01 Fév

ReVue d’actu de 11h11 de mercredi 1er février 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

xLégende image. Un bébé orang-outan s’accroche à une branche d’arbre à Singapour, le 5 novembre 2014. (Photo MAXPPP). A lire : Pays-Bas : un programme de rencontres pour orangs-outans expérimenté dans un parc animalier. (@Franceinfo).

#Entreprise

Début avril, Station F, l’incubateur géant de Xavier Niel, soutenu par la mairie de Paris, ouvrira ses portes  à la Halle Freyssinet, dans le XIII 5ème arrondissement de Paris. « Station F sera le plus grand campus de startups au monde », déclare Roxanne Varza, sa directrice. Le lieu se veut comme une zone d’échange entre entrepreneurs, grand public, investisseurs et grands noms du monde des technologies. (@latribune).

#Transport

VTC : Uber promet un « effort considérable » pour les chauffeurs. Sommé de prendre des mesures pour améliorer le revenu des chauffeurs de VTC, Uber s’efforce de garder la main. La plate-forme américaine s’est engagée mercredi à « un effort considérable » (sans donner plus de précisions) en faveur des véhicules de transport avec chauffeur en difficulté. Cette annonce a été faite lors de l’ultime réunion avec Jacques Rapoport, le médiateur nommé par le gouvernement, alors que ce dernier s’apprêtait à présenter à la presse ses préconisations, qui sont défavorables à la start-up. Après un mois et demi de consultations, Jacques Rapoport demande en effet à Uber « des mesures financières de redressement du revenu » des chauffeurs, une recommandation qui ne concerne que la plate-forme américaine, et pas ses concurrents français. Le médiateur justifie cette distinction par la position dominante de la société américaine (80 % de part de marché environ), mais aussi parce qu’elle concentre les critiques. « Uber a focalisé du désamour, le sentiment d’avoir été abandonné », avance-t-il. (@LesEchos).

MuslimBan : vivement critiqué, Uber crée un fonds pour aider ses chauffeurs. À la suite du décret anti-immigration ciblant les Musulmans de plusieurs pays, de nombreux Américains se sont déplacés dans les grands aéroports du pays pour protester. À New-York, en guise de soutien, la New York Taxi Workers Alliance (Alliance des Taxis new-yorkais) a annoncé qu’aucun taxi ne viendrait prendre des courses à l’aéroport JFK International entre 18h et 19h. Réaction d’Uber à New York ? Pavaner sur les réseaux sociaux en affirmant que toutes les majorations tarifaires vers JFK ne seraient pas pratiquées. Malheureusement pour Uber, cette opportunité commerciale n’a pas été bien prise par les Américains. Ils ont vu d’un côté un syndicat de taxis prendre position pour les manifestants en créant une situation pénible pour l’aéroport qui applique les règles dictées par l’administration et de l’autre, une entreprise qui profite de cette situation pour envoyer plus de chauffeurs… et annuler l’effet « paralysant » de la décision des taxis. Ajoutez à cela que Lyft, le principal concurrent d’Uber aux États-Unis, a annoncé faire un don d’un million de dollars à l’ACLU (American Civil Liberties Union) sur quatre ans pour protéger la constitution américaine. C’est cette même ACLU qui, aujourd’hui, poursuit le gouvernement américain en justice en affirmant que le décret sur l’immigration est contraire à la constitution des États-Unis. Et pour un procès de cette ampleur, l’argent de Lyft et des autres donateurs ne sera pas de trop. (@Numerama).

#Publicite

Comment les neurosciences améliorent l’efficacité publicitaire. S’inscrire dans l’esprit des gens, susciter le souvenir avec, si possible, le sourire. Toutes les marques aspirent à relever ce défi. Pour ce faire, les neurosciences sont un levier stratégique de plus en plus utilisé par les annonceurs. « Les entreprises font de plus en plus appel au neuromarketing pour optimiser leur communication », avance Michel Badoc, professeur de marketing à HEC et co-auteur, avec Anne-Sophie Bayle-Tourtoulou, de « Le neuro-consommateur : comment les neurosciences éclairent les décisions d’achat du consommateur ». (@Emarketing_fr).

