09 Mar

Vins kilomètres de Saint-Emilion : une 4e édition avec 9 sportifs de haut niveau

C’est un peu la cerise sur le gâteau. Ils sont 9 athlètes internationaux et ambassadeurs sportifs qui viennent soutenir cette course pour la bonne cause. 11 et 21 kilomètres à parcourir à travers les châteaux. Une course a profit de la recherche sur les maladies du cerveau.

Venez soutenir…venez courir… Les Vins Kilomètres de Saint-Emilion viennent du fond du coeur. C’est non seulement un défi sportif mais surtout une sacrée bonne action : les bénéfices de cette course sont destinés à la recherche sur les maladies du cerveau (avec des instituts de renom:  l’IMN et L’IMNc, Institut des Maladies Neurodégénératives clinique et la FRC, Fédération pour la Recherche sur le Cerveau).

Cette année les organisateurs, les 45 membres du Rotary-Club de Libourne Saint-Emilion ont fait fort : faire venir une ribambelle de grands athlètes et sportifs de haut niveau pour parrainer cette 4e édition, qui depuis 2016, se courre dans ce paysage exceptionnel du premier vignoble inscrit au Patrimoine Mondial de l’UNESCO, et dont on fête en 2019 les 20 ans.

  • Marie-José Perec, triple Championne Olympique en 1992 aux Jeux de Barcelone sur 400 mètres et deux fois aux Jeux d’Atlanta en 1996 sur 400 mètres et 200 mètres.
  • Sébastien Foucras, skieur acrobatique français spécialiste du saut acrobatique, médaillé d’argent aux Jeux Olympiques d’hiver de 1998, médaillé de bronze aux Championnats du Monde 1995 et globe de cristal du saut de la Coupe du Monde en 1996.
  • Damien Traille a remporté deux titres de Champion de France, deux titres en Challenge européen, deux Grands Chelems en 2002 et 2004 et disputé deux finales de coupe d’Europe de Rugby.
  • Brice Guyart médaillé d’or aux Jeux Olympiques, aux Championnats du Monde, aux Championnats d’Europe et aux Championnats de France d’escrime.
  • Astrid Guyart médaillé d’argent aux Championnats du Monde, double médaillé d’argent aux Championnats d’Europe et double médaillé d’or aux Championnats de France, double médaillé d’or à la coupe du monde d’escrime.
  • Léonore Perrus double médaillé d’or aux Championnats du Monde, double médaillé d’or aux Championnats d’Europe et double médaillé d’or aux Championnats de France, d’escrime.
  • Benoit Caranobe, médaillé de bronze au concours général individuel de gymnastique aux Jeux olympiques de 2008 à Pékin.
  • Boris Diaw joueur international français de basket-ball, joueur en NBA de 2003 à 2017, il remporte en 2013-2014, les Finales NBA avec les Spurs de San Antonio.
  • Et bien sûr Michaël Llodra, l’ancien joueur de tennis international basé et grand amateur de vins de Bordeaux.

Des sportifs qui seront à l’issu de la course intronisés lors d’un chapitre exceptionnel de la Jurade de Saint-Emilion, avec le docteur Erwan Bezard, directeur de l’Institut des maladies neurodégénératives de Bordeaux IMN.

Les coureurs , dont 1300 sont déjà inscrits, vont partir du  magnifique Château Soutard et traverser les plus grands châteaux de l’appellation de Saint-Emilion. Après la remise des prix, un déjeuner des partenaires sera réalisé par le traiteur Humblot, accompagné d’une dégustation de nombreux grands vins de l’appellation Saint-Emilion, dans une ambiance conviviale, animée par la Bandas Los Gaujos.

Les bénéfices de cette course seront donc reversés à la recherche sur les maladies du cerveau de la Fédération pour la Recherche sur le Cerveau. Lors des 3 dernières éditions, plus de 134000€ ont déjà été versés.  

Bravo à la dizaine de personnes bénévoles qui travaillent à l’organisation des Vins Kms de Saint-Emilion tout au long de l’année et aux 120 bénévoles qui vont mouiller le maillot ce week-end pour la course avec le soutien de l’association les foulées vertes. Coup de chapeau de Côté Châteaux, partenaire de coeur, de toutes les bonnes idées et des bonnes causes.

Pour en savoir plus sur les Vins Kilomètres de Saint-Emilion

08 Mar

Salon des Vignerons Indépendants de Bordeaux : en 20 ans, le bouche à oreille en a fait un salon incontournable !

Le Salon des Vins des Vignerons Indépendants fête cette année ses 20 ans à Bordeaux. Un salon qui a mis quelques années avant de booster. Un salon qui rassemble désormais plus de 300 exposants et plus de 30000 visiteurs. Voici le secret de leur succès.

