14 Avr

ReVue d’actu de 11h11 – vendredi 14 avril 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#DonneesPrivees

xProtéger ses données dans un puits de mine en Arctique est maintenant possibleSur une île norvégienne de l’Arctique, ce ne sont pas que des ours blancs que l’on peut voir, mais aussi un coffre-fort géant créé pour garder en sécurité les données les plus importantes du monde.  Le coffre a été conçu sur le modèle de son voisin, le « Svalbard Global Seed Vault », une chambre forte pour conserver les graines du monde entier par souci de préserver la biodiversité en cas de catastrophe. Sauf qu’au lieu d’être des graines, ce sont des données qui sont mises à l’abri des guerres, des explosions nucléaires ou encore des désastres naturels. La situation géographique isolée et le climat sec et froid sont les deux paramètres importants qui ont décidé de la localisation de ce nouveau coffre dans un puits de mine en Arctique à 300 mètres de profondeur. (@lesclesdedemain). © Incredible Arctic – Fotolia

#IntelligenceArtificielle

L’intelligence artificielle et les objets connectés portent le boom des assurtech. C’est un signe qui ne trompe pas sur la direction que devrait prendre l’assurance dans les années à venir. Le nombre d’opérations de financement d’assurtech dans les champs des données et du Big Data, de l’intelligence artificielle (IA) ou de l’Internet des objets (IoT) a bondi dans le monde entre 2014 et 2016, selon un recensement fait par Accenture sur la base de plus de 450 deals. Pour la seule année 2016, elles ont représenté 56 % des opérations (121 sur 216) et 70 % du total des investissements dans les assurtech. En particulier, le mouvement s’est accéléré rapidement autour des start-up de l’IA ou de l’IoT, avec un nombre d’opérations en augmentation de 79 % entre 2015 et 2016. Elles n’ont certes représenté qu’un quart du nombre des opérations totales l’an dernier, mais elles ont concentré 44 % des investissements totaux – soit 711 millions de dollars, contre à peine 10 % en 2015. (@LesEchos). A lire aussi : L’intelligence artificielle et les objets connectés portent le boom des assurtech comme Zendrive et Lemonade (@EchosBusiness).

L’IA, plus créative que l’Homme ? Une tribune de Stéphane Mallard, Digital Evangelist. La grande révolution que nous vivons depuis quelques années en intelligence artificielle tient au fait que nous ne programmons plus des logiciels avec des règles fixes mais que nous entraînons des algorithmes à découvrir des règles de fonctionnement. On entraîne des intelligences artificielles à reconnaître ce qu’il y a dans leur environnement visuel (des visages sur des photos ou des cancers sur des images médicales) et à adapter leur comportement pour atteindre des objectifs : jouer à des jeux vidéo, conduire des voitures ou bluffer au poker. On s’inspire de l’apprentissage humain qui consiste à essayer, à ajuster, à répéter pour maîtriser une tâche, aussi bien apprendre à marcher que manipuler des concepts comme les mathématiques ou apprendre une langue. Les résultats sont impressionnants et progressent à une vitesse exponentielle dans tous les domaines. Nous sommes à un moment où les entreprises recherchent des cas d’usages bien spécifiques : pour augmenter leur connaissance client, améliorer leurs interactions avec leurs clients, mieux et plus rapidement développer leurs produits etc…Les entreprises voient l’intelligence artificielle comme un outil, une technologie de plus qui améliore la productivité. C’est une erreur, l’intelligence artificielle nous fait vivre un changement de paradigme vertigineux. (@LADN_EU). A lire aussi : L’intelligence artificielle peut-elle dépasser l’homme ? (@AlterEco_).

Le prochain défi de l’intelligence artificielle : identifier plus de 5 000 espèces différentes. Combien connaît-on d’espèces vivantes sur les près de 8,7 millions qui peuplent la planète ? « Seulement » 1,23 million. Les intelligences artificielles développées dans le cadre d’un concours sponsorisé par Google, elles, devront apprendre à identifier plus de  5 000 espèces différentes pour remporter la compétition iNat. Cette initiative se déroulera de juin à juillet 2017 sous l’égide de Grant Van Horn, étudiant à l’Institut de technologie de Californie, qui précise  à Quartz : « Le progrès des réseaux de neurones artificiels, sur ces 5 dernières années, est tout bonnement incroyable. Je pense que des ensembles de données encore plus complexes et plus conséquents sont le meilleur moyen de continuer à avancer [dans ce domaine]. » (@Numerama).

