02 Jan

2013: « annus horribilis »…

2013, une année à oublier très vite ! La pire des récoltes depuis le gel de 1991, des vignerons menacés de survie qui ont subi des orages de grêles, et pourtant le millésime, si faible soit-il, n’est pas à enterrer de suite…certains se mobilisent « contre le 2013 Bordeaux bashing » !

Paul Cardoso en Côtes de Castillon n'aura quasiment pas eu de récolte en 2013 © France 3 Aquitaine

Paul Cardoso en Côtes de Castillon n’aura quasiment pas eu de récolte en 2013 © France 3 Aquitaine

A la cave coopérative de Rauzan, 35% de baisse, la production s’établit à 110 000 hectolitres au lieu de 165 000. Pour amortir les charges, on n’a fait que 17 jours de vendanges au lieu de 30 habituellement, et on a reporté certains investissements. « Avec – 40% en rouge, la coopérative va devoir dire non à certains clients et privilégier les partenariats historiques ».

Sur la place de Bordeaux, il va manquer plus d’1 millions 500 000 hectolitres de vin avec seulement une production de 3,9 millions d’hectolitres alors qu’on commercialise 5,5 millions d’hectolitres.

Les rendements sont en fortes baisse. Paul Cardoso en appellation Castillon, Côtes de Bordeaux, « n’a récolté que 2 à 3 hectolitres par hectare sur ses parcelles victimes de la grêle du 2 août dernier ». Alain Moueix, à la tête du château Mazeyres à Pomerol, n’a obtenu « que 20 hecto à l’hectare ». Pour François Despagne, propriétaire du château Grand Corbin Despagne à Saint-Emilion, même constat « environ une demi-récolte par rapport à une année normale ».

Reportage de Jean-Pierre Stahl et Thierry Julien. (intervenants: Paul Cardoso, vigneron des Côtes de Bordeaux, Alain Moueix propriétaire du château Mazeyres et François Despagne propriétaire du château grand Corbin Despagne)

Les orages et la grêle ont été désastreux pour le vignoble. Trois épisodes marquants: dans la nuit du 26 au 27 juillet 2013 ainsi que le 2 août (de nombreuses propriété touchées en Gironde) et le 28 septembre (dans le bergeracois et notamment à Monestier (Aoc Bergerac et Saussignac)).

Reportage Jean-Pierre Stahl et Pascal Lécuyer (intervenants: Pascal Cuisset du chateau des Eyssards et Richard Doughty du château Richard).

Toutefois à Sauternes, le millésime 2013 sera bon voire excellent car le botrytis, la pourriture grise ou noble pour les liquoreux , c’est l’or de Sauternes ! « 2013 est à rapprocher de 2011 » selon Pierre Lurton, le PDG d’Yquem.

Reportage de Jean-Pierre Stahl et Didier Bonnet (intervenants: Vincent Labergere, directeur technique adjoint CA Grands Crus, Francis Mayeur directeur technique château d’Yquem, Xavier Perromat, propriétaire du château de Cérons).

Ce n’est pas parce que la récolte est minime, que le millésime ne sera pas bon. Des spécialistes, comme Guillaume Jourdan, (VitaBellaWine), se mobilisent pour dire « stop au 2013 Bordeaux bashing » pour « arrêter les conneries »:on ne peut pas décemment enterrer un millésime qui n’a même pas été assemblé ou goûté…(Lire ci-dessous)

http://www.vitabella.fr/guillaume-jourdan/other/stop-au-2013-bordeaux-bashing/