Daniel Mouty le président natioanl des Vignerons Indépendants avec Nelly et Sophie © JPS

Avec leur chariot, les amateurs de vin s’agglutinent à l’entrée. Cela fait 20 ans que cela dure mais avec une constante augmentation. Ainsi ils sont passés de 2800 visiteurs en l’an 2000 à 35000 peut-être cette année.« Cela fait 15 ans qu’on vient, on est des fidèles… » »C’est une tradition, on y trouve des bons produits. » commentent les visiteurs à l’entrée et dans les allées du salon.

Il faut dire que toutes les régions viticoles de France sont représentées. Un atout aujourd’hui mais presque un handicap il y a 20 ans, car les consommateurs avaient plutôt tendance à boire « local », désormais ils adorent découvrir.

« Il y a 20 ans en arrière, Bordeaux avait une telle aura, une telle notoriété, je pense que les gens d’ici baignaient dans des vins de qualité aux noms prestigieux, forcément on était exotique avec nos produits, même si nos vins du Langedoc-Roussillon commençaient à émerger qualitativement, » me confie Jean-Marie Fabre du Domaine de la Rochelière.

Même des bloggueurs britanniques présents © JPS

Le salon des vins de vignerons indépendants a trouvé sa vitesse de croisière, après un rodage difficile au bout de 5 à 7 ans de rodage. Car durant ces années, le public a cru qu’il s’agissait, à tort, d’un salon professionnel comme Vinexpo. Mais pas du tout, c’est un salon ouvert au public. Ce dernier apprécie de discuter et de déguster avec le vigneron :« être en approche directe avec eux, plutôt que les grandes surfaces ou les foires aux vins. »

« Maintenant on a développé les services de chariot, d’aire de chargement, la disponibilité, et cela permet de gagner 1000 à 2000 visiteurs par an », commente Cédric Coubris présent depuis le début avec son château La Mouline de Moulis-en-Médoc et président des Vignerons Indépendants de Gironde.

En 20 ans, ces vignerons ont su ainsi évoluer, avec des domaines qui pour certains sont restés en conventionnel mais aussi d’autres passés en raisonné ou en bio. Des indépendants qui ont ainsi trouvé leur leur public.

Ambiance de fête des 20 ans aussi sur le stand de Philippe Tissot du Domaine Jacques Tissot à Arbois dans le Jura © JPS

Le salon des vignerons indépendants se tient jusqu’à dimanche soir au Parc des Expositions de Bordeaux.  Le 8 mars de 10h-20h /le 9 de 10 h-19 h/ le 10 de 10h à 18 h

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Jean-Michel Litvine, Olivier Pallas et Vincent Issenhuth : 

Pour toutes les infos : vigneron-independant.com

07 Mar

Château des Arras : une propriété déclinée au féminin avec Marie-Caroline et Anne-Cécile Rozier

 A Saint-Gervais, le château des Arras est une propriété entièrement féminine. Ce sont les soeurs Rozier, Marie-Caroline 33 ans et Anne-Cécile 31 ans, qui aujourd’hui font éclore le domaine.

Anne-Cécile et Marie-Caroline Rozier managent le château des Arras © JPS

C’est un château magnifique, il en impose… La partie centrale remonte au XVe siècle et est un ancien fort militaire, auquel deux ailes ont été ajoutées au XVIIIe.

Et pourtant ce sont uniquement des femmes qui aujourd’hui sont à la tête de ses 30 hectares de vignes en Bordeaux Supérieur. Il y a bien sûr Claudine Rozier, la maman, mais aussi et désormais ses filles Marie-Caroline et Anne-Cécile qui ont repris le flambeau et sont bien décidées à redonner du lustre au château.

Marie-Caroline et Anne-Cécile ont misé sur leurs animaux pour communiquer sur la propriété et leurs vins © JPS

Pour se faire, Anne-Cécile qui rêvait de devenir maître de chai depuis toute petite a suivi un BTS de viticuluture-oenbologie à Blanquefort, puis une licence et un Master Vigne et Terroir à Dijon, alors que Marie-Caroline a fait Sup de Co à Montpellier, avant de partir 6 ans à l’étranger en Angleterre puis en Nouvelle-Zélande chez New Zealand Wine Cellar.

 Moi je suis un peu tombé dans la barrique quand j’étais petite. J’ai toujours eu envie de travailler ici. J’ai fait mes études en fonction de cela, pour bien étudier le vie et la vigne. Et vu que ma maman y est arrivée seule, je pense qu’à deux c’est un peu plus facile » Anne Cécile Rozier.

