La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.
#Societe
Quand la Silicon Valley redécouvre le LSD. Ouvrir les portes de la perception grâce au LSD : à San Francisco, 50 ans après le « Summer of Love », la promesse fait de nouveau rêver. Mais aujourd’hui, dans la ville berceau du mouvement hippie, les plus fervents défenseurs de ce puissant hallucinogène n’arborent ni cheveux longs (sauf peut-être rassemblés en un « man bun »), ni pantalons à pattes d’éléphant. Ils ne défendent pas non plus de mode de vie alternatif. Ce sont les entrepreneurs à succès de la Silicon Valley, révèle le « Financial Times ». Consommée à très petite dose, « 10 à 20 microgrammes tous les trois jours », la drogue « améliorerait la productivité, la créativité et la concentration ». Sans jamais provoquer d’hallucination, assurent ses consommateurs. Via la plate-forme communautaire Reddit, ces béta-testeurs d’un nouveau genre débattent anonymement des effets de leurs « trips » et soumettent des rapports d’utilisation à un groupe de chercheurs. La drogue, bien qu’illégale et pouvant représenter un risque pour la santé, serait populaire parmi la quasi-totalité des milliardaires de la Silicon Valley, affirme Tim Ferriss, investisseur de l’industrie numérique réputé. (@LesEchos). Légende image. Consommée à très petite dose, « 10 à 20 microgrammes tous les trois jours », la drogue « améliorerait la productivité, la créativité et la concentration ». (Shutterstock).
#MediaSocial
Les programmes originaux de Snapchat séduisent les jeunes Américains. La chaîne info américaine CNN (Time Warner) va diffuser chaque jour à 18 heures un bulletin, «The Update», sur l’application préférée des ados, Snapchat. Pensé pour le mobile et les écrans verticaux, ce programme sera mis à jour au cours de la journée en fonction des éventuels breaking news. Les présentateurs et reporters de la chaîne, présents dans le monde entier, seront mis à contribution pour alimenter ce bulletin, qui comprendra en moyenne cinq sujets par jour. Une façon de familiariser le jeune public avec les visages célèbres de la chaîne info, sans avoir à allumer la télévision. CNN marche dans les pas de sa rivale NBC News (NBCUniversal). Fin juillet, elle lançait « Stay Tuned », le premier JT de Snapchat. Ce programme de quelques minutes est diffusé deux fois par jour et en un mois, il a été regardé par 29 millions d’utilisateurs américains de Snapchat, dont 60 % ont moins de 25 ans. Mais elles ont de quoi faire tourner la tête des grandes chaînes, à la recherche de la recette magique pour conserver un lien fort avec les plus jeunes. Une donnée est particulièrement intéressante: 40% des spectateurs de «Stay Tuned » consultent ce programme au moins trois fois par semaine. Pour Snapchat, de telles émissions permettent de démultiplier le temps passé sur son application et l’exposition aux publicités. (@Figaro_Economie). A lire aussi : Les nouvelles concernant la mort de Snapchat sont très exagérées (@FigaroTech).
Facebook : pourquoi la fuite des jeunes vers Snapchat et Instagram n’est pas si grave. Cela fait plusieurs années que Mark Zuckerberg, le patron de Facebook, s’inquiète de l’attrait de son réseau social auprès des jeunes, et spécifiquement des ados de 12 à 17 ans, c’est-à-dire les chouchous des annonceurs et les adultes/consommateurs de demain. Flairant le danger, Facebook avait même posé 3 milliards de dollars sur la table en novembre 2013 pour racheter Snapchat, qui était alors tout jeune. Mais Evan Spiegel, confiant, avait refusé l’offre. Depuis, Facebook fait tout pour rester attractif auprès des jeunes. Quitte à copier toutes les fonctionnalités populaires de Snapchat pour les intégrer à ses propres services, notamment Instagram et WhatsApp. Une stratégie qui porte ses fruits, puisque la croissance de Snapchat ralentit, inquiétant ses investisseurs, et que les « stories » d’Instagram et de WhatsApp attirent davantage d’utilisateurs que Snapchat lui-même. Mais le problème d’attractivité de Facebook, pierre angulaire de tout l’écosystème bâti par Mark Zuckerberg, demeure. Trop général, pas assez « fun », il attire de moins en moins les ados de la génération des Millennials, qui le considèrent déjà un peu « has-been ». Une étude de eMarketer le confirme : d’après ce spécialiste du e-commerce, Facebook devrait perdre 3,4% de ses utilisateurs entre 12 et 17 ans en 2017. (@latribune).
