20 Mai

Bordeaux 2015 : le guide de Jacques Dupont, ses 924 vins sélectionnés et ses petites pépites…

Un monde pas possible. Au Bistrot du Sommelier, plusieurs centaines de personnes se sont pressées hier soir à la présentation du guide des vins de Jacques Dupont sur le millésime 2015. Jacques Dupont y révélait ses 924 vins sélectionnés dont 209 à moins de 10 euros.

Jacques Dupont, Virginie Calmels et © JPS

Jacques Dupont, Virginie Calmels avec Etienne Gernelle, directeur du Point © Jean-Pierre Stahl

Un travail de bénédictin. Jacques Dupont a goûté pour vous plus de 2000 vins, une fois, deux fois et même parfois plus… Cinq semaines passées dans le vignoble bordelais, du 21 mars au 21 avril, à goûter les Bordeaux en primeurs.

Il a dévoilé ses notes globales pour les appellations et régions viticoles : « 18 pour les Margaux, Saint-Emilion et satellites Castillon, 17 pour les blancs secs et 18 pour les liquoreux. » 

Bordeaux avait un petit peu besoin d’un grand millésime, car depuis 2010 ils n’ont pas eu des vins sur lesquels ils pouvaient espérer des prix un petit peu plus élevés » Jacques Dupont

Mais tout le travail de bénédictin de Jacques Dupont (qui réalise son Guide depuis 1999) consiste à déguster à l’aveugle et de dénicher de petites pépites : ainsi il en a retenu cette année 209 à moins de 10 euros dont le Château Croix-du-Trale, un Haut-Médoc à Saint-Seurin -de-Cadourne.

Encore une pépité dénichée par Jacques Dupont : château Croix-du-Trale avec Stéphane et Sandra Négrier © Jean-Pierre Stahl

Encore une pépité dénichée par Jacques Dupont : château Croix-du-Trale avec Stéphane et Sandra Négrier © Jean-Pierre Stahl

Jacques Dupont commente en ligne sur le compte Twitter  du Point son analyse sur le « 2015, c’est un très bon millésime, mais ce n’est pas non plus le millésime du siècle; il ne faut pas écouter les sirènes. Ce n’est pas 2010, ce n’est pas 2005; ce qui fait un très bon millésime à Bordeaux c’est quand tout est bon les secs, les liquoreux, les secs, le nord, le sud, les blancs, les rouges, or ce n’est pas le cas là. Le Nord est un peu plus dilué que le sud : St Estèphe a pris beaucoup plus de pluies au moment des vendanges que Margaux qui est dans le sud. »

Quant à son coup de coeur pour le Château Croix-du-Trale:  « Nous c’est vraiment une exploitation familiale de 17 ha et c’est ce qui lui a plu », m’explique Stéphane Negrier. « Au mois de septembre, on va travailler les 3 générations ensemble avec mon père. La plus grande (de mes filles) va s’occuper de la partie commerce et la plus petite de la vigne. » Stéphane et Sandra Négrier viennent d’obtenir la note de 15 et un coup de coeur de Jacques Dupont pour leur Haut-Médoc vendu en primeur à 7,40 € TTC.  « Une qualité très pour un prix très bas, » commente encore Stéphane Négrier. « On utilise 40 % de barriques neuves pour apporter un peu de corps et de la longueur mais on ne veut pas non plus des vins trop boisés. »

François

François Despagne (Grand Corbin-Despagne), à droite, et Jean-Pascal Navailles (Vinimarché Pessac) © JPS

Rive droite, il y a aussi ces piliers de la qualité en la personne de François Despagne, 20e générations de vignerons à Saint-Emilion. Il a obtenu la note de 17 et un coup de coeur pour son château Grand Corbin-Despagne en Saint-Emilion Grand Cru Classé. « On est content. Cette année on est sorti un peu plus cher car le millésime est super à 22,5 HT ou 27 € à la propriété. » Et d’analyser fort justement : « En dessous de 30 €, le marché français y va. En plus, moi je suis en bio, c’est hyper exigent, il y en a un peu moins. Mais il y a un gros travail derrière. »

