30 Sep

Premières tries à Sauternes : la fête du botrytis cinerea commence

C’est parti pour la pourriture noble ! Celle  qui permet de réaliser de grands Sauternes et grands vins liquoreux, grâce à la magie du Ciron. Les amis de Côté Châteaux sont en éveil pour vous alerter : château Lamothe Despujols a démarré ce jeudi matin et cela augure de belles choses.

Le botrytis cinera s'est installé sur les grappes © Daniel Detrieux

Le botrytis cinera s’est installé sur les grappes © Daniel Detrieux

Château Lamothe Despujols a donné le coup d’envoi jeudi à 8h30. Ce sont 9 vendangeurs qui ont participé à la première trie, cette opération qui consiste à récolter successivement des raisins atteints de pourriture noble ou de son nom latin, le botrytis cinerea.

Guy Despujols, à la tête du château Lamothe depuis 1989 me confie : « cette année, dans les parcelles non gelées, cela s’est beaucoup accéléré, en une semaine, on devrait faire 3 tries et dans les parcelles gelées 2… »

Même si cela se goûte très bien et donne déjà des notes de fruits confits, il n’ y aura pas de gros rendement. D’habitude on fait 15 hectos à l’hectare, mais là « avec le gel on va être proche des 60% de pertes. C’est sur le versant ouest qu’il y a eu le plus de gel ».

Le propriétaire Guy Despujols posant pour l'une de ses salariée © Daniel Detrieux

Le propriétaire Guy Despujols posant pour l’une de ses salariée © Daniel Detrieux

Fort heureusement, Guy Despujols va lisser cette perte, d’autant qu’il a l’habitude de mettre en bouteille 30 mois après la récolte, et a du stock qui va faire tampon. « On vendra davantage ce millésime aux particuliers avec notre cave qu’on a en plein centre de Sauternes. »

Guy Despujols qui s’était lancé en 1989 avait connu deux très bonnes années 89 et 90 excellent, et juste après 91 l’année du gel. Un cap qu’il avait réussi à passer. Cette nouvelle épreuve qui s’annonce va être difficile mais quand on vit au pays du Sauternes et de la douceur de ces vins, on vient à oublier les soucis.

Une grande année en perspective ? Excepté le volume... © Daniel Detrieux

Une grande année en perspective ? Excepté le volume… © Daniel Detrieux

Courage à nos amis vignerons du Sauternais et des autres terroirs à liquoreux qui ont été victimes aussi du gel et parfois même de grêle comme à Cérons. Merci à Daniel Detrieux pour ses superbes photos qu’il nous fait partager du château Lamothe Despujols pour Côté Châteaux et ses lecteurs.

29 Sep

Demandez le programme ! La Cité du Vin poursuit ses rendez-vous culturels en octobre

En octobre à La Cité du Vin, la programmation culturelle autour de l’exposition temporaire Géorgie, berceau de la viticulture se poursuit, avec notamment une conférence qui vous emmènera dans une quête à la recherche du vin le plus vieux du monde, des visites guidées, et des dégustations commentées. Le mois d’octobre marque aussi le grand retour des cycles « Week-end Terroir », à la découverte des vignobles canadiens, « Les Vendanges du Savoir », avec comme invitée d’honneur Amélie Nothomb, ainsi que « Complètement Livres ! », avec l’auteur Marc Dugain.

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EXPOSITION GEORGIE, BERCEAU DE LA VITICULTURE

La Cité du Vin présente sa deuxième exposition temporaire annuelle, « Géorgie, berceau de la viticulture », du 31 juillet au 5 novembre 2017. Produite par l’Etat géorgien et le Musée National de Géorgie de Tbilissi, l’exposition présente 125 objets archéologiques et ethnologiques, des œuvres d’art, ainsi que des photographies patrimoniales des collections du Musée National de Géorgie qui illustrent la place fondamentale de la vigne et du vin dans la culture géorgienne. Le visiteur peut découvrir 8000 ans d’histoire ininterrompue de la vitiviniculture géorgienne, fortement enracinée dans le passé et résolument tournée vers l’avenir. Cette exposition bénéficie du soutien de The Dillon Fund  et le groupe Pictet.

Une programmation culturelle éclectique et originale autour de cette exposition est également proposée.

A LA RECHERCHE DU VIN LE PLUS VIEUX DU MONDE

Dans le cadre de La Fête de la science et de la saison Paysages Bordeaux 2017, rendez-vous le mercredi 11 octobre à 18h30 dans l’Auditorium Thomas Jefferson où une quête des plus intrigantes vous attend. En effet, vous partirez à la recherche du vin le plus vieux du monde en compagnie de Patrick
McGovern, chercheur mondialement connu, directeur scientifique du laboratoire d’archéologie biomoléculaire pour la cuisine, les boissons fermentées et la santé du Musée de l’université de Pennsylvanie (Etats-Unis).

Durant cette conférence, Patrick McGovern relatera l’aventure extraordinaire et fascinante de la vigne et du vin depuis l’aube de la civilisation, 7000 ans avant J-C. Il expliquera comment les hommes ont découvert et domestiqué cette liane sauvage pour en faire une plante cultivée dont est issue la boisson la plus réputée du monde. Archéologie, chimie, linguistique, génétique… Patrick McGovern fait appel à de nombreuses disciplines pour débusquer les traces et les lieux où les premiers vignerons ont produit les premiers vins, notamment en Géorgie, le pays à l’honneur de la première exposition « Vignoble Invité » de la Cité du Vin. Il démontrera également le rôle essentiel du vin dans de multiples domaines : médecine, religion, esthétique … et dans les célébrations comme source de plaisir depuis la plus lointaine Antiquité.

Accès gratuit (billet à retirer sur place, dans la limite des places disponibles).

