23 Août

ReVue d’actu de 11h11 – mercredi 23 août 2017

 La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Transport

xSea Bubble, le taxi de fleuvesLe cabinet d’architecte naval Butch Design a dû plancher sur une question inédite : contrôler la stabilité d’un bateau… au décollage ! Sea Bubble, le premier taxi sur l’eau pourvu d’hydrofoils, devra être capable d’embarquer ses passagers sans les inquiéter en déjaugeant en douceur. Les premiers essais, effectués d’abord à La Ciotat, près de Marseille, puis en juin dernier sur la Seine, ont prouvé la justesse de sa conception calquée sur les lois physiques qui maintiennent un avion dans l’air. « Affranchis du frottement de l’eau grâce aux foils, nous réduisons la traînée de 40 %, ce qui nous permet d’utiliser une motorisation électrique qui n’émet aucune pollution », expliquent ses concepteurs, Alain Thébault – déjà inventeur de l’hydroptère, ce trimaran qui vole au-dessus de l’eau grâce à ses ailes immergées – et Anders Bringdal, recordman du monde de vitesse en windsurf. « Sea Bubble est un écosystème à trois pièces », présente Alain Thébault. D’abord un navire « sans bruit, sans vague et sans émission de carbone » qui s’élève à 50 cm au-dessus de l’eau pour éviter le mal de mer et le roulis. Ensuite un « dock » conçu par l’architecte océanographe Jacques Rougerie : alimenté par des panneaux solaires, ce quai à induction magnétique pourra recharger l’engin entre chaque embarquement. Enfin, une application mobile pour réserver en ligne avec un système de géolocalisation. (@LesEchos).

#Ville

Avec son “smart port”, Marseille veut concurrencer Rotterdam, Anvers ou Hambourg grâce au numérique. Le port de Marseille-Fos, historiquement lié aux activités pétrochimiques, a pris il y a une dizaine d’années le tournant du numérique dans la perspective de concurrencer les ports du nord de l’Europe, Rotterdam, Anvers ou Hambourg, véritable modèles portuaires 2.0. La transformation du port phocéen est bien avancée avec le développement des systèmes de gestion numérique pour organiser la circulation des marchandises et l’ouverture prochaine au sein du port d’un nouveau data center, en attendant l’installation d’incubateurs. « Nous constatons depuis plusieurs années un phénomène d’accélération de l’attractivité du port de Marseille. De plus en plus d’acteurs souhaitent s’implanter et développer des activités sur ce territoire. », constate la directrice du port de Marseille, Christine Cabau Woehrel. « Le port de Marseille a dû réinventer son modèle qui était à bout de souffle », souligne Yann Alix, de la fondation Sefacil, spécialisée dans la recherche logistique: « La révolution numérique est venue aider une industrie archaïque à se transformer pour gagner en attractivité et en rentabilité », détaille-t-il. (@France3Provence).

#Agriculture

Indre-et-Loire : la permaculture, un mode de culture, un mode de vie. Au-delà de l’engouement pour le bio, voici venu la permaculture. Dans cette démarche de production maraîchère, ne pas utiliser de chimie ne suffit pas. Il y a un équilibre à trouver entre la culture de légumes, les autres plantes de l’environnement, la structuration des semis, la présence d’insectes « auxiliaires », le cycle de l’eau… Une finalité de développement durable en équilibre avec la nature environnante, qui a séduit Fabian Jaubertou installé à Bueil en Touraine. Sa démarche est accompagnée par la SEPANT (Société d’étude, de protection et d’aménagement de la nature en Touraine) qui l’accompagne dans la connaissance des paramètres environnementaux de son exploitation d’un hectare et demi. Un travail qui sert de support pédagogique à BIO Centre pour former les maraîchers bio. Une bonne connaissance de la faune et de la flore présente dans les rangs de légumes favorise une meilleure gestion de la production. (@F3Centre).

