17 Avr

Happy birthday aux Côtes de Bordeaux: 5 ans enchantants, avec 10 % de business en plus en 5 ans !

Il y avait de quoi faire la fête hier soir à Darwin à Bordeaux. Les Côtes de Bordeaux ont non seulement enregistré 10% d’augmentation de leur commercialisation en 5 ans et ont doublé leurs parts d’exportations passée de 11 à 22%. Un couronnement qui consacre une meilleure visibilité des 4 appellations communales Blaye, Cadillac, Castillon et Francs.

5 ans ans avec 4 bougies symbolisant © Jean-Pierre Stahl

5 ans, happy birthday aux Côtes de Bordeaux © Jean-Pierre Stahl

« Mon père ce Héraud »…ou plutôt Stéphane Héraud dans le rôle de superman des Côtes de Bordeaux nous a dressé le topo de ce qui fut une idée qui au départ n’était pas gagnée d’avance…rappelez-vous, les Côtes de Bourg avaient refusé de se marier et en bons Gaulois avaient gardé leur village et leur identité rive gauche (les Bourg se font appeler « the spicy side of Bordeaux »). Aujourd’hui, non seulement ils se parlent entre les Côtes de Blaye juste en face et les Côtes de Bourg mais en plus ils se chamaillent pour savoir où organiser entre frères jumeaux leur repas annuel…Non, vraiment l’ambiance est détendue (voire photo ci-dessous)

Franck Julion, Président de Blaye - Côtes de Bordeaux, Dideir Gontier directeur des Côtes de Bourg et Dominique Raimond producteur en Blaye © JPS

Franck Julion, Président de Blaye – Côtes de Bordeaux, Dideir Gontier directeur des Côtes de Bourg et Dominique Raimond producteur en Blaye © JPS

Le Président Stéphane Héraud a d’emblée rappelé quelques chiffres qui en imposent:

Les Côtes de Bordeaux, ce sont 1000 viticulteurs et 11000 ha. Une bouteille sur 10 produites à Bordeaux est une bouteille des Côtes de Bordeaux » Stéphane Héraud, président des Côtes de Bordeaux.

Et d’ajouter: « la commercialisation a augmenté de + 10% en 5 ans ». Il y a vraiment eu une valorisation pour l’ensemble des 4 AOC qui ont choisi de mettre en commun leur image sous l’étiquette Côtes de Bordeaux, tout en gardant en dessous le nom de chaque communale « Blaye », « Castillon » ou « Cadillac », sans oublier les Côtes de « Francs ». Une idée qui a fait son chemin avec l’énergique Christophe Château à l’époque, qui portait le dossier sur ses épaules en tant que premier directeur des Côtes de Bordeaux, anciennement directeur à Blaye. Une idée qui a reçu aussi l’assentiment des politiques et des vignerons, dans la mesure où l’on faisait mention de l’origine et que « tous avaient dans leur nom la mention « côtes » pour signifier des exploitations sur des côteaux… » comme le rappelait encore hier Patricia Zabalza, la dernière directrice des Côtes.

Avec cette meilleure lisibilité ou visibilité tant en France qu’à l’étranger, les Côtes de Bordeaux ont vu leur commercialisation en bouteilles passer de 47% à 62%; il faut aussi rappeler à l’époque que le court du tonneau de vrac en rouge était très bas à de moins de 900 euros alors qu’aujourd’hui il dépasse 1400 euros.

Les Côtes de Bordeaux sont la 3e appellation la plus vendue en France après les Bordeaux rouges et les Côtes du Rhône rouges », Stéphane Héraud.

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L »équipe des Côtes de Bordeaux entourant Stéphane Héraud (3e à gauche), le Président et Patricia la directrice des Côtes, avce les 4 présidents de Blaye, Castillon, Cadillac et Francs © Jean-Pierre Stahl

Les Côtes de Bordeaux ont par ailleurs augmenté leur part à l’export passant de 11% à 22%, mais ils soutenaient arriver prochainement à 40%. Pour cela, il ont augmenté considérablement leur budget promotion sur l’Allemagne en 3 ans, ils ont par ailleurs mis en place un partenariat avec les USA de 100 000 dollars cette année et continuent de promouvoir leurs vins aussi en Chine et à Hong-Kong, sans oublier le Japon. Voici en substance les marchés qui devraient tirer vers le haut les Côtes de Bordeaux.