LES VENDANGES DU SAVOIR : SOIREE INAUGURALE

Les conférences Vendanges du Savoir mettent en avant des chercheurs qui viennent présenter l’état de leurs travaux et échanger avec le public. Elles permettent à tous d’entendre des universitaires présenter leurs recherches dans les domaines des sciences agronomiques, de l’œnologie et des sciences humaines sur le monde de la vigne et du vin.

Amélie Nothomb, célèbre auteur belge, est l’invitée d’honneur de la soirée inaugurale où sera présentée la nouvelle saison du cycle Les Vendanges du Savoirle 3 octobre prochain à 18h30.  Elle partagera sa relation si particulière avec ce qu’elle appelle « l’or liquide ». Lors de cet entretien animé par Laurent Croizier (directeur adjoint du développement et de la communication, Opéra national de Bordeaux), Amélie Nothomb trouvera les mots pour faire voyager son auditoire au pays du Champagne.

La rencontre aura lieu dans l’auditorium Thomas Jefferson en présence de :

  • Gilles de Revel, professeur d’œnologie, Université de Bordeaux, Institut des Sciences de la Vigne et du Vin,
  • Ana Maria Binet, professeur émérite en littérature, Université Bordeaux Montaigne.

L’entretien sera suivi d’une dégustation de champagne. De plus, en collaboration avec la Librairie de la Comédie, Amélie Nothomb dédicacera son dernier livre « Frappe-toi le cœur » à deux reprises : la première fois à partir de 16h30, et la deuxième fois après sa rencontre avec le public.

Cet événement est soutenu par les Mécènes de la saison culturelle de La Cité du Vin, la société Baron Philippe de Rothschild et la Fondation Bordeaux Université. Il est organisé en partenariat avec l’Institut des Sciences de la Vigne et du Vin, l’Université de Bordeaux, l’Université Bordeaux Montaigne, le champagne Louis Roederer et l’Association des champagnes biologiques.

Accès gratuit (billet à retirer sur place, dans la limite des places disponibles)

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Les célèbres vins de glace du Canada © la Cité du Vin

WEEK-END TERROIR : CANADA

Le temps d’un week-end, La Cité du Vin se met aux couleurs d’une région viticole du monde et vous invite au voyage.

Après l’Autriche, l’Italie et l’Argentine, c’est au tour du Canada d’être mis à l’honneur. Du vendredi 6 octobre au dimanche 8 octobre, vous aurez l’occasion de découvrir ou redécouvrir les vignobles de ce vaste territoire et ses particularités si uniques. Au programme : dégustations, projection, rencontres, performances.

Cet événement est soutenu par les Mécènes de la saison culturelle de La Cité du Vin.

Vous trouverez sur la page suivante la programmation de ce weekend qui s’annonce exceptionnel, en partenariat avec Canadian Vintners et 20 Minutes.

Vendredi 6 octobre

  • A 19h00 : Dégustation privilège de vins de glace

Véronique Rivest, 2ème Meilleur Sommelier du Monde 2013 et Meilleur Sommelier du Canada 2012, vous invite à découvrir lors d’une masterclass à l’atelier des découvertes la richesse des célèbres vins de glace produits à partir de raisins vendangés gelés. Tarif plein : 35,00€ / tarif abonné : 28,00€.

Samedi 7 octobre

  • À 16h30 : A la découverte des vignobles canadiens : projection et rencontre

Un court métrage « Le vin des grands lacs », réalisé par Eric Michaud et coproduit par Grand Angle, Arte France et La Fondation pour la culture et les civilisations du vin, sera diffusé dans l’auditorium Thomas Jefferson.  Cette projection sera suivie d’une rencontre en présence de Véronique Rivest et de Mathieu Mercier, vigneron et œnologue au sein du groupe Taillan et spécialiste des vignobles de la vallée de l’Okanagan au Canada. Accès gratuit (billet à retirer sur place dans la limite des places disponibles).

  • À 18h30 : Le Canada, une terre de grands vins
    Véronique Rivest commentera une dégustation de vins canadiens. Tarif plein : 12,00€ / tarif abonné : 9,60€.
  • À 20h30 : Hommage à Glenn Gould

Dans l’auditorium Thomas Jefferson, le jeune prodigieux pianiste canadien Stewart Goodyear reproduira le premier récital international que Glenn Gould avait donné en 1955 à la Phillips Collection de Washington D.C. Ce concert, en partenariat avec la Fondation Glenn Gould et l’Ambassade du Canada en France, rentre également dans le cadre des festivités du 150èmeanniversaire du Canada, coïncide avec le 85ème anniversaire de la naissance de Glenn Gould et le 35ème anniversaire de la mort de l’artiste décédé le 4 octobre 1982.

Tarif plein : 25,00€ / Tarif abonné : 20,00€.

Dimanche 8 octobre

  • À 15h30 et à 17h30 : « Autopsy.glass »

Myriam Bleau, compositrice, artiste multimédia et musicienne canadienne, vous propose d’assister, au sein de l’auditorium Thomas Jefferson, à sa performance audiovisuelle  qui explore le potentiel sonore, visuel et symbolique du verre à vin. Cet évènement est réalisé dans le cadre du Festival International des Arts de Bordeaux Métropole. Tarif plein : 8,00€ / Tarif abonné : 6,40€.

COMPLETEMENT LIVRES : RENCONTRE AVEC MARC DUGAIN

La Cité du Vin accueille les plus grands auteurs français et internationaux amateurs de vins. L’occasion pour eux de dévoiler à la fois leur dernier livre mais aussi les traits de leur personnalité en répondant au fameux questionnaire de Proust revisité par La Cité du Vin.

