19 Août

ReVue d’actu de 11h11 – samedi 19 août 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Technologie

xCycle de la hype 2017 : quelles sont les technologies les plus en vogue du moment ? L’institut Gartner vient de publier l’édition 2017 de son « Cycle de la hype », qui analyse le degré de maturité des technologies émergentes et indique le temps encore nécessaire avant leur adoption à grande échelle. Où en sont la réalité virtuelle, la poussière intelligente, l’ordinateur quantique, l’intelligence artificielle générale, les véhicules autonomes ou encore les drones commerciaux ? Le monde ne se réveille pas un beau matin avec une nouvelle technologie révolutionnaire à sa disposition, prête à être utilisée par tous. Non, l’adoption d’une innovation prend du temps. De la création d’une technologie à sa généralisation dans les usages, chaque innovation de rupture passe par une série d’étapes clés. D’après l’institut de conseil et d’études technologiques Gartner, il y en a cinq : l’enthousiasme des débuts (innovation trigger), les attentes démesurées (peak of inflated expectations), la désillusion (trough of disillusionment), le retour en grâce (slope of enlightenment), et enfin, le succès (plateau of productivity). Gartner nomme ce cheminement le « cycle de la hype ». Ces étapes fondatrices, en forme de montagnes russes, accompagnent la maturité d’une innovation et reflètent sa perception par le public et les experts avant qu’elle réussisse à s’imposer. Toutes les technologies aujourd’hui bien implantées dans la vie quotidienne (le big data, l’informatique en nuage (cloud), la 4G, la tablette tactile…) sont passées, à leur rythme, par ces différents stades de maturité et de « buzz ». Mais où en sont les technologies de demain, comme la blockchain, la réalité augmentée et virtuelle, le machine learning, les cryptomonnaies, l’impression 3D pour les particuliers, les interfaces homme/machine ou encore la poussière intelligente ? (@latribune).

#RealiteVirtuelle

Le Royaume-Uni et la France, deux hubs pour les start-up de la réalité virtuelle. La réalité virtuelle est-elle une technologie qui fonctionne ? Difficile à dire. L’année 2016 fut celle du lancement de nombreux casques à destination du grand public, comme l’Oculus Rift, le HTC Vive ou le PS VR. Bien que certains se vendent bien, en particulier le Samsung Gear VR, nous sommes encore dans une période d’acclimatation à cette technologie et toutes les exploitations possibles de la VR n’ont pas encore été trouvées, comme note Josselin Moreau du Lab SQLI dans les Échos. Il est donc encore compliqué de savoir si la réalité virtuelle deviendra l’un des objets connectés essentiels de nos salons. Mais ce que l’on peut déjà quantifier, c’est l’essor des entreprises et start-up qui se lancent dans l’aventure face aux géants de la tech. Le Venture Reality Fund, une sorte de fonds d’investissement et de boîte de conseils stratégiques sur la réalité virtuelle, vient de publier un rapport sur l’état actuel de l’industrie de la VR en Europe. L’étude, réalisée en partenariat avec la start-up belge LucidWeb, spécialisée dans le WebVR, cherche à comprendre la situation du marché de la VR en Europe de manière globale. Qu’il s’agisse de start-up développant des outils, des applis, des casques ou des nouveaux objets liés à la VR, l’étude prend en compte 284 entreprises travaillant dans le domaine et essaie d’analyser ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas. A lire aussi : La réalité virtuelle permettra-t-elle de créer l’univers parallèle ultime ? (@MashableFR).

#JeuVideo

En Chine, l’armée s’inquiète d’un jeu vidéo qui rend ses soldats accros. L’armée chinoise a un nouvel ennemi dans son collimateur : un jeu vidéo. Disponible sur smartphone et baptisé King of Glory, il dissiperait les soldats et réduirait leur aptitude au combat. Le journal officiel de l’armée chinoise raconte que des officiers supérieurs ont commencé à s’inquiéter après la découverte d’un dortoir où la quasi-totalité des soldats avaient joué à King of Glory au cours d’un week-end. Cela poserait un « problème de sécurité ». « Il ne peut être négligé, a-t-il été expliqué dans le journal. Le jeu requiert une attention constante, alors que le travail d’un soldat est rempli d’incertitudes. Lorsqu’un soldat doit abandonner son jeu pour une mission urgente, il peut être distrait pendant l’opération si son esprit reste focalisé sur le jeu. » Le journal souligne cependant que le jeu de combat peut offrir un moment de répit bienvenu pendant le temps libre, s’il est pratiqué avec modération. Et il n’est, pour l’instant, pas prévu d’interdire la coupable distraction des casernes. (@LExpress).

