnaie est divisible jusqu’à huit chiffres après la virgule. À sa création en 2009 par un informaticien se cachant derrière un pseudonyme japonais, Satoshi Nakamoto, le bitcoin a d’abord circulé dans des cercles restreints de passionnés de technologie. Mais depuis quelques mois, il fait l’objet d’un grand engouement, si bien que son cours flambe. Sa valeur a augmenté de 400 % depuis cinq mois. (@llacroix).

Bitcoin, la vraie raison du succès Le bitcoin vaut désormais plus de 10.000 dollars . Dix fois plus qu’au début de l’année ! Une telle flambée peut seulement s’expliquer par la découverte d’un gisement de richesses incroyablement prometteur. Ou par la formation d’une bulle, façon oignons de tulipes au XVIe siècle, actions de la compagnie du Mississipi au XVIIIe siècle ou emballement sur tout ce qui touchait à Internet fin du XXe siècle. Le premier motif est a priori exclu. Le bitcoin, cette monnaie électronique décentralisée qui circule sur les réseaux informatiques, existe depuis près d’une décennie. Aucune percée majeure cette année ne saurait justifier une telle poussée des cours. Le second motif devrait être le bon : le bitcoin est une formidable bulle, qui va éclater un jour ou l’autre comme toutes les bulles. A lire aussi : Pourquoi la bulle des monnaies virtuelles va éclater et Comprendre le bitcoin en 3 questions. (@LesEchos).

Revue de liens : – Bitcoin : les algorithmes saisis par la spéculation (@LeMondefr) ; – Les onze clés pour comprendre le bitcoin, qui a dépassé les 10.000 dollars l’unité @LObs) ; – Le storytelling illusoire de la reprise économique et Bitcoin : en un an, sa fabrication a consommé plus d’électricité que l’Irlande (@LExpress) ; – Le bitcoin, bulle spéculative ou valeur d’avenir ? @FR_Conversation) ; – Pourquoi les Français foncent sur le bitcoin et Le tir balistique nord-coréen met le bitcoin sur orbite (@LesEchos).

#IntelligenceArtificielle

Des données…au porte-monnaie. Faut-il avoir peur de l’Intelligence artificielle ? C’est la question que l’on se pose lorsque l’on se penche sur l’une des dernières créations d’Amazon le géant de la distribution, qui a donné l’une de ses initiales aux Gafas… Ceux-ci veulent en effet désormais devancer nos manques et nos désirs… Vous en avez peut-être entendu parler. En décembre 2016, de l’autre côté de l’Atlantique, Amazon a ouvert le premier supermarché sans caisse, sans file d’attente, mais surtout… sans paiement ! L’idée étant que les clients prennent ce qu’ils veulent dans les rayons, remplissent leurs sacs, puis partent. À condition, d’avoir téléchargé l’application idoine. En fait, quand ils arrivent à l’entrée du magasin, les clients scannent leur smartphone pour s’identifier, puis les algorithmes se chargent du reste. Une heure après être sorti du magasin, le client reçoit un ticket de caisse par courriel et le montant est automatiquement débité sur son compte en banque. C’est l’expérience client ultime. (@franceculture).

L’impact de l’IA sur la cybersécurité. Par Olivier Ezratty, expert FrenchWeb. J’intervenais en ouverture du forum annuel du Cert-IST mercredi 29 novembre 2017 à Paris pour dresser un tableau général de l’impact de l’intelligence artificielle sur la cybersécurité. Le Cert-IST – Computer Emergency Response Team – Industrie, Services et Tertiaire – est une association qui émane de Thales et qui partage les bonnes pratiques dans la cybersécurité entre ses entreprises françaises membres. On y trouve des banques, opérateurs télécoms, des services publics et divers industriels, notamment des secteurs de l’aérospatial et de la défense. Mon intervention avait été proposée par une autre association, le CLUSIF, Club de la Sécurité de l’Information Français, qui associe des offreurs de solutions de cybersécurité et des utilisateurs de ces solutions. C’est un peu l’équivalent d’un mixte Syntec Numérique + CIGREF (club des DSI de grandes entreprises) appliqué à la cybersécurité. A lire la suite sur le site de @frenchweb.

#Musique

Sur Internet, Neil Young ouvre ses albums et ses archives au monde entier Neil Young, 72 ans, a mis en ligne vendredi 1er décembre tous ses albums, qui peuvent être écoutés en streaming accompagnés des paroles, de vidéos, d’informations sur ses tournées mais aussi des références bibliographiques, et bien d’autre choses à découvrir sur un site qui a dessein est un peu un capharnaüm. Cela vaut la peine d’être patient. Le musicien, si prolifique, a mis en ligne une dizaine d’albums inédits, mais la plupart n’étaient pas encore totalement chargés sur le site. Pour marquer l’occasion, Neil Young a donné un concert solo vendredi, diffusé en direct depuis une salle de 225 places à Omemee, la petite ville rurale de l’Ontario où il a passé une partie de son enfance. (@LObs).