Toutefois, Côté Châteaux leur a demandé si en vendant davantage à l’export, cela n’allait pas entraîner une augmentation de leurs prix, notamment pour les consommateurs français qui ont vu sur ces 10 dernières années l’ensemble des Bordeaux fortement augmenter…

5 ans, ça se fête ! Et à Darwin, c'est encore mieux... © JPS

5 ans, ça se fête ! Et à Darwin, c’est encore mieux… © JPS

La réponse de Patricia Zabalza: »ce n’est pas parce que l’on vend à l’export que les prix vont augmenter. On sait que le risque, c’est de perdre des consommateurs. On a progressé en grande distribution malgré une petite augmentation des prix car les gens nous sont fidèles. Mais on sait qu’on ne peut pas faire n’importe quoi au niveau des prix et les acheteurs de la grande distribution sont extrêmement vigilants sur le sujet. On reste sur des prix entre 5 et 10 euros en moyenne, 20 €, c’est à la marge. »

En France, 37% des Côtes sont vendus en grande distribution, 40% dans les HCR (hôtels, cafés et restaurants) et 33% dans les autres circuits (cavistes, salons, particuliers…).

Les Côtes de Bordeaux qui faisaient hier leur première conférence de presse et premier gros événement à Bordeaux depuis leur création ont ainsi marqué ce bel anniversaire et démontré leur savoir-faire en faisant déguster leurs productions: des vins ronds, structurés, élégants, gourmands et de plaisir, qu’ils ont ainsi résumé sur l’image d’une grappe symbolisant leur ADN avec leurs côteaux, leurs patrimoine et bien sûr cet esprit de partage et de convivialité qui les caractérise.

16 Avr

Les Côtes de Bordeaux fêtent leurs 5 ans à Darwin: un nouveau départ « Côtes & Coeur »

Le mariage des Côtes de Bordeaux s’était fait en fanfare il y a 5 ans mais aussi sans les Côtes de Bourg. Aujourd’hui, les Côtes de Bordeaux fêtent leur 5e anniversaire et leur pleine réussite à l’espace  Darwin à Bordeaux. Après leur slogan « les Côtes de Bordeaux, c’est en haut ! », ils lancent une nouvelle affiche et un « Côtes de Bordeaux, le Bordeaux Côtes & Coeur » aguicheur.

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Fini « les Côtes de Bordeaux, c’est en haut ! » bonjour à:

« CÔTES DE BORDEAUX, LE BORDEAUX, CÔTES & CŒUR »

Pour ce cinquième anniversaire, les Côtes de Bordeaux ont vu les choses en grand. Tout le monde viticole bordelais et la presse spécialisée sont conviés cet après-midi à l’événement à l’Espace Darwin, à Bordeaux. Depuis 17h30, l’équipe de l’Union des Côtes de Bordeaux retrace l’évolution des Côtes en 5 ans, mais aussi ses perspectives de développement, sans oublier leur image rajeunie (il était temps) avec cette affiche et ce slogan: « Côtes de Bordeaux: le Bordeaux, Côtes & Cœur ».

La conférence de presse de lancement de la nouvelle image des Côtes © JPS

La conférence de presse de lancement de la nouvelle image des Côtes © JPS

En 5 ans, l’appellation Côtes de Bordeaux a su se faire une place parmi toutes les appellations bordelaises. Stratégie tournée vers l’export, actions de promotion ciblées…le plan d’action volontariste et dynamique a rapidement porté ses fruits et donné des premiers résultats très prometteurs. Très impliqués, les présidents des 4 appellations et le président de l’Union, Stéphane Héraud, ont ainsi rappelé quelques chiffres marquants : 3ème AOC de vins rouges en France, poids à l’export multiplié par 2 en 5 ans. Ils ont aussi saisi l’occasion de faire un appel du pied remarqué au négoce pour la création de marques en Côtes de Bordeaux, valorisées notamment à l’international.

Dans ce cadre, l’Union des Côtes a entrepris une nouvelle étape de sa construction et mené une véritable réflexion sur son identité.

