31 Déc

Happy New Year from Côté Châteaux

Bonne Année à toutes et tous. Puisse 2015 vous apporter santé, bonheur et prospérité. Avec une pensée particulière pour ceux qui sont encore dans les difficultés.

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Michel-Jack Chasseuil a chez lui le « patrimoine de la France » © Nicolas Tucat/AFP

2014 s’achève. 2015 commence. L’année qui se termine aura été riche en actualités. Des articles que vous avez suivis avec attention, comme Michel-Jack Chasseuil, le plus grand collectionneur victime d’odieux cambrioleurs, lu par 4879 personnes, mais aussi les adieux à Philippine de Rothschild (3868), Philippe Sereys de Rothschild dans les pas de sa mère (3342), la saga Lurton (2825) et Bernard Magrez et Joël Robuchon le tandem de l’excellence (2489). (en cliquant sur les titres vous pourrez relire ces articles)

Le plus grand collectionneur de vins au monde a été sequestré chez lui durant deux heures

De nombreux reporters lors des obsèques de Philippine de Rothschild © JPS

Obsèques de Philippine de Rothschild: « tu vas nous manquer, salut l’artiste ! »

la Baronne Philippine de Rothschild et ses deux fils Julien et Philippe © Domaine de Baron’Arques

Philippe Sereys de Rothschild dans les pas de sa mère, la Baronne Philippine…

La « saga Lurton » bientôt sur France 3 Aquitaine

L’équipe de l’excellence avec © Joël Robuchon et Bernard Magrez

Bernard Magrez et Joël Robuchon, le tandem de l’excellence ouvre bientôt son grand hôtel-restaurant à Bordeaux

Côté Châteaux, le blog sur l’actu au quotidien de la vigne et du vin, vous a offert plus de 600 articles en 2014 dont la moitié ont été repris sur d’autres sites. Merci d’avoir manifesté de l’intérêt à Côté Châteaux qui referme cette année avec 230 000 pages lues ou vues en France et ailleurs dans le monde. Merci pour vos messages d’encouragements qui vont m’aider à poursuivre ma passion et cette tâche de bénédictin…

Happy New Year 2015 !

30 Déc

2014: l’année de la relance des vins de Bordeaux

Les Vins de Bordeaux s’affichent partout dans le monde avec leur campagne « the more you look, the more you discover » en anglais et « il y a tant à découvrir » pour la version française. La promotion se fait en 4X3 dans le métro de Londres comme à New-York ou Tokyo, ainsi que dans la presse écrite et sur internet.

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La campagne des Bordeaux dans le métro de Londres © Christophe Roux

Si 2013 fut l’annus horribilis pour Bordeaux, 2014 a marqué un nouveau départ: partout dans le monde, les Vins de Bordeaux mènent une campagne d’affichage « il y a tant à découvrir » et ça se voit comme ici dans le métro de Londres. Une promotion qui accompagne les vins en vente et anticipe la sortie du fameux millésime 2014 attendu en dégustation pour les primeurs fin mars 2015.

Merci à Christophe Roux, web éditeur à France 3 Aquitaine pour son clin d’oeil à Côté Châteaux: « a little hello to @cotechateaux from #London to #Bordeaux #theplacetobe « 

En 2014, un air de fête pour le champagne qui renoue avec la croissance

+ 1% de hausse avec 308 millions de bouteilles vendues. La Champagne a de nouveau le sourire. Le chiffre d’affaire devrait progresser de + 3% pour s’établir à 4,5 milliards d’euros.

Les voyants sont à nouveau au vert. D’après Reuters et Les Echos, les expéditions sont attendues en légère hausse en volume (+1%) cette année, aux environs de 308 millions de bouteilles, après un recul de 1,2% en 2013, selon les estimations de plusieurs professionnels du secteur.

Le chiffre d’affaire devrait lui aussi signer la deuxième meilleure année de son histoire et progresser d’environ 3% à 4,5 milliards d’euros, grâce aux marchés britanniques, américains et australiens, s’approchant du record historique de 4,56 milliards signé en 2007.

