Il n’y avait pas que les Pessac Léognan qui accueillaient ce week-end. A Saint-Loubès en Gironde, le château de Reignac s’était aussi mis sur son 31 pour faire découvrir la propriété au plus grand nombre.
Il y a avait du monde au château de Reignac comme dans l’ensemble des propriétés de Pessac Léognan. Un grand succès ce malgré le gel matinal, avec un soleil qui aussi s’était invité.
Sur le pont, l’ensemble des salariés de ce château en AOC Bordeaux Supérieur, propriété de Yves et Stéphanie Vatelot. Parmi tous ces passionnés, Nicolas Lesaint, le responsable technique a permis aux nombreux visiteurs de mieux connaître le domaine, son terroir et sa production.
Petit accueil au coin du feu avec dégustation du blanc de la propriété: 80 % sauvignon, 10% sémillon et sauvignon gris, 6600 pieds de 40 ans de moyenne d’âge, qui donnent un blanc sec très agréable « aux notes d’agrumes, de pêche et de pamplemousse… », comme le souligne Nicolas Lesaint.
Du château au grand vin en passant par la cuvée ciselée Balthus 100% merlot, c’est un grand tour d’horizon de la propriété et de sa production que Nicolas Lesaint a offert toute cette journée aux 600 amateurs et connaisseurs venus de Gironde et de l’agglomération bordelaise. Une production sur des terroirs de graves séches, d’argilo-calcaires et de molasse.
Une visite placée sous le signe de la convivialité et de la musique avec le groupe Jazzy Mute qui animait cette journée où des producteurs locaux étaient venus également faire découvrir leur produits festifs, annonçant déjà les tables de fête de cette fin d’année 2014.
Alors que le Sauternais tout entier est menacé par la future LGV, Côté Châteaux a voulu recueillir l’avis d’un spécialiste des liquoreux, un expert du botrytis désormais remis en question avec ce projet. Xavier Planty, gérant du château Guiraud et président de l’organisme de défense et de gestion de Sauternes est l’invité de Parole d’Expert.
Jean-Pierre Stahl: « Xavier Planty, quelle est l’ambiance aujourd’hui dans le Sauternais, comment en est-on arrivé là ? »
Xavier Planty:« En fait, on s’est rendu compte trop tard de la situation. Ce qui m’a halluciné, c’est la carte du réseau SAGE, où l’alimentation du Ciron allait être perturbée. »
« Le Ciron a une alimentation particulière due à un suintement du plateau landais. C’est une eau qui arrive à une température froide à 14°C. Elle est gardée au frais tout au long de son cour et quand elle arrive dans la Garonne, elle crée du brouillard. C’est ce fonctionnement qui définie notre AOC , notre AOP. »
JPS: « Il y a donc une consécration ? »
XP: « Une AOP (appellation d’origine protégée) ne peut être considérée comme telle que si elle est capable de démontrer qu’elle a une particularité due à une typicité du terroir. »
« Dans notre cas, c’est ce phénomène du au Ciron qui va créer cette pourriture noble, le botrytis. C’est l’écologie de ce champignon qui est remise en cause. »
JPS: « Qu’allez vous faire pour préserver votre terroir et votre identité ? »
On saisira l’Europe, car le lien au terroir est protégé par l’Europe. On est capable de démontrer que notre système est original. Si on casse ça, notre fondement d’AOC n’existe plus. Moi, je n’y crois pas », Xavier Planty, président du syndicat de Sauternes et Barsac.
et de renchérir: « la vallée du Ciron, c’est notre colonne vertébrale au niveau touristique aussi. »
En somme un véritable patrimoine à défendre…
XP: « Imaginez comment les gars se sont rendus compte qu’en laissant pourrir, on allait avoir des grands vins ! » Cet empirisme est respectable. Des générations et des générations de viticulteurs ont observé des choses, comment elles pouvaient évoluer. C’est magique ! La plus ancienne trace à Sauternes, c’est au milieu du XVe siècle. c’est fou ! »
C’est une première à Saint-Emilion, la cité millénaire va vivre ce week-end au rythme des truffes de Gironde. Un nouveau rendez-vous qui s’ajoute aux marchés connus du Périgord mais cette fois en Gironde. C’est samedi 6 et dimanche 7 dans le cloître de l’Eglise collégiale.