« Nous avons pris le temps de définir qui nous sommes, ce qui nous unit, ce qui fait notre complémentarité pour proposer à tous nos partenaires un message clair et cohérent à diffuser aux prescripteurs et clients. C’est notre mobilisation collective qui va permettre aux Côtes de Bordeaux de rayonner encore plus ! » selon Stéphane Héraud, président de l’Union des Côtes de Bordeaux.

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L »équipe des Côtes de Bordeaux entourant Stéphane Héraud (3e à gauche), le Président, et Patricia Zabalza (2e à gauche) la directrice des Côtes, avec les 4 présidents de Blaye, Castillon, Cadillac et Francs © Jean-Pierre Stahl

Une commission communication a travaillé en effet pendant plusieurs mois pour définir un slogan exprimant à tous ce que signifie choisir un Côtes de Bordeaux tandis que l’agence bordelaise Kubik a réalisé sa déclinaison graphique.

Françoise Lannoy, Présidente de Castillon, Laurent Gapenne Président de Cadillac et © JPS

Françoise Lannoy, Présidente de Castillon, Laurent Gapenne Président de Cadillac et Franck Julion Président de Blaye © JPS

Au travers du visuel et de la mention « Côtes & Cœur », ce sont plusieurs éléments fondamentaux de l’ADN des Côtes qui transparaissent : l’origine de l’AOC bordelaise, l’atout des coteaux, la modernité, le partage ou encore les principes de l’Union des Côtes grâce à une accroche à multiple sens.

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Patricia Zabalza, la directrice des Côtes © JPS

Pour Patricia Zabalza, directrice de l’Union des Côtes: « Au-delà d’une simple identité visuelle, ce que nous voulons mettre en avant avec cette nouvelle image et ce message : l’amour du terroir, le cœur à l’ouvrage de nos vignerons, ces moments d’émotions autour d’un vin de Côtes de Bordeaux. Les Côtes de Bordeaux, c’est avant tout l’union de valeurs (la convivialité, le partage, la générosité…) et d’ambitions communes pour l’avenir.».

L’Union des Côtes de Bordeaux regroupe 4 appellations : Blaye, Cadillac, Castillon et Francs. Vins de qualité à des prix accessibles, les Côtes de Bordeaux produisent principalement des rouges (97%), fruités et friands, mais aussi des blancs secs et liquoreux. Une gamme de prix entre 5 et 20 euros en moyenne.

Longue vie aux Côtes de Bordeaux, un coeur à prendre…de quel côté ? Côté Châteaux bien sûr !

14 Avr

Quand les cuisines de Bordeaux s’arrachent Ramsay et Etchebest : un cauchemar pour choisir !

Qui l’oeuf cru ! Les deux toqués de « Cauchemar en Cuisine », version anglaise et version française, vont s’affronter dans un duel de saveurs. L’un officiellement annoncé ce matin au Pressoir d’Argent au Grand Hôtel de Bordeaux, l’autre ferait officieusement sa diva à l’Opéra Théâtre. L’un en face de l’autre ! Du beau spectacle ou un « cauchemar en cuisine » dans les prochaines semaines.

Gordon Ramsay, bientôt au Pressoir d'Argent © Grand Hôtel & Spa de Bordeaux

Gordon Ramsay, bientôt au Pressoir d’Argent © Grand Hôtel & Spa de Bordeaux

A Bordeaux, ça déménage ! Ce de plus en plus, depuis que la Capitale mondiale du Vin est annoncée à seulement 2h du Moulin Rouge, tout le monde veut venir. Et je ne vous parle même pas du château Moulin Rouge qui lui est à moins d’1 heure de Bordeaux…à ne plus rien comprendre.

Et bien, depuis ce matin, ce fut comme un flash…Gordon, Ramsay bien sûr, est annoncé comme le grand chef du Pressoir d’Argent, le restaurant gastronomique du Grand Hôtel de Bordeaux qui avait perdu son chef.  Gordon Ramsay est mondialement connu pour « Cauchemar en cuisine » version anglaise, lancée en 2004 sur la chaîne de télévision Channel 4 puis aux Etats-Unis sur BBC America.

Philippe Etchebest en septembre à Bordeaux ! © Ell

Philippe Etchebest en septembre à Bordeaux ! © Elle à table

Philippe Etchebest a relevé son tablier et le défi d’adapter sur M6 une version française du même concept. Autre point commun, le sport, Philippe Etchebest est un ancien boxeur et joueur du rugby à XV, quant à Gordon Ramsay il a dû arrêter brutalement une carrière sportive pour cause de blessure et se tourner vers des études d’hôtellerie restauration.

