18 Sep

ReVue d’actu de 11h11 – lundi 18 septembre 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Entreprise

xComment Amazon a mangé la ville de Seattle. C’est le genre d’histoire qui galvanise les jeunes start-uppers. Amazon débute dans le garage de Jeff Bezos en 1994. Aujourd’hui, l’entreprise finit de construire quatre gratte-ciel de 150 mètres à Seattle. La Silicon Valley nous a habitués à des projets pharaoniques de villes-entreprises excentrées (et excentriques). Amazon tente autre chose : rester en centre-ville. Un choix qui métamorphose Seattle et participe au bouleversement du modèle urbain américain. « À quel point Amazon peut grandir et rester à Seattle ? C’est ce qu’ils essayent de découvrir”, explique à Bloomberg Glenn Kelman, PDG d’une société immobilière. “Peut-on créer une entreprise colossale au beau milieu d’une ville ?” Alors que l’entreprise comptait 5 000 salariés intramuros en 2010, ils sont aujourd’hui 40 000, répartis dans une trentaine de bâtiments. Le géant du e-commerce monopolise ainsi 19 % des bureaux de la ville. Dans les autres métropoles, aucune autre entreprise n’a autant d’espace. (@lesinrocks). A Lire aussi : Amazon installe une jungle au coeur de Seattle @Figaro_Economie).

Start-up sociales et environnementales : le renouveau de l’engagement des jeunes ? Les jeunes sont de plus en plus attirés par la création de projets à impact social et/ou environnemental fort. Ils s’inspirent autant du modèle des start-up à croissance forte que de modèles expérientés dans le monde associatif et l’économie collaborative. À l’heure où certains de ces projets atteignent une audience importante, l’Agence d’étude et de conseil Phare dresse un panorama de ce nouveau phénomène, et des priorités que les pouvoirs publics devraient adopter pour renforcer l’impact social de ces projets. (@usbeketrica.com).

#Ville

Le Royaume-Uni embrasse la GreenTech : Des panneaux solaires pour les bas revenus, des vélos en libre-service à gogo et le tout véhicules électriques en 2040… Le Royaume-Uni deviendra-t-il un modèle d’économie verte ? En 2016, 8,9% de la consommation totale d’énergie provenait de sources d’énergie renouvelables, si l’on en croit de récents chiffres gouvernementaux. C’est plus que l’année précédente (8,2% en 2015) mais moins que les voisins européens. D’après un rapport de la Banque Mondiale, en 2014 la moyenne de l’Union Européenne était déjà de 16% de part d’énergie renouvelable sur l’énergie consommée. Les dernières annonces montrent que le Royaume-Uni prend néanmoins de plus en plus d’initiatives GreenTech. Ainsi, au cours des cinq prochaines années, 800 000 foyers modestes se verront doter de panneaux solaires pour leur permettre de réduire leur facture énergétique. Près de mille emplois pourraient en résulter par ailleurs. (@latelier).

#Transport

VTC: Didi, le « Uber chinois », va mettre une roue à Paris. Après avoir fait mordre la poussière à Uber en Chine, Didi Chuxing, principale application chinoise de réservation de véhicules avec chauffeur, veut désormais l’affronter en Europe. Pour cela, il a dévoilé cet été « un partenariat stratégique » avec l’estonien Taxify. Didi « va investir dans Taxify pour soutenir sa croissance et ses innovations à travers la diversité de ses marchés », expliquait début août le géant chinois du VTC, qui y voit une façon de toucher de nouveaux continents. Les détails de l’opération, qui constitue le premier partenariat de Didi en Europe, n’avait pas été précisés, mais l’opération va s’accélérer avec l’arrivée dans les prochaines semaines de Taxify à Paris. D’après Les Echos, le service pourrait être lancer dans la capitale « avant le 30 septembre, avec l’ambition de bousculer les autres plate-formes, à commencer par le leader Uber ». Déjà présent depuis le 4 septembre à Londres, Taxify et Didi passent donc la seconde. (@LExpress).

