06 Oct

ReVue d’actu de 11h11 – vendredi 6 octobre 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#InternetDesObjets

xPourquoi voulons-nous des objets intelligents ? Pour The Atlantic, le concepteur de jeux et essayiste Ian Bogost développe une longue et passionnante argumentation pour nous expliquer pourquoi nous vivons déjà dans un ordinateur. « Soudainement, tout est devenu ordinateur ». Des téléphones aux télévisions en passant par les serrures aux grille-pains, des sonnettes aux cadenas… Les gadgets intelligents sont partout. L’informatisation du quotidien a gagné. Personne n’a pourtant besoin d’un cadenas connecté… mais les gens, visiblement, en veulent. On pourrait croire que c’est lié au fait que les consommateurs achètent ce qu’on leur offre… Mais pour Bogost, ce ne peut être une explication suffisante. « Rendre les objets ordinaires informatisés est devenu un but en soi plutôt qu’un moyen de parvenir à une fin ». « L’affection que les gens portent aux ordinateurs se transfère sur tous les objets, même les plus ordinaires. Et plus les gens aiment utiliser l’ordinateur pour tout, plus la vie semble être incomplète si elle n’a pas de liens avec l’informatique ».Bogost a pourtant été très critique envers cet internet des objets dont nous n’avions pas vraiment besoin. (@internetactu). A lire l’article You are already living inside a computer (@TheAtlantic). Crédit photo: Olly / Santi S / Serg036 / Shutterstock / Katie Martin / The Atlantic.

Smart city : la ville de demain sera connectée ou ne sera pas. Face à l’urbanisation croissante et ses défis, les objets connectés vont permettre aux villes de devenir réellement « intelligentes », augmentant ainsi leur attractivité et favorisant leur développement durable. (@LesEchos).

Sommet des start-up : gros plan sur l’internet des objets. « Internet des objets, nouveau paradigme ou chimère ? » Le sommet des Start-up de Lille du 4 octobre 2017 a été l’occasion de s’interroger sur l’irruption massive des objets connectés par le biais d’un cas concret : celui de l’agriculture. De ce point de vue, avec ses 500.000 exploitations agricoles, la France fait figure de laboratoire du futur de « l’AgTech », soit le mariage de l’agriculture avec les nouvelles technologies. En outre, « la France est un vivier de smartech »comme l’a rappelé Alexandre Cuvier, fondateur de la start-up « AgTech » Karnott, invité pour discuter de l’intérêt de l’Internet des objets dans « un environnement a priori non technophile » (@Sciences_Avenir).

#Internet

Lawrence Lessig : « Les principes fondamentaux d’Internet ont été court-circuités et on a laissé faire ». Avec la vague des « fake news » qui ont pollué la campagne américaine, on a découvert la face cachée de la liberté qu’offre Internet, celle de son dévoiement par des acteurs militants, voire des puissances étrangères. Comment enrayer ce phénomène ? Faut-il réguler l’information en ligne ? Le peut-on ? Ou cette information sans contrôle est-elle le futur de l’info ? Rôle des GAFA (les géants du Web : Google, Apple, Facebook et Amazon) dans la diffusion des fake news, neutralité du Net, pouvoirs des Etats et avenir de la démocratie… C’est en homme inquiet que le spécialiste des libertés sur Internet est intervenu au Monde Festival dimanche 24 septembre, lors d’un entretien sur le thème « Peut-on réguler Internet ? ».Lire l’article : Lawrence Lessig : « Internet est la meilleure et la pire des technologies » (@LeMonde).

#Entreprise

Les Fab Lab, ces nouveaux lieux où se réinvente la production parisienne. Paris n’a (presque) plus d’usines, mais on conçoit, fabrique, produit encore beaucoup d’objets dans la capitale. Pas moins de 87 Fab Lab ont vu le jour ces dernières années, soit la moitié des établissements franciliens, selon une  étude de l’Institut d’aménagement et d’urbanisme d’Ile-de-France (IAU-IDF). De l’imprimante 3D aux découpes laser en passant par des machines à commande numérique sophistiquées, ces nouveaux lieux de fabrication collectifs sont assidûment fréquentés par les artisans, designers, bricoleurs et autres « makers ». Moyennant finances, on y réalise des outils ou des prototypes. « Les Fab Lab représentent 15 % des tiers-lieux franciliens. Leur nombre a beaucoup augmenté, et cela manifeste – à une échelle modeste, certes – un retour de la production en ville. Certains Fab Lab sont très modernes, très « usine du futur », d’autres ont une coloration plus artisanale. Beaucoup sont hybrides, avec du co-working, des formations, de l’accompagnement de projet », souligne Carine Camors, auteure d’une étude pour l’IAU-IDF. (@LesEchos).

#Surveillance

Pourquoi n’avoir « rien à cacher » n’est pas une raison pour accepter la surveillance de masse. « Je n’ai rien à cacher », « je n’ai rien de fait de mal ni d’illégal donc peu importe si on m’espionne ». C’est l’argument auquel se heurtent systématiquement les défenseurs de nos libertés numériques. Mais n’avoir « rien à cacher », et accepter de livrer toutes ses données à Facebook, Google et à une multitude de services « gratuits » tout en sachant, de façon plus précise depuis les révélations d’Edward Snowden, que ces données alimentent directement la surveillance de masse : est-ce vraiment un raisonnement tenable sur le long terme ? Est-ce la société que nous voulons ? Diffusé en salles depuis quelques mois, avant une mise en ligne sous licence Creative Commons prévue pour le 30 septembre, le documentaire « Nothing to Hide » de Marc Meillassoux est une réponse passionnante à cette question cruciale pour notre avenir. (@usbeketrica).