Anne-Cécile, la technicienne, et Marie-Caroline, la commerciale, se sont entendues pour modifier depuis 2014 quelque peu leurs vinification et élevage, pour réaliser des vins plus sur le fruit.

« C’est important d’être sur le fruité car aujourd’hui les consommateurs recherchent un vin plaisir, nous  on est sur des terroirs qui donnent des vins assez taniques notre difficulté c’est pas de leur donner de la matière mais plutôt d’alléger, et pas d’écraser le fruit… », commente Marie-Caroline Rozier.

On a décidé de mettre en avant nos animaux, qui sont nos ambassadeurs et qui sont au quotidien avec nous; chaque cuvée a ses animaux. C’est une image qui tranche mais qu’on assume complètement, c’est l’empreinte d’une famille avec des valeurs d’harmonie, de famille et de partage », Marie-Caroline Rozier.

Pour Claudine, la maman qui a signé seule le 2012, son dernier millésime réalisé avant l’arrivée de ses filles sur le domaine : « la propriété évolue franchement dans le bon sens, elles ont plein d’idées, elles sont sur les réseaux sociaux et c’est ce qu’il faut à l’heure actuelle.

Elles ont sorti une magnifique gamme, moi je n’avais que 3 vins, maintenant on en est à 6 ou 7 vins », Claudine Rozier. 

Et comme elles ont beaucoup d’idées, elles espèrent vendre dans les prochaines années moins de vin au négoce (où elles vendent actuellement 80%) pour s’orienter davantage vers la vente en direct en bouteilles aux particuliers, cavistes, restaurateurs et à l’étranger.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Sébastien Hondelatte, Olivier Pallas : 

06 Mar

Le 8 mars la Cité du Vin se met aussi au féminin : « elles font bouger le vin »

Demain, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, La Cité du Vin propose « elles font bouger le vin » :  une journée où la place des femmes dans le monde du vin va être décortiquée. Au programme : une soirée avec projection d’un documentaire, rencontre avec 4 invitées exceptionnelles et soirée networking pour célébrer celles qui, hier étaient dans l’ombre, et aujourd’hui sont dans tous les métiers du vin.

ELLES OCCUPENT DES METIERS AUTREFOIS SURTOUT MASCULINS

Elles sont vigneronnes, œnologues, viticultrices, sommelières… Elles sont bien sûr des femmes et de plus en plus nombreuses dans le monde du vin. « Nous avons choisi de profiter de cette date symbolique, pour proposer une soirée mettant à l’honneur celles qui ont su se faire une place dans un univers très masculin, voire parfois macho, » selon Solène Jaboulet, directrice marketing et communication de La Cité du Vin.

UNE SOIREE EVENEMENT

  • A 17h : un documentaire « Les héritières », écrit et réalisé par Vincent Herissé, sera projeté dans l’auditorium et dressera le portrait de 6 femmes bourguignonnes qui ont su s’imposer sur le devant de la scène viticole.
  • A 18h : quatre invitées aux parcours exceptionnels : Caroline Meesemaecker, directrice de Wine Services, Jocelyne Perard, fondatrice de la Chaire Unesco « Culture et traditions du vin », Virginie Routis, caviste sommelière de la Présidence de la République et Vitalie Taitttinger, directrice du marketing et de la communication de la maison de champagne Taittinger) échangeront sur leur expérience dans des domaines variés, de la
    recherche jusqu’au marketing et à la communication, en passant par la valorisation des vins sur les
    tables les plus prestigieuses.
  • Une soirée networking au belvédère, avec un cocktail signé par l’équipe du Seasons Food Truck, en partenariat avec « Le Journal des Femmes » et avec le soutien de la Maison de Champagne Taittinger.

05 Mar

Classement du Vignoble de Saint-Emilion au Patrimoine Mondial de l’Humanité : un court métrage qui sent bon les 20 ans…

En 1999, Saint-Emilion était le 1er vignoble inscrit au Patrimoine Mondial de l’Humanité au titre de ses paysages culturels. Cette année, on va fêter les 20 ans de cette belle aventure durant 3 jours les 28, 29 et 30 juin. Mais avant, un peu d’inspiration à travers ce magnifique court-métrage de deux minutes vantant les valeurs universelles et exceptionnelles de cette inscription.  