 L’année 2014 est une année de reprise, avec une hausse modeste en volume mais la confirmation d’une meilleure valorisation à l’export« , Bruno Paillard, PDG de Lanson BCC (Lanson, Boizel).

La production de champagne devrait augmenter de 1% pour s’établir à 308 millions de bouteilles © France 3 Champagne

Toutefois la France (1er marché du champagne avec 55% des volumes vendus en 2013), s’apprête à signer sa quatrième année de baisse pour cause de marasme économique. Une baisse qui devrait être compensé par un redressement en Europe. 

La France devrait être le seul marché en baisse cette année » Jean-Marie Barillère, président de l’Union des Maisons de Champagne

Jean-Marie Barillère estime le recul en France entre 2% et 3%. Le champagne devrait surtout bénéficier d’une reprise des ventes au Royaume-Uni, son premier marché d’exportation (une bouteille de champagne sur 10 y est vendue). Après deux années difficiles, les ventes se sont redressées grâce à de bonnes performances dans les restaurants et les bars de Londres ainsi que chez les cavistes haut de gamme de la capitale.Les ventes sont également reparties à la hausse en Allemagne et les tendances semblent s’être stabilisées en Europe du Sud, notamment en Italie après un décrochage de 14 % en 2013.

Plus les bulles sont fines, meilleur est le champagne © JPS

Plus les bulles sont fines, meilleur est le champagne © JPS

Le grand export (hors Union européenne) devrait quant à lui battre de nouveaux records de chiffre d’affaires grâce à une progression des volumes aux États-Unis, portés par la reprise de l’économie, mais aussi au Japon ou en Australie, et par des prix moyens plus élevés. « Le modèle de croissance en valeur tiré par le grand export confirme sa pertinence« , note Thibault Le Mailloux, porte-parole du Comité interprofessionnel des vins de champagne (CIVC).

Au cours des dix dernières années, la consommation mondiale de vin a augmenté de 4%, tandis que celle des vins effervescents a grimpé de 30% pour atteindre 15,4 millions d’hectolitres (soit environ 2,05 milliards de bouteilles), selon l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV).

Avec les Echos et Reuters.

29 Déc

Vinexpo: les nouveautés annoncées pour l’édition 2015

Le salon mondial du vin et des spiritueux dédié aux professionnels va se relooker quelque peu avec un site réaménagé et des services accrus : les organisateurs préparent plusieurs nouveautés du 14 au 18 juin 2015 pour ce Vinexpo Bordeaux au Parc des expositions. 

Des espaces thématiques s’installeront dans les allées du salon : free tastings pour découvrir les rosés, vins effervescents et vins doux, espace digital, atelier d’accords mets et vins… L’occasion de mettre pour la première fois à l’honneur la gastronomie, avec la venue de chefs étoilés et de sommeliers prestigieux.

Vinexpo compte également proposer de nouveaux services, tant aux visiteurs qu’aux exposants. Un service de prises de rendez-vous personnalisés permettra aux uns et aux autres d’exprimer leurs besoins et leurs recherches, l’équipe du salon prospectant ensuite dans son portefeuille de décideurs afin d’organiser des rendez-vous ciblés.

Après 22 h, le rendez-vous sera donné à l’ensemble des participants qui souhaitent développer leur réseau professionnel pour quatre soirées festives. Baptisées The Blend, elles se dérouleront au Hangar 14.

12 bons plans de Bordeaux selon Bettane et Desseauve

Parmi les 6800 producteurs vignerons de Bordeaux, il n’y a pas que des vins excessivement chers . Le guide « Bettane+Desseauve » 2015 n’hésite pas à sortir une liste de 12 vins parmi les meilleurs rapports qualité prix en Bordeaux, Côtes de Bordeaux, Entre-deux-Mers et Loupiac.

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Petit rappel, les grands crus classés de Bordeaux ne reflètent pas la grande majorité des vins de Bordeaux. 2 à 3 % sont excessivement chers et ne s’adressent qu’à des élites mondiales. Toutefois ces grandes écuries continuent de faire rêver la planète entière et leurs vins sont souvent exceptionnels. Il existe par ailleurs une multitude de petits vins bien faits dont Bettane et Desseauve ont réalisé une petite sélection dans leur guide 2015.

