22 Sep

ReVue d’actu de 11h11 – vendredi 22 septembre 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Ville

xVoici Octlantis, une ville sous-marine construite par des poulpes. Elle a été baptisée Octlantis. Une équipe internationale de chercheurs a découvert une citée sous-marine construite par des pieuvres [octopus en anglais], alors qu’ils exploraient la baie de Jervis, au large des côtes est de l’Australie. Une découverte qu’ils n’ont pas encore réussi à expliquer, mais qu’ils détaillent dans une étude publiée dans Marine and Freshwater Behaviour and Physiology. Octlantis, que les biologistes marins américains, australiens et canadiens ont filmé une dizaine d’heures, a abrité jusqu’à 15 céphalopodes. Située entre 10 et 15 mètres sous la mer, mesurant 18 mètres de long sur 4 de large, elle possède des murs et même des tanières sous-marines érigés avec du sable et des coquillages -probablement les restes d’anciens repas- expliquent. « Ces pieuvres sont de vraies ingénieurs en environnement », estime auprès du Gardian Stephanie Chancellor, une des chercheuses à l’origine de la découverte. (@LExpress). Légende image : Photo d’illustration d’un poulpe / pieuvre. Crédit photo : Reuters

Quand les spécialistes projettent la ville intelligente. Les collectivités qui s’engagent dans une démarche de smart city doivent impliquer les citoyens, sans oublier les jeunes, futurs habitants des villes de demain. Transports intelligents, objets connectés, big data, fab labs… : les territoires se transforment sous l’impulsion des technologies numériques, ce dont les collectivités doivent désormais tenir compte. « La ville doit être plus efficace, ouverte et participative », a ainsi affirmé Jean-Luc Sallaberry, chef du département numérique de la FNCCR à Épernay le 14 septembre, lors de l’atelier consacré aux villes et territoires de demain de l’université d’été du très haut débit. Une collectivité qui, selon Norbert Friant, directeur du service numérique de Rennes Métropole, a pour rôle d’assembler les « ingrédients » de la ville connectée : réseaux, citoyens, objets et données. (@Lagazettefr).

#Education

Ce que le numérique change à ma façon d’évaluer les élèves. Jean-Pierre Costille est professeur d’histoire et géographie au lycée Jules-Haag, à Besançon. Il utilise depuis plusieurs années les outils numériques en classe. Il raconte, concrètement, comment ils lui permettent de mesurer régulièrement les progrès ou difficultés de ses élèves : « Alors qu’une nouvelle année scolaire commence et que mes élèves de seconde sont en train de réviser – du moins, je l’espère ! –, le chapitre de géographie « Du développement au développement durable », je me suis demandé ce que le numérique avait changé depuis cinq ans à ma façon d’évaluer. Trop souvent l’évaluation n’a lieu qu’à la fin du chapitre, et toute erreur est définitive. Or, le numérique peut changer cela en partant d’abord du principe qu’évaluer, ce n’est pas forcément noter ». Lire la suite sur le site @lemondefr.

#Transport

La France veut protéger les données des automobilistes. « Je suis venue avec de très bonnes nouvelles pour vous. Nous sommes la seule entreprise de la Silicon Valley à ne pas vouloir concevoir une voiture », s’amusait Sheryl Sandberg, la numéro 2 de Facebook, devant les dirigeants de l’automobile mondiale réunis au salon de Francfort. Cela ne veut pas dire que l’omnipotent réseau social ne lorgne pas sur les données des occupants des voitures. Comme ses concurrents californiens, mais aussi les assureurs, les garagistes, les équipementiers, les start-up ou les constructeurs eux-mêmes. Convaincue de l’importance du sujet, la Commission nationale informatique et libertés (CNIL) travaille depuis l’an dernier sur un « pack de conformité » consacré à la voiture connectée. L’idée est de définir un cadre permettant aux acteurs d’évoluer en conformité avec la nouvelle loi sur les données personnelles entrée en vigueur en mai dernier. Ledit pack doit être présenté dans les prochaines semaines aux parties prenantes. (@LesEchos).