#Streaming

Apple serait prêt à investir un milliard de dollars pour concurrencer Netflix. Apple est-il décidé à passer la seconde en matière de streaming vidéo ? Oui, à en croire le Wall Street Journal, qui a révélé ce mercredi que l’entreprise serait prête à dépenser un milliard de dollars (soit environ 850 millions d’euros) pour produire ses propres séries. L’information viendrait de plusieurs personnes « familières avec ce sujet ». D’après le journal, Apple entendrait dépenser une telle somme dans les douze prochains mois. D’abord, en finançant une dizaine de séries de « haute qualité », qui peuvent valoir jusqu’à plusieurs millions de dollars par épisode. L’entreprise aurait aussi entamé des discussions avec plusieurs studios d’Hollywood. La marque à la pomme avait déjà produit deux émissions par le passé : Planet of the apps et Carpool Karaoke. Accessibles en exclusivité sur Apple Music, elles restent pour l’instant un simple moyen d’enrichir l’offre d’écoute musicale -et d’essayer, de fait, de concurrencer Spotify, qui reste très loin devant. (@LExpress).

#Internet

Le splinternet : autopsie d’un terme politique. Synonyme de fragmentation d’Internet en réseaux fermés et indépendants, le « splinternet » déchaîne les passions numériques depuis plus de quinze ans. Pour les uns, ce phénomène menace la neutralité du Net. Pour les autres, c’est l’opportunité de révéler l’infini potentiel de la technologie Internet. Autopsie d’un terme éminemment politique. La controverse du splinternet démarre en avril 2001, dans un monde où l’iPhone, Facebook et YouTube n’existent pas encore. Alors membre du très influent Cato Institute, le chercheur libertarien Clyde Wayne Crews Jr publie l’article « One Internet is not enough », dans lequel il appelle au « splinternet », soit la fragmentation d’Internet en une multiplicité de réseaux parallèles, privatisés et autonomes. Son postulat ? Plutôt que d’évoluer dans un cyberespace liberticide, qui s’étiole à mesure que les États tentent de le réglementer (lutte contre le spamming, limitation de l’accès au porno, etc.), les consommateurs auraient tout intérêt à s’organiser dans des réseaux propriétaires détenus par des entreprises leur permettant d’accéder à du contenu et des services sur mesure. Le tout selon des modalités de consultation à la carte – avec notamment le choix de monnayer ses données personnelles ou de payer pour surfer anonymement. (@usbeketrica).

#Media

« Slate.fr », ou les difficultés d’équilibrer un site d’information gratuit. Il n’est pas facile de faire survivre un média indépendant. Encore moins quand celui-ci traite d’information généraliste et que son modèle économique est l’accès gratuit financé par la publicité… C’est l’une des leçons que confirme l’aventure de Slate : pour faire face à ses difficultés financières, le site d’information lancé au début de 2009 va désormais être contrôlé par Benjamin de Rothschild et son épouse, Ariane, comme l’a révèlé, vendredi 18 août, LibérationLe très riche couple – propriétaire du groupe Edmond de Rothschild, une société de gestion d’actifs et d’investissement, installée à Genève et distincte de la banque d’affaires parisienne Rothschild & Cie par laquelle est passé Emmanuel Macron, était déjà le principal actionnaire du site depuis 2015. Mais une nouvelle levée de fonds est aujourd’hui nécessaire : ces 2,15 millions d’euros vont encore diluer les autres actionnaires, comme le fonds d’investissement Viveris et les fondateurs, dont le président Jean-Marie Colombani, ancien directeur du Monde. (@LeMonde).

#Information

Attentats en Espagne, comment informer ? Jeudi 17 août, en fin de journée, une fourgonnette percute la foule sur la place de la Catalogne à Barcelone, faisant au moins 13 morts et une centaine de blessés. Vendredi matin à une centaine de kilomètres dans la ville de Cambrils, une voiture fonce sur la foule. L’attentat de Barcelone a été revendiqué par l’organe de propagande de l’Etat islamique : Amaq. Très vite après le premier attentat, des sources policières relayées par des médias espagnols et français ont parlé « d’un suspect retranché dans un bar » et « d’une prise d’otage probable ». Cette information a été démentie par les autorités régionales. Face à ce genre d’événements, il y a le risque de l’emballement, de la diffusion de fausses informations et la difficulté d’accéder à des faits concrets. Dès lors, comment mieux informer en temps de terrorisme voire en temps de guerre ? « Les médias sont en attente d’informations factuelles. On a vécu nous, médias français, des difficultés dans la gestion médiatique et institutionnelle de certains attentats pour accéder à de l’information. » Laurent Guimier. « J’ai été frappé par la réactivité des médias et aussi une volonté d’aller immédiatement au-delà de l’événement alors que l’événement est encore en cours. Et cela pose une difficulté car les temps de l’analyse ne sont pas les mêmes. » Benoît Pellistrandi. « Il y a toujours eu de fausses et de bonnes informations, c’est précisément le métier du journaliste de faire le tri entre les deux » Pascal Froissart. (@franceculture). A lire aussi : Attentats : les médias en font-ils trop ? et Quatre intox qui ont circulé après les attaques (@franceinfo).