Tous se situent dans une fourchette de prix oscillant entre 6,90 € et 9,80 €, ce sont de « petits Bordeaux » qui selon le guide Bettane+Desseauve 2015  » méritent le détour et pourquoi pas d’être servis sur une table de fête…Car il en faut pour tous les goûts et tout le monde n’a pas les moyens de sortir des 1ers crus et crus classés…

Château La raz Caman Blaye Côtes de Bordeaux 2011 – 16/20 Joli nez de cerise, tannins robustes bien enrobés, longue finale mentholée. Très agréable.

Château Lavenceau Divine Cuvée Blaye Côtes de Bordeaux  15/20 Robe profonde, grand volume de bouquet sur le fruit noir, bouche ample et gourmande aux tannins mûrs et souples, finale intensément aromatique. Une découverte.

Château Marjosse blanc Bordeaux 2013 16/20 Splendide blanc : nez complexe, expressif, offrant une grande pureté de fruit et une exquise minéralité, que l’on retrouve dans une bouche franche, riche, ample, tendue par une excellente fraîcheur. Le summum de l’élégance.

Dourthe N°1 blanc Bordeaux 2013 15/20 Idéalement vinifié, il offre un nez pur, intensément fruité, doté de notes florales et anisées, une bouche très agrumes, charnue et très fraîche.

Château Frachet cuvée Prestige Bordeaux supérieur 2012 15,5/20 Magnifique nez riche et complexe, exprimant un fruit très épanoui, des notes de freesia et de résineux, bouche fondante, charnue, avec des arômes persistants et une longue finale fraîche. Très raffiné.

Terra Burdigala Roc de Jean Lys Bordeaux Supérieur 2011 15/20 Charnu et gourmand, avec un fruité généreux, voici l’archétype du « petit » bordeaux moderne et souriant, attendant avec impatience une viande grillée dans un bon bistrot !

Château de Birot Cadillac Côtes de Bordeaux 2011 15/20 Bouche pleine et riche, des tannins encore très jeunes mais droits, qui assurent une bonne tenue, de la fraîcheur et un bon équilibre. Un bordeaux classique comme on les aime.

Bernard Magrez Château Guerry Côtes de Bourg 2011 15,5/20 Volume solide, truffé, gourmand, très représentatif de son appellation

Château Haut-Guiraud Côte de Bourg 2011 15/20 Dans un style très digeste, les tanins sont gourmands et ronds avec ce qu’il faut de coulant et de fraîcheur. Finale sur des notes de fruits rouges.

Château de Francs Les Cerisiers Côte de Francs 2011 15/20 Fruit un peu plus ferme qu’habituellement mais fraîcheur et équilibre impeccables.

Château Bonnet blanc Entre-Deux-Mers 2013  15/20 Beaucoup de caractère et une grande buvabilité pour cet entre-deux-mers friand et charmeur, qui exprime toute la rondeur du sémillon, balancée par une très grande vivacité en finale. Le fruit est harmonieux, mûr et frais à la fois, la minéralité perçue est exquise.

Château du Cros Château Ségur du Cros blanc Loupiac 2011 15,5/20 Pur, noble, avec des notes d’acacia, encore très jeune mais aussi très prometteur. Une grande bouteille de liquoreux qui ira loin.

Pour en savoir plus sur la sélection Bettane+Desseauve

(l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération)

28 Déc

Patrimoine : plus de 2000 ans d’histoire du vignoble à Bordeaux

C’est l’identité des Graves : l’origine des Bordeaux qui remonte à l’époque romaine. Ces romains n’avaient pas choisi ce terroir par hasard car situé le long de la Garonne, avec une grande perméabilité due à la richesse en graviers et galets. Un développement qui s’accentua au Moyen-Age sous l’impulsion d’Aliénor d’Aquitaine avec un commerce florissant avec les Anglais. Une histoire du vin de Bordeaux dont la page sera réécrite à la Révolution…