« Il y a des endroits dans le monde qui laissent des souvenirs inoubliables. Saint-Emilion et sa Juridiction font partie de ceux-là. Depuis plus d’un millénaire, l’Homme a façonné les paysages et a su transmettre le savoir-faire qui a fait le renom international du vin qui porte le nom de la cité. Lorsque le 5 décembre 1999, la Juridiction de Saint-Emilion intègre la prestigieuse liste de l’Unesco, ce sont ses paysages culturels qui sont ainsi consacrés, témoins vivants de cette Histoire préservée ».

UNE ODE A SES PAYSAGES CULTURELS

Trois valeurs sont au cœur de l’inscription : la valorisation, la sauvegarde et la transmission du bien inscrit. Ce court-métrage est un véritable  hymne à la Juridiction de Saint-Emilion, une ode à ses paysages culturels.

UN VIGNOBLE FAMILIAL

Deux minutes d’émotion pour rendre hommage aux femmes et aux hommes qui préservent et transcendent ces paysages uniques, en assurant la transmission auprès des jeunes générations.  Saint-Emilion est un vignoble familial avec des propriétés de 8 hectares en moyenne. Préserver cet environnement exceptionnel est au cœur des préoccupations des habitants et des vignerons. Deux minutes de bonheur pour célébrer ces paysages culturels : ceinture boisée, bâti, vignes et rivières.

3 JOURS DE CELEBRATIONS

Réalisé par Elizabeth Maphis (Orenda Creative Inc.), ce film marque également le lancement des festivités des 20 ans de l’inscription de la Juridiction de Saint-Emilion avec une année de projets et 3 jours de célébrations les 28, 29 et 30 juin 2019.

Au programme : Saint-Emilion Fête le Vin, de nombreux concerts gratuits, portes ouvertes des châteaux, marché des producteurs, cycle de conférences, espaces enfants, ateliers biodiversité, balades philosophiques et déambulations nocturnes, illuminations de monuments emblématiques, scènes de théâtre de rue, points de vue exceptionnels, banquet au bord de l’eau, reconstitution de la marque à feu du vinetier de la Jurade de Saint-Emilion, feu d’artifice etc.

Avec Vins de Saint-Emilion

04 Mar

Vinexpo New-York : c’est parti pour deux jours de salon en plein coeur de Manhattan

Le salon Vinexpo New-York, 2e du genre, a ouvert ses portes aujourd’hui au Javits Convention Center, comme l’an dernier.

409 exposants représentant 26 pays. Au programme, des rencontres et tastings avec des vignerons français et d’autres pays, pour de nombreux cavistes ou restaurateurs de la grosse pomme. Nouveauté WoW, pour les World Organic Wines.

Ouverture il y a quelques heures de © Vinexpo New-York au Javits Convention Center

Ce sont deux jours, mais deux jours intenses de rencontres, dégustations et réunions d’affaires (one to wine meetings), 6 conférences  et 9 master classes réservées aux professionnels du vin et des spiritueux. Un salon organisé par Vinexpo avec Diversified  Communications, dont la Présidente Mary Larkin avait déclaré avant l’ouverture : « Après le succès remarquable de Vinexpo 2018, nous sommes ravis de renouveler notre partenariat avec Vinexpo et d’accueillir une nouvelle fois la filière des vins et spiritueux sur le premier marché de consommation de vin au monde. »

Parmi les exposants de Vinexpo New-York, les grands pays producteurs de vin au monde comme la France, l’Italie, l’Espagne, l’Argentine, le Chili, l’Afrique du Sud, l’Allemagne, l’Autriche, la Suisse, le Portugal, la Russie et bien sûr les Etats-Unis. Pour cette édition, pour la 1ère fois, Chine, Serbie et Roumanie se sont joints au salon. « Se développer sur le marché américain est plus que jamais une priorité », selon Christophe Navarre, le Président du Conseil de Surveillance de Vinexpo;  « avec une liste d’exposants de plus en plus importante, Vinexpo NY représente la meilleure opportunité pour les acheteurs et influenceurs de rencontrer des centaines de producteurs internationaux sur un seul et même lieu », précisait-il fin 2018.

Pour Marion Reculet du château le Camplat, une petite propriété à Saint-Mariens en Gironde et en appellation Blaye Côtes de Bordeaux :

C’est ma première fois aux USA, je trouve les Américains assez exigeants et très connaisseurs , plutôt à l’affût de nouveautés », Marion Reculet du château Le Camplat.

Marion Reculet château Le Camplat avec Cyril Noel de Château Tour Saint Germain en ce 4 mars à Vinexpo New-York

Et de poursuivre : « même si la a fréquentation n’est pas extraordinaire, je dirais que les contacts sont intéressants Mais je n’ai pas de comparaison par rapport à l’année dernière car je n’y étais pas. On organise une masterclass demain où on attend une centaine de personnes avec un sommelier très apprécié ici… » On sent Marion Reculet heureuse de cette expérience qui sans doute devrait déboucher pour elle sur de nouveaux contrats.

