Au château la Dominique à Saint-Emilion, l’acteur Charles Berling a fait le show, en compagnie de la famille Rolland et de Jean-Claude Fayat, président du groupe Fayat (propriétaire du château). L’acteur qui a succédé à Adriana Karembeu pour cet événement signé les Clés de Châteaux, a dégusté quelques vins en primeurs et a trouvé l’ensemble de « très bonne qualité ».
Michel Rolland, Stéphanie, Dany, et Marie from the Rolland family et Charles Berling © Jean-Pierre Stahl
Il était attendu telle une star et pourtant il ne se la joue pas. Plutôt décontracté l’acteur du « prénom » (2012)… Il s’est même fait aujourd’hui un nom dans le monde du vin à Saint-Emilion. Pour la présentation du millésime 2014, Charles Berling rivalisait de sourire, de sympathie et de décontraction avec son guide Michel Rolland, connu pour sa bonhomie.
Commençant le petit tour d’horizon des 240 vins que Michel Rolland conseille dans le monde, Charles Berling s’arrêtait tout d’abord sur un petit vin qui porte ce joli prénom « Dominique ». Et même s’il connait la chanson (dominique…non, de roland, non plus), peut-être parce qu’il est chanteur aussi, il s’est prêté à ce sport du lever de coude et du commentaire: « le fruit est très présent, avec le temps, c’est des vins qui prennent de l’ampleur… » Jean-Claude Fayat, le propriétaire de la Dominique, d’expliquer: « un vin comme cela avant, à Bordeaux il fallait attendre 10 ans avant de le boire, maintenant on peut le boire plus jeune. » Et Michel Rolland de se congratuler: « c’est très bien la Dominique 2014 » Charles: « tu contribues à le faire… » « Non, c’est l’équipe qui le fait ! » répond avec simplicité le célèbre oenologue entouré de ses fidèles collaborateurs, Bruno Lacoste oenologue, et Jean-Philippe Fort qui conseille Valandraud et Troplong Mondot.
Michel Rolland, Charles Berling, Jean-Claude Fayat et Stéphanie Rolland © JPS
Dans « cet endroit magique » qu’est la Dominique (selon Marie Rolland), le petit cortège se faufile cahin-caha parmi les autres dégustateurs professionnels, avec quelques photographes venus pour l’occasion. « On n’est pas très lourd en alcool cette année, par rapport aux années chaudes comme 2009 », précise Michel Rolland à Charles Berling qui continue de goûter ici et là ces verres qu’on lui propose: « on boit, on boit, et puis bing la vitre… » me dit-il en riant, « mais vous ne buvez pas vous ? » Pour une fois, non…Avec l’âge, Côté Châteaux devient plus sage.
Au détour d’une n..ième dégustation, Charles Berling me confie qu’il n’a pas l’habitude de l’exercice des primeurs, même si ce n’est pas la première fois, il « préfère boire des vins plus vieux ». Toutefois, ils peut déjà dire que certains ont un futur grandiose, tout est de très bonne qualité, il n’y a pas de mauvaise surprise
Au passage une petite explication sur le château Rolland Maillet: « on avait les propriétés familiales qui était sur 3 appellations entre Pomerol, Saint-Emilion et Lalande de Pomerol », avec le Bon Pasteur et Bertineau. Mais depuis mai 2013, les deux derniers ont été vendu au groupe chinois Golding: « Mr Pan est un fou de vin », explique Dany Rolland, tout en précisant que « nous avons gardé l’exclusivité de la commercialisation de Rolland-Maillet. »
La remise de la fameuse clé: un tire-bouchon est caché à l’intérieur de cette grosse clé en laiton © JPS
Charles, qui sait qu’il va recevoir les clés de châteaux, il y va de son nouveau compliment: « ça va me permettre d’aller visiter ces châteaux, ces gens dont certains sont encore de vrais paysans, très sympathiques et qui ont fait des progrès énormes. La vigne est extraordinaire, elle souffre un peu pour aller chercher tous ces arômes ».
Le périple continue jusqu’aux communales de Margaux, Pauillac et Saint-Estèphe, avant de se faire remettre les clés devant cette immense baie vitrée de la Dominique avec vue directe sur la vigne.
Et Dany Rolland de lui faire connaître aussi son dernier né: ce vin avec étiquette de film et le visage d’un oenologue connu qui fait l’objet d’une collection intitulée la « winemaker collection »: « Philippe Raoux donne chaque année carte blanche à un oenologue pour réaliser une cuvée de 30 000 bouteilles, il peut choisir les parcelles… », cette 9e collection sera faite par Dany l’élégante: « moi je suis plutôt merlot; mais cette année les cabernets sauvignons étaient tellement beaux que j’ai fait un vin avec 60% cabernet et 40% merlot. »
Un joli scénario encore qui pourrait inspirer Charles Berling. Depuis ses rôles marquants dans « Ridicule » (1996 de Patrice Leconte), dans « Je reste ! » (Diane Kurys -2003) avec Sophie Marceau, il est passé par la case téléfilm sur France 2 avec Jean Moulin et est devenu réalisateur en ce printemps 2015: il débutera le tournage de son premier long métrage, adapté de son livre Aujourd’hui, maman est morte, avec au casting François Damiens, Ludivine Sagnier, Emmanuelle Riva et le grand Charles…Berling, qui a tapé trois coups ce jour dans le grand théâtre de Saint-Emilion !.