02 Oct

Une nouvelle marche blanche, le 8 octobre à Listrac, pour dénoncer la dangerosité des pesticides et pour la reconnaissance des maladies professionnelles

9 organisations lancent un nouvel appel pour une marche blanche. Celle-ci se déroulera le dimanche 8 octobre à 14h30 à Listrac-Médoc. Ces organisations dénoncent notamment de récentes décisions de justice qui ont été défavorables aux victimes ou familles de victimes qui ont développé des cancers après avoir traité des vignes pendant de nombreuses années.

La Marche Blanche Contre les Pesticides à Bordeaux © Jean-Pierre Stahl

La Marche Blanche Contre les Pesticides à Bordeaux en février 2016 © Jean-Pierre Stahl

Dans leur communiqué commun, les 9 organisations (Collectif Info Médoc Pesticides, Alerte aux Toxiques ! Gironde, La Confédération Paysane, l’Union Locale CGT de Pauillac, Eva Pour la Vie, Générations Futures, Alerte des Médecins sur les Pesticides, Vigilence OGM 33, Alerte Pesticides Haute-Gironde) dénoncent un déni de la dangerosité des pesticides et la non reconnaissance de maladies professionnelles liées à leur usage. Elles se référent notamment à trois décisions de justice importantes sur les maladies liées aux pesticides qui viennent de tomber :

  • « Le 06 septembre la Cour d’Appel de Rennes a renvoyé deux ex-salariés de la coopérative Nutréa Triskalia devant un Comité Régional de Reconnaissance de Maladie Professionnelle refusant de reconnaître leur maladie professionnelle.
  • Le même jour un non-lieu était rendu dans l’affaire de Villeneuve sur Blaye où un épandage de pesticides avait provoqué des malaises parmi des élèves scolarisés dans l’école jouxtant les vignes traitées.
  • Le 21 septembre la Cour d’Appel de Bordeaux a refusé la reconnaissance post mortem de maladie professionnelle dans l’affaire Bibeyran ».

Une marche blanche dans le Médoc pourquoi ? Selon ces organisations, c’est un « territoire où un certain lobby viticole use de tout son poids économique pour maintenir invisibles et inaudibles toutes les victimes des pesticides. »

Mais aussi pour elles ce « cette série de décisions pose un problème grave ! Ajoutés à une législation insuffisante quant à la protection des populations et des travailleurs des vignes, à la soumission gouvernementale face aux demandes de l’agriculture intensive, ces messages adressés à la société civile sont inquiétants pour l’avenir. Si sur ces trois affaires, aucune n’aboutit à une condamnation des coupables, quelle victime peut donc encore espérer justice et réparation ? »

Et de demander « aux pouvoirs publics de reconnaître les préjudices sanitaires supportés par les travailleurs agricoles, et d’ouvrir les tableaux de reconnaissance en maladies professionnelles ».

Tout en soulignant l’urgence de préserver « les populations environnantes – en particulier les enfants – afin qu’elles ne se retrouvent plus « prises en otage ».  « Enfin, nous souhaitons que les viticulteurs qui ont choisi de convertir leur exploitation en agriculture biologique soient soutenus, et encouragés ».