19 Oct

Bernard Arnault inaugure le nouveau site de production d’Hennessy

L’homme le plus riche de France, propriétaire d’Yquem et Cheval Blanc, est venu inaugurer la nouvelle unité de production de cognac Hennessy à Salles d’Angles en Charente. 

Bernard Arnault, PDG de LVMH, inaugure #PontNeuf aux côtés de @JBLemoyne, P.Schaus, PDG @MoetHennessy et B. Peillon, Président #Hennessy.© LVMH

Bernard Arnault, PDG de © LVMH, inaugure Pont Neuf aux côtés de JBLemoyne, P.Schaus, PDG DE MoetHennessy et B. Peillon, Président D’Hennessy

On ne présente plus ses lettres de noblesse. La maison de Cognac Hennessy peut s’enorgueillir d’un tout nouveau site de production qui s’étend sur une trentaine d’hectares au Pont Neuf, une zone artisanale située à Salles d’Angles, à une dizaine de kilomètres au sud de Cognac. 

Le groupe LVMH contribue pour 20% de l’excédent commercial de cette filière, c’est pas loin de 2,5 milliard d’euros », Jean-Baptiste Lemoyne, Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères.

Et de compléter « se projeter à l’international comme le fait le groupe LVMH, c’est aussi créer de la richesse et des emplois sur nos terroirs, sur nos territoires. »

Toutes les étapes pourront être réalisées sur ce nouveau site, de la réception des fruits à l’expédition des eaux-de-vie en passant par l’embouteillage. Aujourd’hui, le site du Pont Neuf compte 70 collaborrateurs, il pourrait voir gonfler ses effectifs à 110 très prochainement. Cette nouvelle structure très en pointe, et construite en Haute Qualité Environnementale, va pouvoir produire jusqu’à  26 000 bouteilles par heure.

Le marché américain est en pointe mais c’est l’ensemble du monde qui est en croissance », il devenait indispensable de construire un nouveau site pour pouvoir travailler dans de bonnes conditions,  gérer la qualité de nos eaux de vie et se projeter dans l’avenir, » Bernard Peillon, président de Hennessy.

LVMH a ainsi investi 100 millions d’euros pour préserver son image d’excellence.

Avec France 3 Poutou-Charentes.

Regardez le reportage de mes confrères de France 3 Poitou-Charentes J. Deboeuf, C. Guinot et P. Ritaine (intervenants: Jean-Baptiste Lemoyne, Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Bernard Peillon, président de Hennessy et Renaud Fillioux de Gironde, maître assembleur aux Cognacs Hennessy)

La production européenne de vin devrait être en baisse de 14% cette année…

La production européenne de vin, affectée par des aléas climatiques, va baisser de 14% en 2017 par rapport à la récolte précédente, a-t-on appris jeudi auprès de FranceAgriMer, qui se base sur des chiffres de la Commission européenne. Les 3 grands pays producteurs sont affectés.

Les dégâts du gel dans le blayais © Jean-Pierre Stahl

Les dégâts du gel dans le blayais © Jean-Pierre Stahl

Ce recul, qui aboutit à une production historiquement basse, est principalement le fait des trois plus gros bassins de production: Italie (-21%), France (-19%) et Espagne (-15%), selon l’organisme public.

La Commission estime à 145 millions d’hectolitres la production globale de vin dans l’Union européenne des 28, en baisse de 14% également par rapport à la moyenne
des cinq dernières années.

Avec 40 millions d’hectolitres, l’Italie reste le premier producteur du continent, devant la France à 36,9 millions et l’Espagne à 36,8 millions. L’Allemagne, à 8 millions d’hectolitres, subit également une petite baisse, alors que des pays comme le Portugal (6,6 millions), la Roumanie (5,3), l’Autriche (2,4) et la Bulgarie (1,4) connaissent, eux, une légère progression de leur volume de production.

Alors que cette baisse fait d’ores et déjà de ce millésime européen, comme en France, le plus faible volume de l’après-guerre, « les professionnels, eux, pensent que ces estimations sont encore supérieures à ce que va être le résultat définitif », a indiqué Anne Haller, déléguée pour les filières viticole et cidricole à FranceAgriMer. Des « ajustements » qui pourraient se traduire par « encore 2 ou 3 millions d’hectolitres de moins pour la récolte européenne », a-t-elle indiqué.

