La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.
#DefenseFutur
Drones, exosquelettes, télémédecine… A quoi pourrait ressembler l’armée française dans dix ans ? Le défilé sur les Champs-Elysées, vendredi 14 juillet à Paris, sera l’occasion pour l’armée française de montrer au public ses meilleures technologies et ses unités les plus emblématiques. Engagées sur plusieurs théâtres d’opérations, au Sahel, en Irak ou en Syrie, les armées tricolores veillent en permanence au maintien d’un haut niveau technologique. Elles tentent également d’anticiper les changements technologiques. Cinq, dix ou quinze ans avant la fin de la durée de vie du matériel, la Défense nationale lance de nouveaux programmes. Alors les industriels de l’armement aussi anticipent. Drones, télémédecine, big data… @Franceinfo détaille ces innovations qui pourraient changer les armées françaises dans les dix prochaines années. A lire aussi : Les soldats du futur : la technologie au service des armées (@franceinfo).
#Ville
Quatre scénarios pour la ville du futur. Lundi 3 juillet, la Fondation Internet Nouvelle Génération (FING) organisait un atelier AudaCities dans ses locaux, à Paris, en partenariat avec l’Institut du Développement Durable et des Relations Internationales (IDDRI). AudaCities, ce sont des laboratoires d’idées où les acteurs de l’urbanisme se retrouvent pour échanger et inventer la ville de demain à partir de scénarios plus ou moins dystopiques, comme par exemple celui d’une ville devenue ingouvernable à cause de l’emprise du numérique. Les participants sont invités à réfléchir aux causes de ces fractures et proposer des solutions. Usbek & Rica s’est rendu à l’atelier du 3 juillet. @usbeketrica présente les quatre scénarios qui ont particulièrement retenu notre attention.
Les associations de collectivités promeuvent le partage d’expérience autour de la ville intelligente. Les associations de collectivités et d’élus sont rarement en reste pour sensibiliser les territoires aux enjeux du numérique. France urbaine amorce la mise en place d’un outil d’autodiagnostic à destination de ses membres. L’Association des petites villes de France, en lien avec Villes Internet et la Caisse des Dépôts, se penche également sur l’enjeu numérique. Les élus et les agents éprouvent en effet un réel besoin d’en apprendre plus sur les projets qui fonctionnent, mais aussi de partager leurs difficultés dans la mise en place d’une stratégie numérique, notamment en interne. (@localtis).
#Fiscalite
Google gagne une première manche contre le fisc. Il n’y aura pas eu de surprise. Le tribunal administratif de Paris a acté, mercredi 12 juillet, que Google n’était pas imposable en France sur la période de 2005 à 2010, suivant ainsi l’avis du rapporteur public dévoilé ces dernières semaines. Le fisc avait, en effet, redressé le moteur de recherche à hauteur de 1,115 milliard d’euros sur cinq ans, considérant que l’activité déclarée en Irlande, au sein de Google Ireland Limited, était en réalité réalisée en France. Au cœur du contentieux, Adwords, le service d’annonces publicitaires de Google. Le tribunal administratif a donné raison à Google, qui « contest[ait] les redressements fiscaux en matière d’impôt sur les sociétés, retenue à la source, TVA, cotisation minimale de taxe professionnelle et cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises », fait savoir le communiqué de la juridiction. L’Etat a signalé dès mercredi soir qu’il envisageait de faire appel de la décision. (@LeMondefr).
#Economie
Nicolas Bouzou: «Nous sommes dans une période de destruction créatrice». « L’innovation sauvera le monde », c’est du moins ce que pense Nicolas Bouzou, essayiste français spécialisé dans l’économie et auteur de cet ouvrage. Dans une période qu’il considère aussi importante que les révolutions industrielles des siècles précédents, il rappelle que « l’histoire de l’humanité est une histoire de progrès », à l’occasion de la conférence USI qui s’est tenue à Paris fin juin. Toutefois, pour que des progrès surviennent, Nicolas Bouzou il estime que la philosophie humaniste doit orienter l’innovation. A l’heure actuelle, l’essayiste affirme que « nous sommes actuellement dans une période de destruction créatrice », ce qui soulève des problèmes sociaux. « Il faut joindre les deux bouts : les perdants et les gagnants de la destruction création. Il est donc indispensable de raccrocher les perdants de la destruction créatrice et de la mondialisation », explique celui qui a également fondé Asterès, société d’analyse économique et de conseil. (@frenchweb).