#Sante

Réparer les vivants… par la robotique et l’intelligence artificielle. On savait déjà l’intelligence artificielle douée pour les jeux, la conduite et l’art divinatoire. Mais elle est également une alliée précieuse dans la sphère médicale. Les possibilités sont notamment fructueuses autour de la rééducation des patients, pour les aider à retrouver la pleine possession de leurs mouvements après un accident ou une attaque. Une équipe de scientifiques du NCCR Robotics, à l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) et au Centre Hospitalier Universitaire Vaudois (CHUV) ont dans ce domaine réalisé une expérience des plus prometteuses. Leur idée : ajouter une couche d’intelligence artificielle au harnais mobile utilisé pour la rééducation des patients, afin d’adapter celui-ci au profil de chaque individu et accélérer la guérison. (@RSLNmag).

#Fiscalite

Taxation des Gafa : l’Europe avance. Paris est à la manœuvre pour faire avancer le complexe dossier de la taxation des géants du numérique : Google, Apple, Facebook, Amazon, les fameux Gafa. Ces entreprises réalisent des dizaines de milliards de dollars de résultats, sont massivement utilisées en Europe mais y paient toujours très peu d’impôts. Pour contrer leurs stratégies d’optimisation fiscale, l’Europe planche depuis des années sur une directive, Accis, dont l’objectif est d’établir une assiette commune d’impôt sur les sociétés. L’OCDE avance de son côté sur la notion de présence numérique qui permettrait d’évaluer l’activité d’entreprises numériques dans un pays donné. Afin de donner un coup d’accélérateur à ces réflexions au long cours, la France a lancé depuis quelques semaines une nouvelle initiative. Paris suggère de taxer le chiffre d’affaires de ces multinationales et non plus leurs résultats, bien souvent localisés via des filiales dans des États à faible taux d’imposition, comme l’Irlande. La proposition française a fait du chemin lors de la réunion des ministres des Finances de l’Union européenne (UE) à Tallinn, Estonie. À l’issue de cette rencontre, neuf pays (Allemagne, Italie, Espagne, Autriche, Bulgarie, Grèce, Portugal, Roumanie, Slovénie) déclaraient soutenir l’initiative portée par Bruno Le Maire. (@FigaroTech).

#Environnement

À une heure de Paris, ils créent un hackerspace rural pour marier numérique et écologie. Dans la plaine alluviale de Vic-sur-Aine, le domaine de l’Hermitage est un vestige de l’histoire. D’exploitation agricole au début du XXe siècle, à maison médicale, il fût plus récemment le siège d’une ONG, le Centre international de développement et de recherche (CIDR). À l’annonce de la vente de cet immense domaine de 30 hectares, dont 4 de terres cultivables, trois amis se sont manifestés pour redonner vie à cet espace unique : Jean Karinthi, un des initiateurs du projet SOS Méditerranée, Gaël Musquet, porte-parole d’OpenStreetMap France et Blaise Gonda spécialisé dans le développement international et rural. Leur idée ? Créer un lieu d’expérimentation, de partage et de formation autour de grands enjeux sociétaux pour produire, consommer, se loger et vivre ensemble de manière éco-responsable. Depuis septembre, ils préparent ensemble la mue de ce domaine en un « hackerspace rural » mis au service de l’intérêt général. (@WeDemain).

#Numerique

La fracture digitale touche aussi les Millennials. Qui n’a jamais appelé à l’aide le service informatique ? « Nous sommes fréquemment sollicités lors de la prise en main de nouveaux outils, pour des problèmes de connectivité, ou encore pour des mots de passe oubliés ou à changer », détaille Daniel Dupuy, directeur SI chez Aviva France. Parfois, les blocages sont plus profonds. Une étude menée pour Barco, entreprise spécialisée dans les solutions d’organisation du travail en salle de réunion, par le cabinet Vanson Bourne souligne les répercussions de la fracture digitale en entreprise. Et résultat : aucune tranche d’âge n’échappe aux lacunes technologiques. Même les plus jeunes subissent à leur manière la fracture numérique. L’enquête menée auprès de 1.250 décideurs informatiques aux Etats-Unis, en Allemagne, en France et au Royaume-Uni, révèle que les responsables informatiques âgés 18 à 24 ans sont les moins tendres avec leur propre tranche d’âge : 25 % estiment que ceux-ci possèdent les compétences technologiques les plus faibles ! Souvent très à l’aise sur le Web social et avec le mobile, ils maîtrisent mal l’interopérabilité et le fonctionnement en réseau. « Ils sont habitués à des parcours digitaux fluides et ultra-simplifiés, » analyse Daniel Dupuy. « Ils peuvent avoir une appréhension pour les outils informatiques traditionnels, combinée à une exigence de compréhension plus forte. » Eux aussi n’ont pas fini de faire appel au service informatique ! (@EchosBusiness).