#Environnement

Un robot sous-marin pour aider à démanteler la centrale nucléaire de Fukushima. La société Toshiba vient de développer le Toshiba ROV, un robot sous-marin capable de s’aventurer jusqu’à la cuve du réacteur nucléaire 3 de Fukushima. Il aidera à l’analyse du circuit primaire du réacteur, afin de pouvoir le mettre hors service le plus rapidement possible. Grâce à sa taille minuscule (treize centimètres de diamètre pour une longueur de trente centimètres), il pourra aller là où l’homme ne le peut, via le trou de la cuve du réacteur qui ne mesure que quatorze centimètres. (@lesclesdedemain).

#Donnees

Bruxelles veut finaliser le marché unique des données. L’étape se veut essentielle pour doper la « data economy » en Europe. La commission européenne a présenté mardi ses propositions pour développer la libre circulation dans l’UE des données à caractère non personnel, ces données techniques ou commerciales ne permettant pas d’identifier une personne mais très précieuses pour innover et bâtir de nouveaux services. Sur le modèle des règles déjà en vigueur pour les données personnelles, la réforme autoriserait leur stockage et leur traitement dans l’ensemble de l’Union. Un État membre ne pourrait donc plus imposer à des entreprises, sauf pour des raisons de sécurité, de stocker et traiter les données à l’intérieur de ses frontières. Ses autorités compétentes conserveraient toutefois les mêmes droits d’accès qu’aujourd’hui aux données à des fins de contrôle réglementaire. Aujourd’hui, selon la commission, nombre de pays fixent des exigences « injustifiées » et « souvent fondées sur la conception erronée selon laquelle les services localisés sont « par défaut » plus sûrs que les services transfrontières ». (@LesEchos).

#IntelligenceArtificielle

Le chef de l’IA de Google ne croit pas à une « intelligence surhumaine » issue de l’IA. « L’intelligence artificielle est l’avenir, non seulement pour la Russie, mais pour toute l’humanité. Il s’agit d’opportunités colossales, mais aussi de menaces difficiles à prévoir. Celui qui devient le leader dans cette sphère deviendra le souverain du monde ». Cette phrase est celle de Vladimir Poutine, président de la Russie, prononcée au début du mois. Un propos qui fait suite au désaccord plutôt public ayant eu lieu entre deux big boss à propos de l’IA : Elon Musk (Tesla, SpaceX) et Mark Zuckerberg (Facebook). Alors que l’intelligence artificielle continue de progresser, de plus en plus de dirigeants s’expriment sur le sujet et son avenir. Et parfois, le futur ne semble pas si joli que ça. Le leader de l’IA, « le souverain du monde » ? Une éventualité qui ne laisse pas présager que des belles choses, qui plus est quand elle est prononcée par Vladimir Poutine. Et pour ce qui est des deux entrepreneurs, alors qu’Elon Musk semble plutôt prévenir des dérives et de l’absence de régulation de l’IA dans le futur, le patron de Facebook semble plutôt aborder le sujet de manière détendue. Récemment, c’est le chef de l’intelligence artificielle de Google, John Giannandrea, qui s’est exprimé sur sa vision du futur de l’IA. (@siecledigital).

#Information

Les réseaux sociaux ont été pointés du doigt comme véhicules de propagation massive de fake news aussi bien pendant les élections que plus récemment lors du passage d’Irma. Ils se devaient donc de réagir. Mais au-delà des communiqués de presse ou des effets d’annonce, leur stratégie de lutte est-elle réellement efficace à l’ère de la post-vérité ? Une étude menée à Yale a cherché à le déterminer. Pour aller plus loin lire l’article de Lorraine Poupon du MédiaLab de France Télévisions. A lire : Les digital natives bousculent les codes du journalisme (@siecledigital). Les digital native sont les enfants du numérique nés entre 1980 et 90.