AFP

Face aux conséquences du gel, les vignerons de l’Aude réclament des mesures exceptionnelles de la part du gouvernement

Entre 1.200 viticulteurs selon la police et 3.000 selon les organisateurs ont manifesté mercredi à Carcassonne pour tirer la sonnette d’alarme sur leur situation et réclamer des aides au gouvernement. La récolte dans l’Aude n devrait s’élever qu’à 3 millions d’hectolitres et 10 en Languedoc-Roussillon alors qu’on était à 13 il y a deux ans.

2000 manifestants selon nos confrères de © France 3 Occitanie - Olivier Lecreurer

2000 manifestants selon nos confrères de © France 3 Occitanie – Olivier Lecreurer

DES MESURES EXCEPTIONNELLES RECLAMEES AU GOUVERNEMENT

Les manifestants se sont réunis à l’appel du Syndicat des vignerons de l’Aude devant une porte donnant accès à la cité médiévale avant de partir vers 16h00 en cortège vers le centre-ville, qu’ils ont rejoint dans le calme. Lors d’une prise de parole avant le défilé, le président du syndicat, Frédéric Rouanet, a décrit une situation qui « n’est plus tenable ». Après « la plus petite récolte que l’Aude et l’Occitanie aient connue, l’année va être compliquée », Frédéric Rouanet président du Syndicat des vignerons de l’Aude

Si nous n’obtenons pas des mesures exceptionnelles, des vignerons vont abandonner le métier »Frédéric Rouanet président du Syndicat des vignerons de l’Aude

Le président s’est plaint par ailleurs qu' »aucune annonce de soutien n’ait été faite par le gouvernement » alors que la situation est « catastrophique » pour de nombreux vignerons après les gelées du printemps dernier.

« Le gouvernement est nouveau, on l’interpelle pour la première fois, on espère que les choses vont bouger », avait-il dit à l’AFP au début du rassemblement.

Selon M. Rouanet, la récolte devrait s’élever cette année à 3 millions d’hectolitres dans le département, et à 10,4 millions d’hectolitres dans le secteur Languedoc-Roussillon, alors qu' »on était à 13 millions d’hectolitres il y a deux ans ».

CONCURRENCE DES VINS ESPAGNOLS ET DEMANDE DE REGULATION

Le Syndicat des vignerons de l’Aude dénonce aussi la concurrence des vins espagnols et réclame des mesures de régulation du marché au niveau de l’Europe.

Enfin, le président du syndicat et celui des Jeunes agriculteurs (JA) se sont élevés contre une campagne nationale contre le cancer et la consommation d’alcool illustrée par un tire-bouchon.  « Encore une fois c’est le vin qui est stigmatisé », se sont plaints Frédéric Rouanet et Arnaud Aribaud, le président des JA de l’Aude. « C’est l’avenir du territoire qui est en jeu », a assuré ce dernier. « C’est l’agriculture qui fait vivre ce département; le laisser tomber, c’est laisser tomber l’avenir de notre territoire », a-t-il déclaré.

Avec cette « plus petite récolte depuis 1945, on se fait énormément de soucis, on ne va pas pouvoir fournir tous les marchés » Arnaud Aribaud président des Jeunes agriculteurs

« Normalement, ça devrait faire monter les prix, mais si les négociants s’entendent pour acheter à un prix bas, les prix resteront bas », s’est inquiété M. Aribaud. « Moi je ne sais pas si je pourrai tenir », a témoigné Lucie Pagot, viticultrice à Bizanet, qui a repris l’exploitation de ses parents il y a trois ans. « Il nous faudrait davantage d’aides, de soutien, sinon on va mourir », a-t-elle poursuivi.
Bastien Roux a participé à la manifestation en signe de solidarité avec les viticulteurs, après avoir lui-même quitté l’exploitation de ses parents, en appellation Corbières, « par nécessité », car il n’y avait « pas assez de revenus ». Il travaille dorénavant dans le privé.

Avec AFP et France 3 Occitanie.

Regardez le reportage de mes confrères de France 3 Occitanie :  A.Grellier et F.Guibal