Amphores retrouvées à Bordeaux au 1er siècles avant JC, au Musée d'Aquitaine © Jean-Pierre Stahl

Amphores retrouvées à Bordeaux au 1er siècles avant JC, au Musée d’Aquitaine © Jean-Pierre Stahl

Au 1er siècle avant Jésus Christ, c’est la conquête de la gaule par Jules César et les Romains (58-52 avant JC). C’est à cette époque que vont se développer les vignobles proches de Burdigala (Bordeaux). Ce développement suit l’invasion romaine et notamment les axes fluviaux (vallée du Rhône, de la Saône, et sur l’axe de Narbonne à Bordeaux).

La boisson traditionnelle des Gaulois était la cervoise (bière d’orge ou de blé) et très peu de vin était jusqu’alors produit en Gaule. Les Romains dans un premier temps vont importer leur vin, mais très rapidement chercheront à le produire sur place car le coût était trop honéreux.

A la fin du 1er siècle, il y a déjà un vignoble constitué aux environs de Burdigala, un vignoble lié à la présence du port qui permet l’exportation de vin.

Henry Clemens nous rappelle l'histoire de la présence romaine sur ce trroir de Graves © JPS

Henry Clemens nous rappelait en septembre l’histoire de la présence romaine sur ce terroir de Graves © JPS

Les Romains ont importé la culture de la vigne que les gaulois se sont empressés de développer et de récupérer, on date l’existence de la première vigne à Bordeaux il y a plus de 2000 ans, sur un territoire entre la Brède et Pessac » Henry Clemens, ancien directeur des Graves de Bordeaux. Ce vin produit alors a acquis très vite une grande renommée car « c’était le troisième meilleur vin du monde romain connu »

C’est donc ici aux portes de Burdigala que s’est développé ce vignoble. Aujourd’hui on compte 240 domaines et châteaux en AOC Graves et 80 en AOC Pessac-Leognan. des viticulteurs qui continuent d’exploiter ce terrroir fait de galets roulés, d’argile et de sable:

Arnaud de Butler propriétaire du château Crabitey © JPS

Arnaud de Butler propriétaire du château Crabitey © JPS

Ici on a des sols magnifiques pour la culture de la vigne. Des sols drainants sur plus de 40 m de profondeur qui permettent un drainage parfait. L’autre raison c’était la proximité avec la ville de Bordeaux et avec la Garonne pour permettre au vin d’être transporté un peu partout »,Arnaud de Butler propriétaire du Château Crabitey.

Des amphores romaines et des gobelets du Ier siècle avant JC ont été retrouvées lors de fouilles  allées de Tourny à Bordeaux. Anne Ziéglé, conservateur au Musée d’Aquitaine, chargé de l’Antiquité, explique: « ils ont créé leurs propres amphores qui étaient des amphores à fond plat comme toutes les amphores gauloises mais avec leurs caractéristiques précises. Et ils ont exporté leur propre vin qui a acquis une renommée très rapidement très importante puisque c’était le 3e meilleur vin du monde romain connu ! »

Durant la période troublée du Haut-Moyen-Age, les invasions vont quelque peu anéantir le vignoble. La culture de la vigne et le savoir-faire seront conservés dans les monastères notamment. L’essor du vignoble va se faire avec le second mariage d’Aliénor d’Aquitaine avec Henri Plantagenêt, futur roi d’Angleterre. L’Aquitaine devient alors une province anglaise et le vin de Bordeaux trouve dès lors énormément de débouchés en Angleterre (qui devient le marché principal).