Fabrice Bernard, le directeur de Millésima, est bien sûr de la soirée : « ce 2015 est vraiment intéressant, on sent que les particuliers ont envi de le suivre. On  a certains particuliers qui n’avaient pas commandé depuis le millésime 2000 ou pour d’autres depuis le 2009 et là ils reviennent. Les indicateurs sont vraiement forts. Quant aux prix ? Il y en a (des châteaux) qui ont été malins et ont pratiqué un prix intelligent inférieur à 2005, d’autres ont voulu tutoyer le 2009… »

Frédéric Faye (château Figeac) et Fabrice Bernard (Millésima) © JPS

Frédéric Faye (château Figeac) et Fabrice Bernard (Millésima) © JPS

Et Fabrice Bernard de venir déguster avec Frédéric Faye de château Figeac, grand cru classé de Saint-Emilion. Ce château a obtenu une note de 18 auprès de Jacques Dupont et de 99/100 par Neal Martin (Wine Advocate). « C’est un vin unique par son encépagement. Saint-Emilion, c’est le royaume du merlot. Nous on a 3 collines de graves, une exception géologique, on utilise beaucoup de cabernet sauvignon, très profond, complet, et à maturité apporte de la fraîcheur. Ce 2015, il a le velouté et la texture du 2009, la fraîcheur et le classicisme du 2010 », selon Frédéric Faye directeur de château Figeac.

Hélène Brochet (château Montrose), Xavier Planty (château Guiraud) et Valérie Descudet (CIVB)  © JPS

Hélène Brochet (château Montrose), Xavier Planty (château Guiraud) et Valérie Descudet (CIVB) © JPS

Parmi les grands châteaux présents, Xavier Planty et château Guiraud, 1er cru classé de Sauternes en bio. Celui-ci s’apprête à partir pour Vinexpo Hong-Kong: « ça bouge beaucoup là-bas. Un accord a été signé par Alibaba, le plus gros site de vente par internet, avec le plus gros importateur chinois ASC… »

L’autre grand sujet de préoccupation alors que l’on est en pleine DUP, c’est la LGV qui risque d’impacter Sauternes et la célèbre forêt de hêtres millénaire qui permet le rafraîchissement du Ciron et la formation de brouillard nécessaire à la formation de botrytis : « j’ai du mal à envisager que l’on détruise ce biotope ! » En attendant la note 17,5 pour Guiraud et le coup de coeur de Jacques Dupont ont de quoi le réjouir. Des Sauternes de plus en plus apprécié aussi en Chine et spécialement la semaine prochaine à Vinexpo Hong-Kong.

Pour en savoir plus : achetez ce week-end Le Point avec son supplément « Bordeaux le millésime 2015 – Le guide de Jacques Dupont » ou lire sur internet : Le Point Vins

19 Mai

« Le Bordeaux », la mythique brasserie signée Gordon Ramsay

Le chef étoilé écossais Gordon Ramsay met encore un peu plus son emprise sur Bordeaux. Il ouvre au sein du Grand HôteI-Intercontinental sa propre brasserie « Le Bordeaux –  Gordon Ramsay ».

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Depuis plus de 160 ans, les Bordelais ont fréquenté ce lieu connu sous le nom de « Café de Bordeaux ». C’est en 1850 qu’il avait été rebaptisé ainsi, à l’emplacement de l’Hôtel de Sacriste de Rolly, descendant de Jeanne d’Albret la mère d’Henri IV.

Un établissement fréquenté par Victor Hugo et Toulouse Lautrec, à la terrasse très prisée et à la cave toute aussi célèbre avec près de 30 000 bouteilles.