Le deep learning s’inspire de la théorie de l’évolution. Lors de l’événement EmTech Digital, à San Francisco, Pedro Domingos, professeur à l’Université de Washington et auteur de l’ouvrage The Master Algorithm : How the quest for the ultimate learning machine will remake our world, a présenté une nomenclature des différentes écoles d’intelligence artificielle. Il en dénombre cinq : les symbolistes, les connexionnistes, les bayésiens, les analogistes et les évolutionnistes. Selon lui, cette dernière école prend ses racines dans la biologie et les théories de Charles Darwin. Les techniques d’apprentissage profond (« deep learning ») s’inspirent grossièrement du fonctionnement du cerveau. Or, le cerveau humain est lui-même le fruit de l’évolution. « L’idée des évolutionnistes est de s’inspirer de la manière dont l’évolution fonctionne pour l’appliquer à des programmes informatiques en lieu et place des êtres vivants. On génère des intelligences artificielles au génome aléatoire, on les met à l’épreuve, on conserve celles qui s’en sortent le mieux pour la tâche qu’elles sont censées accomplir, on utilise leur génome pour la génération suivante, et ainsi de suite. » explique-t-il. (@latelier).

#Entreprise

Amazon (AWS) débarque à Station F pour se rapprocher des start-up françaises. Après Facebook et Vente-privee, c’est au tour d’Amazon de planter son drapeau au sein de ce qui doit être «le plus grand incubateur du monde». L’Américain va installer « le premier bureau de Mentor » pour sa filiale dédiée aux professionnels Amazon Web Services, comme l’annonce Werner Vogels, CTO d’Amazon sur son blog. Pour la firme de Jeff Bezos, il s’agit ainsi de se lier immédiatement aux milliers d’entrepreneurs qui doivent être accueillis début juillet sur le site situé dans l’ancienne gare de fret de la Halle Freyssinet. « Tout au long de l’année, les expert AWS proposeront leur assistance technique et business aux start-up présentes sur le campus », explique Werner Vogels qui indique avoir déjà créér l’email pour la prise de contact, avant l’ouverture du site. « Après le lancement de AWS en 2006, nous avons constaté une accélération des start-up françaises dans le cloud », ajoute le CTO. (@frenchweb).

Vente-privee rachète la start up Le Petit Ballon. Vente-privee accélère dans l’univers du vin. Le spécialiste du déstockage en ligne de grandes marques a pris le contrôle du Petit Ballon, une start-up qui propose depuis 2011 de vendre du vin par abonnements mensuels. « Cette acquisition va nous permettre d’avoir un ton différent pour parler d’œnologie, explique Jacques-Antoine Granjon, PDG et fondateur de vente-privee, qui compte 30 millions de membres français. Nous voulons réinventer l’expérience de shopping du vin en ligne. » Le Petit Ballon, qui restera piloté de façon autonome par ses quatre fondateurs, compte aujourd’hui 60.000 abonnés pour un chiffre d’affaires de 8 millions d’euros et un million de bouteilles expédiées en 2016. La start-up a su séduire par sa classification par goût, un algorithme de recommandation ainsi que son ton décomplexé et ludique pour parler du vin. (@Figaro_Economie).

#Livraison

Les Robots Livreurs Passent à Table. La startup Marble vient de lancer ses robots autonomes de livraison de nourriture en partenariat avec Yelp. C’est une première mondiale et c’est du côté de la Californie que ça se passe. San Francisco est en effet devenu mercredi la première ville à pouvoir goûter des repas livrés par robot. Des plats de restaurants ont ainsi été expédiés dans les quartiers de Mission et Portero Hill grâce à des robots mis au point par Marble qui s’est astucieusement allié avec l’application de commande de repas en ligne Yelp Eat24. Les commandes, placées dans des robots qui peuvent transporter l’équivalent de quatre sacs de courses, roulent sur les trottoirs et traversent les rues à la vitesse d’un homme au pas. Leur moyen de se repérer sur les artères occupées ? Des lasers, des caméras intégrés et autres capteurs type Lidar ! La technologie utilisée est donc la même que pour les voitures autonomes. (@humanoides_FR).