A l’occasion de la parution de son dernier livre « Ils vont tuer Robert Kennedy » aux éditions Gallimard, La Cité du Vin reçoit mardi 17 octobre à 19h00 dans l’auditorium Thomas Jefferson l’auteur Marc Dugain. Cette rencontre sera animée par Jérôme Baudouin, journaliste à La Revue du Vin de France.

Une dégustation de vins sera organisée en compagnie de l’auteur à l’issue de la rencontre.

Cet événement, soutenu par les Amis de La Cité du Vin, est réalisé en partenariat avec La Librairie de la Comédie et Les Editions Féret.

Accès gratuit (billet à retirer sur place, dans la limite des places disponibles).

Peine d’amende pour une cave coopérative après la mort d’une saisonnière

Une amende de 25.000 euros a été infligée à la cave coopérative Agamy à Bully (Rhône) après la mort par asphyxie, en 2015, d’une saisonnière de 22 ans qui nettoyait une cuve à vin. La famille de la victime devrait toucher 30000 de dommages et intérêts. Dérisoire par rapport à la perte d’un être cher.

L'entrée du Palais de Justice de Lyon © France 3 Lyon

L’entrée du Palais de Justice de Lyon © France 3 Lyon

Dans son délibéré rendu mardi, le tribunal correctionnel de Lyon a également condamné la coopérative viticole à verser 30.000 euros de dommages et intérêts à la famille
de Laure Dumont.

A l’audience, le 15 septembre, le ministère public avait requis 30.000 euros d’amende.

« Le tribunal a tenu compte de l’attitude de la coopérative qui a immédiatement reconnu sa responsabilité et pris toutes les mesures possibles pour que ça ne se reproduise pas », a souligné auprès de l’AFP l’avocat de la cave, Me Jean-Félix Luciani.

Le 19 août 2015, la jeune saisonnière avait été retrouvée inanimée dans une cuve de stockage avant mise en bouteille qu’elle était chargée de nettoyer au jet. L’enquête a révélé qu’elle avait succombé à une intoxication à l’azote, un gaz utilisé pour empêcher l’oxydation du vin.

« Depuis ce dramatique accident, la coopérative a mis en place un extracteur d’azote à l’intérieur des cuves et plus personne ne peut désormais y pénétrer », a plaidé Me Luciani.

28 Sep

Vol de 7 tonnes de raisins à Bordeaux : après le gel, la douche du vol, autant dire que la coupe est pleine !

Si ça ce n’est pas lamentable. On avait déjà vu ce procédé s’opérer les années passées, mais cette année c’est d’autant plus douloureux que le moral était en berne à cause du gel. En 10 jours, environ 7 tonnes de raisins ont été dérobés sur pied. Le phénomène aurait pris une certaine ampleur, vu le contexte avec une baisse de 40% de la récolte dans le bordelais.

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Au moins sept tonnes de raisins ont été volées sur pied dans les vignobles du Bordelais en une dizaine de jours, un phénomène récurrent pendant les vendanges mais qui n’avait jamais atteint une telle ampleur, peut-être liée à la faiblesse annoncée de la récolte cette année.

Depuis la mi-septembre, en pleine période de vendanges, au moins trois vols en dix jours ont donné lieu à dépôt de plainte, a annoncé mercredi à l’AFP la gendarmerie.

L’un s’est produit à Pomerol (600 à 700 kilos), l’autre à Montagne, prés de Saint-Emilion (500 pieds de vigne) et un autre à Génissac, en appellation Bordeaux supérieur, où 6,5 tonnes de raisin, l’équivalent de 25.000 à 30.000 grappes sur une parcelle de moins d’un hectare, ont disparu.

A chaque fois, le travail de vendange frauduleuse était « proprement fait », les pieds de vignes n’étaient pas abîmés, a-t-on précisé à la gendarmerie, qui n’a pas confirmé de plainte reçue à ce jour pour un quatrième vol, rapporté par le quotidien Sud-Ouest, à Lalande-de-Pomerol dans l’appellation du même nom. La gendarmerie a dit avoir intensifié patrouilles et vigilance, dans le cadre du service normal.

Les vols de raisins sur pied ne sont en rien un phénomène nouveau et s’observent ponctuellement en période de vendanges et davantage les années de faible production attendue.
C’est le cas cette année, où le gel du printemps laissait présager d’une récolte en baisse de 40% dans le Bordelais, et où « la tentation est grande de se servir chez le voisin », selon les professionnels de différents vignobles.

En Champagne a été instauré il y a quelques années un « plan Champagne », qui prévoit une présence et visibilité renforcée de la gendarmerie dans le domaine viticole.

En Bourgogne, des viticulteurs s’étaient organisés l’an dernier pour des rondes nocturnes dans les jours précédant les vendanges. Cette année, c’est la gendarmerie
de Beaune (Côte d’Or) qui a effectué des rondes.

Regardez le reportage d’Elise Galand et Didier Bonnet :

27 Sep

Comment faire un grand vin au moment des vendanges…

La question est primordiale. De nombreux vignerons se la posent depuis des années. Par empirisme, théories et technologies, la qualité s’est améliorée ces dernières années. Et ce n’est pas le fait du hasard. Eclairage avec Jean-Philippe Janoueix à Pomerol et Virginie Aubrion en Bordeaux – Bordeaux Supérieur. Explications dans la rubrique « Vigne et Vin ».