L’Iran souhaiterait débloquer Twitter, interdit depuis des années. Des discussions sont en cours entre l’Iran et Twitter pour débloquer le réseau social, interdit depuis des années dans le pays mais utilisé par de nombreux dirigeants iraniens, a annoncé mardi le nouveau ministre des Télécommunications. Twitter « a annoncé être prêt à négocier pour résoudre les problèmes », a affirmé le ministre Mohammad Javad Azari Jahromi au quotidien Iran Daily. « Il y a de bonnes bases pour de telles négociations. Twitter n’est pas un [réseau] immoral nécessitant d’être bloqué ». Le réseau social est interdit depuis les manifestations de masse contre le régime en 2009 qui avaient suivi la réélection contestée du président ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad. De nombreux dirigeants iraniens utilisent Twitter, notamment le guide suprême Ali Khamenei qui possède un compte dans plusieurs langues, ainsi que le président Hassan Rohani et le ministre des Affaires étrangères Javad Zarif. Même Mahmoud Ahmadinejad a rejoint le réseau cette année. Malgré l’interdiction en Iran de Twitter, Facebook et YouTube, des millions d’utilisateurs y ont accès grâce à un logiciel peu coûteux. (@latribune).
#Commerce
« Avec Marketplace, Facebook crée la place de marché de demain ». Marketplace, la place de marché de Facebook dédiée aux petites annonces entre particuliers, est arrivée en France et dans une quinzaine de pays européens en début de semaine. Thomas Husson, spécialiste du e-commerce et des nouvelles technologies chez Forrester, analyse cette décision stratégique et ses chances de succès face aux leaders actuels comme Le Bon Coin et eBay. « Marketplace est une extension logique de l’ADN de Facebook, qui s’est donné pour mission de connecter les individus entre eux, partout dans le monde. Ces échanges ont donc vocation à englober aussi les relations commerciales, comme le font déjà, avec beaucoup de succès, les réseaux sociaux asiatiques comme WeChat, qui sont en avance dans les usages. Facebook veut que ses utilisateurs passent le maximum de temps possible sur sa plateforme, pour récolter toujours plus de données personnelles et mieux les valoriser avec la publicité ciblée, qui représente 98% de son chiffre d’affaires. Il faut donc leur proposer toujours plus de fonctionnalités et de services », explique Thomas Husson. (@latribune).
Face à Amazon, Walmart s’allie avec Google dans le commerce en ligne. Face à la menace d’Amazon, Walmart accentue sa contre-offensive. Mardi 22 août, le premier distributeur mondial a officialisé un partenariat d’envergure avec Google dans l’espoir de gagner des parts de marché dans le commerce en ligne. A partir de septembre, il commercialisera ainsi des « centaines de milliers de produits » sur Google Express, la plate-forme de livraison à domicile du moteur de recherche. « Notre mission est de rendre les courses plus rapides et plus simples », explique Marc Lore, un ancien dirigeant d’Amazon désormais à la tête des activités de Walmart dans le commerce en ligne. Les clients pourront passer commande sur Internet, mais aussi en utilisant leur voix par l’intermédiaire de l’application mobile Google Assistant ou de l’enceinte connectée Google Home. La livraison sera gratuite à partir de 35 dollars (30 euros) d’achat. Si le distributeur possède son propre site Internet, il reste encore très loin d’Amazon, qui accapare à lui seul 43 % des ventes en ligne aux Etats-Unis, selon le cabinet Slice Intelligence. C’est la première fois que Walmart, qui possède 4 700 magasins aux Etats-Unis, va vendre des articles en utilisant un intermédiaire – plusieurs de ses rivaux sont déjà présents sur Google Express ou sur Instacart, une start-up spécialisée dans le domaine. (@LeMondefr).
Google et Walmart veulent populariser le shopping par commande vocale. S’il ne s’agissait du plus grand moteur de recherche sur Internet d’une part et du numéro un mondial de la distribution de l’autre, l’annonce faite conjointement ce mercredi par Google, filiale de la maison mère Alphabet, et Walmart paraîtrait presque comme anecdotique. Présentée d’emblée par les commentateurs comme visant à contrer la toute-puissance d’Amazon sur le commerce en ligne, l’initiative des deux poids-lourds américains – qui se gardent bien de citer le groupe basé à Seattle dans leurs communications – s’avère, au moins à ce stade, plutôt limitée. Il s’agit en effet pour Walmart de rejoindre, à l’instar d’autres chaînes comme les supermarchés Target et les magasins-entrepôts Costco, la plate-forme d’e-commerce de Google, lancée en 2013 et opérationnelle dans seulement sept villes américaines. En outre, ce service est réservé aux seuls clients ayant chez eux l’assistant personnel connecté développé par le géant de l’Internet. (@LesEchos).
