21 Oct

ReVue d’actu de 11h11 – vendredi 21 octobre 2016

Villes et Révolution Numérique. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Robot

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Ça se passe en Europe : un grand syndicat espagnol veut faire payer des cotisations sociales aux robots. Josep Alvarez, leader de l’UGT, centrale syndicale proche du Parti socialiste, avance l’idée que les entreprises pourraient cotiser pour les robots qui prennent la place des ouvriers sur les chaînes de production. Il est nécessaire, dit-il, qu’« une part des améliorations technologiques et des économies qui se produisent en conséquence du processus de digitalisation ait des répercussions positives sur les travailleurs ». Et il argumente : « De la même façon qu’au XVIIIe siècle, il y a eu une réduction du temps de travail avec l’entrée en scène de la machine à vapeur, il faut maintenant commencer à redistribuer les bénéfices des avancées technologiques ». Et de proposer que les gains liés aux économies de main d’oeuvre aident à financer les caisses de sécurité sociale et de retraite. (@LesEchos). Photo : Shutterstock

Capitalisme cognitif ou communisme 2.0 ? Laurent Alexandre et Jean-Michel Besnier viennent de publier : « Les robots font-ils l’amour ? Le transhumanisme en 12 questions. » Ce livre porte sur un sujet bien moins léger que ne laisse présager le titre ! Notre futur cérébral, dans une société algorithmique et robotisée, se réduirait à une alternative peu réjouissante : un capitalisme cognitif ou un communisme 2.0. Le capitalisme cognitif est décrit par Jean-Michel Besnier comme une perte de la maîtrise du produit de notre activité cérébrale dans une logique capitaliste de concentration des données. Le communisme 2.0 est présenté par Laurent Alexandre comme l’égalitarisme technologique des capacités intellectuelles par la généralisation des prothèses cérébrales.  Dans cette société, les individus vivraient d’une distribution de biens et de services identiques, seraient privés de travail au profit des machines et la monnaie serait devenue inutile. Voilà pour le futur. Pour le présent, les deux auteurs font le constat d’une société minée depuis le milieu du 20ème siècle par le sentiment déprimant de sa faiblesse grandissante et de son absence de prise face à la puissance nouvelle des machines. (@Fondapol).

#Finance

Les fintech font le pari de changer les habitudes bancaires des patrons. Après le guichet unique pour les PME, voici venir la banque en kit ! Cette vision industrielle, portée par les start-up de la finance, est sur le papier très séduisante : au lieu de payer un même banquier, il pourrait très simplement comparer les prix et acheter aux meilleures conditions. Ainsi, méthodiquement, la banque en kit des PME se met en place : il n’existe plus une brique de service bancaire aux entreprises qui ne trouve son équivalent en version fintech. Le secteur le plus disputé reste celui du crédit : en France, une demi-douzaine de plates-formes de prêts en ligne (qui mettent en contact des investisseurs privés et des emprunteurs) tente de s’imposer auprès des PME. Au moins deux acteurs se disputent le métier de l’affacturage (rachat de créances financé par les internautes). Des offres alternatives aux banques apparaissent dans le change, les services de paiement, le placement de trésorerie et plus récemment dans les comptes courants. (@LesEchos). A lire aussi : L’économie collaborative se dote aussi d’assurance à la demande. La start-up new-yorkaise Slice vient d’annoncer le lancement de son service d’assurance à la demande adapté aux besoins des professionnels de l’économie collaborative. (@LAtelier).

Quand Société Générale copie Google et la culture cool de la Silicon Valley. Une table de ping-pong, un babyfoot, une salle de jeux d’arcade, des bean bags géants et des fresques de street-art dans les parkings : tous les codes sont là pour évoquer la culture cool de la Silicon Valley. Dans son technopôle hightech, totalement connecté, qui vient d’ouvrir à Val-de-Fontenay, à 20 minutes de la Place de la Bastille en RER, la Société Générale a clairement copié les géants du Web et l’assume. « On s’est inspiré des entreprises les plus attractives, les GAFA par exemple, des espaces de co-working et des accélérateurs de startups, on a aussi interrogé la génération Y sur ses attentes. Le lieu multiplie les espaces chaleureux, collaboratifs et non statutaires. Il n’y a aucun bureau individuel ni fermé », a expliqué Sophie Février, la directrice du programme Les Dunes. (@LaTribune).