#Entreprise

Finis les jeunes loups, les silver entrepreneurs prennent le pouvoir ! Le vieillissement de la population prépare-t-il une génération de silver entrepreneurs ? La révolution est visiblement déjà en route ! Selon un rapport du Global Entrepreneurship Monitor (GEM) portant sur des données collectées entre 2009 et 2016, le nombre d’entrepreneurs de plus 50 ans dépasse pour la première fois celui des entrepreneurs de moins de 30 ans. Tremblez, jeunes loups, la vieille garde a de beaux jours devant elle ! Le rapport précise ainsi que 18% des adultes entre 50 et 64 ans et 13% des 65-80 ans sont des travailleurs autonomes, contre seulement 11% des jeunes de 18 à 29 ans. Soit une proportion de seniors entrepreneurs quasi identiques à celle constatée chez les actifs de 30 à 49 (18%). Et ce n’est qu’un début : le rapport du GEM souligne que, les programmes d’accompagnement étant majoritairement destinés aux jeunes entrepreneurs, un rééquilibrage vers les seniors contribuerait à doper le nombre d’entrepreneurs dans cette tranche d’âge. « Le succès entrepreneurial et la prospérité n’ont pas de limite d’âge, sourit Mike Herrington, directeur général du GEM. Alors que la perception traditionnelle de l’entrepreneuriat est celle d’une activité portée par des jeunes, les données nous montrent qu’à bien des égards, les personnes âgées sont une force entrepreneuriale importante. Mais une force négligée et sous-utilisée. » (@bymaddyness).

#Transport

Nice lance un appel à projets pour imaginer un tram connecté. Mobiliser start-up et entrepreneurs autour de la création de nouveaux services autour du tramway et plus largement de nouvelles fonctionnalités favorisant une mobilité intelligente. C’est l’objectif de l’appel à projets lancé par la Métropole Nice Côte d’Azur en juillet. La collectivité veut faire émerger de nouveaux services pour les usagers, exploiter les données de circulation pour mieux gérer le trafic, et optimiser la gestion et la maintenance du réseau. De premiers produits et services pourront être testés sur la ligne 2 du tramway de Nice mise en service dans deux ans. Une ligne qui reliera le centre-ville à l’aéroport et à l’opération Eco Vallée deux sites parfaits pour ce type d’expérimentation avec pour le premier une vitrine constituée par l’importante clientèle internationale (soit 50 % des 12,5 millions de passagers) et pour le second d’importantes implantations d’entreprises et de start up. (@LUsineDigitale).

#Travail

La fin du travail, le nerf de la guerre. Michel Rocard ne s’y était pas trompé : ce livre est « effrayant ». Dans la préface de l’édition française, il écrit qu’il est sidéré par l’ampleur du défi lancé par l’auteur : La Fin du travail (Jeremy Rifkin, La Découverte, 1997. Publication originale : The End of Work, 1995). Depuis plus de cinq mille ans, l’homme courbe l’échine sous le poids de ses obligations, et voilà que Jeremy Rifkin, spécialiste de prospective, annonce sa libération. Dans cet essai « torrentiel, déconcertant et parfois agaçant », toujours selon Rocard, l’auteur prédit que la technologie va progressivement faire disparaître la force de travail humaine et qu’il convient de s’y préparer en investissant massivement dans l’économie sociale. Il faut anticiper le chômage et l’extension de la misère, et aviver l’espoir de l’avènement d’une société moins marchande et plus solidaire. A lire la suite sur le site @LeMondeFestival.

#Transhumanisme

Transhumanisme et business. Le philosophe Bernard Stiegler émet de sérieux doutes quant à la philosophie transhumaniste récemment promue par les multinationales californiennes. Il nous livre en quatre points ce qu’il estime être les questions importantes que l’engouement tend à voiler. (@iatranshumanism).