Le projet de centre logistique volant d’Amazon donne des idées à Walmart. Walmart, numéro 1 mondial de la distribution, s’est lancé dans une course à l’innovation pour ne pas se laisser distancer par Amazon. Formation en réalité virtuelle, rachat de sites de e-commerce (Jet.com et peut-être bientôt Birchbox) : le géant du retail multiplie les initiatives. Il s’intéresse forcément aux drones pour réinventer sa logistique. Comme Amazon il y a un an, Walmart a déposé une demande de brevet pour un système d’entrepôt logistique volant, téléguidé ou autonome : un dirigeable d’où partiraient des hordes de drones de livraison. Walmart précise avec détails le fonctionnement de ce centre logistique volant, là où Amazon se contentait d’une description générale plutôt sommaire. Ce système logistique serait plus flexible qu’un entrepôt en dur, idéal pour répondre à des pics de demande locaux, juge un expert interrogé par Bloomberg. Mais la livraison par les airs se heurte encore à d’innombrables problèmes de sécurité, de réglementation et de fiabilité qui sont loin d’être résolus, malgré les efforts d’Amazon et donc de Walmart dans le domaine. (@LUsineDigitale).
#Blockchain
La blockchain peut-elle renverser le management traditionnel ? Et si votre chef était remplacé par un algorithme ? La startup israélienne Backfeed a créé un système de gouvernance décentralisé basé sur le processus blockchain. Chaque salarié peut créer et rejoindre des projets, soumettre librement des contributions. Il se voit automatiquement attribuer un score de « réputation » en fonction de son niveau de participation (contribution ou commentaire jugé utile). Plus sa réputation est élevée, plus il aura un pouvoir de notation sur ses pairs. Car c’est aussi la communauté qui, à la majorité, décide de la rémunération de chacun. La fin des évaluations annuelles et des sempiternelles demandes d’augmentation auprès de son “chef”. Tout est transparent et gravé dans le marbre de la blockchain, librement consultable. Selon Backfeed, le système permet à la fois l’émergence de consensus et l’émergence de points de vue alternatifs, en encourageant notamment les “bifurcations” dans les projets. (@bymaddyness).
#Streaming
Avec Netflix, l’université de Nantes repense les codes de la vidéo en ligne. Pour améliorer la compression de ses vidéos et permettre une diffusion plus fluide de son contenu sur smartphone, Netflix, la plate-forme de vidéos à la demande, a fait appel à trois universités : l’université de Californie du Sud, l’université du Texas à Austin et l’université de Nantes. Approchées dès 2014, les équipes du laboratoire des sciences du numérique de Nantes ont ainsi participéau développement du « dynamic optimizer », système d’encodage spécifique à Netflix. (@EducPros).
#Histoire
Et si la jeunesse de 39-45 avait eu Instagram ? En mai dernier avaient lieu les célébrations annuelles de la Libération nationale des Pays-Bas. Afin de cultiver la mémoire collective et d’expliquer la réalité de la guerre aux plus jeunes, le groupe néerlandais KPN, le Comité national du Souvenir et la Journée de la Libération a créé le personnage d’Evert_45. Nous sommes en 1945 et Evert a 13 ans. Il poste régulièrement des photos sur son compte Instagram et vlogue ce qu’il voit au cours de ses pérégrinations quotidiennes : famille, proches, nourriture, vêtements et soldats de la Wehrmacht .La vie d’un adolescent de l’époque. Récit d’un voyage immersif et anachronique, la réalité quant à la vie d’Evert_45 revêt les attributs d’une vidéo postée sur les réseaux sociaux et fait aussi l’objet d’un site interactif où photos, vidéos et lives sont postés par Evert. Derrière, il y a même une histoire, celle d’un jeune garçon qui part à la recherche de son frère disparu après s’être échappé d’un camp de travail allemand. Le récit est entrecoupé de témoignages d’anciens combattants, de survivants de la Seconde Guerre mondiale, d’enseignants et d’historiens. Fortement plébiscitée par les enseignants hollandais pour sa façon innovante d’explorer et de raconter l’histoire, la campagne pourrait même être incluse au sein des programmes scolaires néerlandais dès 2018. (@LADN_EU).