#InternetDesObjets

#IoT : L’Internet des Objets, fabrique à bad buzz ? Une étude menée par DigiObs, en partenariat avec Visibrain et la chaire IoT de l’ESCP Europe au sujet de l’Internet des Objets que cette tendance digitale, pointée comme l’eldorado par nombre d’entreprises, pourrait bien se retourner contre elles si elles n’intégraient pas mieux leurs clients dans leur réflexion. Tout d’abord prenons du recul sur le concept d’IoT. La cartographie des sujets liés à l’IOT révèle que ce concept est complètement imbriqué au sein des autres grandes tendances du Digital : le Big data, l’intelligence artificielle, la réalité virtuelle… Le sujet, un poil fourre-tout, est d’emblée difficile d’accès tant pour le grand public que pour les entreprises. Si les entreprises innovent autour du sujet, elles semblent avoir bien du mal à l’expliciter auprès du grand public. Elles délivrent des messages assez vides de sens qui ne permettent pas une bonne compréhension du sujet par le consommateur. (@bymaddyness).

#Information

Fake news : pourquoi Facebook peut mieux faire. C’était une belle promesse. Alors que Donald Trump venait tout juste d’être élu, Facebook annonçait se lancer, comme d’autres, dans la chasse aux fausses infos. Son projet, une alliance entre fact-checkeurs travaillant dans des médias installés et utilisateurs volontaires, avait de quoi séduire, quand on sait que le réseau social est la première source d’information pour 53 % de ses utilisateurs. Mais plusieurs mois après, le bilan des engagements pris par le réseau social ne semble qu’à moitié satisfaisant. Le 6 septembre, Facebook a reconnu avoir vendu des espaces publicitaires à une entreprise russe qui a cherché à déstabiliser la campagne de Hillary Clinton à coups d’arguments bidons. Des révélations qui ont également fait émerger les critiques de plusieurs médias partenaires de Facebook dans cette lutte contre les fake news. Un article de Politico raconte ainsi que « certains fact-checkeurs sont de plus en plus frustrés » par « le refus du réseau social de partager ses informations [notamment les données qui leur permettraient de prioriser leur travail et de juger de son efficacité, NDRL], qui sape leurs efforts ». (@telerama).

#MediaSocial

Calmez-vous avec les photos de vos enfants sur Facebook. Parmi mes 630 amis Facebook, je pense avoir un panel assez représentatif de ce qui se fait de pire sur le réseau social aux deux milliards d’utilisateurs. Tout d’abord, on y trouve ceux qui jugent bon de prendre leur photo de profil dans une salle de sport ou près d’une piscine, en prenant soin de mettre leur tatouage insolent au premier plan – sans parler des combos duck face avec index et majeur levés. Viennent ensuite les couples qui s’interpellent sur leurs murs respectifs alors qu’ils vivent sous le même toit, les gens qui te sollicitent pour participer à ces challenges aussi débiles que viraux, les murs remplis de citations à la con puis les indigné(e)s qui jouent aux éditorialistes. On pourrait espérer que l’effervescence de la rentrée soit synonyme de reflux de ce contenu polluant. Bien évidemment, ce n’est pas le cas. Le début du mois de septembre constitue plutôt un entre-deux chargé qui permet aux retardataires de poster leurs photos de vacances, et aux réactifs celles de leur rentrée. Dans les deux cas, les enfants se retrouvent régulièrement en première ligne. Aux clichés de Timéo et Emma sur le sable breton ou landais succède l’indéboulonnable album « Premier jour de primaire pour mes deux loulous. » L’occasion de relancer cette sempiternelle question : pourquoi tant de gens continuent de poster des photos de leurs gosses sur Facebook ? Lire la suite sur @VICEfr.