12 Fév

ReVue d’actu de 11h11 – dimanche 12 février 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Algorithme

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Les algorithmes règnent déjà sur le monde, à notre insu. Achats et recherches en ligne, octroi de prêts, films à l’affiche… Les algorithmes dominent notre vie quotidienne mais souvent à l’insu de ceux qui les utilisent. « Les algorithmes ne sont pas nécessairement équitables car c’est la personne qui les conçoit qui définit leur fonctionnement et leurs résultats« , souligne Cathy O’Neil, spécialiste des données et auteure du livre « Armes de destruction mathématiques », qui s’élève contre l’utilisation généralisée et opaque des algorithmes. L’algorithme le plus célèbre est sans doute celui grâce auquel Google s’est imposé dans le secteur des moteurs de recherche. Même chose chez Facebook, qui analyse toutes les données de ses utilisateurs pour les aider à trouver de nouveaux amis et le contenu le plus adapté à leurs envies. Même la politique est concernée et la campagne du président américain Donald Trump s’est servie de données de firmes marketing utilisant un algorithme pour identifier les endroits avec le plus fort taux d’électeurs susceptibles d’être persuadés par ses arguments. (@sudouest).

Comment prouver les pratiques anticoncurrentielles à l’heure de leur optimisation algorithmique ? Le journaliste David J. Lynch livre pour le Financial Times une intéressante enquête sur les enjeux de la tarification algorithmique qui consiste à confier à des systèmes techniques le soin de fixer les prix. Il revient notamment sur la condamnation en 2015 par une cour américaine de David Topkins, qui avait reconnu manipuler la place de marché d’Amazon, avec la complicité d’un concurrent, en programmant un algorithme pour que les posters qu’ils y vendaient restent à des prix artificiellement hauts. Certes, pour l’instant, les posters de M. Topkins font pâle figure comparés aux monopoles de la fin du XIXe siècle qui ont donné naissance aux lois antitrusts. Pourtant, cette condamnation illustre les nouvelles capacités de distorsion des marchés par la technologie qui s’apprêtent à transformer radicalement le paysage réglementaire. (@internetactu).

#IntelligenceArtificielle

Pourquoi la victoire d’une intelligence artificielle au poker est plus inquiétante qu’il n’y paraît. Une intelligence artificielle (IA) du nom de Libratus a fait mordre la poussière à 4 des meilleurs joueurs de Poker au monde, à l’issu d’un tournoi de poker de longue haleine, au Rivers Casino, à Pittsburgh, aux États-Unis. Dong Kim, Jason Les, Jimmy Chou et Daniel McAuley ont joué plusieurs jours à raison de 11h par jour, sans monnaie réelle – mais avec un enjeu financier selon leur capacité individuelle à se défaire de l’IA. Jusqu’ici, il était relativement simple pour un algorithme de prévoir l’issue d’une partie d’échecs ou de Go, car tous les mouvements sont prévisibles à partir de la configuration du plateau de jeu. Mais au poker, il est impossible de connaître la main de ses adversaires ni leur état d’esprit, qui influe grandement leur prise de décision. Cette victoire constitue une première mondiale significative ; jusqu’ici, étant donné la grande complexité du poker et des facteurs humains impliqués, les machines qui s’étaient frottées au jeu avaient perdu. Sur les sites de paris en ligne, la victoire des 4 joueurs l’emportait à 4 contre 1. (@epochtimesfr).

Droit des robots : « a-t-on besoin d’une nouvelle personnalité juridique ? » Au regard du développement sans commune mesure de l’intelligence artificielle et de la robotique, va-t-il falloir créer une nouvelle personnalité juridique dans la législation afin de conférer des droits et des devoirs aux robots d’aujourd’hui et de demain ? C’est l’une des questions fondamentales qui étaient en discussion ce mardi 7 février au Parlement européen. L’occasion, donc, pour les élus de revenir sur la question de la responsabilité des robots, qui est l’une des pistes les plus audacieuses du rapport puisqu’en cherchant à rendre les machines responsables, c’est la question de leur personnalité juridique que l’on pose : or, le pas que suggère de faire le rapport est loin de faire l’unanimité. (@Numerama).

#Media

Une offre « Spotify » couplée au « New York Times« , pour sauver la presse ?  L’année 2017 constituera-t-elle une étape cruciale dans la quête du modèle payant pour la presse en ligne ? Le « New York Times », l’un des premiers titres à avoir proposé une version premium de son site à ses abonnés payants, vient d’imaginer un nouveau type de formule combinée : pour 5 dollars par semaine, ses lecteurs ont accès à l’ensemble des articles mais aussi à la plateforme de musique en streaming Spotify. Sur l’année, cela représente un coût de 260 dollars (245 euros) pour accéder à l’ensemble des publications du quotidien et à l’intégralité de la discothèque de Spotify sans publicité, là où il fallait débourser auparavant 370 dollars (348 euros) pour cumuler les deux. Ni le « New York Times » ni Spotify n’ont souhaité préciser les détails de cet accord. Néanmoins, le quotidien de référence espère ainsi trouver une nouvelle formule pour atteindre son objectif de 10 millions d’abonnés (contre 3 millions aujourd’hui, dont 1,85 million sur le web uniquement). (@LObs).