#Paiement
WeChat, le réseau social multifonctions qui gère la vie des Chinois débarque en France. En France, on ne jure que par Facebook, Twitter, Snapchat ou encore Instagram. Pourtant, en Chine, la jeunesse n’a d’yeux que pour WeChat, le réseau social fondé par le géant des télécommunications Tencent. L’application mobile revendique près de 950 millions d’utilisateurs actifs chaque mois et poursuit une croissance impressionnante (+23 % en un an). Lancée en janvier 2011 en Chine sous le nom de Weixin, WeChat est initialement une simple appli de messagerie instantanée à l’image de WhatsApp, l’une des rares applications mobiles autorisées quand Facebook ou Instagram sont bannis. Tencent s’était illustré par le passé avec la messagerie pour ordinateur QQ. A peine un an après son lancement, en 2012, WeChat revendique déjà plus de 100 millions d’inscrits. Aujourd’hui, c’est plus d’un Chinois sur deux qui en serait accro. Depuis quelques mois, le service tend à multiplier ses possibilités afin de devenir l’appli ultime, voire la seule sur le smartphone de milliards de Chinois. Chaque jour, la moitié de ses utilisateurs y passe déjà près d’une heure et demie. Avec une croissance qui va forcément ralentir, WeChat cherche à garder ses abonnés captifs en tentant de répondre à tous leurs besoins du quotidien. Il est désormais possible de passer par WeChat pour acheter en ligne ou en magasin à l’aide d’un simple code secret, d’un QR Code ou d’un code-barres. Acheter à la supérette, réserver un billet de train ou de cinéma, payer ses factures, des services à domicile, ou simplement organiser un rendez-vous, tout est possible d’un simple clic et l’utilisateur n’a plus aucune raison de quitter la plateforme de la journée. (@LCI).
#Surveillance
Biométrie, puces RFID : l’inquiétant futur de l’identification. Minority Report, Ubik, Bienvenue à Gattaca… La science-fiction regorge de scénarios fondés sur l’usage abusif de technologies d’identification, comme la biométrie ou la reconnaissance faciale. Pour les auteurs, le futur est angoissant : un monde dans lequel chaque citoyen est traqué, tracé, identifié et reconnu, par son frigo autant que par les services de police. Faut-il en conclure que l’anonymat et la vie privée sont voués à disparaître ? En 2017, nous n’en sommes pas encore là. Mais la biométrie prend déjà de l’ampleur, via notamment les lecteurs d’empreintes digitales sur smartphone. En Suède, des employés acceptent l’implantation d’une puce sous la peau pour être reconnus à l’entrée des bâtiments. En Inde, 1,133 milliard d’individus sont fichés dans la plus grande base de données biométriques au monde. Et en France, le fichier TES est appelé à centraliser les données biométriques de tous les Français. Dans quelques décennies, des acteurs privés pourront-ils ficher ainsi leurs clients ? C’est pour éviter ce scénario catastrophe que certains organisent la résistance, notamment en créant des vêtements ou des accessoires pour contrer les caméras de surveillance. (@usbeketrica).
Pourquoi la dystopie du « Cercle » est déjà ringardisée par les GAFA. Un super-GAFA fortement inspiré de Google a absorbé ses concurrents, aboli l’anonymat sur le Web et répandu une idéologie de la transparence totale qui ne tarde pas à se confondre avec une surveillance de masse… Le scénario du Cercle, le roman d’anticipation de l’auteur américain Dave Eggers, paru aux Etats-Unis fin 2013 et en avril 2016 en France chez Gallimard, nous apparaissait il y a quatre ans comme fictif, et par bien des aspects dystopique. Aujourd’hui, un peu moins, voire beaucoup moins. Invasion des vidéos en direct, disparition de l’anonymat, injonction toujours plus forte au partage d’infos et de contenus par des GAFA avides de données… À l’occasion de la sortie de l’adaptation au cinéma ce mercredi 12 juillet, on a fait le tour du « Cercle », version 2017, version la vraie vie. Spoilers à l’horizon ? Oui, sur les éléments d’anticipation qui font le sel du roman (nous n’avons pas encore vu le film – de James Ponsoldt, avec Emma Watson et Tom Hanks – qui a, par ailleurs, déçu en avril à sa sortie outre-Atlantique). Mais pas de spoilers, en revanche, en ce qui concerne le coeur de l’intrigue. (@usbeketrica).