Revue de liens : – La permaculture, ou comment cultiver plus avec moins d’eau (@francebleu) ; – En Dordogne, elle a crée un jardin 100% écolo grâce à la permaculture (@francebleu) ; – Le jardin comme lieu d’expérimentation pour la permaculture (@lamontagne_fr) ; A Carhaix, la permaculture est en expérimentation à la ferme (@ouestfrance).

#Alimentation

L’alimentation, plat de résistance de trois festivals engagés à Bordeaux en été. Alors que le gouvernement a lancé ses États généraux de l’alimentation, le futur de notre modèle agricole et alimentaire sera au menu de trois évènements festifs et militants à Bordeaux Métropole : le Fermes d’Avenir Tour, qui fait escale du 14 au 16 août à Blanquefort, le Slowfest à la fin du mois d’août à Saint-Médard et Ambarès, et Climax, qui accueillera le ministre de l’écologie, Nicolas Hulot, le 8 septembre à Darwin, et sera « 100% végé ». (@rue89bordeaux).

#Transport

Deliveroo vs les coursiers : « Le vélo n’est pas adapté à la livraison de nourriture ». Le 11 août dernier, plusieurs dizaines de coursiers roulant pour Deliveroo manifestaient à Paris, Lyon et Bordeaux. Motif de la grogne : une mesure de la plateforme de livraison de repas à domicile visant à fixer la course au tarif unique de 5 euros en Province et 5,75 euros à Paris, à compter du 28 août. La Société britannique souhaite uniformiser les contrats de ses 7500 livreurs autoentrepreneurs en France. Parmi ces travailleurs précaires, 600 « anciens », qui ont commencé à pédaler avant septembre 2006, sont encore rémunérés à l’heure soit 7,50 euros (taux horaire en vigueur chez Foodora, un concurrent direct) avec une prime de 2 à 4 euros par course. Pour Jérôme Pimot, porte-parole du Collectif des Livreurs Autonomes de Paris (CLAP), c’en est trop. Le 28 août, l’ex-coursier de 47 ans promet de « mettre l’ambiance » devant le siège parisien de l’entreprise (rue des Petites Ecuries, 10e) pour négocier avec la direction. (@telerama).

#Commerce

Walmart et Google s’allient dans l’e-commerce pour contrer Amazon. Google n’a pas tardé à tirer profit du lancement de son enceinte intelligente, dévoilée il y a quelques semaines seulement. Et annonce un partenariat avec Walmart dans le but évident de venir concurrencer Amazon sur ses propres terres. « A partir de fin septembre, nous travaillerons avec Google pour proposer des centaines de milliers d’articles qui pourront être commandés par la voix via Google Assistant », écrit Marc Lore, à la tête du e-commerce chez WalMart, dans un billet publié sur le blog du groupe. Dans un premier temps, précise-t-il, les clients pourront, via l’assistant vocal de Google, commander des articles qu’ils ont déjà achetés par le passé. Puis il leur sera possible d’obtenir des recommandations d’achats qui s’appuieront sur ces commandes précédentes. « Pour cela, il suffira de lier son compte Walmart à celui de Google Express », explique encore Marc Lore. Walmart, premier groupe mondial de distribution, promet « la plus grande offre de distribution disponible sur la plateforme ». Avec ce partenariat, il va intégrer Google Express, qui permet déjà de commander des produits dans des enseignes aussi diverses que Costco ou bien encore les pharmacies Walgreen’s. (@LesEchos).

#Architecture

Microsoft et Amazon édifient sans répit à Seattle. Temples high-tech (2/6). La métropole américaine abrite les sièges des deux géants du web. Très différents, ils se retrouvent sur une spécialité locale : l’art du « storytelling ». A dire vrai, la science du storytelling n’est pas que l’apanage d’Amazon et de Microsoft. C’est une spécialité locale. Seattle ne compte que 635 000 habitants – autant que l’agglomération rennaise. Elle n’en a pas moins su vendre à travers le monde ses sagas industrielles, de Boeing à Starbucks, mais aussi dramaturgiques : la série Twin Peaks et le blockbuster Twilight ont été tournés non loin, les héros du best-seller Cinquante nuances de gris fricotent aux quatre coins de la métropole.(@LeMondeFestival).