Loïc de Roquefeuil devant son château de Castelneau © JPS

Loïc de Roquefeuil devant son château de Castelneau © JPS

« Les Anglais ont été durant trois siècles d’occupation de grands amateurs et même les premiers consommateurs de vins de Bordeaux (jusqu’à une vingtaine d’années encore)« , précise le vicomte Loïc de Roquefeuil, propriétaire à Saint-Léon en Gironde du château de Castelneau dont la partie la plus ancienne remonte au XIVe siècle. « Il y a toujours eu ce commerce avec eux qui était organisé et protégé par les rois d’Angleterre. »

Clairet ou rouge, c'est à la Révolution qu'il y a eu cette inversion...selon Loïc de Roquefeuil © JPS

Clairet ou rouge, c’est à la Révolution qu’il y a eu cette inversion…selon Loïc de Roquefeuil © JPS

Mais à l’époque le vin qui se commercialisait et qui était bu n’avait pas du tout l’apparence du vin rouge d’aujourd’hui:  » c’était du claret » en anglais, du clairet en français qui se buvait comme aime à le rappeler Loïc de Roquefeuil. Grand producteur et amateur de clairet à Saint-Léon, Loïc de Roquefeuil raconte comment ce vin était obtenu: « ces raisins rouges, on ne les presse pas, on les laisse dans la cuve s’accumuler les uns sur les autres. Et comme ça va macérer, le jus qui est éclaté de ces peaux va rester en contact avec ces peaux. C’est la macération pelliculaire comme on l’appelle maintenant. C ava donner énormément de goût, de rondeur, de fruit ! »

C’est seulement à la Révolution que ce vin des aristocrates sera mis de côté au profit du vin de presse, qui était le fond de cuve laissé au bas peuple. C’est ainsi qu’est né le vin rouge de Bordeaux qui va supllanter le clairet. Quand au commerce, il restera florissant avec le monde anglo-saxon jusqu’à une période récente. Napoléon III réclamera d’ailleurs un classement en 1855, qui sera établi sur la notoriété et les prix. Classement toujours en vigueur aujourd’hui.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et de Didier Bonnet

27 Déc

Constat d’échec pour Ecophyto, un nouveau plan nécessaire pour réduire les pesticides

C’est l’échec: le plan Ecophyto de réduction de l’usage des pesticides lancé par le Grenelle de l’environnement en 2008 s’est avéré incapable d’inverser la dépendance de l’agriculture française à la chimie, malgré une vraie demande de la société.

Traitement de la vigne par des pesticides © France 3

Traitement de la vigne par des pesticides © France 3

Face au constat d’un rapport parlementaire présenté mardi au Premier ministre, qui préconise une refonte des politiques publiques et de la recherche autour de cet objectif, Manuel Valls a aussitôt demandé « un nouveau plan de réduction de l’utilisation des pesticides en France » à ses ministres de l’Ecologie Ségolène Royal et de l’Agriculture Stéphane Le Foll.

« Six ans après son démarrage fin 2008, le plan n’a pas eu les résultats espérés puisque les indicateurs de suivi (…) ne montrent pas de tendance à la baisse », conclut la mission pilotée par le député PS de Meurthe-et-Moselle, Dominique Potier, à la demande du chef de gouvernement.

Le Plan Ecophyto visait à diviser de moitié, « si possible », l’usage des produits phytosanitaires aussi bien en zone agricole qu’en ville et dans les jardins.

Or le bilan 2013 publié lundi par le ministère de l’Agriculture a montré un usage en hausse de plus de 9% pour l’année, en raison de conditions climatiques difficiles il est vrai, et de 5% en moyenne entre 2009 et 2013.

« Pendant ses six premières années, le Plan a créé les conditions nécessaires mais non suffisantes pour atteindre ses objectifs », note la mission. « La dynamique collective n’a pas encore diffusé au-delà des réseaux de praticiens pionniers alors même que des succès probants commencent à être enregistrés ». « Et pourtant, la révolution culturelle est en marche » affirme l’auteur principal du rapport, Dominique Potier, lui-même agriculteur certifié bio depuis 1998. « On la sent chez les consommateurs autant que chez les producteurs, qui ne supportent plus d’être perçus comme des pollueurs. Et aussi pour des raisons de marché » explique-t-il à l’AFP.

« Les cahiers de charges sont de plus en plus exigeants. Mais il est difficile de trouver la bonne voie: il faut donc maintenir les outils et en inventer de nouveaux ».