Cette année, la grande nouveauté c’est « WOW ! World of Organic Wines », un concept lancé il y a deux ans à Bordeaux, qui est testé pour la 1ère fois sur le continent américain. 24 producteurs en bio et biodynamie participent à ce Vinexpo New-York. Ce n’est pas un hasard car 30% des consommateurs de vin aux States se disent intéressés par ces vins bio…

Si les Français sont venus en « nombre » avec 137 producteurs, ils sont suivis par les Espagnols avec 64 domaines, puis 37 Italiens, 29 Américains et 25 Autrichiens. 

Pour cette édition, 90% d’Américains sont attendus, 10% d’étrangers, une première journée où les visiteurs ont découvert une jolie pellicule blanche ce matin sur Manhattan avec la neige tombée la nuit dernière, neige qui n’a pour autant pas empêché les Américains et New-Yorkais de venir sur ce nouveau Vinexpo New-York.

Campagne d’information sur la prévention en matière de cancers

Un tiers des Français pensent, à tort, qu’il n’y a rien faire pour éviter un cancer. Pour contrer ce fatalisme et les idées reçues, l’Institut national du cancer (INCa) lance une campagne d’information durant le mois de mars pour « prévenir 40% des cancers », soit 142.000 par an.

Chaque année en France près de 400.000 personnes sont touchées par un cancer et plus de 157.000 en meurent.  La campagne propose 3 films de 20 secondes : le spot « Nous ne sommes pas impuissants face aux cancers » diffusé à la télévision et sur internet dès lundi et durant 3 semaines, qui délivre des exemples concrets de prévention (arrêt du tabac, réduction de la consommation d’alcool, alimentation équilibrée et activité physique régulière).

Les deux autres, qui visent spécifiquement le tabac et l’alcool, seront soutenus par une campagne sur les réseaux sociaux, du 6 au 24 mars, précise l’INCa. Objectif, combattre les idées fausses sur les principaux facteurs de risque évitables de cancers qui perdurent dans la population et l’empêchent d’agir au mieux pour
sa santé.

En tête, le tabac, « le premier facteur de risque de cancer », responsable chaque année de plus de 68.000 nouveaux cas de cancers et de 45.000 décès chez les adultes
de 30 ans et plus. « Quand on fume, il y a un facteur de risque de cancers encore plus important que la quantité, c’est la durée. Et ce, même quand on fume peu. C’est bien de le savoir. Savoir c’est pouvoir agir », assène l’INCa dans un des films. Pourtant, 33,7% des personnes interrogées, dans le Baromètre cancer 2015, continuent à penser que « fumer ne peut provoquer un cancer que si l’on fume beaucoup et longtemps ».

L’alcool est le deuxième facteur de risque évitable. Il est responsable, chaque année, de 28.000 nouveaux cas de cancers et de 16.000 décès en France. « Vous savez que l’alcool peut provoquer des cancers du foie. Mais savez-vous qu’il provoque deux fois plus de cancers du sein, et aussi des cancers du colon et du rectum, de la bouche, du pharynx, de l’oesophage et du larynx ? Sept cancers sont liés à l’alcool », souligne un autre spot.

L’alcool, quel que soit son type (fort ou pas comme le vin ou la bière), est la cause de 8.081 cancers du sein et 6.654 cancers du côlon et du rectum, contre 4.355 cancers du foie, selon l’INCa. Pour diminuer son risque, il est recommandé de ne pas boire plus de deux verres par jour et pas tous les jours, ajoute l’institut.  Ce dernier évoque également le rôle du surpoids et l’obésité, ainsi que de l’hérédité (transmission d’une mutation génétique). Contrairement à une opinion majoritairement répandue, cette dernière concerne moins de 10% des cancers.

AFP.

02 Mar

Bordeaux-Santiago : une jeune génération d’épicuriens du monde du vin et de la gastronomie part en quête d’authenticité et de terroir

Ils sont une dizaine de trentenaires bordelais. Ils ont soif de nature, de terroir et de rencontre. Leur objectif rapprocher Bordeaux de Santiago et vice-versa. Ils vont partir 3 semaines au Chili à échanger sur le vin, la gastronomie et l’authenticité. Un documentaire va retracer leur épopée et va s’intituler « De Terre et d’Hommes… »

Madeline Sénac et Alexandre Morin, l’agent commercial et le sommelier à l’origine du projet, ils incarnent « la nouvelle garde bordelaise » © Jean-Pierre Stahl

Attention, ils déménagent ! Ils sont jeunes, beaux, et déjà de grands professionnels, pointus dans leur domaine. A la base, ce sont deux pros du vin, qui aiment philosopher sur l’homme, la société, la gastronomie et le rapport au produit qui ont lancé ce fameux projet.