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Jean-Philippe Janoueix (4e génération dans le vin, son arrière-grand-père Joseph avait acquis Haut-Sarpe en 1929) © Jean-Pierre Stahl

Autrefois il y avait le ban des vendanges… Il avait tout simplement pour but de faciliter et de contrôler le partage de la récolte. Une date étant rigoureusement fixée pour le début des vendanges, ce qui n’a plus cours aujourd’hui. Et fort heureusement d’ailleurs, car les vignerons ont pris conscience qu’il fallait être au chevet de la vigne et de fixer parcelle par parcelle le coup d’envoi des sécateurs en vue d’une meilleure maturité (phénollique) comme nous l’explique Jean-Philippe Janoueix (4e génération dans le vin, une famille issue de Corrèze) à la tête des  châteaux Haut-Sarpe (depuis 1929), La Croix et la Croix Saint-Georges à Pomerol.

Il y a plusieurs critères pour démarrer une vendange, bien sûr c’est la maturité phénolique, ce qu’on appelle la maturité aromatique, c’est le moment où les raisins sont à leur paroxysme d’expression, » Jean-Philippe Janoueix du château la Croix Saint-Georges.

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Et d’ajouter : « il y a plusieurs petits éléments (comme signe de cette maturité) : la couleur de la peau des raisins et sa capacité à libérer de la couleur, il y a le pépin lui-même s’il est bien mûr ou pas. On peut aussi regarder le pinceau, la petite partie qui tient la baie quand je l’enlève est-ce que le pinceau est déjà coloré ou pas. Et puis il y a la couleur de la rafle, ce que l’on appelle l’aoûtement, lorsque la rafle commence à devenir brune, on voit que l’on approche de la maturité parfaite. » C’est ce même principe que l’on retrouve sur les fruits noirs et fruits rouges, quand le fruit est à son apogée mais quand il devient très fragile aussi.

IMG_9254Dès lors il faut avoir cette capacité à être prêt à ramasser la parcelle en un labs de temps très court. « Ici, à Pomerol, c’est un terroir chaud avec beaucoup de cailloux, très graveleux sur ce plateau, et en plus c’est combiné avec le cépage le plus précoce de Bordeaux qu’ est le merlot. C’est pour cela qu’en merlot, en raisin rouge, c’est souvent à Pomerol qu’on vendange en premier ».

Un raisin doit être respecté lors de la réception de vendange et jusqu’au cuvier de tel manière qu’il ne s’oxyde pas, « c’est pour cela qu’on aime bien vendanger le matin quand les températures sont très fraîches. Si les raisins arrivent entiers jusqu’à la table de tri ils n’ont pas le temps de s’oxyder et donc on préserve le fruit au maximum » précise encore Jean-Philippe Janoueix.

Et à chaque benne qui rentre dans la cour du château, les mêmes dégustations de baies : « c’est bien sûr pour goûter et vérifier que tout est bien homogène, (…) cela permet de faire des vins typiques du plateau de Pomerol : à la Croix St Georges, ce sont des vins charnus, très amples et un milieu de bouche toujours très onctueux. »

IMG_9252Ensuite après éraflage, les baies tombent sur une table de tri vibrante pour ôter les imperfections… Puis les baies entières vont tomber dans le fouloir où ces 2 rouleaux ne se touchent pas : « l’objectif est d’éclater légèrement la baie, ne surtout pas l’écraser pour ne pas toucher l’intégrité du pépin. C’est juste d’ouvrir légèrement la baie de façon à ce que les jus se libèrent facilement et que les levures puissent manger facilement les sucres ».

Une fois la vendange amenée à la cuve par un système de pompe, vont se dérouler les fermentations alcooliques, entre 6 et 9 jours. « La fermentation alcoolique va démarrer autour de 18-19 °, deux phénomènes lors de la fermentation alcoolique, un dégagement de gaz carbonique qui va faire remonter en haut de la cuve toutes les matières solides peaux et pépins, le jus sera dessous, et chaque fois qu’on transforme un degré d’alcool on gagne 1 degré de température. Donc si on démarre la fermentation autour de 18°C, on a un potentiel de degré d’alcool de 13°, 18+13=31, si on ne ralentit pas le pic de fermentation pourra monter autour de 30-31°C et la température joue un rôle sur l’extraction. Donc les remontages que l’on fait au début ne sont pas les mêmes que ceux à la fin, assez intense au début pour avoir une action d’extraction mécanique des tanins et de la couleur et plus doux après car le milieu est de plus en plus extractible ».

Le résultat, on le retrouve ensuite dans le chai à barriques où les vins sont élevés durant plus de 12 mois :

Là on goûte un 2016, de la Croix St Georges, qui est un grand millésime : grande qualité et immense générosité, une magnifique récolte.

IMG_9314« Avec des conditions idylliques, un printemps pluvieux, et à partir de la floraison, un temps très sec, jusqu’à la fin de vendanges, ça a permis d’avoir suffisamment de réserve en eau dans les sols pour faire face à un été très sec, très ensoleillé ce qui a donné des peaux très épaisses et des baies toutes petites et donc de faire des vins très riches, très denses, très concentrés avec vraiment ce qu’on aime à Pomerol, cette richesse en milieu de bouche qui donne des vins très amples avec un velouté si spécifique, cette touche de tanins qu’on a uniquement sur le plateau de Pomerol ».

Au château Piotte, tenu par Virginie Aubrion en bio et biodynamie depuis 2009 © JPS

Au château Piote, tenu par Virginie Aubrion en bio et biodynamie depuis 2009 © JPS

Autre approche dans une appellation plus modeste que celle de Pomerol, en Bordeaux-Bordeaux Supérieur.