François des Ligneris, une des figures de Saint-Emilion, aime les choses innovantes. Depuis quelques années déjà, en cette saison, un doux parfum de truffe embaumait son restaurant – bar à vins couru de la planète entière. Cette fois-ci il était tout content d’annoncer à Côté Châteaux ce tout premier marché aux truffes à Saint-Emilion.
Celui-ci va se tenir dans le cadre du Marché de Noël, demain samedi 6 et dimanche 7 décembre, dans le cloître de l’église collégiale, avec le Syndicat des trufficulteurs de Gironde.
Une initiative qu’il fallait souligner avec aussi Christophe Meynard, trufficulteur, qui est très actif et qui veut faire parler du savoir-faire de son groupe de trufficulteurs girondins passionnés.
Lors de ce premier marché, des omelettes aux truffes seront donc cuisinées, pour la plus grande joie des amateurs qui pourront les déguster sur place et acheter des truffes s’ils le souhaitent.
Par la suite, chaque samedi matin, toujours dans le cloitre de l’église collégiale, les trufficulteurs de la Gironde tiendront un marché jusqu’à la fin du mois de Janvier 2015. De son côté, l’Envers du Décor, proposera tous les jours durant tout l’hiver des recettes à base de truffes de la Gironde…
38 châteaux de l’AOC Pessac Léognan sont fin prêts à recevoir ce week-end les amateurs de grands vins. Des découvertes de ces fabuleuses propriétés ainsi que des dégustations pour bien choisir les vins de fin d’année ou les cadeaux à offrir sous l’arbre de Noël.
Samedi et dimanche, les 6 et 7 décembre, les propriétaires des Châteaux de l’Appellation Pessac-Léognan ouvrent grand les portes de leurs domaines. Au programme découverte de l’histoire de chaque domaine et dégustation gratuite mais avec modération de leur production.
Une journée dédiée aux connaisseurs comme aux néophytes, curieux de découvrir le patrimoine viticole bordelais.
Cette année, les propriétaires de 38 Châteaux, dont 6 Crus Classés de Graves, sont heureux de présenter leurs vins rouges et leurs vins blancs secs au travers de visites, dégustations, ballades et animations.
Pour la première fois, six Châteaux font venir un Food-Truck durant le week-end pour permettre aux visiteurs de se restaurer sur place : le Château Bardins, le Château Haut-Bailly, le Château Larrivet Haut-Brion, le Château Latour-Martillac, le Château de Léognan et le Château de Rouillac.
Par ailleurs, 11 Châteaux de l’Appellation Pessac-Léognan proposent des dîners – dégustations le samedi 6 décembre 2014 :
Château Carbonnieux, Cru Classé de Graves (complet),Domaine de Chevalier, Cru Classé de Graves (complet), Château Couhins, Cru Classé de Graves, Château La Garde, Château Haut-Nouchet (complet), Château Larrivet Haut-Brion (complet), Château Latour-Martillac, Cru Classé de Graves (complet), Château Luchey-Halde, Château Olivier, Cru Classé de Graves(complet), Château de Rouillac (complet), Château Smith Haut Lafitte, Cru Classé de Graves (complet)
On va avoir près de 800 dîners dans les propriétés samedi soir. C’est la première fois qu’on a autant de monde ! L’an dernier, ils étaient 700 mais cette année, on a deux châteaux de plus qui participent », Laurent Cisnéros du Château de Rouillac.
Toutes les animations proposées par les Châteaux :
Château Haut-Bacalan (Pessac): Marché gourmand de producteurs, espace restauration avec réservation, atelier animation autour du vin sur réservation, exposition d’art : Lydie Massou et Félix Valdelièvre, défilé de mode et concert
Château de Rouillac (Canéjan): Balade en calèche ou en 4×4, Safari dans le vignoble, visite des écuries et ses chevaux de compétition, Atelier « Découverte des Arômes », Atelier « Art et Déco » :« Dessine-moi la barrique », Et pour le déjeuner le Food Truck B.B.S. (Burger, Bagel, Samoussa). Menu entre 8€ et 10€
Château Couhins (Villenave d’Ornon): Atelier Oenologique autour des Vins Rouges de Pessac-Léognan à 10€ sur inscription
Château Pontac-Monplaisir (Villenave d’Ornon): Exposition de peintures sur supports naturels de M. Christian Masse
Château Bardins (Cadaujac): Présence du Food Truck Toffu’Toi avec au menu le samedi Crème de châtaignes aux poires & au bleu d’Auvergne, Lasagnes aux épinards & au chèvre et Muffin au chocolat au cœur framboise et le dimanche: Velouté de butternut à la badiane, Risotto aux noix et Carrot cake. Et des frites maison les deux jours
Château Bouscaut (Cadaujac) Exposition de peintures de Guy Thomas
Château Brown (Léognan): le Château Brown apporte cette année son soutien au Raid 4L Trophy 2015. A cette occasion, une partie des ventes de Rosé sera versée à l’association de Gaëtan et Julien, 2 étudiants de l’ENI de Tarbes et de l’IUT de Pau, présents pendant les portes ouvertes avec leur 4L, afin de communiquer sur leur projet. Enfin, l’apiculteur du Château proposera une dégustation du miel de Brown, « millésime » 2014.
