Le gel d’avril a été très certainement l’un des épisodes les plus dramatiques de ces 70 dernières années pour la viticulture et les autres productions agricoles. Avec 40 à 50 % de récolte en moins, les ventes vont durement se faire ressentir et les marchés risquent d’être déstabilisés Pour surmonter ce cap, la Chambre d’Agriculture déploie un dispositif spécifique, aux côtés de la MSA et du Crédit Agricole.
Il y a certes le gel mais d’autres événements peuvent fragiliser une exploitation agricole : un problème de santé, une mésentente familiale, la perte d’un marché, un outil de production vieillissant, un endettement trop lourd, la chute des cours… Chaque fois qu’une exploitation est en péril, il faut prendre les bonnes décisions. Et vite. Mais comment les identifier ? La Chambre d’Agriculture de la Gironde propose un accompagnement spécifique aux agriculteurs. Pour anticiper. Pour agir quand il est encore temps, avant que la situation ne s’aggrave.
> Passer l’année 2018
Première étape : un conseiller d’entreprise fait le point avec l’agriculteur, pour bien identifier l’origine des difficultés. Ensemble, ils définissent les objectifs et les priorités. Pour bâtir un plan d’actions réaliste. Avec un calendrier et des coûts clairement définis. Les leviers sont multiples : report d’annuités, avance de trésorerie, prêt de fond de roulement, opération de déstockage… Ils étudient les décisions à confirmer ou au contraire à repousser : est-ce que je maintiens l’agrandissement de mon chai ? Est-ce que je conserve mes projets d’arrachage ? Est-ce que je décale ma plantation ?
Bien entendu, tout ceci se fait dans la plus grande confidentialité, avec des conseillers de la Chambre d’Agriculture spécialement formés à l’écoute et experts en stratégie d’entreprise. Chaque situation est unique : c’est donc un accompagnement sur mesure qui est offert. Avec la possibilité pour l’agriculteur de solliciter les conseillers viticoles, œnologues, conseillers techniques… de la Chambre d’Agriculture pour mettre en œuvre son plan d’actions.
> Résister à un nouvel accident
Parfois l’analyse fait apparaître que l’exploitation est mal assurée et qu’elle ne pourra pas résister, à un nouvel accident climatique par exemple. A moins de s’assurer correctement. Comment faire ? Comment être sûr de choisir le bon contrat ?
Olivier Bohn, consultant en gestion des risques, animera à la demande de la Chambre d’Agriculture de la Gironde une formation gratuite spécialement dédiée à ces questions en novembre.
Inscriptions auprès du service Formation de la Chambre d’Agriculture de la Gironde, au 05 56 79 64 11.
Avec chambre d’agriculture de la Gironde.