#Cryptomonnaie

Bitcoin, dash, ether, le nouvel eldorado du financement des startups ? Lever 35 millions de dollars en moins de 30 secondes sans passer sous les fourches caudines d’investisseurs pointilleux : de quoi faire rêver bon nombre de startups. C’est la performance réalisée par le navigateur sans publicité Brave en juin 2017, grâce à son ICO (Initial Coin Offering, en anglais). Cette nouvelle forme de financement est en plein boom : “D’une ICO par semaine en 2016, nous sommes passés à deux par semaine en mai 2017, puis deux par jour en juin pour atteindre en moyenne 5 à 10 par jour depuis la rentrée“, témoigne Clément Jeanneau, cofondateur du site ICO Mentor et Blockchain Partner. Selon un rapport Autonomous, 1,2 milliard de dollars ont été investis dans les ICO sur les six premiers mois de l’année, avec parfois des sommes record. La startup Tezos a récolté 232 millions de dollars en juillet pour développer sa blockchain alternative. L’ICO, c’est un peu le mariage entre l’introduction en Bourse et le crowdfunding. Comme les fonds sont levés sur Internet, n’importe qui peut participer : il suffit pour cela de disposer d’un portefeuille en bitcoin ou ether pour acheter des jetons (ou tokens), la “monnaie” émise par la startup. A la différence d’actions, ces tokens ne représentent généralement pas des parts de l’entreprise mais plutôt un droit d’usage de ses services. (@bymaddyness).

Christine Lagarde prend la défense des cryptomonnaies. A l’occasion d’un discours prononcé pour les 20 ans de l’indépendance de la Banque d’Angleterre, la directrice générale du FMI Christine Lagarde a donné sa vision sur l’avenir des banques centrales, en regard des grandes ruptures technologiques : monnaies virtuelles, nouveaux modèles d’intermédiation financière, intelligence artificielle… Dans son allocution, elle a notamment développé une ligne optimiste et bienveillante à l’égard des cryptomonnaies, qui attirent généralement chez les acteurs de la finance traditionnelle, au mieux le scepticisme, au pire l’irritation et les attaques en règle. « Pour l’instant, les monnaies virtuelles comme le bitcoin ne remettent pas en cause l’ordre existant des monnaies fiduciaires et des banques centrales. Pourquoi ? Parce ce qu’elles sont trop volatiles, trop risquées, trop opaques pour le régulateur, piratables, et parce qu’elles reposent sur une technologie qui n’est pas encore à l’échelle. » Christine Lagarde pense que les cryptomonnaies pourraient par exemple être adoptées dans des pays où la monnaie est instable et les institutions sont faibles, ce qu’elle appelle la « dollarization 2.0 ». (@frenchweb).

Bitcoin : pourquoi Goldman saute le pas. L’annonce selon laquelle Goldman Sachs envisagerait d’ouvrir un desk de trading de Bitcoins a pu en surprendre plus d’un, d’autant que la devise ne fait pas consensus à Wall Street . Pourtant, la prestigieuse banque «n’en est pas à son premier coup», rappelle Gonzague Grandval, co-fondateur de Chainforge. Elle a investi dans la start-up Circle, spécialisée dans les transactions en bitcoins, elle publie des analyses financières portant sur les crypto-monnaies. En étant le premier établissement à faire savoir publiquement qu’il envisage de se lancer dans le trading de bitcoin, Goldman envoie un signal clair: elle se situe à un niveau de maturité supérieur en comparaison à ses rivaux en matière de cryptomonnaies et de blockchain – la technologie qui les sous-tend. (@LesEchos).

#IntelligenceArtificielle

Conversation avec Yann LeCun : « Aujourd’hui, Facebook est entièrement construit  autour de l’intelligence artificielle ». Yann LeCun, 55 ans, apprend aux machines à réfléchir. Il travaille depuis trente ans sur la méthode du deep learning (apprentissage profond) des machines. Le directeur du laboratoire de recherche en intelligence artificielle de Facebook, pionnier des réseaux de neurones artificiels, était invité samedi 23 septembre au Monde Festival. Dans cet extrait, il explique comment Facebook utilise des systèmes d’intelligence artificielle. « On ne s’en aperçoit pas mais Facebook aujourd’hui est entièrement construit autour de méthodologies d’intelligence artificielle », affirme-t-il. Pour voir l’intégralité de la rencontre sur le site @LeMonde

Intelligence artificielle : Google DeepMind se dote d’une unité de recherche sur l’éthique. « La technologie n’est pas neutre, et les ingénieurs doivent prendre leurs responsabilités concernant l’impact éthique et social de leur travail. » C’est avec ces mots que DeepMind, l’entreprise d’intelligence artificielle (IA) londonienne rachetée par Google en 2014, a annoncé mardi 3 octobre sur son blog la création d’une unité de recherche en son sein sur les questions éthiques. « Nous pensons que l’IA peut bénéficier au monde de façon extraordinaire, mais seulement en se tenant aux plus hauts standards éthiques », écrit l’entreprise. DeepMind est notamment connue pour avoir mis au point AlphaGo, le premier programme informatique à avoir battu les meilleurs professionnels du jeu de go, en mars 2016 – un bel exploit dans le monde de l’intelligence artificielle. Mais elle l’est aussi pour son partenariat très critiqué avec les hôpitaux londoniens du National Health Service (NHS), qui avait mené au partage des données de 1,6 million de patients. (@Pixelsfr).