Apple pose sa soucoupe à Cupertino. Temples high-tech (1/6). A nouveaux dieux, nouvelles cathédrales. Les titans de l’ère numérique recourent à de prestigieux architectes pour bâtir leur siège social et concevoir des formes qui matérialisent leur suprématie. Pour le QG d’Apple, en Californie, l’Anglais Norman Foster actualise la symbolique du cercle.  Alain Damasio a trente-quatre ans de moins que Norman Foster. Cela ne l’empêche guère d’écrire des romans de science-fiction ; La Horde du Contrevent, paru en 2004, a été vendu à plus de 160 000 exemplaires. Pour cet amateur de la philosophie de Michel Foucault et de Gilles Deleuze, les GAFA « sont longtemps restés centrés sur l’idéologie des start-up : légèreté, agilité, refus féroce de tout ancrage. Sauf qu’en devenant les premières capitalisations boursières du monde, ils ne peuvent plus se voir dans cette logique de flux. Ils prennent acte de leur pouvoir, de leur maturité et cherchent désormais à durer, comme tout corps qui atteint l’âge adulte. Cette quête de pérennité trouve sa cristallisation dans la “pierre”. Le siège social a une fonction opérationnelle, bien sûr, mais aussi symbolique : il incarne la puissance, le rayonnement. » (@LeMondeFestival).

#IntelligenceCollective

Pourquoi les décideurs publics devraient-ils s’inspirer des entreprises agiles ? Alors que traditionnellement, les organisations sont plutôt conçues comme des « îlots de pouvoir » descendant, il existe aujourd’hui un engouement pour les entreprises et les dirigeants qui font le pari de l’intelligence collective pour libérer la créativité, générer de l’engagement et accroitre les performances de l’entreprise. La raison est simple : les entreprises font face à un environnement de plus en plus complexe qu’il est impossible d’appréhender par un seul esprit. L’intelligence collective part du principe que la connaissance de l’environnement économique, social et culturel dont une entreprise pourrait avoir besoin n’existe jamais sous une forme concentrée ou agrégée, mais seulement sous forme d’éléments dispersés que tous les membres de l’organisation possèdent en partie. A lire la suite de la contribution de Rustam Romaniuc, chargé de recherche à l’Université Catholique de Lille et directeur scientifique de l’Anthropo-Lab, sur le site. (@LesEchos).

#IntelligenceArtificielle

1957 : le Perceptron, première machine apprenante. Petite histoire de l’intelligence artificielle. Un rat apprenant à se diriger dans un labyrinthe à la recherche de nourriture : voilà ce que simulait le SNARC, la première machine neuronale (ou réseau de neurones formels), construite à l’université Harvard, sur la côte est des États-Unis, en 1951, par deux doctorants en mathématiques, Marvin Minsky et Dean Edmonds. Avec du matériel de récupération, ils fabriquèrent 40 neurones artificiels s’activant de façon aléatoire, chacun correspondant à une position du rat dans le labyrinthe. Une impulsion électrique était alors envoyée à d’autres neurones qui représentaient les mouvements possibles du rat (à droite, gauche, en avant, en arrière…). Marvin Minsky, qui consacra sa thèse au SNARC (« Spatial Numerical Association of Response Code »), estima pourtant que ces réseaux de neurones n’étaient pas très prometteurs. Six ans plus tard, un psychologue américain, Frank Rosenblatt, et son Perceptron allaient lui donner tort. Aujourd’hui, le « deep learning », entre autres grâce aux travaux d’un Français, Yann LeCun , semble avoir définitivement démontré les avantages des réseaux de neurones. « À l’origine de cette saga des « réseaux de neurones formels » se trouvent les travaux publiés en 1943 par deux Américains, Warren McCulloch, neurophysiologiste, et Walter Pitts, logicien, sur le fonctionnement du cerveau, explique Bertrand Braunschweig, directeur du centre de recherche Inria de Saclay et coordinateur du livre blanc que l’Inria a publié sur l’IA en septembre 2016. Pour eux, le neurone était à la base de toute opération logique. » (@LesEchos).