#LiensVagabonds

Les politiques montent leurs électeurs contre les médias. A retenir cette semaine : – La petite mort du journalisme politique ; – L’IA et la fin de la classe moyenne ; – Le Danemark nomme un ambassadeur pour les GAFA ; – En 2021, plus de possesseurs de portables que de gens ayant accès à l’eau potable ; – Plus de la moitié du trafic Internet occupé par des bots, souvent malins ; – Inquiétude face à l’arrivée de la Super Intelligence. (@Metamedia).

#Societe

Les métamorphoses du consommateur-producteur-distributeur. Consommer autrement, mieux, moins ? Le 26 janvier, L’Obsoco organisait à l’ESCP Europe une journée de réflexion sur le thème « Dé-penser la consommation ». Partenaire de ce colloque, The Conversation publie les différentes interventions des chercheurs participants. Des podcasts du colloque, réalisés par Moustic The Audio Agency, sont à découvrir à la fin de chaque article. Le monde a toujours été en mouvement, mais souvent on n’y portait qu’une attention distraite ou intermittente. Et pourtant, la globalisation du monde a probablement commencé il y a 3000 ans avec les premières routes de la soie qui reliaient la Chine au Moyen-Orient. Elle faisait suite à l’émergence d’une technologie nouvelle : la domestication du dromadaire qui permettait une meilleure circulation des marchandises. Aujourd’hui, le  porte-conteneurs a remplacé le chameau. Les deux routes de la soie sont toujours aussi vitales pour le commerce international entre la Chine et l’Europe de l’Ouest. Surtout, cette globalisation semble s’accélérer du fait de l’effervescence qui touche les nouvelles technologies et de la quantité d’informations sans cesse disponibles sur nos écrans. (@FR_Conversation).

Une carte collaborative de la corruption en FranceRaymond Bonomo, retraité et bénévole à l’association Transparency France, actualise chaque jour, depuis l’ordinateur de son domicile, l’unique base de données publiques des condamnations pour corruption et manquements à la probité en France. Depuis deux ans, il passe environ une heure tous les matins à recenser les condamnations prononcées par la justice française dans les affaires de manquements à la probité dans le privé et le public. Une partie des informations lui est fournie par des internautes, dans une démarche participative. Sa principale source reste la presse. Date, motif et lieu de la condamnation, montant du préjudice… Raymond vérifie les données avant de les intégrer dans la base, de façon anonyme et selon une méthodologie précise : trois personnes, dont un membre permanent de Transparency, valident chaque fiche. (@clairelegros).

Trouver l’amour sur un site de rencontres, mission impossible ? L’équivalent américain de notre 60 Millions de consommateurs, le Consumer Report, rapporte-t-il après enquête sur les sites de rencontres le taux de satisfaction le plus abyssal de son histoire. Absolument aucun service ne dépasse la mention passable, et encore, en traînant des deux pieds. Quatorze plateformes ont été testées sur onze critères différents : sur 154 notes, une seule dépasse la moyenne, et il s’agit du rapport qualité/prix de Tinder. L’application étant gratuite, le contraire aurait été surprenant… Ce sont d’ailleurs les services gratuits qui remportent la très médiocre mise, avec dans l’ordre OkCupid, Tinder, Grindr et PlentyOfFish. Les deux tiers des sites testés n’obtiennent aucune note moyenne ou positive, sur aucun critère. (@LeMondefr).

#JeuVideo

Fintech : un rapport préconise de croiser la finance et le jeu vidéo. C’est l’une des recommandations qui se dégagent d’un rapport rédigé pour l’organisation Finance Montréal que La Presse a obtenu. Le document prône la création d’un pôle d’excellence Fintech dans la métropole – une sorte de « Maison Fintech » – visant à accélérer le développement de ce secteur et des entrepreneurs d’ici qui s’y consacrent. « Ça fait longtemps que je me promène en disant qu’il faut créer un pôle Fintech à Montréal. Mais c’était plus intuitif », dit Mario Albert, directeur général de Finance Montréal. « Ce rapport positionne mieux les morceaux », ajoute-t-il avant de souligner que l’organisme qu’il dirige songe sérieusement à mettre en application les recommandations. (@lp_affaires).