08 Août

ReVue d’actu de 11h11 – mardi 8 août 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Climat

xTop 10 du street-art sur l’environnement. Quand l’art urbain s’élève pour une cause, le message passe ! Et qui est mieux placé pour parler d’environnement que celui qui l’utilise comme support d’expression ? C’est donc un sujet récurrent chez les street-artistes, encore une source d’inspiration intarissable pour les actions de sensibilisation. Voici notre top qui se passe de commentaire. (@Volvert_). Légende image : « Oval Bridge » (Londres) Banksy.

#Economie

Profil des loueurs, revenus, petites mains… comprendre le système AirbnbArrivée discrètement au début de 2011 à Paris, la plate-forme de locations saisonnières est devenue, six ans plus tard, incontournable de l’offre touristique française. Au point d’être aujourd’hui constamment sous le feu des critiques, des hôteliers d’abord, qui jugent cette concurrence déloyale, mais aussi des pouvoirs publics. Ces derniers accusent Airbnb d’inciter les propriétaires à sortir leur bien du marché locatif pour le proposer à l’année sur le marché bien plus juteux de la location de courte durée. Des accusations que la plate-forme californienne réfute, sans pour autant accepter de donner son chiffre d’affaires ni la part de revenu généré par les hébergeurs louant à l’année. Afin d’enquêter sur les utilisateurs de Airbnb, Le Monde a étudié plus de 144 300 annonces réparties dans vingt villes françaises, soit 36 % du total des annonces françaises sur Airbnb. Parmi ces offres, une sur cinq est aujourd’hui émise par un multipropriétaire, parmi lesquels on trouve un certain nombre de professionnels. On est loin, dans ces cas, de l’image sur laquelle communique Airbnb : un propriétaire s’absentant pendant un certain temps de son logement, le temps de vacances par exemple, et se décidant à le proposer en location. L’enquête que nous avons réalisée en collaboration avec les rédactions allemande de la Süddeutsche Zeitung, belge de De Tijd, néerlandaise de Trouw.nl et le journaliste d’investigation suisse François Pilet permet de lever en partie le voile sur un marché dont l’opacité profite surtout aux gros loueurs, dans les grandes villes comme dans les stations balnéaires. (@LesDecodeurs).

Lorsque les starts-up reviennent à DétroitAprès avoir connu une désindustrialisation sans nom, Détroit sort la tête de l’eau et tente de redéfinir son identité. En se focalisant notamment sur l’innovation technologique. En mai, le cœur du centre-ville foisonnant de Motor City a accueilli le Quicken Loans Demo Day. Une journée lors de laquelle n’importe quelle entreprise pouvait venir se présenter et espérer être élue parmi les plus innovantes. À la fin de la journée, en collaboration avec le géant du coworking WeWork, qui offrait aux heureux gagnants 1,5 million de dollars, la société de crédit Quicken Loans, quant à elle, répartissait 1 millions de dollars entre les huit « meilleures » start-up. Les lauréats bénéficient également d’un prêt sans intérêt pendant cinq ans. Le coup de pouce idéal pour entrer dans le cercle des entreprises les plus innovantes du moment. (@usbeketrica).

#Entreprise

Polémique chez Google après la diffusion d’une note sexiste. 2017. Le monde est ultra-connecté, l’intelligence artificielle semble à notre portée, Internet a rendu la connaissance plus accessible et… un salarié de la plus grosse société Internet au monde, Google, estime que si les femmes sont peu présentes dans le milieu de la « tech », c’est en raison de différences « biologiques ». En 3.000 mots seulement, l’ingénieur de sexe masculin a réussi à mettre la firme de Mountain View dans l’embarras. Dans cette note interne rendue publique dimanche par les sites Motherboard et Gizmodo, il indique ainsi que « les choix et les capacités des hommes et des femmes divergent, en grande partie, en raison de causes biologiques ». Ainsi, logiquement, c’est-à-dire selon sa propre logique, ces différences peuvent expliquer pourquoi il n’y a pas de représentation égale des femmes dans la tech et dans les fonctions de leadership. L’affaire fait aujourd’hui grand bruit dans un milieu de la « tech » souvent critiqué pour son sexisme. Les femmes sont peu présentes dans le numérique et, quand elles le sont, elles choisissent plus souvent des branches telles que le design numérique, plutôt que le codage. Souvent, la cause sont des freins intériorisés et assimilés en raison des orientations des professeurs ou encore des parents… Mais pour l’employé de Google, ce sont les aptitudes naturelles des hommes qui les conduisent à devenir programmeurs en informatique, alors que les femmes sont, selon l’auteur, plus enclines « aux sentiments et à l’esthétique plutôt qu’aux idées », ce qui les pousse vers des carrières « dans le social ou l’artistique ». (@LesEchos).