#Cinema
Comment un algorithme peut prédire le succès d’un film. L’intelligence artificielle peut-elle sauver l’industrie du cinéma ? C’est la promesse d’une poignée de start -ups qui prétendent pouvoir fabriquer le parfait blockbuster. En s’appuyant sur leur expertise dans le code et l’analyse de données, elles évaluent le succès futur d’un film au box office grâce à un algorithme qui analyse des critères comme le thème, les effets spéciaux, le lieu du tournage, la chute, le degré de violence…La promesse a de quoi séduire les maisons de production d’Hollywood, qui ne rentrent dans leurs fonds qu’avec 20 à 25 % des films en salles, et cherchent en permanence à réduire leurs coûts, y compris d’écriture. Les studios historiques sont en outre bousculés par les nouveaux venus dans l’industrie, comme Amazon ou Netflix , qui savent par nature exploiter les données sur les comportements d’achats de leurs clients pour fabriquer des contenus. Longtemps, les producteurs se sont fiés à leur instinct pour parier sur un scénario. Jusqu’à ce qu’il y a une dizaine d’années, Vincent Bruzzese, un professeur de statistiques de New York, ait l’idée d’utiliser sa science pour évaluer le potentiel des scénarios de cinéma. (@LesEchos).
#Television
Orange et Canal+ resserrent leurs liens dans les contenus. La chasse aux contenus se poursuit chez les opérateurs télécoms. Dans la foulée de SFR, qui a annoncé ce mardi le lancement d’une chaîne dédiée aux séries et au cinéma, Orange a levé le voile sur un renforcement de son partenariat avec Canal+. Au mois d’octobre, l’opérateur historique va proposer à tous ses clients à la fibre un accès préférentiel et sans engagement à l’offre premium de la chaîne de télévision payante, « Canal+ Essentiel ». Lors d’une conférence de presse, Stéphane Richard, le PDG d’Orange, a précisé qu’elle serait disponible pour ses clients « à des conditions tarifaires exceptionnelles », sans avancer de prix. Surtout, Canal+ abandonne, dans le cadre de cet accord, sa sacro-sainte auto-distribution, puisque c’est Orange qui aura notamment la main sur la facturation de cette offre premium. « Il y aura donc une seule facture et un seul service client à la fois pour l’accès à la fibre et les contenus de Canal+ », a précisé Stéphane Richard. Cet accord entre l’opérateur historique et le groupe de télévision de Vivendi sera effectif jusqu’en 2020. Une échéance qui, au passage, correspond à la fin des droits du championnat de foot français aujourd’hui détenus par Canal+… Autrement dit, l’accord permet à l’opérateur historique de sécuriser pendant un temps l’accès à ces contenus ultra-stratégiques pour ses clients.(@latribune-)
#Lecture
Nos recommandations pour cet été (1/2) de @metamedia parmi lesquelles trois livres : 1/ Alibaba : L’incroyable histoire de Jack Ma, le milliardaire chinois, Duncan Clark – À quatorze ans, Jack Ma, amoureux de la langue anglaise, promenait les touristes étrangers dans sa ville natale de Hangzhou. Quarante ans plus tard, il est devenu l’un des acteurs mondiaux les plus influents de l’économie d’Internet. Alibaba, l’entreprise qu’il a créée en 1999, joue à égalité avec les géants américains comme Amazon, et il investit dans les médias, la finance en ligne, la santé ou encore les vignobles. Quels sont les ressorts secrets de cette trajectoire exceptionnelle, alors qu’il n’appartient pas à la classe des « héritiers rouges » ? Comment a-t-il construit son groupe face à des concurrents redoutables et à un pouvoir chinois mal à l’aise avec le monde de l’Internet ? 2/ Demain, territoire de tous les possibles, sous la direction de Michel Lévy-Provençal – Notre génération est en train de vivre la plus grande révolution que l’humanité ait jamais connue : l’avènement de la technologie. Dans une vingtaine d’années, la science supplantera les principaux problèmes politico-socio-économiques et en posera de nouveaux. Comment opérer une individualisation des soins ? Travailler en toute liberté, est-ce possible ? Vivre jusqu’à cent ans, oui, mais comment ? Tant de questions dont nous seuls écriront les réponses. 3/ Des robots et des hommes. Mythes, fantasmes et réalité, Laurence Devillers – En imaginant des solutions pragmatiques combinant avancées technologiques et réflexions philosophiques, Des robots et des hommes a pour but d’expliquer, à partir des mythes et fantasmes qui l’entourent, l’intelligence artificielle des robots et de préparer demain en proposant que ces futurs compagnons empathiques suivent des commandements éthiques. Laurence Devillers illustre son propos à l’aide de récits de fiction qui se déroulent dans un avenir proche, montrant l’impact sociétal que ces objets pas comme les autres auront sur nos sociétés.