A son tour Gordon Ramsay compte lui redorer son blason, après avoir signé la carte du restaurant étoilé Le Pressoir d’Argent depuis septembre dernier, le voici en quête d’un nouveau challenge.

© Gordon Ramsay sur la terrasse du Grand Hôtel de Bordeaux tournant, le dos à ...l'Opéra Théâtre

© Gordon Ramsay sur la terrasse du Grand Hôtel de Bordeaux

« Au Bordeaux », Gordon Ramsay va être secondé par Alex Thiebaut, chef de cuisine et ancien chef du restaurant Maze à Londres.

Gordon Ramsay se fait fort de servir des spécialités du Sud-Ouest avec une touche british : « boeuf Wellington à savourer à 2, 3 ou 4…Fish&Chips, Escargots de Loupiac, Salade Landaise… » seront ainsi proposés à la carte.

La décoration du restaurant dans le style Belle-Epoque est signée par Jacques Garcia, le décorateur de l’Hôtel, dans des tons vert-bouteille, rouge-Bordeaux et or-liquoreux, rendant ainsi hommage aux vins de Bordeaux.

18 Mai

A 14 jours de l’ouverture de La Cité du Vin: par ici la e-billeterie !

Ca y est, la e-billetterie est ouverte… Les visiteurs peuvent réserver leur billet pour le parcours permanent et leur abonnement sur la e-billetterie accessible depuis le site de la Cité du Vin.

La Cité du VIn à J-14, ce mercredi 18 mai © Jean-Pierre Stahl

La Cité du VIn à J-14, ce mercredi 18 mai © Jean-Pierre Stahl

Plus que 14 jours à attendre. Avec une ouverture de La Cité du Vin programmée au 1er juin.

La Fondation pour la culture et les civilisations du vin vient de lancer le système de billetterie horodatée, histoire de préparer sa visite de manière optimale : le visiteur pourra choisir sa date de visite ainsi que son heure d’arrivée, et ce pendant tout l’été. 

Le survol des vignobles sur 3 écrans géants © JPS

Le survol des vignobles sur 3 écrans géants © JPS

LES AVANTAGES : EVITER L’ATTENTE AUX CAISSES

L’e-billet est un billet coupe-file : il évite à son détenteur l’attente aux caisses. L’e-billet garantit au visiteur d’effectuer sa visite à la date et sur le créneau horaire choisis en ligne. L’achat de billet sur place sera bien entendu possible dès l’ouverture de La Cité du Vin le 1er juin, mais le choix du créneau horaire dépendra de l’affluence au moment de l’achat.

Bienvenue "à bord", l'un des 19 modules du Parcours Permanent © JPS

Bienvenue « à bord », l’un des 19 modules du Parcours Permanent © JPS

DES BILLETS DEJA DISPONIBLES EN LIGNE

Le billet parcours permanent : accès au parcours permanent avec le compagnon de voyage (guide multimédia disponible en 8 langues) pour une visite d’environ deux heures, accès à l’exposition « Carte blanche à Isabelle Rozenbaum – Phtographies de chantier », accès au belvédère au 8ème étage du bâtiment offrant une vue panoramique sur Bordeaux, et dégustation d’un verre de vin de monde.
Plein tarif adulte : 20,00€

L'amphithéâtre Thomas Jefferson, financé par des mécènes américains © JPS

L’amphithéâtre Thomas Jefferson, financé par des mécènes américains © JPS

Les abonnements annuels : 2 formules sont disponibles.
Formule solo : 48€
Formule duo* : 84,50€
L’abonnement à La Cité du Vin est valable pendant 1 an, et donne un accès illimité au parcours permanent, aux expositions temporaires et au belvédère (dans la limite de 5 dégustations sur l’année), un tarif préférentiel pour les accompagnants (4 maximum par visite), des tarifs avantageux à La boutique de La Cité du Vin, et des remises et cadeaux au restaurant Le 7 et dans les espaces Latitude20.