#Logement

Airbnb : les loueurs devront se déclarer. Jusqu’ici, louer son appartement sur une plate-forme de logement de courte durée était simple comme un clic. Mais désormais, les communes qui le souhaitent pourront imposer aux particuliers de s’enregistrer en mairie. Un décret concerne les villes en tension : les villes de plus de 200 000 habitants et les communes de 50 000 habitants qui les entourent. La loi interdit de louer son logement plus de 120 jours par an. Pour la mairie de Paris, c’est une manière d’éviter les abus. « Le problème c’est que nous avons aujourd’hui dans certains quartiers de Paris un développement anarchique des meublés touristiques et des immeubles entiers qui sont transformés en hôtels clandestins », explique Ian Brossat, adjoint au maire de Paris chargé du logement. L’enregistrement permettra d’obtenir l’identité du loueur, son adresse, savoir s’il loue sa résidence principale ou secondaire, ainsi que le nombre de lits. De quoi rassurer les hôteliers, très remontés contre ce qu’ils jugent être une concurrence déloyale. (@franceinfo).

Airbnb a seulement payé 92 944 euros d’impôts en France en 2016. La plateforme de locations entre particuliers Airbnb n’a payé que 92 944 euros en France en 2016, révèle Le Parisien/Aujourd’hui en France, lundi 7 août. Pourtant, l’Hexagone est « son deuxième marché, derrière les Etats-Unis », précise le journal. Et de souligner : « Paris est même devenu sa première ville au monde, avec 60 000 annonces. » Reste que la somme versée pour 2016 est supérieure à celle de l’année précédente : 69 168 euros. La somme peut paraître dérisoire lorsque l’on sait que le chiffre d’affaires d’Airbnb en France est estimé, selon Marianne, à 65 millions d’euros par an. Mais il n’y a rien d’illégal. Il s’agit d’optimisation fiscale. Airbnb est enregistrée dans l’Etat américain du Delaware, un paradis fiscal. En Europe, Airbnb a domicilié son siège social en Irlande. Ce pays attire de nombreuses sociétés car il les impose avec un taux extrêmement faible par rapport à ses voisins européens : 12,5%. (@franceinfo).

#Sante

Une ville française va étudier l’impact des perturbateurs endocriniens sur ses habitants. Un laboratoire « indépendant » au Luxembourg analysera des mèches de cheveux de ces habitants, prélevées par le « centre de santé municipal » de cette ville de 22.000 habitants jouxtant Dunkerque, a expliqué à l’agence un responsable de communication de la ville, confirmant une information de La Voix du Nord. « Pour le moment, nous sommes à la phase de sensibilisation et d’information du public sur les enjeux et les conséquences des perturbateurs endocriniens« , a-t-il précisé. Cette campagne se fait à travers des brochures distribuées aux habitants, expliquant la « nécessité de l’enquête ». L’enquête est « la plus grande jamais réalisée en France sur les perturbateurs endocriniens« , selon ce responsable. Les résultats des analyses au laboratoire seront connus six mois après. Le maire Damien Carême (EELV) s’était engagé lors de la campagne des élections municipales à traiter ce sujet, d’après ce responsable. (@Sciences_Avenir).