Madeline Sénac, agent commercial chez « le Vin l’Emportera », et  Alexandre Morin, sommelier professeur et consultant, me dressent le topo: ils vont partir au Chili pour 3 semaines et partir à la rencontre d’une bonne trentaine de bodegas et restaurants, notre « challenge pour nous c’est d’arriver avec une bouteille de vin par jour et par personne et d’échanger contre le gîte et le couvert. On a une quinzaine de producteurs qui nous hébergeront chez eux et des chefs que nous allons rencontrer. » 

« Notre projet s’appelle « de terre et d’Hommes – Du bord de l’eau de Bordeaux à Santiago au coeur des Andes. Il y a un véritable écho entre Bordeaux et le Chili. Le Chili a été conquis par les Epagnols au XVIe siècle et ce sont eux qui ont implanté les premiers cépages notamment le carménère. » En commun, Bordeaux et le Chili ont tout deux des terroirs d’exception, mais aussi des liens étroits qui ont été tissés. Mais leur démarche est surtout de rechercher l’authenticité, l’artisanat, les petits producteurs et petites pépites : ce qui pour nous est important, c’est « L’Homme au Service de la Nature », on sent Alexandre et Madeline empreint d’écologie et de respect de la nature : « ce qui nous intéresse c’est de valoriser le rôle de l’homme au service de la nature. » 

C’est un documentaire de 52 minutes réalisé par Arthur Sauvadon (Majordome Vidéo), avec le concours d’un preneur de son, qui « va mettre en lumière la force, le courage et l’authenticité des hommes, » dans le domaine du vin et de la gastronomie. « Ce n’est pas juste un kiffe entre épicuriens au Chili, on veut valoriser le terroir. Si tu veux avoir une expression sincère du terroir, elle doit passer par du travail artisanal. » On sent leur amour pour le pépites, loin des vins réalisés en grande quantité, presque de manière industrielle, non ce qu’il aiment c’est ce travail un peu à la manière bourguignonne, jurassienne ou champenoise.

« Pour s’imprégner de cette vision du terroir, qui nous semblait passéiste et s’intègre paradoxalement à notre recherche de modernité, les vignerons, producteurs, agriculteurs, artisans et gastronomes chiliens accueillerons un sommelier, un chef pâtissier, un chef cuisinier, une vigneronne, un caviste et un commerçant en vin à leurs tables, dans leurs champs et dans leurs vignes pendant 3 semaines. L’occasion de rencontres, de secrets échangés en murmure la nuit venue dans l’intimité du chai, des cuisines, à fond de cale, au coeur de la montagne… »

Cette expérience s’inscrit dans une démarche sincère de recherche de l’expression des terroirs, « on ne s’inscrit pas dans le Bordeaux bashing, on n’y va pas non plus pour faire du commerce, en tant que Bordelais, on veut montrer que Bordeaux évolue, on a vraiment une conscience en matière de production agricole, de vigne, mais aussi de production de maïs, d’avocat, d’élevage…on veut montrer qu’on est des précurseurs, que ça bouge énormément dans le sens d’une agriculture responsable, durable en matière d’environnement. »

Dans leur bateau, outre Alexandre Morin le sommelier dont c’est « plus qu’une vocation, un sacerdoce », il y a Madeline Sénac à la base juriste devenue agent commercial pour le Vin l’Emportera ou « quand la juriste épouse la justesse des terroirs ». Il y a aussi Arthur Fèvre le chef pâtissier du Pressoir d’Argent où il travaille avec Gordon Ramsay, Jean Gabriel Lavenne responsable en restauration, un ou une vigneronne (à préciser), Lénaïc Tevelle caviste, Yohan Caunegre passionné de café et torréfacteur, etc…Une jolie bande auto-qualifiée d’avant-garde de la gastronomie bordelaise pour qui le Chili sera cette terre d’accueil de ces épicuriens assoiffés de rencontres du 13 au 31 mars. Un match retour est prévu aussi à Bordeaux, dans une même démarche de troc et d’artisanat.

Si vous aussi vous souhaitez aider leur projet, un système de crowfounding, financement participatif a été mis en oeuvre avec pas mal de retours pour les mécènes privés qui pourront les aider. Il reste douze jours pour récolter 4000 euros pour boucler le budget qui permettra de payer du matériel de tournage et un drone.  Ils ont payé eux même leur billet d’avion et la location de deux vans pour leur road trip. Le budget total est d’un peu plus de 16000 euros.