Virginie Aubrion avec Théodore, son fils en train de remplir une jarre © JPS

Virginie Aubrion avec Théodore, son fils en train de remplir une jarre © JPS

Virginie Aubrion a cette chance de porter un grand nom, sans le h. Pour autant, elle s’est faite toute seule depuis 1998 du côté d’Aubié-et-Espessas, non loin de Saint-André-de-Cubzac. En 2009, elle a fait passé ses 11 hectares en bio et biodynamie avec une leitmotiv :

Faire du bon, du sain, à prix abordable », Virginie Aubrion du château Piotte

Elle produit des vins dans toutes les gammes en blanc, rosé, clairet, rouge, en crémant rosé et blanc, avec 20% de cépages blancs et 80% de rouges. Sa production, ce sont 500 hectolitres à l’année, avec une originalité des vins vinifiés en jarres d’Italie.

Olivier Dauga, conseillant Virginie Aubrion © JPS

Olivier Dauga, conseillant Virginie Aubrion © JPS

A ses côtés, Olivier Dauga l’empêcheur de tourner en rond, et célèbre « Faiseur de Vin » et de vignerons…

Virginie, comme on l’a vu la semaine dernière, on est prêt à mettre en bouteilles », avance Olivier Dauga le Faiseur de Vin. « 

On a une couleur assez intense, un cabernet franc, on a un joli fruit qui est un petit peu sur des baies rouges et en bouche on a une très très belle fraîcheur avec beaucoup d’onctuosité » Olivier Dauga.

« Des tanins qui restent, » ajoute Virginie. « Oui mais les tanins sont soyeux », répond Olivier. « Cette jarre là il faut qu’on puisse la mettre en bouteilles Théodore, on va faire une analyse, il y aura très très peu de sulfites ou de SO2 dedans, juste pour éviter les évolutions et on va rester le plus proche du fruit et essayer de retrouver le goût qu’on avait dans la vigne. »

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« Ce qui me plaît dans cette méthode, c’est de retrouver le vrai goût du fruit. En fait, il faut s’imaginer qu’on se balade dans les rangs de vigne, on se balade, on prend une grappe de raisin et on la croque et on a vraiment ce goût de fruit à l’intérieur de la bouche », commente Virginie Aubrion.

L’intérêt, c’est qu’on a une micro-oxygénation naturelle car les pores de la jarre sont assez écartés, ce qui fait que l’air passe et le vin se vinifie en gardant tout son fruit, mais il y a cette micro-oxygènation, exhausteur de goût, » Virginie Aubrion château Piote.

« Après on trouve différents types de jarres celles cuites à 1000° avec des pores plus larges et celles à 1500° pour les vins blancs où les pores sont un peu plus resserrés, et il y a moins d’oxygènation ».  Virginie Aubrion a obtenu d’ailleurs une superbe note pour son sauvignon blanc de 2016, noté 91 par le Wine Advocate, une consécration pour ce travail bien fait.

Regardez le dossier réalisé par Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer, Boris Chague et Emmanuel Cremese suivi de la Chronique de Frédéric Lot:

Confirmation de la vente de Fonroque, un château en agriculture bio à Saint-Emilion

Au début du mois de juillet, Alain Moueix et la famille Curat ont vendu la propriété familiale à la famille Guillard, 194e fortune de France selon Challenges. Assureurs basés à Nantes, Hubert Guillard et ses enfants diversifient leur patrimoine par des investissements dans l’hôtellerie de luxe et désormais la viticulture.

Alain Moueix et les nouveaux acquéreurs © château Fonroque

Alain Moueix et les nouveaux acquéreurs, la famille Guillard © château Fonroque

Une page se tourne puisque le château  Fonroque, berceau saint-émilionnais de la famille Moueix vient d’être vendu. Il avait été acquis en 1931 par Jean et Adèle, arrière grands-parents d’Alain Moueix, exploitant de cette  jolie propriété viticole.

Le Château Fonroque, c’est ce domaine de 20 hectares dont 17,6 de vignoble, avec une production moyenne de 120000 bouteilles. Ce Grand Cru Classé se situe sur le plateau et les coteaux de Saint-Émilion.

Le château Fonroque est l’une des figures d’avant-garde de la biodynamie à Bordeaux avec Alain Moueix qui a porté ce projet et a fait certifier en agriculture biologique ce château. Alain Moueix est à l’origine du renouveau qualitatif de cette propriété depuis 2001. Ses méthodes reposent sur l’observation et le travail minutieux d’un terroir vivant et permettent au domaine de livrer des vins dont la réputation ne cesse de grandir depuis une quinzaine d’années.

Les nouveaux propriétaires souhaitent poursuivre dans ce sens et ont demandé à Alain Moueix de conserver un rôle de conseil actif dans la gestion de la propriété au cours des prochaines années. Parmi les divers travaux de rénovation visant à accompagner le développement significatif du cru, la construction d’un nouveau cuvier est d’ores et déjà à l’étude.

26 Sep

Radioscopie des vendangeurs à Bordeaux : d’Albane, l’étudiante de 21 ans à Gilbert, le retraité avec 88 ans au compteur !

Ce sont des anonymes, mais ils ne manquent pas de personnalité. Ce sont les petites mains du vignoble qui remplissent les grandes hottes ou les cagettes du bordelais. Sans eux, les châteaux ne seraient pas ce qu’ils sont. Radioscopie de ces vendangeurs au grand coeur. Qui sont-ils, Côté Châteaux vous les dévoile en primeur.

