C’est parti pour ces vendanges toujours précoces des grappes de sémillon pour la production de crémants de Bordeaux. Un marché dynamique en France et surtout à l’export. Gros plan sur la cave coopérative de Rauzan-Grangeneuve.
Ils sont 20 vignerons de la cave coopératives de Rauzan-Grangeneuve dans l’entre-Deux-Mers à produire du crémant de Bordeaux. 20 sur 280 alors qu’ il n’étaient qu’une poignée il y a 10 ans.
C’était en ce milieu de semaine le coup d’envoi de la récolte des grappes de sémillon avec Maxime, étudiant de Bouliac. Une récolte plus précoce de 10 jours par rapport aux sémillons ramassés pour les vins blancs secs car c’est la fraîcheur et l’acidité qui est recherchée pour l’élaboration des crémants. Des crémants qui ne doivent pas dépasser les 11,5° à 12° d’alcool au final.
On a besoin d’un équilibre acide sucre avec une acidité un peu plus marquée que pour les blancs secs pour faire des vins de base crémant » Denis Baro, Président de la Cave de Rauzan-Grangeneuve.
« La demande est en hausse régulière depuis 5 à 10 ans et elle encore plus marquée cette année », précise le directeur de la cave de Rauzan, Philippe Hébrard. »45 à 50 hectares sont dédiés en bases crémants, on est obligé de limiter car c’est quand même toute une organisation », renchérit Denis Baro président de la cave coopératrive.
Si le crémant connaît un réel engouement, c’est parce qu’il est soumis à un cahier des charges important: vendanges à la main (comme pour le champagne), ramassage en cagettes ajourées pour éviter toute macération, et un ratio de vinification: « c’est 100 litres de mou pour 150 litres de raisins » confirme Lionel Lateyron, Président des élaborateurs de Crémants en Gironde.
70 à 75 millions d’hectolitres sont désormais produits dans les 7 régions viticoles qui font du crémant.
Une attention et un élevage spécifique se fait à l’bri de la lumière: « une prise de mousse qui s’effectue dans nos caves souterraines, où le vin est stocké pendant un an à l’abri de la lumière à une température constante de 11-12°. Après cette étape de vieillissement, il y a ce procédé de dégorgement où le dépôt est expédié du goulot de la bouteille. Et on dose le vin en brut et en demi-sec, on le bouche et on el fait encore vieillir 3 mois pour le consommateur final. Le consommateur choisit le crémant car il est informé de ces exigences et le prix est très compétitif et la qualité est au rendez-vous, d’où cette demande croissante ».
Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Michel Vouzelaud