#Sante

Une visite en réalité virtuelle pour lever les angoisses avant une hospitalisation. Comment améliorer l’expérience hospitalière des enfants ? Partant du principe que mieux connaître au préalable une situation angoissante permet de mieux l’affronter, une équipe néo-zélandaise a mis sur place une expérience de réalité virtuelle pour visiter en amont chambres et salles d’opération. Immersion avec le journal local Auckland Now. (@RSLNmag).

#RealiteVirtuelle

Quel avenir pour cette technologie a priori bankable ? A l’occasion du salon Tech Leade.rs Paris, une conférence réunissait Timoni West, designer en chef d’Unity Labs, et Helen Situ, créatrice du magazine Virtual Reality Pop, pour dresser un état des lieux et évoquer le futur de la réalité virtuelle. Difficile aujourd’hui de se faire une idée de la pénétration des casques dans la population. A fin 2016, seul le Samsung Gear VR dépassait le million d’exemplaires expédiés des entrepôts, avec 4,51 millions d’exemplaires écoulés. Mais Samsung ayant réalisé plusieurs offres promotionnelles offrant un casque pour l’achat d’un smartphone, cela ne traduit pas nécessairement un engouement réel des consommateurs. Combien de casques prennent aujourd’hui la poussière sur des étagères ? « Les gens achètent… mais on ne sait pas s’ils l’utilisent vraiment », relativise Timoni West qui remet les choses en perspective en comparant l’adoption de la VR avec celle du smartphone. « Avoir un smartphone, c’est indispensable aujourd’hui pour rester en contact avec ses amis ou pouvoir consulter ses mails n’importe où. Mais un casque de réalité virtuelle ? Quand il trouvera son utilité, comme le fait qu’on puisse identifier instantanément un interlocuteur par exemple, ce sera différent. » (@bymaddyness).

#Blockchain

Ethereum, la crypto-monnaie (presque) aussi échangée que les bitcoins. Le protocole Ethereum va-t-il supplanter le bitcoin ? La nouvelle technologie et la plateforme qui la sous-tend auraient le potentiel de supprimer toute interférence d’un tiers dans l’échange monétaire. Ce qui pourrait, par exemple, rendre obsolète un service tel que Uber. Décryptage d’une crypto-monnaie, par Mashable. (@rslnmag).

#Surveillance

The Shadow Brokers dévoilent de nouveaux outils de la NSA. Le groupe The Shadow Brokers (« les courtiers de l’ombre »), qui avait publié en août 2016 une partie de l’arsenal de la National Security Agency (NSA), a récidivé et donné accès samedi 8 avril à de nouveaux outils d’espionnage numérique. Lors de leur précédente publication, ce groupe de pirates à l’origine et aux motivations troubles avait lancé une enchère destinée à financer la publication du reste de leurs trouvailles. Malgré l’échec de cette levée de fonds, le groupe a fourni le mot de passe permettant de déchiffrer un fichier contenant de nouveaux outils d’espionnage qu’ils se sont procurés. (@Pixelsfr).

#Internet

Comment la France voyait internet en 1997. En janvier 2016, l’internet français s’est amusé d’un amendement de la loi numérique portant sur la façon dont on devait nommer internet. Plusieurs députés français s’étaient regroupés pour mettre fin au débat sur la dénomination française du réseau des réseaux: ce serait « l’Internet ». Parmi les signataires de cet amendement, l’un des premiers députés à avoir travaillé sur la question d’internet en France, Patrice Martin-Lalande. Quelques mois après que François Fillon invente Internet en France (d’après ses dires en tout cas), Patrice Martin-Lalande publie le premier rapport parlementaire. Nous sommes en 1997, Internet commence tout juste à être connu du grand public, et le Minitel est encore roi. Pour se connecter, ne pensez pas au Wi-Fi qui vient tout juste d’apparaître, mais plutôt au Modem (dont beaucoup se souviennent encore du bruit) relié, d’un côté, à une prise téléphonique et, de l’autre, à un ordinateur. « Ce n’était pas du tout illimité, rappelle l’auteur et réalisateur David Dufresne, qui était déjà sur internet alors. C’est ce qui faisait que l’on se connectait, on relevait ses mails et on se déconnectait, par exemple. On n’y était pas en permanence. On voyait les pages apparaître petit à petit. Ça faisait partie du charme, on s’en accomodait, parce que l’on n’avait aucune idée de ce que ce serait vingt ans plus tard. »  (@slatefr). A lire : L’usage d’Internet, des réseaux sociaux et du mobile en avril 2017 (@BlogModerateur).