Invité par Alain Juppé, Laurent Fabius, le ministre des affaires étrangères et du tourisme a été charmé par le « phare de l’oenotourisme », ainsi baptisé par le maire de Bordeaux. Une heure de visite au pas de charge pour mieux s’impreigner du dossier et s’en faire le « VRP » à l’étranger. La filière vin lui dit merci. Il a ajouté dans le panier de la mariée un « contrat de destination. »
« C’est impressionnant, exceptionnel ! », on sent Laurent Fabius emballé par ce projet initié il y a quasiment 10 ans par Alain Juppé, alors que personne n’y croyait vraiment. La tour sera bientôt à son point culminant: 55 mètres au début de l’été.
Et d’ajouter sur le plateau de France 3 Aquitaine, invité du 12/13: « c’est une idée excellente, qui va pouvoir être mise en oeuvre l’année prochaine.
Le vin , que je ne confonds pas avec l’alcoolisme, c’est un produit magnifique et en France il est excellent. Il faut qu’on pousse l’oenotourisme… » Laurent Fabius, Ministre des Affaires Etrangères et du Développement International
Les acteurs de la Cité sont eux-memes subjugués, non par le chantier qu’ils connaissent de fond en comble, mais pour avoir décroché ce gros poisson du gouvernement:
Si on voulait avoir un ministre, c’est bien celui-là! C’est quand même le défenseur du vin en France. Il a compris que la France ne serait pas ce qu’elle est, sans le rayonnement de son vin dans le monde entier. C’est un magnifique ambassadeur! » Philippe Massol, directeur général de la Fondation pour la Culture et les Civilisations du Vin
Et Sylvie Cazes, la présidente de la Fondation d’ajouter: « C’est très important, c’est la reconnaissance affirmée de l’Etat dans ce projet. Laurent Fabius a mis en place des moyens pour faire parler du vin français dans le monde. Le vin une vraie place dans cet art de vivre à la française. Nous sommes très fiers de montrer notre projet qu’il portera régulièrement. »
Nous sommes enchantés qu’un Ministre d’Etat regarde avec un oeil bienveillant toute la filière oenotouristique qui représente des milliers d’emplois dans le bordelais et dans toutes les régions viticoles de France », Nicolas Gailly trésorier de la Fondation pour la Culture et les Civilisations du Vin
Et l’administrateur du fonds de dotation d’ajouter: « le fait d’avoir le Ministre des Affaires étrangères avec nous a énormément de sens. Car sur les 450 000 visiteurs par an que nous espérons, plus des 2/3 seront des étrangers. »
Le Ministre est en effet venu à Bordeaux pour signer avec la ville un « contrat de destination » avec des aides de l’Etat à la clé. Bordeaux de ce fait devient une destination touristique exceptionnelle de France. Dix villes ont obtenu cette distinction. Ce contrat consacre une « marque de territoire », en mettant en commun toutes les institutions publiques et privées qu’elles relèvent de l’Etat, des collectivités, des chambres de commerce ou des professionnels du tourisme au sens large. L’objectif est de promouvoir le tourisme à travers 3 axes de développement « l’oenotourisme, les croisières fluviales et le patrimoine naturel et culturel » a-t-il ajouté.
Durant la visite, Alain Juppé lui a précisé que la Cité s’ouvrirait également aux scolaires dans l’optique de bien comprendre ces civilisations très anciennes du vin dont Bordeaux tire ses racines il y a 2000 ans avec la venue des romains. Il y aura « un apprentissage du goût, il faut éviter le bitchdrinking ! ». A l’heure où le projet de loi santé est en discussion au Parlement, voilà une bonne initiative qui passe par l’éducation et la culture. Laurent Fabius semblait ce matin être aussi un fervent défenseur de la filière vin.
Quant au budget de la Cité, celui-ci est de 81 millions d’euros. La part du mécénat s’établit pour l’heure à 17 millions, la Fondation en espère au moins 20. Son pendant aux USA, the « american friends »of the City organisent le 30 avril aux Nations-Unis un repas où 300 mécènes pourront déguster 60 vins parmi les meilleurs au monde; une levée de fonds d’environ 1 million est espérée pour financer l’auditorium qui portera le nom de l’ancien président américain Thomas Jefferson qui séjourna à Bordeaux et appréciait ses vins.
L’ouverture ? « C’est quand on sera prêt » précise Nicolas Gailly, mais Sylvie Cazes est plus tranchée: « ce sera fin mai ou début juin. » « Car après ce sera trop tard car il y aura l’euro 2016, et durant Bordeaux Fête le Vin ce n’est pas envisageable, enfin après le 14 juillet ce n’est pas possible ». Il faut absolument ne pas louper l’année 2016 au niveau touristes « pour le business plan » donc « ce sera fin mai ! »