Gilbert, toujours partant pour une petite vendange © JPS

Gilbert, toujours partant pour une petite vendange © JPS

D’emblée, tous montrent qu’ils ont la patate à l’instar de Gilbert 88 ans et toujours bon pied bon oeil dans les rangs de vigne : « comme dit mon ami Macron, on n’est pas tous des fainéants… »

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« Je fais les vendanges parce que j’en ai besoin, j’ai une petite retraite agricole, avec à tout cassé 800 € ça fait un peu juste, donc il faut faire un petit peu avec des à côtés. Et puis il y a les petits enfants à aider aussi. Tant qu’on est en bonne santé, on continue ». Des vendanges que Gilbert réalise depuis 18 ans durant tout le mois de septembre « et même plus s’il y en a. Et on recommencera cet hiver pour tirer les bois. Encore un petit peu, encore deux ans. »  Gilbert affiche 88 ans au compteur ! « Et j’espère aller jusqu’à 90 dans les vignes… » 

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Angélique, Jennifer et Morgane à la pause de 10h © JPS

Au château Mangot, ici à Saint-Emilion, la troupe de coupeurs et porteurs est employée par la plus grosse société de services, en fonction de la demande du château. On y trouve aussi Sandrine, 44 ans, de Sainte-Foy-la-Grande, inscrite au pôle emploi : « moi, cela va faire 10 ans que je les fait les vendanges. C’est agréable et il y a une bonne ambiance, et puis par besoin aussi. Pour l’instant c’est une activité principale. On peut arriver à travailler 15 jours ou 3-4 mois, cela dépend ». (avec les travaux en vert et la période de taille de la vigne).

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Sandrine effectue les vendanges depuis 10 ans © JPS

Parmi les plus jeunes, trois amies Angélique, Jennifer et Morgane, 26, 27 et 21 ans se disent satisfaites de cette période qui marque aussi le début de l’automne : « ça se passe bien il y a une bonne équipe. C’est génial les vendanges » confie Angélique pépiniériste également, alors que ses deux collègues travaillent toute l’année dans la vigne : « dès qu’il y a du travail, ils nous rappellent et puis après cela continue tout le temps », précise Jennifer.

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Un groupe d’étudiants venus vendanger au château de Piotte © JPS

En Bordeaux et Bordeaux Supérieur, au château Piotte ce sont aujourd’hui des vendanges un peu spéciales car la propriétaire Virginie Aubrion ne comptait pas forcément vendanger car ses vignes ont gelé à presque 100% en avril dernier : « exactement, on n’avait pas prévu de faire de vendange cette année, mais on a quand même nos jarres à développer et on aimerait quand même faire une cuvée rescapée… », explique Théodore Aubrion.

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La famille Aubrion constate une assez faible récolte, à cause du gel © JPS

Dans la mesure où certains pieds ont moins souffert que d’autres ou qu’il y a eu une petite repousse, la famille Aubrion s’est dit qu’il fallait remplir ses jarres pour ses macérations intégrales. Son fils Théodore a alors fait jouer ses contacts et de nombreux étudiants ont répondu à l’appel comme Albane 21 ans, appelée la veille : « je viens juste pour la journée, aider avec des amis, au milieu des mes études j’avais un peu de temps. J’avais déjà fait d’autres travaux saisonniers, mais là c’est la première fois que je fais des vendanges. »

Sébastien, 24 ans, est assez décontenancé par le spectacle de désolation : « c’est assez catastrophique, ça fait 5 ans que je viens ici et c’est la première année que je vois aussi peu de raisins, mais quand même il y a ce petit air de vendanges, de copains et la famille Aubrion qui est là. Et ça fait toujours plaisir de récolter avec la bonne humeur et de boire le vin récolté  précédemment ».

Et puis il y a le poète, Joseph 25 ans, en études de commerce vin et spiritueux : « c’est la 1ère fois de ma vie que je fais les vendanges,  et ça se passe très bien. Pour moi c’est important de les faire, d’être au coeur du métier, vu que cela fait partie de mes études. Cela fait partie d’un cycle, de faire cette poésie qui jaillira comme une rare fleur, en le vendangeant on fait partie de ce cycle et en le buvant ça jaillira vers Dieu. C’est le don de la nature, le don de Dieu et le travail des hommes. »

Victor et Liliana en train de couper les grappes © JPS

Victor et Liliana en train de couper les grappes © JPS

Au château Haut-Bacalan, en Pessac-Léognan, ce sont 35 vendangeurs qui sont venus pour ces vendanges parcellaires.  Depuis 6 ans ce château fonctionne avec une société de prestations des services de Libourne Vinum Vinea services dirigée par Laurent Placier. La troupe compte moitié de gens de la région et moitié de Bulgares installés depuis plusieurs années à Bordeaux, ce ne sont pas des travailleurs détachés, ils sont payés normalement au smic, comme Victor : « c’est bien, impeccable, rapide et efficace ».

Le château Haut-Bacalan à Pessac, propriété de la famille Gonet © JPS

Le château Haut-Bacalan à Pessac, propriété de la famille Gonet © JPS

Pour Charles-Henri Gonet propriétaire du château Haut-Bacalan, ces vendanges ont un goût particulier : « cette année on n’est trop contrarié, si on a 20% d’une vendange normale on sera content. Les merlots ont été gelé, les cabernets un peu pareil, ce qui fait que ce n’est pas trop compliqué sur cette vendange-là, autant l’année précédente on avait cherché à recruter davantage de monde, là c’est vrai qu’une petite équipe suffit et j’ai un prestataire qui gère l’ensemble des dossiers d’emplois, c’est beaucoup plus simple, sinon il me faudrait du personnel supplémentaire dans les bureaux, donc je préfère passer par un prestataire qui gère cela en direct et a cela dans sa structure. »

Un ramassage en cagettes pour ne pas abîmer le raisin © JPS

Un ramassage en cagettes pour ne pas abîmer le raisin © JPS

Cette année, le vignoble de Bordeaux aura donné un peu plus de travail dans la vigne fin mai et en juin pour les travaux en vert et suite au gel. En revanche, les récoltes auront été moins longues à l’instar de Haut-Bacalan qui traditionnellement vendange ses merlots en 2 semaines, là une petite semaine aura suffit.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer, Rémi Grillot et Christian Arliguié :

25 Sep

Millésime 2017: les professionnels du vin de Bourgogne ont le sourire

Gens qui pleurent et gens qui rient. Si à Bordeaux on a le moral quelque peu en berne à cause du gel, à Beaune on retrouve le sourire, car la Bourgogne a été plutôt épargnée par les éléments par rapport aux autres régions et aux années passées. Qualité et quantité sont au rendez-vous, la Bourgogne se dit « enthousiaste ».

