Le gouvernement aurait dans sa manche un alourdissement de la fiscalité sur les boissons alcoolisées de plus de 15 degrés. La Coordination Rurale dénonce cette mesure qui aurait des conséquences fâcheuses pour les filières du Cognac, de l’Armagnac ou du Calvados.
Pour Xavier Desouche, président de la section Viticole de la Coordination Rurale : « cette décision serait un lourd boulet supplémentaire pour les productions sous signe de qualité, qui n’ont rien à voir avec les alcools de masse. »
« Avec cette hausse – qui serait prévue entre 10 et 15 % – les productions de spiritueux en AOP tels que le Cognac, l’Armagnac ou le Calvados par exemple, pourraient être sévèrement mises en difficulté. Je ne comprends pas que l’on envisage d’augmenter la fiscalité sur ces produits alors que la taxe sur les boissons alcoolisées est déjà indexée sur l’inflation et donc augmente naturellement ».
En effet, Cognac, Armagnac et les eaux-de-vie de fruits françaises sont des produits hauts de gamme qui n’interviennent pas ou peu dans les comportements dépendants ou abusifs : ce sont des produits chers qui sont consommés avec parcimonie. Taxer fortement ces productions impacterait très négativement les vendeurs directs et les petits négociants qui commercialisent leur production en France et représentent des entreprises fragiles. Les gros négociants, eux, ne contribueraient pas à cette taxe car ils exportent plus de 95 % de leur production. Il serait injuste qu’une mesure destinée à bénéficier à tous soit supportée uniquement par les plus faibles.
Si la Coordination Rurale est consciente que chacun doit faire des efforts pour contribuer au plan de prévention de l’alcoolisme, elle demande fermement que des mesures spécifiques visant à protéger le patrimoine gastronomique et culturel français soient prises.
Avec Coordination Rurale