Château de France (Léognan): Expositions de photos de Marta Rossignol et vente d’assiettes gourmandes (foie gras, jambon serrano, charcuterie ibérique)
Château Hannetot (Léognan) : dégustation
Château Haut-Bailly (Léognan) : Animation musicale (jazz) le samedi de 16h00 à 18h00 : Alex Golino-saxophone et Yann Penichou-guitare, vente d’ouvrages sur le vin et la gastronomie par la librairie Mollat, de nombreuses idées pour les cadeaux de fin d’année seront proposées par les partenaires de la boutique, notamment les épices de Sacré Français, du miel bio des Landes, les Savons de Bordeaux à l’huile de pépins de raisin, l’artisanat d’Alexandre Mareuil, et bien d’autres….Et pour le déjeuner le Food-Truck Westcoast Gourmet burgers
Château Larrivet Haut-Brion (Léognan): Balades en calèche à travers les vignes, exposition du peintre Lucien Arlaud dans la Chapelle, Vente à emporter de produits du terroir : Champagne, Foie gras, chocolats et épicerie fine. Et pour le déjeuner le Food Truck : Green Gourmet (Burgers bio au boeuf de Bazas) avec places assises
Château Léognan (Léognan): Balades en calèche à travers les vignes, exposition du peintre Lucien Arlaud dans la Chapelle, Vente à emporter de produits du terroir : Champagne, Foie gras, chocolats et épicerie fine. Et pour le déjeuner le Food Truck : Green Gourmet (Burgers bio au boeuf de Bazas) avec places assises
Domaine de Merlet (Léognan): Dégustation et vente de chocolats , produits issus du canard (foie gras ,magrets ,rillettes etc… ), fromage des Pyrénées
Château Le Sartre (Léognan): Dégustation/vente d’huitres du Banc d’Arguin avec La Kabanne
Château Latour-Martillac (Martillac): Offres spéciales fêtes de fin d’année; Exposition Au cœurs des chais, venez découvrir les œuvres et l’univers maritime de M’do, pétillante artiste peintre du bassin; Atelier enfants, Dans un espace au calme, les plus jeunes seront initiés à la vigne et au raisin à travers un atelier de loisirs créatifs. Et pour le déjeuner le Food-Truck Le « Chef Volant » vous propose des plats frais, originaux et gourmands autour de la cuisine d’ici et du Monde.
Château de Rochemorin (Martillac): Vente de foie gras des Landes du producteur Vincent Laborde
Château Roche-Lalande (Martillac): Exposition de peintures abstraites sur toile de Thierry ZDZIEBLO Un homme, un artiste, un credo : le geste, la couleur et la spontanéité !
Château Le Bruilleau (Saint-Médard d’Eyrans): Exposition de tableaux de deux peintres de l’Association MARTi’ARTS (acquarelle Mme Betty VIDAL – huile et acrylique Mr J Pierre GRASSE)
Domaine du Pontet (Saint-Médard d’Eyrans): Exposition de peinture presentée par Mr et Mme Labadie, dégustation de fromages Ossau Iraty de Mr et Mme Caseneuve, stand de patisserie tenu par les parents d’éléves afin d’organiser une semaine de classe de neige.
(L’abus d’alcool est dangereux pour la sante, à consommer avec modération)
La 2ème rencontre des tailleurs de France en bordelais a consacré Céline AYALA du Château Margaux. Celle-ci a remporté le concours de taille de la vigne qui se tenait à Mérignac le 29 novembre.