#Sante

Cinq grandes tendances dans la santé dévoilées lors du CES 2017. De la réalité virtuelle pour former les futurs chirurgiens, des dispositifs connectés pour améliorer le sommeil ou un capteur capable d’analyser les contractions d’une femme enceinte en temps réel, voici une liste non-exhaustive des dernières innovations en matière de médecine présentées au dernier CES de Las Vegas. (@frenchweb). A lire aussi : Les défis de la régulation face à l’innovation (@LesEchos) et Les Français toujours plus connectés mais inquiets du piratage (@leQdM).

IBM et la FDA testent la blockchain pour l’échange de données de santé. Le terme est encore nébuleux, le concept pas toujours facile à expliquer et les usages qu’il recouvre en sont la plupart du temps au stade de l’expérimentation. Pourtant, la blockchain est à la mode, source d’un engouement certain dans le monde de la technologie. La preuve, le 11 janvier dernier, la Food and Drug Administration (FDA) américaine a annoncé un partenariat avec IBM Watson destiné à tester dans un cadre médical cette technologie d’échange sécurisé de données et à en étudier l’intérêt en matière de santé publique. La collaboration est prévue sur deux ans. (@Sciences_Avenir).

#IntelligenceArtificielle

Robots et influence sur les réseaux sociaux : la menace fantôme. On dénombrait, fin 2016, 317 millions d’utilisateurs par mois sur Twitter. Parmi eux, combien d’humains, combien de robots ? Le scénario semble relever de la science-fiction, et pourtant il n’en est rien : les robots influenceurs sont une réalité. Certains sont légitimes : outils de veille, ils republient automatiquement certains contenus. D’autres propagent spams et publicités. Mais il y a les bons bots, et les mauvais bots : ces derniers accomplissent des actions plus contestables en incitant à la radicalisation ou en relayant de fausses informations, autrement dit en polarisant artificiellement les opinions des twittoshumains. Une tendance appelée à se poursuivre : deux chercheurs en cybersécurité viennent de découvrir un botnet (voir encadré ci-dessous) de 350 000 comptes Twitter automatisés, à travers un travail prépublié disponible sur arXiv. Ces bots postaient en fait des citations aléatoires issues de la saga Star Wars (!), ce qui a paradoxalement aidé à identifier la nature artificielle du réseau. (@Sciences_Avenir).

Comment l’intelligence artificielle va s’imposer dans le big data. Si 2016 aura bien été marquée par l’émergence d’une nouvelle discipline, c’est bien par celle de l’intelligence artificielle : chatbots, deep learningmachine learning… sont désormais quelques-uns des mots consacrés dans le vocabulaire des entrepreneurs digitaux et des transformateurs numériques au sein des entreprises traditionnelles. On retrouve là des dynamiques déjà observées par le passé lors des phases d’émergence de l’e-commerce, du mobile, et plus récemment du big data. Le potentiel semble en effet significatif. Quiconque a pu faire un test des chatbots, dans le domaine de la gestion de stocks ou du contrôle de gestion par exemple, n’a pu être qu’impressionné par la vitesse de compréhension de ces nouveaux outils, de plus en plus souvent dotés d’interfaces en langage naturel. (@latribune).

#information

Facebook change de nouveau son algorithme pour moins mettre en avant les informations douteuses Facebook a annoncé ce 31 janvier une nouvelle modification de la manière dont il classe les messages et les affiche dans le fil d’actualité de ses utilisateurs, qui vise à privilégier les messages « authentiques » au détriment des informations douteuses ou trompeuses. En pratique, Facebook va introduire de nouveaux critères pour déterminer si une page publie régulièrement des contenus trompeurs ou du spam. Pour établir ces critères, l’entreprise explique avoir examiné le fonctionnement de pages suspectées de publier du spam ou tentant de remonter artificiellement dans le classement de Facebook en sollicitant à outrance des « like » ou des partages. Elle en a déduit des critères qui s’appliquent généralement aux messages trompeurs, par exemple, le fait que pages qui les publient sont en moyenne plus souvent masquées par les utilisateurs. (@Pixelsfr)

Jean-Marie Charon, sociologue spécialiste des médias, décrypte le développement des fake news et les moyens de les combattre. Il explique « Les médias ont pris un mauvais virage, au moment de l’essor d’Internet à la fin des années 90 et au début des années 2000. Beaucoup n’ont pas donné la même valeur à l’information sur le Web qu’à celle sur le papier. Cela a accrédité l’idée que les garanties, les exigences n’étaient pas les mêmes selon le support » (@LesEchos).