Pas mal même sous la grisaille © Jean-Pierre Stahl

Pas mal même sous la grisaille © Jean-Pierre Stahl

Les billets et Pass pour les ateliers et la programmation culturelle de l’auditorium seront disponibles à la vente dans les jours à venir.
A noter : Les billets, Pass et abonnements à tarifs réduits (adulte réduit, jeune réduit, jeune, enfant, pack famille, accompagnants) seront disponibles à la vente uniquement sur place sur présentation d’un justificatif.
*Formule duo valable pour 2 personnes d’une même famille

La Cité du Vin est un concept de XTU Architects-CassonMann scénographes

Pour réserver en ligne, allez sur le site www.laciteduvin.com

18e Médocaine VTT : 6500 vététistes déguisés attendus au cœur des châteaux du Médoc

Tous en selle ! C’est reparti pour la plus folle et spectaculaire randonnée oeno et cyclosportive au monde. Samedi 21 mai à Arsac en Gironde, 6500 participants déguisés (ou pas) découvriront plus de 50 prestigieux châteaux de Margaux, Moulis, Listrac, du Haut-Médoc, et en Bordeaux Supérieur. Avec au choix :  7 parcours allant de 20 à 80 km.

© La Médocaine VTT au château Giscours

© La Médocaine VTT au château Giscours

Une ambiance unique au monde !

C’est ce qui attire les 6500 participants attendus samedi 21 mars à partir de 8h30, sur la place des Sports d’Arsac pour la Médocaine VTT. La randonnée cyclosportive désormais connue dans le monde entier offre des circuits allant de 20 à 80km au cœur des appellations viticoles Margaux, Haut-Medoc, Moulis, Listrac et Bordeaux Supérieur, à la découverte d’une cinquantaine de châteaux. Cette 18e édition offre la possibilité de déguster, tout au long du parcours leurs merveilleux nectars, de danser dans les cours des châteaux classés grands crus. Bref de découvrir cette partie du Médoc, de manière joyeuse et décontractée. Car à la Médocaine VTT, Pas de temps, ni de compétition, seuls les meilleurs déguisements sont récompensés.

La recette ? Pédaler, déguster, danser, et… Ne pas se prendre au sérieux !

La Médocaine VTT constitue un grand moment pour les 6500 vététistes qui rivalisent d’originalité pour se déguiser. On ne compte plus les travestis, personnages de BD, nonnes, troupeau de vaches, bonhommes Lego et autres tribus africaines sur les parcours. Ce spectacle coloré se poursuit autour des points de ravitaillements avec orchestres et de dégustations. Le concept ludo-sportif de la Médocaine a depuis franchi les frontières de l’hexagone et attirent des vététistes européens et même chinois, conquis par la folie douce de l’événement. Cette conception nouvelle de la pratique sportive, dégagée des contraintes et de l’idée de performance s’associe ici à une forme d’oenotourisme décontracté.

Des Médocains mobilisés pour faire découvrir leur territoire

La Médocaine VTT, mobilise toute une population de la communauté de communes « Médoc Estuaire » pour faire un accueil triomphal à ces 6500 coureurs comme seuls les Médocains en ont le secret ! Sur les parcours qui traversent les villages d’Arcins, Cantenac, Cussac Fort-Médoc, Labarde, Lamarque, Ludon-Médoc, Macau, Margaux, Le Pian Médoc, Soussans, Moulis, Listrac sans oublier Arsac qui accueille l’aire de départ et d’arrivée, plus de 750 bénévoles et un nombreux public prodiguent leurs encouragements et leur enthousiasme, aux randonneurs. Le Médoc devient ainsi pour une journée la capitale de la France VTT.

Avec la Médocaine VTT.