#RealiteVirtuelle

Icaros ou le fitness en réalité virtuelle (Savoie). C’est un peu Noël avant l’heure pour les responsables du centre aquatique Aquamotion de Courchevel (Savoie). Le dernier joujou est enfin arrivé. Il s’appelle Icaros. Plébiscitée en 2017 au CES de Las Vegas, le grand salon mondial des innovations électroniques, cette machine étrange est devenue un must pour les salles de fitness. Mais comment ça marche ? Equipé de son casque de réalité virtuelle et augmentée, l’utilisateur s’installe sur la machine comme il enfourcherait une moto, puis il plonge dans des univers improbables. Pendant une quinzaine de minutes environ, Icaros vous permet de voler, de piloter… mais surtout l’engin sollicite tous vos muscles. Une façon ludique de faire du sport. En principe, vous pourrez expérimenter Icaros dès la semaine du 7 août, le temps d’effectuer quelques réglages de base et d’aménager la salle. (@f3Alpes).

#MediaSocial

De la positivité et des « emoji » : comment Chelsea Manning gère ses trolls sur Twitter. Le 17 mai, lorsqu’elle est sortie de prison après trois ans d’une peine qui devait en durer trente-cinq, Chelsea Manning a réservé sa première déclaration à ceux qui suivaient son compte Twitter. Une photo de ses baskets avec le message « premiers pas en liberté ». L’ex-militaire, qui traîne encore le surnom de « taupe de WikiLeaks », passera les jours suivants à partager sa redécouverte de la vie civile avec des inconnus, attentionnés ou hostiles, sur les réseaux : le premier repas, le premier verre entre amis, la première partie de jeu vidéo, la première chanson, la première photo sans avoir un uniforme de prisonnière. Chelsea Manning avait commencé à entretenir une présence en ligne, dès 2015, deux ans avant d’obtenir une grâce présidentielle pour le crime d’avoir donné 750 000 documents classés secrets à WikiLeaks. La genèse de son compte Twitter relevait alors du système D : elle discutait au téléphone avec l’ONG FitzGibbon Media, qui retranscrivait ensuite ses messages en 140 caractères. Ils étaient simples et directs, racontaient la monotonie et la répétition de la vie carcérale. Des messages que n’importe quel utilisateur novice, presque trentenaire, aurait fait en prenant en main Twitter. (@big_browser).

 

#Censure

Apple et Amazon cèdent à la Chine : le « don’t be evil » de la Silicon Valley est mort. Il fut un temps où les entreprises de la Silicon Valley, à l’image de la devise de Google, avaient pour idéal de « ne pas être malveillantes » (« don’t be evil »). Mais c’était « avant », avant leur succès planétaire et boursier, qui les a transformées en fossoyeurs de quelques grands principes, à commencer par celui de liberté. Le dernier exemple frappant est celui d’Apple et d’Amazon, deux des phares de l’ère numérique, dont la capitalisation boursière dépasse le PIB de la majorité des Etats de cette planète. Les deux géants américains ont accepté, sans même l’once d’une protestation, de se plier à une exigence du gouvernement chinois et retirer de l’app store pour Apple, les applications de dizaines de marques de VPN, ce logiciel qui permet de contourner les interdits sur internet, et d’imposer à ses clients de cesser de les utiliser pour Amazon. (@LObs).

#InternetDesObjets

La poupée gonflable de demain sera bavarde et connectée. San Marcos, sud de la Californie, un atelier gris et anonyme à côté de l’autoroute. Au sous-sol, les techniciens de la société RealDoll fabriquent des poupées à taille humaine faites pour le sexe, avec une chair en silicone et un squelette articulé capable d’adopter toutes les postures du corps humain. Au fil des années, le patron, Matt McMullen, qui a une formation de graphiste et de sculpteur, a perfectionné sa technique au point que son équipe produit aujourd’hui des sex dolls ultraréalistes de la tête aux pieds, y compris pour les ongles, les veines apparentes sur les bras et les organes génitaux « utilisables ». Au toucher, elles sont moins convaincantes : le silicone est mou, un peu collant. RealDoll fabrique aussi des poupées masculines, qui représentent 10 % du marché. Le modèle féminin de base se vend 4 000 dollars mais, avec toutes les options, le prix peut tripler. Divers types et teintes sont disponibles, mais la grande blonde aux yeux bleus et aux gros seins reste le modèle le plus demandé. Des clients fortunés se font faire sur mesure la réplique d’une vraie femme de leur connaissance, ce qui peut coûter jusqu’à 70 000 dollars. RealDoll vend entre vingt et cinquante poupées par mois, dans le monde entier. (@Pixelsfr).