#Journalisme

Le journalisme en perdition ? Une fois encore, les sondages et les innombrables commentaires publiés sur les réseaux sociaux confirment que les médias n’ont pas bonne presse. Cette constatation revient depuis des années, mais cela s’aggrave. Les politiques, à droite comme à gauche – et même le nouveau président -, n’hésitent plus à clamer : « C’est la faute des journalistes. » Cette défausse est trop démagogique pour être honnête. Il faut pourtant convenir qu’on trouve dans l’évolution récente de la grosse « machinerie médiatique » quelques motifs d’inquiétude. Ce passage du journalisme au médiatique, je l’ai maintes fois observé dans cette chronique, est un grand péril. Si l’on met bout à bout la nouvelle concurrence dans la chasse au scoop, l’imprudence dans la propagation des rumeurs, c’est-à-dire des infos non vérifiées, le déluge informatif qui jaillit en permanence d’internet, tout cela justifierait l’écriture d’une nouvelle charte de l’information. Faute de cela, nous finirons par nous résigner à ce retour désastreux du « bourrage de crâne ». L’expression fera sursauter. Elle nous renvoie à la Grande Guerre dont on célèbre le centenaire. Parmi les innombrables rétrospectives liées à ce centenaire, on a trop peu évoqué la manière pathétique dont la presse française y perdit son honneur. Subvertie par nationalisme cocardier – le politiquement correct de l’époque -, elle se fit la messagère zélée d’un discours tissé de mensonges, d’énormités et de bêtises. Les grands quotidiens expliquaient volontiers que les « boches » sentaient mauvais, qu’ils mangeaient les petits enfants mais que nos poilus, aidés des canons de 75, les tailleraient tous en pièces. (@teleobs).

#Audiovisuel

Google et l’audiovisuel français s’allient pour lutter contre le piratage de vidéos sur YouTube. Si Google entretient une relation glaciale avec Bercy, le ton est en revanche nettement plus chaleureux avec le ministère de la Culture. Et pour cause, la filiale d’Alphabet vient de signer un accord inédit avec les représentants de l’audiovisuel français pour lutter ensemble contre le piratage. L’alliance conclue au ministère de la Culture avec l’Association française de lutte contre la piraterie audiovisuelle (ALPA), sous l’égide du Centre national du cinéma (CNC), doit permettre de bloquer plus rapidement les contenus illicites sur YouTube, propriété de Google depuis octobre 2006. Dans le cadre de l’accord, Google mettra désormais à disposition de l’ALPA son outil d’identification et de gestion des droits, baptisé « Content  ID ». Celui-ci permettra ainsi de centraliser l’ensemble des demandes de propriétaires lésés par des vidéos piratées pour les bloquer dans les plus brefs délais. « Nous ne souhaitons pas que les fraudeurs utilisent nos plateformes au détriment des créateurs », a déclaré Carlo d’Asaro Biondo, responsable des partenariats pour l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique chez Google. Par ailleurs, Google fournira un soutien financier à l’ALPA ainsi qu’un accompagnement des ayants droit au travers de formations. (@frenchweb).

#Livre

Anticiper l’avenir avec Yuval Noah Harari. L’humain pourrait-il être dépossédé de la conduite du monde par l’univers numérique qu’il a créé ? L’auteur de « Sapiens », professeur d’histoire à l’Université de Jérusalem revient avec « Homo Deus », et dresse plusieurs scénarios sur l’avenir du monde. Ni prophète, ni devin, Yuval Noah Harari se questionne sur notre avenir, et nous montre qu’il est urgent de se réapproprier notre avenir, laissé aux mains des algorithme et des données accumulées. (@franceculture). A lire : « Homo deus, une brève histoire de l’avenir » : magistrale synthèse du monde qui vient (@metamedia).