Récapitulatif : La Medocaine VTT: c’est ce samedi 21 mai 2016 à partir de 8 heures à Arsac
Randonnée VTT sur des parcours de 20 a 80 km – Départ et retour en fanfare sur la Plaine des Sports à  Arsac en Gironde
Pour aller plus loin : www.medocainevtt.com

17 Mai

Les Vignerons de Buzet sont « bee friendly »

CaptureIls l’avaient confié à Côté Châteaux. Mais oui les vignerons de Buzet sont des amis des abeilles… Déjà engagés dans une démarche de développement durable depuis plus de 10 ans, ils innovent encore et vont installer leurs quatre premières ruches au domaine de Gueyze, avec l’aide de l’association Bee Friendly et de l’Abeille Gasconne.

C’est l’événement ce mercredi à Buzet dans le Lot-et-Garonne. Les Vignerons de Buzet vont installer leurs quatre premières ruches au domaine de Gueyze à 10h30, avec l’aide de l’association Bee Friendly et de l’Abeille Gasconne.

D'irréductibles vignerons à Buzet: ils sont devenus bee friendly ! © JPS

D’irréductibles vignerons à Buzet: ils sont devenus bee friendly ! © JPS

Cette action s’inscrit dans la démarche développement durable de la cave. Le label Bee Friendly représente aussi l’occasion de développer les échanges entre apiculteurs et viticulteurs, et d’inciter ces derniers à modifier leurs pratiques vers un plus grand respect des pollinisateurs.

CaptureCes ruches seront dotées d’un système innovant de pesée qui permettra à la cave coopérative de mesurer le fruit de ses actions sur les pollinisateurs. Ce système sera installé pour la première fois par Bee Friendly sur le domaine de Gueyze. Les Vignerons de Buzet spnt la première entreprise viticole à collaborer avec Bee Friendly afin d’adapter le cahier des charges à la viticulture.

Vincent Leyre, Serge Lhérisson et David Bidegaray des Vignerons de Buzet © Jean-Pierre Stahl

Vincent Leyre, Serge Lhérisson et David Bidegaray des Vignerons de Buzet © Jean-Pierre Stahl

Ce label a été créé en 2011 et regroupe des organisations européennes d’apiculteurs. Il vise à identifier et promouvoir les produits et systèmes de production respectueux des pollinisateurs.

Relire : « C’est à Buzet ! Ils s’engagent autrement…Les Vignerons de Buzet concilient depuis 10 ans viticulture et environnement »

Disparition d’Aimé Guibert, fondateur du Mas de Daumas Gassac dans l’Hérault

Cette figure de la viticulture de l’Hérault est décédée ce week-end. Aimé Guibert a tiré sa révérence à 91 ans, il a été un des pionniers dans les années 70 de la renaissance du vin de qualité dans le Languedoc. Son vin était devenu le vin de table le plus cher. Il figurait dans le documentaire « Mondovino » de Jonathan Nossiter.

© Site Mas Daumas Gassac Aimé Guibert, fondateur du Mas Daumas Gassac, archives.

© Site Mas Daumas Gassac : Aimé Guibert, fondateur du Mas Daumas Gassac, archives.

Le vigneron Aimé Guibert, fondateur du domaine du Mas de Daumas Gassac, s’est éteint dans la nuit de samedi à dimanche à l’âge de 91 ans à son domicile près d’Aniane, dans l’Hérault, a annoncé lundi sa famille. D’origine aveyronnaise, Aimé Guibert a été un pionnier de la renaissance du vin de qualité dans le Languedoc depuis les années 1970.

Ce gantier de formation s’est éteint dans son Mas de Daumas Gassac, domaine qu’il a fondé au début des années 1970 dans le vignoble du village médiéval d’Aniane, l’un des terroirs les plus réputés de l’Hérault, et dont la gestion a été transmise
à ses enfants.
Aimé Guibert avait participé au documentaire « Mondovino » du cinéaste-sommelier américain Jonathan Nossiter, présenté au Festival de Cannes en 2004, qui parle de la mondialisation du monde viticole. On y voit le vigneron se battre contre la tentative du californien Robert Mondavi de s’implanter dans l’Hérault, et déclarer « Le vin est mort! ».