Un joli seau de chardonnay, le cépage traditionnel des blancs en Bourgogne

Un joli seau de chardonnay, le cépage traditionnel des blancs en Bourgogne

Après une récolte « historiquement basse » en 2016 en raison des intempéries, les
professionnels du vin de Bourgogne retrouvent le sourire, annonçant une récolte 2017 « plus généreuse », qui les singularise par rapport aux autres vignobles français, frappés de plein fouet par les éléments.

Après plusieurs récoltes impactées par des aléas climatiques (…) la Bourgogne
retrouve son plein niveau de production », l’heure est au « soulagement et à la bonne humeur », pour le Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne (BIVB).

20% DE VOLUME EN PLUS PAR RAPPORT A 2016

Le volume de vin récolté « serait de 20% de plus » qu’en 2016, à environ 1,5 million d’hectolitres, a estimé le président du BIVB, Louis-Fabrice Latour, lors d’une conférence de presse à Beaune (Côte-d’Or).

On a la chance d’avoir un millésime qualitatif, quantitatif et qui pourra se boire jeune. On est quand même les plus gâtés du vignoble français cette année », Louis-Fabrice Latour président du BIVB.

Il prévoit par ailleurs un vin « très sur le fruit, avec quelques acidités, très sain (…) et commercial aussi: typiquement le millésime qu’il nous fallait au moment où il est arrivé! ».

La Bourgogne fait figure d’exception en France car relativement épargnée par le gel puis la sécheresse qui ont frappé de nombreuses régions viticoles cette année, ce qui pourrait aboutir, au niveau national, à la plus petite récolte connue depuis 1945.

Le président délégué du BIVB, Claude Chevalier, a toutefois relevé des « disparités » dans la région, rappelant que le Châtillonnais, dans le nord de la Côte-d’Or, a été « durement touché » par le gel du printemps, ainsi qu’une partie du Chablisien et du Mâconnais.

UN CHIFFRE D’AFFAIRE EN HAUSSE DE PLUS DE 8% DEPUIS JANVIER

A l’export, « la Bourgogne doit composer avec le déficit des volumes de 2016 pour certaines appellations », selon le BIVB. Sur les sept premiers mois de 2017, les volumes baissent de 2% mais le chiffre d’affaires progresse de 8,3%, à 492,7 millions d’euros sur la période, un record.

Les Etats-Unis restent le premier marché à l’international, avec une croissance de 4,7% en volume et de 10,5% en valeur. Sur le marché britannique, qui arrive en deuxième position, le chiffre d’affaires est en hausse de 5%, malgré un volume en baisse de 13,7% dans un « contexte d’incertitude » autour du Brexit.

Sur les trois principaux marchés asiatiques (Japon, Chine et Hong Kong), le chiffre d’affaire global des vins de Bourgogne a progressé de 6,5%. Si le Japon et Hong-Kong connaissent une baisse des volumes (-6,5% et -8,9%), la Chine progresse de 16,8%.

Avec AFP.

Regardez la Bourgogne terroir d’émotion par © les Vins de Bourgogne

24 Sep

Retour sur le Ban des Vendanges à Saint-Emilion

D’un week-end l’autre, la météo peut passer du sombre à la lumière. Cette année 2017 n’aura pas été clémente tant au niveau du gel que des festivités pour Saint-Emilion. Pour autant les intempéries du week-end dernier n’ont pas entamé la détermination et la bonne humeur des Jurats qui ont célébré et donné le coup d’envoi du Ban des Vendanges.

Les nouveaux Jurats et Hubert de Bouard, de gauche à droite : -Jean-Philippe Saby (Château Rozier, Saint-Emilion Grand Cru), -Ludovic Martin (Château Milens, Saint-Emilion Grand Cru), -Jean-Claude Fayat (Château La Dominique, SaintEmilion Grand Cru), -Hubert de Bouard (Premier Jurat), -Sylvio Denz (Château Faugères, Saint-Emilion Grand Cru), -Emma Thienpont (Crus et Domaines de France, Négoce), -Agnès Coutant (Château La Fagnouse, SaintEmilion Grand Cru) © Jean-Bernard Nadeau -Vins de Saint-Emilion

Les nouveaux Jurats :Jean-Philippe Saby (Château Rozier), Ludovic Martin (Château Milens) , Jean-Claude Fayat (Château La Dominique), Hubert de Bouard (Premier Jurat), Sylvio Denz (Château Faugères), Emma Thienpont (Crus et Domaines de France,Négoce), Agnès Coutant (Château La Fagnouse) © Jean-Bernard Nadeau -Vins de Saint-Emilion

Samedi soir, à l’occasion de la Nuit du Patrimoine, une quarantaine de Jurats a su braver la pluie pour défiler à travers la Cité aux flambeaux dans les ruelles de Saint-Emilion et rejoindre ainsi la Tour du Roy, où se jouait un magnifique spectacle artistique et pyrotechnique. En ce week-end des Journées du Patrimoine, le Conseil des Vins de Saint-Emilion, fêtait son 133e anniversaire, il s’agit du premier syndicat viticole de France créé en 1884.