En tout cas, cet échange intense d’un nouveau Bordeaux qui s’ouvre sur le monde, ça c’est une démarche qui plaît à Côté Châteaux.

TEASER « De Terre et d’hommes : Chili » from MAJORDOME VIDEO on Vimeo.

Pour en savoir plus : De Terre et d’Hommes – Du Bord de l’Eau au Coeur des Andes.

01 Mar

L’image du jour, les Vins de Bordeaux saluent le départ du maire de Bordeaux : « c’est Alain Juppé qui a fait de la marque Bordeaux, une marque  forte »

 Ce soir à la Cité du Vin, la filière des Vins de Bordeaux voulait marquer le coup: remercier Alain Juppé et dire un dernier « au revoir » au maire de Bordeaux. Alain Juppé a remis ce jour sa démission du poste de maire, avant de de faire son entrée le 11 mars prochain au Conseil Constitutionnel. Alain Juppé a été un réel ambassadeur du vin de Bordeaux, créant notamment la Fête du Vin en 1998 et la Cité du Vin en 2016. Un moment d’émotion partagé avec les acteurs de la filière, CIVB et Fondation pour la Culture et les Civilisations du Vin.

Allan Sichel et Alain Juppé pour un moment de remerciements échangés © Civb

Allan Sichel, le président du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux, a d’abord tenu à rappeler qu’ « Alain Juppé a toujours eu une oreille bienveillante et attentive pour la filière viticole. Il a su, dès son arrivée, se rapprocher du négoce, des propriétés et des manifestations. Par ailleurs il a su comprendre filière, son fonctionnement, et les hommes et les femmes qui la font vivre. »

BORDEAUX, UNE RENOMMEE MONDIALE

Alain Juppé a donné à la ville « une renommée mondiale », tirant profit de ses deux passages au Ministère des Affaires Etrangères, de son poste de Premier Ministre, et de cette « sensibilité très forte à l’international », « et si nous bénéficions aujourd’hui de l’image et de la dynamique « Bordeaux la ville, Bordeaux le vin, » c’est grâce à Alain Juppé, c’est lui qui a rendu ces deux entités indissociables. »

Et le boss de la Maison Sichel de poursuivre : « c’est Alain Juppé qui a fait de la marque Bordeaux, une marque  forte, qu’il a valorisé au fil des années. » C’est clair que le placement Juppé était presque mieux qu’un placement en bourse, rajouterait Côté Châteaux, tant au niveau immobilier, qu’avec l’envolée en 20 ans des prix des vins de Bordeaux.

Et Allan Sichel de rappeler: « la transformation profonde de la ville initiée par Alain Juppé, avec ce vaste projet urbain qui a révélé la beauté et la modernité de notre ville.  Il nous a permis de ne plus tourner le dos à notre fleuve, de réunir les deux rives et de redécouvrir nos quais, avec notamment la façade historique du quai des chartrons intimement liée au monde du vin. »

BORDEAUX ET SA FETE DU VIN

« C’est Alain Juppé qui a eu l’idée de la Fête du Vin, il y a 20 ans, pour mettre le vin à l’honneur, et donner l’occasion aux vignerons, au contact d’un public enthousiaste, de mettre en valeur leur production et leur savoir-faire. » Un modèle qu’il a fait en sorte aussi de reproduire avec la copie de cette fête à l’étranger, en commençant par Hong-Kong, Québec, Bruxelles puis Liverpool.

BORDEAUX ET SA CITE DU VIN

« C’est Alain Juppé qui a aussi eu l’idée de la Cité du Vin, qui a ouvert ses portes en juin 2016. Il a su passer votre les réticences de certains, y compris au sein même de notre filière, puisque la Cité du Vin n’avait pas vocation à ne parler que des vins de Bordeaux. Mais aujourd’hui tout le monde salue le résultat, on parle des vins de Bordeaux et du monde et c’est comme cela que Bordeaux mérite le titre de « Capitale Mondiale du Vin », concluait Allan Sichel.

Et voici donc notre Sage de Bordeaux qui s’en va rejoindre d’autres sages du Conseil Constitutionnel. Un conseil, Mr Juppé ? Emmenez-leur quelques bouteilles de Bordeaux, histoire de continuer la promotion parisienne de ce nectar…

Côté Châteaux, qui ne dort pas, vous avait permis, en avant première, de vous rendre compte du legs d’Alain Juppé dans le précédent article le 19 février dernier, avec les réactions d’Allan Sichel, d’Olivier Bernard, de Stéphan Delaux et Sylvie Cazes, à retrouver ci-dessous.