Lorsqu’en 2002, Gérard Depardieu annonçait son intention d’acheter des hectares à Aniane, Aimé Guibert se méfiait: « J’admire l’effrayant talent de Depardieu, mais je me méfie des hommes d’affaires. Il pourra faire du bon vin, à condition de rester un artiste ».

Un hommage est rendu à Aimé Guibert, sur le site du domaine Mas Daumas Gassac.

La cérémonie religieuse aura lieu mercredi 18 mai à 11h, en l’église abbatiale de Saint Guilhem-le-Désert.

Avec AFP et France 3 Languedoc-Roussillon

15 Mai

Viticulture : petit ou grand, voici deux châteaux qui sont passés en bio et biodynamie…

C’est une tendance qui semble s’accentuer. Depuis 2007 en France, les superficies viticoles en bio ont triplé. En Gironde, les châteaux Bichon Cassignols et Palmer expliquent leur évolution. En Aquitaine, 8 % du vignoble est passé au bio.

du château Bichon-Cassignols à la Brède en Gironde © Jean-Pierre Stahl

Jean-François Lespinasse, du château Bichon-Cassignols à la Brède en Gironde © Jean-Pierre Stahl

L’un est un petit vignoble des Graves à la Brède, l’autre est un 3e cru classé de Margaux dans le Médoc. Tous deux ont franchi le cap. Pourquoi ? C’est ce que Côté Châteaux a essayé de découvrir.

On ne peut pas dire que Jean-François Lespinasse (château Bichon Cassignols) est né de la dernière pluie. Ce vigneron exerce depuis 1981 à la Brède et avec l’aide de son épouse Marie depuis 1982; un vigneron qui pendant des années a mené son exploitation de 12,5 ha de manière conventionnelle, avant de voir de plus en plus d’habitations se construire autour de sa propriété. Une densification due à la proximité de Bordeaux:

Jean-François Lespinasse avec son oienologue Christian

Jean-François Lespinasse, avec son oenologue Christine Chaminade, explique que son vignoble est entouré par 40 maisons © JPS

« Ici on est sur un vignoble qui est sub-urbain, on a plus de 40 maisons qui font le tour…Quand je traitais, il y a quelque temps il y a des enfants qui aimaient bien regarder parce qu’ils aiment beaucoup le tracteur, de même dans les chemins vicinaux sur lesquels parfois des mamans se promènent avec leurs poussettes, et donc c’est un peu le principe de précaution qui s’est imposé », explique-t-il.

Chateaux en bio 028

En 1995, il est d’abord passé en agriculture raisonnée, puis s’est occupé du groupe Terra Vitis à partir de 2002, et il est passé en bio en 2008 : « on s’est aperçu de la spécificité de ces produits au niveau de la santé, c’est un principe de précaution qui nous a poussé à ce passage, en plus du fait que le bio intéressait mon épouse. »  « Au début des années 2000, sont apparues les phrases de risques sur les produits de traitement: notamment les notions de CMR, cancérogène, mutagène et pouvant poser des problèmes à la reproduction ».

« Dans l’environnement, je constate une différence, j’ai conscience d’avoir changé de métier par rapport au conventionnel ou à l’agriculture raisonnée, on s’intéresse à la plante par son rapport au sol. En bio, on est dans une démarche où on vit du sol, cette plante va se nourrir de ce que le sol va pouvoir lui donner. Le sol doit être le plus accueillant possible. Dans les années 90, on a pratiqué l’enherbement naturel et puis on est passé dans les engrais verts avec des céréales et du pois fourrager »; « des engrais qui une fois fauchés forment un tapis, se dégradent lentement et rentrent dans la vie du sol »