Soutenue par Xavier Niel, Ibanfirst veut devenir la banque en ligne des PME. « Aujourd’hui, on n’a plus besoin d’une banque quand on est une PME » lance le fondateur d’Ibanfirst, Pierre-Antoine Dusoulier. Ce financier et entrepreneur vient de quitter la direction de la filiale française du courtier en ligne Saxo Banque – qui avait racheté son site cambiste.com en 2008 – pour lancer cette plateforme de services financiers sur Internet pour les PME. Au départ, la plateforme baptisée FX4Biz s’était spécialisée dans les transactions multi-devises, promettant aux entreprises des tarifs compétitifs et transparents sur leurs opérations de change, en pratiquant le taux en temps réel. Renommée Ibanfirst, la startup franco-belge veut désormais « démocratiser la création d’Iban », le numéro international de compte bancaire (qui permet d’identifier n’importe quel compte dans le monde et l’établissement bancaire où il est tenu). Selon son fondateur, « Ibanfirst est la seule plateforme en mesure de permettre aux PME d’ouvrir un compte bancaire en quelques minutes et de leur offrir un service de banking multidevises en ligne. Elles peuvent ensuite recevoir de l’argent, payer leurs fournisseurs et effectuer des transactions en toute transparence. » (@LaTribune).

Revue de liens. Les fintech font le pari de changer les habitudes bancaires des patrons (@LesEchos) ; Comment BNP Paribas soutient l’innovation (@LaTribunePaca) ; « On ne reconnaîtra plus les banques dans 20 ans » (@LaTribune).

#Commerce

Le toucher virtuel du français Hap2U, prochaine révolution du e-commerce ? Imaginez-vous dans cinq ans. Vous surfez tranquillement avec votre smartphone sur un site de commerce en ligne. Vous voulez acheter un pull. Il vous suffira juste de passer son doigt sur la photo, et vous touchez la matière comme si le pull était entre vos mains. Cette technologie révolutionnaire n’est pas encore disponible. Mais Cédrick Chappaz, le fondateur de la startup grenobloise Hap2U y travaille depuis six ans. Il vient de lever 550.000 euros auprès de business angels. « Notre technologie est unique, le réalisme est tel que l’utilisateur peut différencier les textures et les formes », revendique Cédrick Chappaz. « Nous gérons aussi l’impact de l’humidité de la peau, qui influe sur la perception du toucher, précise l’entrepreneur. Avec Hap2U, peu importe le niveau d’humidité, cela marche quand même ».(@LaTribune)

#Entreprise

ContentSquare, la pépite qui permet de tout savoir ou presque sur les internautes. La start-up française veut s’imposer comme le leader mondial de son secteur, « l’UX analytics ». Derrière ce mot barbare, une mine d’informations pour les entreprises, les e-commerçants… ContentSquare a développé un logiciel permettant à l’éditeur de savoir précisément ce que font les internautes sur son site, où ils cliquent, où ils passent la souris, combien de temps ils passent sur chaque page… « L’expérience utilisateur est devenue un marché à part entière, qui pourrait peser 4 milliards de dollars en 2020, estime Jonathan Cherki, fondateur et directeur général de ContentSquare. C’est maintenant que se prennent les positions sur ce marché. Nous avons douze à dix-huit mois d’avance au niveau de notre technologie, mais il faut aller vite. » (@LesEchos).

#Media

Jean-Marie Colombani (Slate): « Mon obsession est de diversifier les sources de revenus ». Slate, le site d’information généraliste adapté du modèle américain, lance aujourd’hui une offre payante. Avec «Slate+», proposée au lecteur pour 5 euros par mois, le pure player veut monétiser une partie de ses contenus mais aussi renforcer sa marque, à l’heure de la concurrence accrue avec les médias sociaux qui, de plus en plus, font la pluie et le beau temps sur les audiences. En France, 9% des internautes déclarent que les réseaux sociaux sont devenus leur principale source d’information. C’est deux fois plus qu’en 2015. Jean-Marie Colombani, directeur de Slate.fr, explique la nouvelle stratégie de la publication qui est restée sur le modèle du «100% gratuit» depuis son lancement en France en 2009. (@frenchweb).