Lire ou relire l’article :

Le legs d’Alain Juppé dans le monde du vin à Bordeaux : « très important, durable et structurant »

Salon des Vignerons Indépendants : on fête les 20 ans du salon à Bordeaux les 8, 9 et 10 mars

Le salon des Vignerons Indépendants de Bordeaux est devenu une institution au fil des ans. Démarrant petit et rassemblant quelques milliers les premières années, il compte aujourd’hui plus de 300 exposants au Parc des Expositions de Bordeaux et près de 30000 visiteurs sur les dernières éditions.

Pierre Richard vigneron dans le Jura à droite, sera à nouveau présent pour ces 20 ans © JPS

ON N’A PAS TOUS LES JOURS 20 ANS

Tout a démarré il y a tout juste 20 ans du côté du Parc des Expositions, avec d’irréductibles consommateurs gaulois qui ne buvaient à l’époque que du Bordeaux, voire pire : « une visiteuse bordelaise racontait, qu’elle ne buvait que des vins du Médoc, même pas de Saint-Emilion et pas plus d’’Entre-Deux-Mers ou de Pessac-Léognan… » Alors pensez donc, du Bourgogne ou des vins du Jura ? Pfff…

Nous partions de loin ! »,Daniel Mouty Président de la région Nouvelle Aquitaine et Président des salons des Vignerons Indépendants

Aujourd’hui, l’eau a coulé sous les ponts et le vin dans les artères des différents salons. Le public a ouvert son esprit et le salon des Vignerons Indépendants est devenu un salon de la découverte de la richesse des terroirs, de l’ensemble des régions viticoles de France: Alsace, Champagne, Loire, Jura, Bourgogne, Bordeaux, Languedoc-Roussillon, Provence, Vallée du Rhône et Corse.

LE SECRET DU SUCCES

Ce qui a plu durant toutes ces années, ce sont les échanges entre les consommateurs et les vignerons, des rencontres fort intéressantes, des égustations toutes aussi étonnates et un enrichissement de pouvoir faire le tour de toutes les régions viticoles de France en un même lieu.

DES VENTES DIRECTES SANS INTERMEDIAIRE

Les consommateurs au fil des années ont pu apprécier non seulement de rencontrer ces hommes et ces femmes, vignerons et vigneronnes, qui ont réalisé ces vins de terroirs, après avoir dégusté et questionné sur leurs méthodes de vinification, d’élevage, les cépages, assemblages, mais aussi entendre parfois les vignerons s’épancher sur la dureté de leur métier qui dépend de Dame Nature, des intempéries et de l’ensoleillement.

L’intérêt était aussi de pouvoir acheter en direct soit une bouteille, quelques-unes, un carton de 6, voire plusieurs. Au démarrage les prix étaient souvent fort attractifs, mais au fil des années, le consommateur a vu les prix augmenter, ce qui est certainement l’un des bémols sur ces dernières années, car le porte-monnaie des acheteurs n’est pas toujours extensible.

LE PROFIL DU VIGNERON INDEPENDANT

Le Vigneron Indépendant est reste avant tout un vigneron qui travaille sa vigne, vendange, vinifie,et  met en bouteilles à la propriété. Il commercialise son vin en France et à l’exportation. Et participe bien sûr à plusieurs salons de vignerons indépendants. Il y a d’ailleurs une liste d’attente car les lieux ne sont pas forcément extensibles. Ainsi ce sont 313 que l’on va retrouver à Bordeaux.

DES INITIATIONS A LA DEGUSTATION

Tous les jours, des cours d’initiation gratuits à la dégustation seront assurés. Bien déguster ça s’apprend grâce aux 3 sens que sont la vue, l’odorat et le goût. Des travaux pratiques, tout en recrachant, durant tout le salon. Des cours ¾ heure avec un professionnel.

ET PUIS UNE TENDANCE AU BIO

Ces dernières années, on croise de plus en plus de prorpiétés et domaines certifés en vin biologique, une démarche avec un cahier des charges rigoureux et des vinifications qui interdit tout recours à des produits de synthèse et limite notamment les ajouts de sulfites dans les vins. D’autres sont engagés dans une démarche plus poussé, en biodynamie (cahier des charges Demeter ou Biodyvin), enfin d’autres vignerons se sont inscrits dans une démarche de Haute Valeur Environnementale, une certification publique qui émane du Grenelle de l’Environnement en 2008.

Le Salon des Vignerons Indépendants, c’est vendredi 8 mars, samedi 9 et dimanche 10 mars au Parc des Expositions de Bordeaux Lac.