Dimanche, 600 invités du monde entier étaient reçus par la Jurade à l’occasion du Ban des Vendanges : 6 nouveaux membres ont été accueillis au sein de la Jurade -dont Silvio Denz (château Faugères), Jean-Claude Fayat (château la Dominique) ou encore Jean-Philippe Saby (château Rozier)- et 50 personnalités intronisées -dont le célèbre avocat Eric Dupond-Moretti– en présence d’Alan Brendt, Ambassadeur des Etats-Unis en France.

5 nouveaux ambassadeurs des vins de Saint-Emilion : Patrick Seguin, président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Bordeaux Gironde, Philippe Cassard, pianiste, Ludovic Bource, réalisateur de musiques de films, Eric Dupond-Moretti, avocat et comédien, Charles Providence Gomis ambassadeur de la République de Côte d’Ivoire © Jean-Bernard Nadeau – Vins de Saint-Emilion

5 nouveaux ambassadeurs des vins de Saint-Emilion : Patrick Seguin, président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Bordeaux Gironde, Philippe Cassard, pianiste, Ludovic Bource, réalisateur de musiques de films, Eric Dupond-Moretti, avocat et comédien, Charles Providence Gomis ambassadeur de la République de Côte d’Ivoire © Jean-Bernard Nadeau – Vins de Saint-Emilion

Ce fut ensuite un défilé en cortège de la Jurade avec à sa tête 40 vignerons suisses de Chamoson de la Confrérie de Johannis et des musiciens « Les Tambours de Sierre », jusqu’à la Salle des Dominicains.

600 convives étaient rassemblés au déjeuner Salle des Dominicains autour d’un repas avec la truffe à l’honneur. Un déjeuner élaboré par Jean-Guy Humbot et accompagné de 9 vins des appellations Lussac Saint-Emilion et Puisseguin Saint-Emilion, Saint-Emilion et Saint-Emilion Grand Cru.

Des festivités qui se sont terminées par la proclamation du Ban des Vendanges depuis la Tour du Roi, avec un lâcher de ballons en forme de grappes de raisins pour symboliser le début des Vendanges, même si aujourd’hui on n’attend plus ce coup d’envoi officiel pour vraiment commencer.

23 Sep

Atelier des petits chefs et marché gourmand vous attendent ce dimanche au Saint-James à Bouliac

Demain, dimanche 24 septembre, Nicolas Magie innove encore au Saint-James en proposant un atelier culinaire pour petits chefs de 6 à 12 ans. Mais il veut aussi faire partager les bonnes adresses de ses fournisseurs à travers ce 6e marché gourmand de 9h à 13h à Bouliac.

Le staff du Saint-James avec au centrele chef pâtissier Sébastien Bertin, le directeur Anthony Torkington et Nicolas Magie le chef cuisinier du Saint-James © Jean-Pierre Stahl

Le staff du Saint-James avec au centre le chef pâtissier Sébastien Bertin, le directeur Anthony Torkington et Nicolas Magie le chef cuisinier du Saint-James © Jean-Pierre Stahl

LE CONCEPT

Qui n’a jamais rêvé de pouvoir faire son marché comme les plus grands Chefs français ? 

Sélectionner ses produits parmi les meilleurs de chaque catégorie, échanger directement avec les producteurs, recevoir les conseils de Chefs étoilés : c’est ce que propose le Marché des Producteurs, lancé par le Chef étoilé du Relais & Châteaux Le Saint-James, Nicolas Magie. 

Un cuisinier raisonné fonctionne selon la saisonnalité, c’est pourquoi le Chef propose de renouveler cet événement quatre dimanches par an, de 9h à 13h, au gré des saisons, où des produits de terroir auront la tête d’affiche ! L’occasion de découvrir de nouveaux produits, de petits producteurs, et d’accéder à la vente directe de produits régionaux. 

LE MARCHE DES PRODUCTEURS DU SAINT-JAMES

Le Marché des Producteurs aura lieu le dimanche 24 Septembre 2017 de 9h à 13h, sur la terrasse du Saint-James. 

Le Chef Nicolas Magie réunira une vingtaine de producteurs comme le caviar Sturia, les gâteaux Basque de la Maison Paries, la charcuterie d’Eric Ospital, les huîtres de Joël Dupuch, les fromages de chèvre de Christian Teulé et bien d’autres…

 Il s’agira d’un week-end placé sous le signe de la gastronomie, mais aussi de l’œnologie. Des producteurs de vins viendront également faire découvrir leur crus spécialement pour l’occasion, et se mêleront ainsi  à tous les producteurs de produits locaux (viandes, fruits & légumes, fromages, pains, champignons, pastis Landais, fleurs, huile d’olive ou bière du Bassin…).

Des maraîchers, à l’assiette il n’y a qu’un pas ! 

« L’ATELIER DES PETITS CHEFS »

Le Marché des Producteurs s’adresse aux grands comme aux petits gourmands ! Les enfants de 6 à 12 ans auront ainsi le privilège de découvrir la cuisine du  Chef Nicolas Magie et de la sous-chef Célia Girard le temps d’un atelier de 20 minutes.

3 sessions seront prévues à 9h30, 10h00 et 10h30.

Réservations gratuites (dans la limite des places disponibles) :https://lp.saintjames-bouliac.com/marche-des-producteurs-atelier-des-petits-chefs/

MENU CAFE DE L’ESPERANCE, 30 EUROS

Pour mettre un point d’orgue à cette journée gastronomique, un menu spécial mettant à l’honneur les produits des producteurs sélectionné par le Chef Nicolas Magie, sera à la carte du Café de L’Espérance, au prix de 30 euros. 

L’occasion de savourer un repas de Chef à prix doux.

 LE SAINT-JAMES 3, Place Camille Hostein 33270 Bouliac – France 05 57 97 06 00 www.saintjames-bouliac.com

Lire ou relire :

Immersion au Saint-James : « avant tout du goût, du gou…rmand et du généreux… »