Après avoir ouvert avec succès le restaurant du Trianon Palace à Versailles (deux étoiles Michelin), je suis ravi d’ouvrir ce second restaurant en France au coeur du plus célèbre vignoble du monde mais aussi de travailler les produits du terroir Aquitain, internationalement plébiscités. Le Grand Hôtel de Bordeaux & Spa a une fabuleuse histoire qui remonte au 18eme siècle et nous avons hâte de collaborer avec l’équipe de l’hôtel au sein de cet incroyable établissement situé en plein coeur du triangle d’or de la ville.» Gordon Ramsay.

Gordon Ramsay a partagé différents pianos avec des chefs prestigieux comme Albert Roux, Marco Pierre White à Londres puis Guy Savoy et Joël Robuchon en France. Il a été récompensé de deux étoiles au restaurant Aubergine (Londres), puis a ouvert à 31 ans seulement, son propre restaurant (Restaurant Gordon Ramsay) rapidement couronné par trois étoiles au Guide Michelin. Aujourd’hui, Gordon Ramsay est l’un des 4 chefs en Angleterre à maintenir ses trois étoiles.

Nous visons depuis toujours au Grand Hôtel de Bordeaux, l’excellence et il nous parait essentiel de contribuer
à asseoir Bordeaux comme destination gastronomique en attirant une grande signature de la cuisine. La
future carte mettant en valeur nos produits phares d’Aquitaine, répondra aux attentes d’une clientèle
impatiente de connaitre la cuisine de Gordon associée aux plus grands vins. Incontestablement Gordon
Ramsay hissera Le Pressoir d’Argent au rang des tables incontournables en France et nous nous en
réjouissons ! » Michel Ohayon propriétaire du Grand Hôtel et Pressoir d’Argent.

Pour le Grand Hôtel, c’est la fin d’un serpent de mer, d’une espèce de lamproie insaisissable car le restaurant  gastronomique avait fermé ses portes à la fin 2013 après le départ de son chef étoilé Pascal Nibaudeau parti au Pinasse Café au Cap Ferret. Depuis les rumeurs les plus folles courraient et annonçaient Philippe Etchebest…tantôt à l’Opéra, tantôt au Pressoir…puis finalement à l’Opéra ? Allez, Philippe, balance c’est pour quand ?

On ne devrait pas attendre trop longtemps pour le savoir car Philippe Etchebest a annoncé son arrivée en septembre à Bordeaux. Une chose est sûre, entre nos deux « forts en gouaille », il n’y aura pas besoin de porte-voix en cuisine.

Avec Joël Robuchon à quelques centaines de mètres, Gordon Ramsay et Philippe Etchebest vont constituer le nouveau triangle d’or à Bordeaux: celui de l’excellence gastronomique.

PS: Bon appétit, bien sûr !

Vigilance autour de la bactérie xylella fastidiosa: « les services de l’Etat sont en alerte »

En Aquitaine et à Bordeaux, la menace que fait peser la bactérie « xylella fastidiosa » sur le vignoble est prise au sérieux. Celle-ci est arrivée en France, elle vient de faire son apparition au marché de Rungis: un plant de caféier infecté a été saisi, vient d’annoncer le Ministère de l’Agriculture. La maladie est surtout très présente dans la région des Pouilles, à l’extrême sud de l’Italie. Alors que les Corses sont depuis plusieurs semaines déjà effrayés par une éventuelle contagion avec la zone infectée en Italie du Sud pour leurs oliviers et autres plantations, la vigilance de tous est requise partout.

Denis Thiéry, directeur de recherches à l'Inra Bordeaux © JPS

Denis Thiéry, directeur de recherches à l’Inra Bordeaux © Jean-Pierre Stahl

Pas d’affolement, ce n’est pas l’hystérie, ni la psychose qui doit l’emporter mais bel et bien une information de tous pour être en mesure de détecter rapidement les symptômes.