Les contributeurs de Wikipédia ont été, depuis les premiers pas de l’encyclopédie en ligne, confrontés à de fausses informations. Ils ont dû s’organiser et inventer des règles pour éviter qu’elles ne soient publiées sur la plate-forme. « Nous avons trois principes intangibles pour nous assurer qu’une information est exacte et qu’une page est conforme à nos standards : n’utiliser que des sources fiables ; avoir une approche neutre ; et ne pas utiliser d’informations pour lesquelles il n’existe pas de source établie. », explique Katherine Maher, directrice exécutive de la fondation Wikimedia. (@Pixelsfr).

#FausseNouvelle

Les médias français à la chasse aux informations trompeuses. L’idée du Monde est née fin 2015, alors que les rumeurs s’amplifiaient encore après les attentats. Elle aboutit ce mercredi à « Decodex », une base de 600 sites référencés par degré de fiabilité. Des sites avant tout français, mais aussi anglais, américains et allemands, distingués par 5 couleurs : du rouge au vert. Désinformation, propagande, réinformation, parodie, chacun pourra identifier ces pages via un moteur de recherche sur le site du quotidien, grâce à une extension pour des navigateurs internet et avec l’aide d’un automatisme à installer sur la messagerie de Facebook. A l’origine de ce projet, Samuel Laurent, le responsable de la rubrique « Les Décodeurs ». Il encourage les internautes et d’autres médias à participer à ce référencement financé par Google, mais reste lucide sur sa portée. (@franceculture). A lire aussi : Pourquoi il faut arrêter de parler de « fake news » (@LeMondefr).

#Presse

Les robots-chatteurs sont-ils l’avenir du journalisme ? Peur sur la ville, les robots débarquent pour voler le travail des journalistes ! Bon, pas tout à fait. Mais après l’introduction de programmes automatisés pour rédiger des articles plus ou moins complexes (des résultats de compétitions sportives, par exemple), les algorithmes font une nouvelle incursion dans les rédactions, avec les chatbots, ou agents conversationnels en bon français. En avril 2016, Facebook a ouvert la possibilité à tous les développeurs informatiques intéressés de mettre en place de tels « robots-chatteurs » sur la partie messagerie instantanée de leurs pages, afin de répondre aux personnes qui les sollicitaient, et de leur livrer du contenu ou des services. Deux mois après, onze mille chatbots avaient déjà été créés, un nombre qui est monté à trente mille au dernier recensement officiel, en septembre – on imagine que le chiffre a pu facilement augmenter depuis. Si de nombreux sites marchands ont trouvé là un nouveau moyen efficace d’accrocher et de renseigner leurs clients, l’initiative a aussi intéressé de nombreux médias, qui ont eux aussi tenté l’expérience, à l’instar du Wall Street Journal, de Business Insider ou de The Guardian ou, en France, du Monde (avec le tout nouvel outil de vérification de l’information des Décodeurs) et de Libération. (@telerama).

#DonneesPersonnelles

Le respect de la loi laisse à désirer. Plus de la moitié des entreprises et organismes publics ne respecte pas la loi en vigueur sur le droit d’accès des consommateurs à leurs données personnelles. « Dans moins de 500 jours, nous entrerons dans une nouvelle ère », prévenait pourtant Pierre-Olivier Gibert, en ouverture de l’Université des CIL (les Correspondant informatique et liberté), mercredi 25 janvier, à Paris. Le résultat de tests réalisés pour l’AFCDP – l’association française des correspondants à la protection des données à caractère personnel dont il est le président – laisse craindre que les organisations ne soient pas prêtes à respecter le règlement européen sur la protection des données au moment de son entrée en vigueur en mai 2018. Des étudiants de l’Institut supérieur d’électronique de Paris (ISEP) ont sollicité 160 organismes. 40 % de ces organismes ont « fait le mort » et 36,6 % ont répondu conformément au droit, dans les délais et avec la qualité exigée par la loi. Ces résultats ont été publiés deux jours avant la journée européenne de la protection des données à caractère personnel de le samedi 28 janvier. (@EchosBusiness).