Une journée forte émotions. Une journée dont se souviendra Céline Ayala du Château Margaux. L’ASAVPA Gironde, association de salariés agricoles soutenue par la Chambre d’Agriculture et le Conseil Général de la Gironde, ouvrait sa saison 2014/2015 de concours de taille de vigne au Château Luchey-Halde à Mérignac ce samedi 29 novembre 2014 avec la 2ème édition de sa rencontre des tailleurs de France en bordelais.
57 participants, dont 7 vigneronnes, se sont lancés dans la taille de leurs 15 pieds de Merlot en 20 minutes. 3 tandems de jury devaient apprécier le travail de chacun, les concurrents ont répondu au questionnaire théorique, assisté à une conférence sur les « délais de ré-entrée » assurée par Claude Duverneix de la MSA et découvert, sous la houlette de Pierre DARRIET, chef de culture au château, les installations, les chais et l’histoire de Luchey-Halde.
Après le repas, les résultats sont enfin tombés. Du suspens, quelques surprises et surtout beaucoup d’émotion ont marqué cette remise des prix qui a couronné Céline Ayala, du château Margaux, meilleure vigneronne de la journée.
Le podium :
1ère avec 169 points : Céline AYALA du Château Margaux,
2ème avec 165 points : Gilles FONTALIRAND, candidat libre
3ème avec 164 points : David TRANCARD, Les Vignerons du 33
Un grand bravo à Céline, mais également à Séverine, Nathalie, Valérie, Annie, Alexandra et Nadège, les 6 autres vigneronnes qui concourraient ce jour là aux côtés de leurs 50 homologues masculins.
Ce matin à 11h à la salle des fêtes de Sauternes, les vignerons vont tenir un siège et une conférence de presse pour dénoncer le projet de LGV qui risque d’impacter très fortement le Ciron, ce cour d’eau qui favorise le développement du botrytis nécessaire pour faire les vins liquoreux. L’AOC est selon eux en péril !
Le Sauternes menacé par le TGV ? Les producteurs des grands vins liquoreux de Bordeaux et des élus locaux redoutent que la future ligne à grande vitesse (LGV) Bordeaux-Dax ne perturbe le fragile micro-climat permettant la fabrication de ces vins uniques au monde, une charge farouchement contrée par RFF.
Nous appelons tous les défenseurs des vins liquoreux à faire part de leur mécontentement », Philippe Dejean, président de l’Union des vins liquoreux de Bordeaux.
Ce groupement réunit onze AOC, dont la plus prestigieuse, celle des Sauternes et Barsac qui compte une trentaine de grands crus classés 1855, parmi eux Yquem.
Certes, la ligne ferroviaire prévue pour 2027 ne passerait pas directement sur les terres de ces AOC mondialement connues. Mais elle traverserait la zone humide de la vallée de la rivière Ciron, classée Natura 2000, au risque de dérégler son micro-climat si particulier, avertit M. Dejean, qui se dit « très inquiet ».
Les liquoreux de Bordeaux, expliquent les viticulteurs, ne doivent en effet leur existence qu’à une brume matinale générée par les eaux froides du Ciron – « à température de la terre » – qui se réchauffent en arrivant sur la plaine de Sauternes. Et c’est ce brouillard qui permet l’apparition sur les grappes d’un champignon, le botrytis, qui va « confire » les grappes, donnant au jus de raisin son arôme spécifique.
« C’est ça, le moteur de nos AOC! », insiste Xavier Planty, président de l’organisme de défense et de gestion de Sauternes. « Si les eaux du Ciron se réchauffent, la formation du brouillard sera plus compliquée. On ne peut pas prendre le risque de tout foutre en l’air ».
Outre les risques potentiels pour les vignobles, d’autres voix s’élèvent pour dénoncer l’impact qu’aurait la LGV sur l’environnement et ce paysage du Sud-Gironde.Pour le syndicat d’aménagement mixte du bassin versant du Ciron, « l’un des secteurs les plus préservés abritant de nombreuses espèces protégées » va se retrouver « enclavé par les voies », et « défiguré » par des franchissements « dont trois viaducs ».
L’étude de faisabilité du Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO), comprenant les lignes Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax, a été confirmée par l’Etat à l’automne 2013.