L’actualité vient une fois de plus de nous rattraper avec dernier événement en date: l’interception à temps d’un plant de caféier infecté en provenance d’Amérique Centrale. C’est le Ministère de l’Agriculture qui l’a annoncé ce mercredi 15 avril. Ces plants ont été saisis à Rungis chez un revendeur du premier marché de gros européen. « Ils ont été introduits dans l’Union européenne via les Pays-Bas » et proviendraient « d’Amérique centrale ». (Lire le Monde.fr)

A l’Inra Bordeaux Aquitaine, situé à Villenave d’Ornon, on est conscient du danger potentiel: « l’enjeu est important, il faut une information très rapide des acteurs de la filière: les symptômes sont un dessèchement, un jaunissement des feuilles, des feuilles qui tombent et le pied qui peut mourir; il peut y avoir des cas de rétablissement… » précise Julien Chuche, du laboratoire Save « Santé et Agro écologie du Vignoble ». L’Inra travaille sur les insectes vecteurs des bactérioses en laboratoire, mais tient à préciser d’emblée qu’il n’est pas habilité à travailler dessus pour le moment car ce sont des maladies de quarantaine. Il faudrait une dérogation.

Denis Thiéry, directeur de recherches à l’Inra, précise face à cette bactérie: « Oui c’est quelque chose d’inquiétant, mais non nous ne sommes pas envahis en France actuellement. Pour l’instant elle est en Italie, depuis quelques années. On ne la trouve pas encore en vignoble en Europe. Elle est inquiétante parce qu’on la retrouve sous un autre vocable: maladie de Pierce en Californie… »

 

Et d’ajouter: « Ce qui se passe en Italie, c’est qu’un certain nombre de cultures sont maintenant attaquées par cette maladie: les cultures d’oliviers en particulier, sous le feu des projecteurs, il y a de très gros dégâts sur les oliviers, on a trouvé aussi des dégâts sur les amandiers mais cela est plus anecdotique. Le risque est aussi lié au fait qu’en Italie, les cultures d’olives sont très souvent contigues avec les cultures de vigne, donc l’inquiétude est majeure d’un passage de cette bactérie des plantation d’olives au vignoble, mais pour l’instant il n’y a pas de cas avéré encore.. Mais on est sous surveillance et inquiétude majeure car ça provoque de très gros dégâts et ça pourrait être catastrophique si ça passait à la viticulture. »

Joint par téléphone, François Hervieu, chef du service alimentation à la direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt confirme que, suite à l’Arrêté Ministériel du 3 avril interdisant l’importation en France de végétaux sensibles à Xyllela fastidiosa et provenant de zones touchées par la bactérie:

Le dispositif est en train de se déployer, le service est placé en alerte. Nous prenons très au sérieux cette affaire », François Hervieu chef de service de l’alimentation Draaf Aquitaine

D’emblée l’arrêté ministériel demandait   « chacun doit prendre une part active à la prévention, une communication spécifique à destination des acteurs concernés (professionnels des filières végétales, collectivités) et du grand public sera mise en oeuvre pour accompagner la surveillance renforcée.

François Hervieu précise: « nous sommes en train d’écrire un courrier à l’ensemble des professionnels du secteur viticole ainsi qu’aux pépiniéristes de l’ensemble des secteurs. Nous appelons à la coopération et à la vigilance de tous, pour nous signaler tout végétal qui présenterait ces symptômes pour intervenir d’urgence. » Aujourd’hui le Draf est sur le pont mais aussi la Fredon (Fédération Régionale de Défense contre les Organismes Nuisibles. Et de préciser tout signalement doit être fait à la Draf ou à la Fredon.

Au Marché d’Intérêt National de Brienne, Arnaud Desage, grossiste en végétaux et créateur de jardins, se veut rassurant. Ses beaux oliviers centenaires viennent d’Espagne, toutefois, il a certaines plantes importées d’Italie: « mon importateur est à Pistoï, à 1000 km de la région des Pouilles, et tout est contrôlé là-bas, il y a quand même de gros moyens qui sont mis en place: toute la région a été isolée (un cordon sanitaire a été établi sur 20 km de large dans la région des Pouilles), les plantes ont été détruites, c’est testé régulièrement, toutes les semaines. Apparemment le problème est quand même écarté. » Il nous montre le courrier de son fournisseur italien en gage de garantie qui stipule « notre région la Toscane est reconnue indemne de xylella fastidiosa et l’interdiction concerne les végétaux sensibles à cette bactérie seulement s’ils sont originaires ou en provenance des zones infectées. »