#MediaSocial

Des jeunes de Sarcelles se sont lancé un défi sur Facebook : préparer des repas aux migrants. Un nouveau concept généreux. Des jeunes du quartier des Vignes blanches, à Sarcelles, dans le Val-d’Oise, ont préparé et distribué 150 repas à des réfugiés dans le 19e arrondissement de Paris. « Je me baladais un jour à Paris, et je voyais tous ces gens sans abri, confie Malik Diallo, l’un des organisateurs, au Parisien. Et pour faire quelque chose pour eux, je me suis dit que le seul moyen que tout le monde se mette dedans, c’était d’utiliser Facebook. » (@franceinfoplus).

#DroitDAuteur

Piratage, rémunération, exception : le droit d’auteur examiné à l’Assemblée. Dans le cadre de la réforme du droit d’auteur prévue par la Commission européenne, les députés français examineront ce jour un projet de proposition de résolution européenne. Présenté à la Commission des Affaires européennes, il est porté par Mme Marietta Karamanli et M. Hervé Gaymard. (@actualitte).

#Scop

Le modèle des salariés-patrons séduit en Bretagne. Dans le pays de Redon, l’entreprise d’insertion Clic’n Puces s’est relancée grâce à ses salariés. Devenue Scop (Société Coopérative de Production) il y a un an et demi, elle est aujourd’hui parvenue à développer son activité. S’il séduit en Bretagne, ce modèle de société fonctionne-t-il ? (@france3Bretagne).

#Ville

Pour une « smart city » citoyenne. La smart city repose sur la révolution technologique, mais pas seulement. Ses autres piliers sont l’inclusion sociale (ce qui leur demande de travailler avec les associations), et la réinvention des infrastructures urbaines. Par Tony Canadas, fondateur de l’association La Ville Intelligente Citoyenne, et Sébastien Laye, entrepreneur et responsable associatif. Parler de ville intelligente, de technologie et de transition écologique, tout en faisant fi du citoyen, de la démocratie participative et du lien social n’a plus aucun sens. ‘L’objectif principal de la politique est de créer de l’amitié entre les membres de la Cité », disait Aristote en une ode antique au citoyen engagé pour aider son prochain. Et à l’heure des grandes désillusions politiques et de la fin des utopies, revenir à la dimension citadine pour retrouver la réalisation de soi- y compris dans des cadres urbains, qui, historiquement, ne s’y prêtent pas- est un objectif politique en lui-même. Il est impératif pour les maires, en particulier, de travailler sur cette dimension de la ville intelligente citoyenne. (@latribune).

#Audiovisuel

La « taxe YouTube » visant aussi Netflix adoptée par la commission des finances. La commission des finances de l’Assemblée nationale a adopté mercredi l’amendement présenté par trois députés socialistes, dont le président du groupe Bruno Le Roux, créant une taxe sur les services audiovisuels en ligne. Elle obligerait YouTube ou Netflix à payer 2 % d’impôts sur leurs recettes en France, reversés au Centre national de la cinématographie. (@Numerama).

#Livre

« Erreur 403 : accès refusé« » : quand le roman se met au hacking L’informatique est de plus en plus présente dans l’industrie du divertissement. Si on se focalise souvent sur les films, les séries et parfois les documentaires, le roman n’est toutefois pas à la traîne. Lorsque l’on associe roman et hacking, la saga Millenium vient automatiquement à l’esprit et pour cause : il s’agit d’une représentation assez fidèle de certaines techniques. Et le quatrième volet fait la part belle aux questions de cryptologie et d’espionnage international. Je n’en dévoile pas plus afin de laisser l’opportunité aux lecteurs de découvrir par eux-mêmes le dernier opus. (@zdnetfr).