Regardez le reportage de Candice Olivari et de Thierry Julien tourné ce vendredi matin dans le Sauternais
Réseau Ferré de France (RFF), opérateur du projet, rappelle que le projet « résulte d’une longue démarche d’études et de concertation » à partir des débats publics de 2005-2006, et que les enjeux avaient été identifiés avec les acteurs « dont ceux des secteurs viticoles ».
A la fois pour des raisons d’éloignement du tracé (à 10 km du vignoble de Sauternes) et de dimensionnement des ouvrages, le projet de ligne « n’est pas susceptible d’entraîner un impact » sur la basse vallée du Ciron, notamment sur le vignoble de Sauternes et Barsac. Et il « n’aura pas d’effet sur sa climatologie« , affirme RFF.
Ces assurances peinent à convaincre les détracteurs, « tous les petits élus, les associations de défense de l’environnement, les sylviculteurs, les chasseurs, les viticulteurs », détaille le député PS de la Gironde, Gilles Savary, qui y voit « une opposition autrement plus représentative que celle du barrage de Sivens », dans le Tarn. Pour M. Savary, opposant de longue date à la LGV, le tracé « tape dans l’îlot de diversité le plus précieux de la forêt d’Aquitaine, à la biodiversité remarquable », « une provocation » selon lui. Pour le député, membre de la Commission du développement durable et de l’aménagement du territoire de l’Assemblée nationale, il serait bien plus judicieux de réhabiliter les voies ferroviaires existantes pour « sortir Toulouse de son enclavement » et « aller le plus tôt possible jusqu’en Espagne », mais « avec des trains circulant à 250 km/h, et non à 340 km/h » sur des lignes nouvelles.
Au terme de l’enquête publique, un rapport de synthèse sera remis au Conseil d’État qui émettra un avis que le gouvernement pourra suivre ou non. Mais les viticulteurs envisagent déjà de « saisir la Cour de justice européenne ».
Le Comité interprofessionnel des vins de Bordeaux a demandé lui aussi « des éclaircissements » à RFF et « une véritable enquête menée sans a priori ».
Car « aujourd’hui rien n’existe » quant à l’impact des travaux sur les Sauternes, souligne son président, Bernard Farges.
La Cour d’Appel de Dijon a rendu aujourd’hui son arrêt: et quel arrêt…Emmanuel Giboulot est relaxé ! Le viticulteur qui avait refusé de traiter ses vignes face à la flavescence dorée a donc gain de cause.
C’est une victoire de la mobilisation citoyenne, c’est être lanceur d’alerte », Emmanuel Giboulot, viticulteur bio, au sortir de la Cour d’Appel de Dijon.
« Il ne s’agit pas de ne rien faire mais d’avoir une action responsable avec la détection et l’arrachage des pieds malades et d’appliquer des traitements uniquement quand il y a véritablement danger, en cernant davantage les zones de traitement », a poursuivi le vigneron qui pratique la biodynamie depuis les années 1970 sur ses parcelles.
Des pesticides qui menacent « les équilibres biologiques »
En avril, il avait été condamné à 500 euros d’amende pour avoir refusé d’utiliser des pesticides. Or, en 2013, un traitement contre la flavescence dorée avait été rendu obligatoire par un arrêté du préfet. « Je ne me sens pas du tout coupable, c’est intolérable aujourd’hui d’être obligé de se masquer, d’être dans la peur quand on assume une position », avait-t-il déclaré à la presse à l’issue de ce premier délibéré.
Sommé en juin 2013 d’appliquer le pesticide contre la flavescence dorée sur ses vignes, Emmanuel Giboulot avait estimé que ces traitements allaient à l’encontre des « équilibres biologiques » des plantes. Selon lui, le pesticide en question « est un produit qui n’est pas sélectif. Donc il va détruire autre chose que l’insecte visé. Et donc on va mettre en cause l’équilibre naturel qui est dans nos vignes et qu’on travaille depuis de nombreuses années », avait-il expliqué en février à France 3.
Les écologistes s’étaient mobilisés autour du cas du vigneron, faisant valoir la « liberté de choix » dont il aurait dû bénéficier. Mais la profession, y compris la filière bio, s’était désolidarisée du vigneron.
Il est tout chaud sorti de chez Tesa et tout juste apposé sur les premières bouteilles de Saint-Emilion Grand Cru. C’est le tout nouveau timbre de garantie apporté aux consommateurs du monde entier. Une garantie de traçabilité, pour lutter aussi contre la contrefaçon.
Franck Binard, le directeur des Vins de Saint-Emilion, était très fier cette semaine de dévoiler dans les allées de Vinitech-Sifel aux parcs des expositions de Bordeaux le timbre de garantie Saint-Emilion Grand Cru. Faut dire qu’il a de la gueule, non pas Franck, mais ce timbre !
C’est un dispositif volontaire. Il va être apposé à partir de ces jours-ci pour ceux qui souhaitent le faire. D’autant plus que les marchés le demandent, notamment sur certains pays où la contrefaçon est forte, » Franck Binard, directeur des Vins de Saint-Emilion.
« A ce stade, on n’a pas voulu le rendre obligatoire, déjà parce qu’il y a un cadre réglementaire avec le cahier des charges c’est compliqué mais surtout on ne voulait pas pénaliser les exploitations fragilisées, ne rajoutons pas des difficultés aux difficultés, » explique Franck Binard.
« Ce timbre permet d’avoir un outil de traçabilité dans l’ultranet. Cela va permettre de renseigner le pays, le destinataire, la ville. Ainsi le vigneron pourra suivre et disposer de statistiques: dans quels pays ont été livrés les bouteilles et quels codes auront été flashés. »
« Les éléments de sécurité que contient ce timbre de garantie sont intégrés dans la matière dont Tesa est propriétaire. Il y a donc une identification de chaque bouteille, ce timbre est unique, c’est une identification à la bouteille avec ces éléments de sécurité et un QR code »
Les viticulteurs achètent ces timbres auprès du Conseil des Vins de Saint-Emilion, ils peuvent être intégrés sur le rouleau de contre-étiquettes ou ils peuvent le mettre au bas de la bouteille. Ensuite ils iront sur l’ultranet des Vins de Saint-Emilion pour activer ces timbres.
A ce jour déjà 17 châteaux ont répondu positivement à ce nouveau dispositif. Ils sont les premiers. Nul doute que d’autres vont suivre. Ces timbres sont identiques à ceux des Bordeaux et Bordeaux Supérieur, un avantage pour les douanes et les importateurs, car facilement reconnaissables.
L’Union des Grands Crus de Bordeaux l’annonce sur son site et prépare déjà l’événement. Alors Côté Châteaux ne peut pas être en reste et vous dit « à vos agendas » pour le Week-end des Grands Crus 2015. 10 ans, ça se fête !
Une occasion unique de déguster plus de 100 grands crus en un seul lieu au cœur de Bordeaux. Cette dégustation réservée habituellement aux professionnels de la presse et de la distribution, vous permet d’échanger avec les représentants des propriétés et de goûter deux millésimes de chacun de ces grands vins, le 2012 et un autre millésime au choix. Un rendez vous immanquable pour tout passionné de grands vins de Bordeaux.Des dîners dans les châteaux, des visites du vignoble, ainsi qu’un tournoi de golf complètent ce week-end épicurien.
C’est un cri d’horreur des vignerons de Sauternes et Barsac: leur appellation pourrait disparaître à cause du tracé de LGV qui impacterait le Ciron, cour d’eau qui favorise le botrytis. Le développement de cette pourriture noble, si caractéristique des liquoreux, serait menacé !
Branle-bas de combat ! Dans le Sauternais rien ne va plus…Le tracé de LGV décidé par RFF (Réseau Ferré de France) impacterait de prime abord le Ciron, menaçant le développement de botrytis et à terme la production de vins de Sauternes, selon une étude dont le syndicat des Sauternes et Barsac a eu connaissance.
Les vignerons de Sauternes et Barsac sont désormais vent debout contre la LGV et feront une conférence de presse vendredi 5 décembre à 11h à la salle des fêtes de Sauternes (place de la Mairie).
Ils vont expliquer que ce projet non seulement est une menace pour la zone Natura 2000, mais surtout que le tracé coupe en 3 endroits le Ciron, ce cour d’eau si bénéfique qui apporte brume et humidité pour le développement du botrytis dans le Sauternais.
Cela mettrait en péril les 170 propriétés que comptent Sauternes et Barsac annonce le syndicat.
Reportage Jean-Pierre Stahl et Didier Bonnet sur les vendanges 2013 à Sauternes (intervenants: Vincent Labergere, directeur technique adjoint CA Grands Crus, Francis Mayeur directeur technique château d’Yquem, Xavier Perromat, propriétaire du château de Cérons).