Bernard Farges le président du Civb © JPS

Bernard Farges le président du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux © JPS

Bernard Farges, Président du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux commente les mesures gouvernementales prises: « le ministère de l’Agriculture a pris des dispositions eu égard à ce qui se passe en Italie, Stéphane Le Foll a manisfesté son inquiétude début auprès de la Commission Européenne pour que des mesures soient prises pour faire face à cette nouvelle problèmatique sanitaire, circonscrite pour l’instant en Italie. Il y a des protocoles qui sont en place. L’Italie a activé ce protocole-là sans doute un peu lentement. Et aujourd’hui la France a pris des mesures d’interdiction à l’importation d’un certain nombre de produits. »

« Pour ce qui est de la commercialisation des filières organisées et tout-à-fait légales de commercialisation de plants d’oliviers et de plants de vigne, tout cela a été organisé assez vite. Evidemment, on peut être assez inquiets sur les flux de touristes qui pourraient ramener de jeunes plants d’olivier (en souvenir), là c’est une problématique qu’on n’arrive pas bien à identifier. Il y a des mesures d’alerte auprès de ces consommateurs touristes. Après les frontières ne sont pas étanches, nous le savons, donc il y a une vraie vigilance en France pour bien observer ce qu’il peut se passer dans nos vignobles et dans les vergers pour nos collègues arboriculteurs. »

« Nous professionnels, nous avons les circuits d’information internes hedomadaires, donc ces informations ont été passées. Mais ces symptômes on en peut les voir que quand la vigne pousse, donc dans quelques semaines. Aujourd’hui et l’an passé en 2014, il n’y a pas de présence avérée sur le sol français de cette maladie, donc il ne faut pas s’alerter, il faut être extrêmement vigilant, nous sommes en lien direct avec les services régionaux du ministère de l’agriculture, aujourd’hui nous sommes vigilants mais il n’y pas lieu s’inquiéter outre mesure ».

Delphine Bouges, pépinièriste de plants de vignes à Camiran © JPS

Delphine Bouges, pépinièriste de plants de vignes à Camiran © JPS

Les pépinières viticoles sont aussi informées. Ces 50 pépinières que comptent la Gironde ont été et sont toujours en pointe dans la lutte contre le phyloxéra qui avait ravagé tout le vignoble à la fin du XIXe siècle. Depuis, elles réalisent pour les viticulteurs des pieds hybrides en faisant des greffons qui résistent au phyloxéra

Ainsi à Camiran, dans les pépinières Bouges, on réalise 800 000 pieds greffés à l’année. Dans cette pépinière crée par son arrière grand-père, Delphine Bougès nous reçoit pour nous montrer ce travail minutieux où des poiçoinage omega sont réalisés pour adapter ces greffons, ces cépages sur des portegreffes, propres à résister au phyloxéra.

Cependant, ce type de plant ne résiste pas à la bactérie. Les chercheurs en Italie n’ont trouvé aucune parade pour l’heure. Delphine Bougès précise: « cette bactérie est transportée par un vecteur, un petit papillon qui pique d’autres plantes et c’est comme cela que la maladie est transmise ». La seule manière d’héradiquer cette bactérie serait de s’attaquer au vecteur de transmission et bien sûr d’avoir un cordon sanitaire efficace.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Didier Bonnet

13 Avr

Vinexpo change de braquet et mise sur la gastronomie

Un bon coup de jeune, cette 18e édition de Vinexpo. Vinexpo donne une large place à la gastronomie et même une  place d’honneur. Au menu une brochette de restaurants, brasseries et bistrots et des ateliers mets et vins signés Gault et Millau.

Lallement et Jean-Luc Rocha © Vinexpo

Arnaud Lallement, chef de l’Assiette Champenoise, et Jean-Luc Rocha, chef de Cordeillan-Bages © Vinexpo

Une nouvelle offre de restauration

Côté restauration l’offre s’élargit, se diversifie et monte en gamme. Le très élégant restaurant éphémère du traiteur Parisien Potel et Chabot proposera un menu gastronomique, tandis que le 110 de Taillevent nous attendra avec ses plats brasserie chic et un choix de 110 vins au verre.Une multitude de restaurants, brasseries et bistros proposera les spécialités du monde, de l’Argentine à la Corse en passant par le Japon ou la Californie. Les visiteurs pressés pourront se régaler aux Corners, ces petits restaurants proposeront des plats à manger sur le pouce tels que des paninis, des sandwichs, des sushis ou même de la raclette. Autre nouveauté, dans tous les restaurants (à l’exception du 110 de Taillevent) les exposants auront désormais la possibilité d’amener leurs propres vins à déjeuner sans payer de droits de bouchon.