Chateaux en bio 032Passer en bio demande toutefois un peu plus de travail comme nous l’explique l’oenologue-conseil du château, Christine Chaminade, présente ce jour-là : « on intervient plus souvent de façon pertinente par rapport au conventionnel et avec des produits tout au plus irritants (bouillie bordelaise), de façon à éviter tous les produits cancérigènes et mutagènes. »

Accompagné par la chambre d’Agriculture et le syndicat des vignerons bio d’Aquitaine, il a donc été certifié au bout de 3 ans, son 2011 est donc son premier millésime entièrement bio. Et il ne le regrette pas car il y a de la demande comme il nous l’explique : « je vends 70% en France (40% aux particuliers et 30% aux cavistes) et 30% à l’export. Mes marchés sont la Suède, les Etats-Unis et la Belgique. Mais le marché qu’on a eu en Suède, c’est justement parce qu’on est en bio. » Un marché en plein essor notamment sur le salon Millésime Bio auquel il participe régulièrement.

Château Palmer à Margaux est passé en biodynamie © Jean-Pierre Stahl

Château Palmer à Margaux est passé en biodynamie © Jean-Pierre Stahl

A Margaux, château Palmer, 3e cru classé, a eu une démarche tout d’abord expérimentale. Son directeur, Thomas Duroux, en poste depuis 12 ans, nous explique qu’en 2008 château Palmer a d’abord expérimenté la biodynamie sur 1 hectare « à l’origine c’est tout simplement de la curiosité et après les vendanges 2008, nous avons eu la volonté de comprendre un peu mieux ce que biodynamie voulait dire et nous avons expérimenté sur 1 ha cette conception un peu différente de l’agriculture telle qu’elle avait été exposée dans les années 20 par Rudolf Steiner. »

Progressivement, château Palmer a augmenté la superficie en biodynamie:« on s’est rendu compte que c’était jouable » et le déclic s’est fait avec le millésime 2013 où 66 % du vignoble était conduit en biodynamie: « la partie bio s’en est aussi bien tirée que la partie conventionnelle » précise Thomas Duroux. La décision a alors été prise de tout passer en biodynamie.

 

L'un des chais à barriques de Château Palmer © JPS

L’un des chais à barriques de Château Palmer © JPS

« Dans biodynamie, il y a deux concepts, il y a bio d’abord c’est-à-dire qu’on utilise que des produits naturels pour s’occuper du vignoble, on arrête tout ce qui est issu de l’agro-chimie et on revient quelque part à une technique un peu plus ancienne, et cela ça nous semble être très important pour la pérennité des sols, pour la santé des opérateurs -les vignerons et vigneronnes qui sont dans la vigne- et puis aussi pour les consommateurs ». 

Thomas Duroux, directeur général du château Palmer explique comment son château est passé en biodynamie © JPS

Thomas Duroux, directeur général du château Palmer explique comment son château est passé en biodynamie © JPS

« Et puis dans biodynamie, il y a aussi l’idée de dynamie, c’est l’idée d’organisme agricole, d’une entité, d’une ferme qui fonctionne en harmonie, où tous les éléments se complètent les uns les autres et où on fait appel le moins possible à ce qui vient de l’extérieur. » Thomas Duroux est convaincu que ce mouvement est désormais lancé et conclue « je peux prendre le pari que dans 5 ans ou peut-être un peu plus l’ensemble des crus classés de Bordeaux sera en bio, parceque c’est faisable, c’est pérein, et puis parce que c’est ce que veulent les consommateurs. »

Mais chacun à son rythme, certains ont besoin de mieux sentire les choses, ce qui compte c’est d’arriver au même résultat. »

L’Aquitaine comptait en 2014: 735 producteurs en bio sur 9752 ha de vignes dont 1668 ha en conversion. Cela représente 8 % du vignoble aquitain.