Son rapport préconise de « restructurer » le plan Ecophyto autour de six axes (et 68 propositions), dont un effort « considérable » de recherche et d’innovation car, malgré « une incontestable mobilisation » de la communauté scientifique, celle-ci est « trop récente pour combler le retard scientifique qu’a induit le recours prédominant à une protection chimique ».

« Je vois quatre domaines prioritaires » énumère Dominique Potier au téléphone: opter pour des variétés plus résistantes; développer le biocontrôle (insectes, plantes, algues) qui doit pouvoir atteindre au moins 15% (des surfaces traitées) contre quelques % aujourd’hui dit-il; soutenir la modernisation de l’agroéquipement et des équipements de pointe: « ils permettent d’économiser jusqu’à 30% des pulvérisations ». « Mais surtout, la première mesure c’est l’agronomie, la diversité des cultures et la rotation ».

Dégâts vignes médoc 056

Chez les responsables de la FDSEA Gironde, Patrick Vasseur viticulteur lui-même, réagit: les viticulteurs estiment qu’ils font des efforts depuis le début des années 2000 pour réduire les traitements de la vigne mais ils expliquent que les pesticides restent indispensables. La météo pluvieuse des derniers printemps expliquerait selon eux la hausse des pesticides.

Avant les années 2000 on traitait systématiquement tous les 15 jours. Aujourd’hui on possède des outils informatiques qui nous permettent de réduire ces traitements en fonction des besoins de la vigne mais on ne peut pas faire un bon vin sans pesticides. C’est impossible. » Patrick Vasseur, président de la FDSEA 33 et viticulteur

La mission suggère de réorienter les politiques publiques. En l’état, « le plan n’a pas d’emprise sur les leviers majeurs de l’usage des pesticides que constituent le choix des cultures, des systèmes de culture et de gestion de l’espace« , estime le rapport.

Même la nouvelle Politique agricole commune de l’Europe, la PAC qui entre en vigueur en 2015, est « trop timide« . La France est le premier consommateur des 28 pays européens enpesticides – elle fait aussi valoir qu’elle a première surface agricole. Mais trois cultures sont spécialement consommatrices: dans l’ordre, la vigne, le blé et le colza. « La vigne et l’arboriculture représentent 5% des surfaces agricoles… mais 20% des phytosanitaires employés » remarque M. Potier.

Le député parie pourtant sur « le réinvestissement dans une agriculture de qualité. On sent une appétence pour cette mutation: on a échoué, mais on peut réussir ».

Optimisme partagé par Stéphane Le Foll: « Certains ont déjà réduit leur recoursaux pesticides. Toutes les exploitations peuvent le faire, à condition qu’on diffuse les bonnes pratiques » a-t-il dit sur France Inter. « Mais ça ne sera fera pas d’un claquement de doigts ».

Les écologistes d’Aquitaine dénoncent le recours trop fréquent des pesticides en viticulture: il faudrait taxer davantage pour diminuer l’utilisation selon Stéphane Saubusse, secrétaire régional d’Europe Ecologie Les Verts:

« Il y a une urgence. On voit apparaître des cancers et des maladies causées par la surconsommation de pesticides. Pourquoi ne pas taxer ces produits comme on taxe le tabac ou l’alcool ? » Stéphane Saubusse, Europe Ecologie Les Verts d’Aquitaine

Ségolène Royal a pour sa part annoncé le lancement d’« une campagne de surveillance des pesticides dans l’air« , et son intention de « multiplier par 10 le nombre d’agriculteurs formés » aux méthodes alternatives à ces substances.

Avec AFP et France Bleu Gironde

Un bel élan de générosité: 46 tonnes de bouchons collectés par Agir Cancer Gironde au profit de l’Institut Bergonié

L’association Agir Cancer Gironde vient de remettre un chèque de 20 000 euros au profit de l’Institut Bergonié à Bordeaux. C’est le résultat de la collecte 2014 de 46 tonnes de bouchons, 4 tonnes de mieux qu’en 2013. Record battu.

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Depuis 9 ans, cette association Girondine collecte les bouchons en liège ou en matière synthétique.Cette fois-ci la collecte a été fructueuse puisque 46 tonnes ont été récupérés. Cela s’est traduit par la remise d’un chèque de 20 000 euros par la présidente Françoise Meillan à l‘Institut Bergonié

En effet, le 17 décembre dernier, un don de 20 000 euros a été remis à l’Institut Bergonié pour soutenir la recherche contre le cancer. La direction a à son tour distingué la présidente de l’association en lui remettant la médaille d’honneur Jean-Alban Bergonié, pour l’œuvre accomplie par l’association. 

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Remise du chèque à l’Institut Bergonié © Agir Cancer Gironde

En neuf ans Agir Cancer Gironde a en effet versé 100 000 euros à l’Institut pour lutter contre le cancer. L’an dernier, la collecte 2013 avait permis de collecter 42 tonnes de bouchons, triés et recyclés par les bénévoles pour 18 000 euros versés à l’Institut Bergonié. Bravo à tous ces bénévoles et à cette association.

Pour plus d’informations:  Agir cancer Gironde

26 Déc

Vos rencontres avec les vins de Pessac-Léognan en 2015

C’est parti pour la litanie des voeux. Voici ceux des Pessac-Léognan qui vous fixent rendez-vous en 2015 pour de nouvelles aventures et découvertes.

Le château © Smith-Haut-Lafitte accueillera les primeurs pour les dégustations de l'appellation

Le château © Smith-Haut-Lafitte accueillera les primeurs pour les dégustations de l’appellation

En 2015, venez à la rencontre des viticulteurs de Pessac-Léognan le :  

– 1er février au Grand Théâtre de Bordeaux pour un Concert-dégustation

– 2 février à Sint-Niklaas en Belgique à l’Hôtel Serwir pour une dégustation

– 1er mars au Grand Théâtre de Bordeaux pour un Concert-dégustation

– 2 mars à Toulouse à l’Hôtel-Dieu Saint-Jacques pour une dégustation et un dîner autour d’une vente aux enchères

– 30 mars les Primeurs au Château Smith Haut Lafitte

– 14 avril à Nantes aux Rencontres Vinicoles

– 13 juin au Samedi Blanc en Pessac-Léognan dans les Châteaux de l’Appellation

– du 14 au 18 juin : à Vinexpo au restaurant « La Table de Pessac-Léognan et des Graves »

Infos et renseignements: pessac-leognan.com

24 Déc

Un nouveau-né parmi les blogs du vin: bienvenue au Blog des Amis de Villambis

En attendant Jésus ce soir, un petit blog est né en cette fin décembre: « le Blog des Amis de Villambis » Un blog qui met en avant le savoir-faire, la générosité et la compétence des travailleurs et de leurs accompagnateurs de ce centre d’aide par le travail. A Cissac Médoc, ils produisent un cru bourgeois: le château de Villambis.

Le château de Villambis, cru Bourgeois à Cissac Médoc © Château de Villambis

Ce blog veut mettre en avant la réussite des Travailleurs du Château de Villambis, de leurs Accompagnateurs et de leurs Parents, autour de ce merveilleux produit du terroir, issu du savoir faire et de la réussite du Centre d’Aide par le Travail (ESAT).

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Le château de Villambis est classé « Cru Bourgeois, Haut-Médoc » et est situé à Cissac-Médoc près de Pauillac en Gironde. La propriété de 40 ha a un encépagement typiquement médocain: 61 % en merlot et 39 % en cabernet sauvignon. Elle produit des vins de caractère, équilibrés et d’une grande finesse.

Mais la particularité de ce vignoble, ce fut la création il y a une trentaine d’années d’un Centre d’aide par le Travail par l’ADAPEI de Gironde (Association Départementale des Amis et Parents d’Enfants Inadaptés de la Gironde). Dès lors une équipe de 20 travailleurs handicapés a pris soin du vignoble durant toutes ces années et continue de perpétuer son savoir-faire. Une organisation qui permet tant aux hommes qu’aux raisins de d’être valorisés. « Laisser le temps au temps » permet ainsi d’offrir toute l’attention pour obtenir au final un grand vin.