Les Ateliers Mets & Vins par Gault & Millau
Côté animation, la gastronomie s’invite au cœur même du salon avec un programme d’ateliers mets & vins. Sous l’égide du célèbre guide Gault & Millau des duos de chefs et sommeliers de renom animeront des dégustations riches en saveurs et en arômes autour d’accords mets et vins inédits. Parmi les intervenants, Arnaud Lallement, chef du célèbre restaurant L’Assiette Champenoise, et son sommelier ou encore Jean-Luc Rocha chef de cuisine et son sommelier Charles Thuillier de Cordeillan-Bages (photo ci-dessus).

Vinexpo: du 14 au 18 juin au Parc des Expositions de Bordeaux

12 Avr

Près de 30% de fréquentation en plus pour les primeurs des Crus Bourgeois du Médoc

Le château d’Arsac avait mis les petits plats dans les grands pour les primeurs 2014. 229 propriétés des Crus Bourgeois y furent dégustés par plus de 800 professionnels. Avec une nouveauté qui a rencontré un certain succès: la « cantine bourgeoise »

Dégustation de 229  © Crus Bourgeois au château d'Arsac

Dégustation de 229 © Crus Bourgeois au château d’Arsac

Les 31 mars, 1er et 2 avril, le château d’Arsac et les Crus Bourgeois du Médoc recevaient les professionnels pour cette traditionnelle grande messe des primeurs. 229 propriétés issues des 7 appellations prestigieuses du Médoc (Médoc, Haut-Médoc, Margaux, Moulis, Listrac-Médoc, Pauillac et Saint-Estèphe) y proposaient leur nouveau millésime à la dégustation

Plus de 800 professionnels sont venus à Arsac durant ces 3 jours et près de 30 journalistes ont également dégusté les échantillons dans un espace qui leur était dédié. Soit augmentation de 28% du nombre de préinscrits par rapport à l’an passé.

13 nationalités étaient présentes avec dans l’ordre du top five : Belgique – Allemagne – Grande Bretagne – Japon – Chine. Parmi les professions les plus représentées: des négociants, des courtiers, des journalistes, des distributeurs et des cavistes

La Cantine Bourgeoise © Crus Bourgeois du Médoc

Et pour la première fois, les Bourgeois ont innové en lançant la « Cantine Bourgeoise »: une grande tablée conviviale qui regroupait professionnels et propriétaires chaque jour autour d’un plat chaud pour mieux échanger.

Comme quoi, les Bourgeois…plus ça devient vieux, plus ça…se bonifie bien sûr, comme leurs vins !

4e édition des Restaurants en Fête avec les vignerons de Graves

La 4ème édition de « Restaurants en fête » va permettre aux gourmets girondins de déguster les créations de trois grands Chefs. Du 13 au 19 avril, trois plats gastronomiques figureront au menu des 40 restaurants participants avec les vignerons des Graves à l’honneur.

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« Restaurants en Fête » a pour objectif de rendre accessible au plus grand nombre le talent et les recettes de Chefs étoilés ou Maître restaurateur. Le principe est simple : proposer au client un menu gastronomique à prix abordable dans son restaurant habituel. Un programme qui permet aussi aux cuisiniers des restaurants participants de prouver leurs capacités culinaires en interprétant les recettes de Maitres Cuisiniers et Chef étoilés. Le menu 2015 met à l’honneur la gastronomie locale via les produits sélectionnés et le savoir-faire des 3 chefs ayant élaboré les recettes.

Se régaler pour moins de 25 euros par personne

Le menu gastronomique 2015 a été imaginé par trois Chefs girondins. Il offre 3 plats et un verre de vin pour 49€ avec la formule « un menu acheté = un menu offert », soit moins de 25€ par personne.

