Avec leur combi Volkswagen, les vignerons des Côtes du Marmandais misent sur le vintage pour faire connaître leurs vins, produits à 95 % depuis la Cave du Marmandais. Une appellation qui se relance fortement après la crise et une période d’arrachage. La Cave produit aujourd’hui 6 millions de bouteilles à l’année.
Impossible de la louper à Cocumont : la Cave du Marmandais, avec garé devant le tout beau et tout retapé Combi Volkswagen. Dessus, le message est clair, ils ont l’accent, non seulement du Sud-Ouest, même du Lot-et-Garonne, mais aussi l’accent sur l’essentiel.
Car ils ont en eux la passion de la vigne. En plus des cépages traditionnels du bordelais (merlot, cabernet franc et cabernet sauvignon), ils cultivent du malbec, de la syrah et ce cépage précoce éponyme l’abouriou qui fait leur fierté, un peu comme le tannat pour Madiran : « l’abouriou signifie précoce en patois, il y a une centaine d’hectares sur l’appellation, l’abouriou va avoir tendance à faire des grosses grappes avec des grosses graines. On va être sur des fruits noirs, avec un côté épicé, on en trouve que dans l’appellation côtes du marmandais, » explique Aurélie Le Franc, 19 ans, qui reprend l’exploitation familiale.
Les Côtes du Marmandais, ce sont 750 hectares de vignes des deux côtés de la Garonne. Après la crise économique et une période d’arrachage très importante, l’appellation se porte beaucoup mieux et vise les 1000 hectares de vignes.
Créée en 2003, la cave du Marmandais est issue de la fusion de la cave de Beaupuy et de celle de Cocumont : « Aujourd’hui elle représente 44 salariés, une centaine de viticulteurs, des viticulteurs bordelais, marmandais, du villeneuvois. »
La force de la Cave du Marmandais, c’est son autonomie, car nous commercialisons tous nos vins en bouteilles, nous ne sommes pas dépendants du négoce, nous produisons entre 45000 et 50000 hectolitres, c’est l’objectif que nous nous étions fixés il y a 10 ans, » Serge Laffargue le président de la Cave du Marmandais.
Ce sont ainsi 6 millions de bouteilles qui sont commercialisées à l’année. Les 2/3 en France, le reste, 2 millions de bouteilles à l’export : Asie, Canada, Bénélux et Amérique du Nord et Latine.
« Les investissements sont prévus sur cette chaîne d’embouteillage à hauteur d’un million d’euros sur le prochain exercice, elle est performante oui, mais pas assez par rapport à la demande à l’export. Une de nos forces est de pouvoir répondre à n’importe quelle demande, notamment en terme d’habillage, donc par conséquent on cherche à avoir du matériel plus performant la-dessus », commente Sébastien Laffargue.
En Asie par exemple, il y a de plus en plus de demande de caisses en bois d’où ce packaging. Les vignerons des Côtes du Marmandais, ce sont aussi quelques indépendants qui avec les autres vignerons de la coopérative sont fiers de leurs produits. Aujourd’hui ils réalisent 5% de volume en blanc, 35% en rosé et 60 % en rouge, de part et d’autre de la Garonne.
On va retrouver deux configurations de sols différentes avec des sols argilo-calcaires sur la rive droite et des sols plutôt graveleux et des terrasses de Garonne sur la rive gauche, ce qui va donner une typicité. Le point commun ça a être les cépages, par contre on peut avoir des subtilités différentes, qui vont être étendues par les assemblages », Fabien Tarascon Président de l’appellation des Côtes du Marmandais.
Ces vignerons du Marmandais misent de plus en plus sur l’oenotourisme avec des visites et dégustations dans leurs vignes. Ils organisent par ailleurs un festival en musique les 28 et 29 juillet, avec la 8e édition de Festivino.
Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer, Robin Nouvelle et Christian Arliguié :