14 Mai

72 salariés viennent de rejoindre la Cité du Vin

Hier, ce sont 72 nouveaux collaborateurs qui ont rejoint la Cité du Vin à Bordeaux. Cette semaine a vu le déménagement de l’ensemble des salariés qui ont pris possession des bureaux des 4e et 5e étages. La Cité du Vin représente 250 emplois directs et devrait porter à 750 le nombre d’emplois directs et indirects, en phase d’exploitation.

La Cité du Vin fin avril © Jean-Pierre Stahl

La Cité du Vin fin avril © Jean-Pierre Stahl

La Fondation pour la culture et les civilisations du vin a accueilli ce vendredi 72 nouveaux collaborateurs dans l’amphithéâtre Thomas Jefferson. Ceux-ci vont être affectés aux fonctions d’accueil du public, de vente en boutique, de billetterie et de médiation culturelle.

Pendant deux semaines, ils vont suivre une formation au sein de La Cité du Vin, histoire de connaître les moindres détails des lieux pour répondre aux questions et aux attentes des visiteurs.

Les recrutements ont été réalisés en partenariat avec la Maison de l’emploi,  dans la démarche de responsabilité sociétale de la Ville de Bordeaux. Une attention particulière a été portée aux publics rencontrant des difficultés d’insertion socio-professionnelle ou prioritaires au titre des politiques publiques de l’emploi, notamment dans les quartiers de Chartrons Nord et Bordeaux Maritime.

La Fondation pour la culture et les civilisations du vin a utilisé la méthode de recrutement par simulation (MRS), qui sort des critères habituels basés sur l’expérience et le diplôme, privilégiant au contraire les compétences nécessaires liées au poste de travail proposé.

Depuis le début de la semaine, tout a été mis en oeuvre pour un basculement rapide et assez simple entre les locaux du quai de Bacalan qu’occupait jusqu’ici la Fondation pour la culture et les civilisations du vin. En milieu de semaine le déménagement était effectué notamment dans les bureaux réservés au personnel de la Fondation au quatrième et au cinquième étage de La Cité du Vin. Dans une logique d’économie circulaire et de développement durable, une partie de l’ameublement a été confiée à l’Atelier d’éco Solidaire, une association de l’économie sociale et solidaire basée sur la deuxième vie de la matière.

La Cité du Vin (un concept XTU Architects-CassonMann Scénographes) ouvrira le 1er juin. 450 000 visiteurs sont attendus par an.

13 Mai

31 propriétés viticoles vous ouvrent leurs portes en Cadillac

Pour le week-end de la Pentecôte, plus de 30 propriétés de l’appellation Cadillac – Côtes de Bordeaux seront ouvertes au public les samedi 14 et dimanche 15 mai. Au programme de nombreuses animations pour profiter du patrimoine historique, culinaire et culturel de la région.

Cadillac (1)

Un événement à ne pas manquer. En 2015, ce sont 15 000 visiteurs qui ont été accueillis lors de ces Journées Portes Ouvertes en Cadillac.

Cette année, 31 propriétés viticoles ouvriront leurs portes au grand public. L’appellation souhaite séduire de nombreux visiteurs et propose pour cela de multiples activités.

Ce sera pour  les vignerons l’occasion de transmettre leur passion de la vigne et du vin, et pour les amateurs d’approfondir leurs connaissances.

La Maison des Vins a prévu d’organiser des visites du Musée de la Vigne et du Vin et du Parcours Pédagogique dans les vignes, ainsi que des initiations à la dégustation.

La gastronomie sera également à l’honneur grâce à plusieurs marchés de producteurs régionaux, en particulier le traditionnel marché « Bienvenue à la Ferme » pour déguster dans une ambiance festive le repas préparé sur place par les producteurs. Enfin, les 3 routes «Vins et Patrimoine», permettront aux visiteurs de découvrir quelques-uns des plus beaux sites historiques et paysages réputés de la
région.

Avec vins de Cadillac.