L’entrée, un Risotto d’asperges au jambon de Bayonne, a été réalisée par Thomas Brasleret, chef étoilé du restaurant La Cape à Cenon. Le plat, Magret rôti sur la peau, jeunes légumes du moment et émulsion béarnaise, a été concocté par Benoît Mary, Maître-restaurateur au restaurant l’Absolu à Auros. Enfin, le dessert, un Tube croustillant anisé, fraises et citron vert, glace cachou, sous un nuage acidulé aux zestes de citron vert, a été confié à Nicolas Magie, chef étoilé de l’Hôtel-restaurant Saint-James à Bouliac. Le menu ainsi proposé repose sur des produits locaux de saison.

Les vignerons des Graves à l’honneur

A noter que ce menu gastronomique comprend aussi un verre de vin de Graves, offert par Les vignerons des Graves.

Certains restaurants accueilleront d’ailleurs les viticulteurs venus faire découvrir aux convives l’alliance entre le vin et les mets du menu. La liste des restaurants participants et accueillants un vigneron est consultable sur le site internet larondedesquartiersdebordeaux.com, dès le 30 mars 2015

Une assemblée de restaurateurs réunie autour des Trois Chefs aux fourneaux

Thomas BRASLERET, Nicolas MAGIE et Benoit MARY, les trois Chefs créateurs du menu « Restaurants en Fête » 2015, ont réalisé leurs recettes devant une assemblée de restaurateurs attentifs, le 26 mars dernier au centre de formation de l’ICFA Restauration. C’est l’occasion pour eux de répondre aux questions de leurs collègues, de leur donner les petits plus pour réussir leur plat. Plus qu’une démonstration c’est un moment convivial de partage de savoir faire et d’astuces. Ainsi Thomas Brasleret leur a expliqué comment tailler facilement les asperges, Benoît Mary a indiqué comment préparer une béarnaise à l’avance grâce au syphon et enfin Sébastien Bertin, chef pâtissier du St-James, a donné ses astuces pour avoir de belles tuiles.

Les trois complices d’un jour repartent satisfaits et espèrent ainsi participer à la valorisation d’un métier plein de talents, de compétences et de passions, où chacun peut retravailler à sa sauce les mêmes plats.

Les restaurateurs présents sont eux ravis de pouvoir montrer au travers de ce menu la qualité de leur travail, leur capacité à adapter, à leur manière une recette réalisée par leurs confères. C’est avec un très grand respect et beaucoup d’attention qu’ils ont écouté, noté et se sont appropriés la recette qu’il leur a été présenté.

Pour aller plus loin: voici les noms, les adresses et téléphones des 40 restaurants partenaires: La Ronde des Quartiers.com

Les Vins de Blaye fêtent le Printemps à la Citadelle…encore ce dimanche

80 vignerons défendent coûte que coûte la Citadelle et leurs produits depuis hier et encore ce dimanche à Blaye. 15000 visiteurs sont attendus pour cette 20e édition du Printemps des Vins de Blaye. Ils vont tenter de faire le siège de la Citadelle.

Samedi les stands ont connu déjà une belle affluence © Vins de Blaye

Samedi les stands ont connu déjà une belle affluence © Vins de Blaye

Malgré la grisaille hier, il y avait déjà du monde à la 20e édition du Printemps des Vins de Blaye. Cette 20e édition avec du soleil prévu aujourd’hui devrait renouer avec les éditions marqués par les plus fortes fréquentations.

Ils sont ainsi 80 vignerons des Blaye – Côtes de Bordeaux à faire découvrir et à expliquer leur productions et leurs cépages: merlot, cabernet sauvignon, cabernet franc, malbec pour des vins rouges bien équilibrés, ronds et fruités. Les blancs secs sont plutôt gras et élégants réalisés à partir majoritairement de sauvignon, mais aussi de sémillon, sauvignon gris et muscadelle.

Leur AOP s’étend sur environ 5500 ha et produit 250000 hl/an sur un terroir vallonné de calcaire, d’argilo-calcaire avec des sols faits de sables et de graviers.

Un grand rendez-vous, en attendant de fêter jeudi prochain à Darwin à Bordeaux les 5 ans de leur association sous l’entité Côtes de Bordeaux. Un nouveau nom pour être davantage visible et référencé en France et dans le monde surtout.

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A lire ou relire:

Samedi 11 et dimanche 12 avril : le Printemps de Blaye fête ses 20 ans !

(l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération)