17 Oct

Les associations anti-pesticides tirent une nouvelle sonnette d’alarme

Un arrêté de 2006 a été abrogé, il réglementait les règles pour utiliser les pesticides notamment sur la force du vent (pas plus de 19km/h) et sur les délais pour rentrer sur les parcelles (48h). Les associations de lutte contre les pesticides et les jeunes écologistes réclament des mesures plus protectrices pour les professionnels engagés dans les différentes cultures et notamment la vigne, ainsi que pour les riverains et les consommateurs.

Pulvérisation de produits phyto-sanitaires © JPS

Pulvérisation de produits phyto-sanitaires © JPS

L’Association Nationale Pommes Poires (ANPP) a obtenu le 6 juillet 2016 l’abrogation d’un arrêté de 2006 fixant les règles en matière d’utilisation de pesticides avec notamment des articles portant sur les périodes où ces pulvérisations ne peuvent pas se faire (force du vent, délais de rentrées sur les parcelles, zones sans traitement près des cours d’eau)

Pour le Collectif Info Médoc Pesticides, le projet en cours d’élaboration au ministère de l’Agriculture serait un véritable retour en arrière,  eu égard à « la mise en danger de la vie d’autrui« . Car celui-ci propose « une mesure gravissime de réduire le délai de rentrée de 48 h à 6 h sous condition du port d’EPI (Equipement de Protection Individuelle) ». « Cette réduction serait autorisée dans le cas de « circonstances exceptionnelles« .  

Marie-Lys Bibeyran à la tête du Collectif Info Médoc Pesticides © JPS

Marie-Lys Bibeyran à la tête du Collectif Info Médoc Pesticides © JPS

« On ne peut pas aujourd’hui envisager, accepter de rentrer dans une parcelle qui a été traitée depuis 6 heures, équipé d’un équipement de protection individuel, dont on connaît l’inefficacité ou tout du moins l’insuffisance, et cela c’est absolument inacceptable », explique Marie-Lys Bibeyran. Moi,  personnellement, en tant que travailleur agricole, je refuserais de rentrer au bout de 6 heures. Mais combien vont être coincés entre l’obligation de travailler et la protection de leur santé ? »

Pour cette association, « le risque serait  un accroissement des difficultés d’accès à la reconnaissance de maladie professionnelle. Un travailleur agricole malade ne se verrait-il pas oppsoer le fait de ne pas avoir respecté l’obligation légale du port des EPI ?

Cyril Giroud de Générations Futures © JPS

Cyril Giraud de Générations Futures © JPS

Par ailleurs, Générations Futures, le Collectif Alerte Pesticides et les Jeunes Ecologistes de Bordeaux-Aquitaine considèrent qu' »il faut maintenir cette interdiction de pulvériser lorsque le vent est supérieur ou égal à 3 Beaufort. » Et de préconiser la mise en place de manches à air sur les parcelles traitées par exemple.  On se souvient que lors de l’affaire de Villeneuve de Blaye en mai 2014 où une vingtaine d’élèves et leur institutrice avaient été intoxiqués,  la force du vent était mise en cause (supérieur à 3 Beaufort), le dossier est aujourd’hui à l’instruction.

Quant aux conséquences sur les riverains et les promeneurs, une information devrait être partagée pour « alerter par exemple les promeneurs que la parcelle vient ou va êter traitée par des pesticides de synthèse CMR ».

Ils réclament par ailleurs une reconnaissance de zones non traitées (ZNT) pour réduire l’exposition immédiate des populations, fonction de la toxicité des produits et du type de cultures concernées (notamment pour celles à forte dispersion comme les cultures hautes). De même, ce type de zones « ZNT le long des fossés limiterait grandement la contamination des eaux. »

Joint par téléphone, le Ministère de l’Agriculture a confirmé que l’arrêté serait pris avant la fin de l’année, avant un délai de six mois depuis l’abrogation du précédent arrêté, celui pris dix ans plus tôt.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Didier Bonnet, et Sarah Paulin :

16 Oct

Château Pabus : une histoire américaine dans le bordelais

Le propriétaire américain, Robert S. Dow, recevait la semaine dernière le gratin du monde du vin de Bordeaux au château Pabus à Sadirac. L’occasion de faire redécouvrir sa magnifique chartreuse et ce grand vin de Bordeaux.

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Propriétaire depuis 2012, grand amateur et collectionneur de vins d’exception, Robert S. Dow ourait les portes de Château Pabus, une chartreuse édifiée au XIXe siècle,  au monde du vin, en présence de Daniel Hall, Consul des Etats-Unis et Stephan Delaux, Adjoint au Maire de Bordeaux. Robert S. Dow voulait ainsi moontrer les liens étroits qui unissent depuis plusieurs siècles France, Bordeaux, et les Etats-Unis.

Plongés dans un voyage dans le temps, les convives ont découvert l’histoire de Château Pabus racontée par des sosies de Thomas Jefferson, Ambassadeur des Etats-Unis et de Victor Louis Architecte du Grand Théâtre de Bordeaux, à qui est attribué le dessin de la chartreuse de Château Pabus. Les discours historiques de ces deux illustres personnages, ponctués d’humour, ont rythmé le repas réalisé par Potel&Chabot et le service de Grands Vins : Château Pabus 2012 et 2014, Château Mouton Rothschild 1982, Dow’s Vintage Port 1977 et Château d’Yquem 1996. 

Château Pabus lors du ampping © Bee Bordeaux - Pabus

Château Pabus lors du ampping © Bee Bordeaux – Pabus

La première partie de soirée avait été était consacrée à une dégustation de Château Pabus 2012, 2013 et 2014, suivie d’une dégustation horizontale de premiers Grands Crus Classés de Bordeaux millésime 1982, avec l’analyse experte de Michel Rolland, et Bruno Lacoste, œnologues consultants. Une soirée qui s’est clôturée avec la projection d’un mapping époustouflant suivie d’un spectacle pyrotechnique.

15 Oct

La vie de château à Monbazillac : ces liquoreux fêtent les 80 ans de leur appellation !

A Monbazillac, c’est un sentiment de zénitude et de plénitude. Les 150 vignerons sont fiers de produire leur célèbre vin liquoreux, à la sucrosité plus ou moins accentuée. Non seulement ils bénéficient de l’image porteuse du château de Monbazillac, mais ils en sont aussi les propriétaires. Une vivacité dans la tradition pour une appellation qui célèbre ses 80 ans.

Le syndicat des vins de Monbazillac en 1934, avec à droite René Roche l'oncle de Christian Roche, prorpriétaire du Domaine de l'Ancienne Cure © JPS

Le syndicat des vins de Monbazillac en 1934, juste avant la création de l’AOC Monbazillac, avec à droite René Roche l’oncle de Christian Roche, prorpriétaire du Domaine de l’Ancienne Cure © JPS

Le coup d’envoi des premiers tris a été donné depuis le 10 octobre au Domaine de l’Ancienne Cure. Un domaine particulier car c’est à la fois l’ancien presbytère du village et un domaine viticole de 49 ha aujourd’hui. Ce sont les grands parents de l’actuel propriétaire, Lydie et Amédée Roche, qui ont créé ce vignoble dans les années 40, « à l’époque il n’y avait que 12 ha en polyculture, on y faisait aussi des avec des laitières et des céréales », précise Christian Roche.

Christian Roche et son épouse devant le Domaine de l'Ancienne Cure © Jean-Pierre Stahl

Christian Roche et son épouse devant le Domaine de l’Ancienne Cure © Jean-Pierre Stahl

Aujourd’hui, ce vignoble est planté pour 2/3 en blanc (sémillon, sauvignons blanc et gris, muscadelle, chenin et ondenc) et 1/3 en rouge (cabernets franc et sauvignon, merlot). « On ne fait plus que de la vigne. Ce sont 200 000 à  250 000 bouteilles qui sont produites dont 75 000 de Monbazillac ».

"L'extase" produit par Christian Roche © JPS

« L’extase » produit par Christian Roche © JPS

Christian Roche explique : « Ce qu’on recherche ce sont des raisins surmaturés sous deux formes : la pourriture noble amenée par le champignon botrytis cinerea et le passerillage, qui concentre mais conserve l’acidité sur le raisin. Ce n’est pas négligeable car un liquoreux doit avoir du sucre résiduel, mais doit aussi garder de l’acidité pour encourager les gens à en boire un deuxième verre ».

Monbazillac 049Pour la 5e fois, ce domaine vient de gagner avec son millésime 2015 le concours des vins de Monbazillac qui était organisé à la Cité du Vin de Bordeaux « ça fait toujours plaisir, notamment pour les 80 ans de l’appellation » précise Christian Roche, « surtout que le niveau était élevé. »

La pourriture noble, le botrytis cinéréa, a commencé à se déclencher, mais ce n’est pas une poussée excessive, car effectivement il y a eu cette sécheresse et peu de pluies, quant aux matinées si elles sont trop froides elles ne favorisent pas trop son développement.

Le célèbre château de Monbazillac avec Marie-Pierre Tamagnon des Vins de Bergerac et Sylvie Alem de la Cave Coopérative de Monbazillac © JPS

Le célèbre château de Monbazillac avec Marie-Pierre Tamagnon des Vins de Bergerac et Sylvie Alem de la Cave Coopérative de Monbazillac © JPS

Le château de Monbazillac, c’est le fleuron de l’appellation ! Ce magnifique château du XVIe siècle à mi-chemin entre le château fort et le château d’agrément, appartient depuis 1960 aux vignerons de Monbazillac. Une quinzaine de viticulteurs ont voté pour l’achat de ce domaine, et de sa cave coopérative en fermage, le 5 mai 1960, après les terribles gelées meurtrières de 1956. Cette décision devait à jamais sceller un destin assez particulier car les vignerons continuent de gérer ce domaine d’une manière assez exemplaire, ayant fait ravalé la façade récemment et changer l’ensemble des fenêtres pour 300 000 €.

Sylvie Alem, la présidente de la Cave Coopérative © JPS

Sylvie Alem, la présidente de la Cave Coopérative © JPS

Un château qui tire son histoire dans un passé très riche et ancien puisqu’ « on estime que ces vins de Monbazillac ont été découvert au XIIe siècle par des moines qui habitaient sur cet emplacement. Ca devait être des vendanges précoces et le jour où ils sont allé voir leurs vignes, le botrytis s’était installé. Et pour ne pas perdre la récolte, ils ont décidé de presser le vin et c’est comme cela qu’est né le Monbazillac et le liquoreux », explique Sylvie Alem, la présidente de la Cave Coopérative. « C’est une période où le vin s’exportait déjà car les terres étaient anglaises et on se servait de la Dordogne pour descendre en gabare les barriques, qui partaient après en Angleterre ». « Et puis au XVIIe siècle, le vin de Bergerac s’est exporté aussi en Hollande car la Dordogne était un terre protestante et les vignerons de Monbazillac étaient protestants. A la révocation de l’Edit de Nantes, où le culte protestant était interdit, ils sont partis s’installer en Hollande où ils se faisaient livrer les gabares chargées de barriques de vins de Monbazillac ».

Botrytis et passeriage sont recherchés lors des différents tris successifs © JPS

Botrytis et passeriage sont recherchés lors des différents tris successifs © JPS

« Il y a 80 ans on était la 1ère appellation de liquoreux à avoir cette AOC, c’était surtout pour réglementer la production et dire on va bien faire à Montbazillac ! Et on se donner un cahier des charges, avec un respect de normes pour faire de la qualité » A Monbazillac, vous avez au moins 4000 pieds par hectare, mais vous pouvez avoir aussi 5500 pieds/ha, mais ce qui est particulier, c’est la façon de ramasser notre raisin : par tris successifs, on passe plusieurs fois sur la même parcelle pour ne prélever que le raisin atteint de pourriture noble. On a limité la production aujourd’hui à 30 hectos/ha, mais on ne produit que ce que la nature nous donne. » Zen quoi.

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Ce sont ainsi 150 vignerons qui produisent entre 50000 et 60000 hectolitres de vins de Monbazillac sur un peu plus de 2000 hectares.

Les amis belges d'Anvers à la Maison du Tourisme et du Vin avec Mélanie Cany © JPS

Les amis belges d’Anvers à la Maison du Tourisme et du Vin avec Mélanie Cany © JPS

A la Maison du Tourisme et du Vin, Mélanie Cany accueille des Belges Flamands en séjour dans la région. Elle leur fait déguster la palette assez large de vins de Monbazillac : « on trouve ici des vins différents, produits par 27 vignerons indépendants mais réunis en association, on a donc des degrés de sucrosité différents, des élevages différents, des vins bios ou pas, des sélections grains nobles ou autres, et on essaie de répondre un maximum à la demande. »

Pour Christel et Peter Proost d’Anvers : « ça me plaît, mais normalement nous buvons du vin rouge ou du vin blanc sec, mais c’est très agréable. »

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Quant à savoir s’il y a une évolution sur le goût des Monbazillac : »Oui, il y a une tendance à aller vers des choses un petit peu plus légères, avec un petit peu plus d’équilibre, qui s’accompagnent mieux tout au long du repas », commente Mélanie Canie. « Le Monbazillac reste typiquement un vin d’apéritif, et dans la tête des gens, un accompagnement de foie gras et de dessert…mais on essaie de faire découvrir le Monbazillac tout au long du repas et les gens le préfèrent un petit peu plus léger, mais on arrive encore à vendre des Monbazillacs de tradition, car c’est aussi cela que les gens attendent quand ils viennent ici à Monbazillac. »

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer, Charles Rabréaud et Thierry Culnaert :

14 Oct

Quand des collégiens bordelais participent aux vendanges en Médoc

Ce mardi 18 octobre, une classe de 3e SIA du collège Alain Fournier à Bordeaux va participer aux vendanges du Château Moulin à Vent Cru bourgeois en conversion bio. Une journée d’apprentissage ludique, de partage et de bonne humeur en perspective.

Le château Moulin à Vent à Moulis © Crus Bourgeois

Le château Moulin à Vent à Moulis © Crus Bourgeois

Accompagnés de leur professeur d’américain Wensday Carlton et de quelques parents, les jeunes élèves de la classe SIA du collège Alain Fournier à Bordeaux vont se rendre à Moulis sur les parcelles du Château Moulin à Vent afin d’y effectuer les vendanges du Petit Verdot. Ces vendangeurs d’un jour seront accueillis au Château Moulin à Vent par Gilles Bayle, directeur technique des vignobles de BORDEAUX VINEAM et par Reine Gratadour, chef de culture du Château.

L’objectif de cette journée est de découvrir la complexité du métier de vigneron et de son avenir résolument tourné vers le bio. C’est aussi l’occasion de mêler différents thèmes abordés en classe :
 Science de la Vie et de la Terre (SVT) : initiation à la viticulture et l’oenologie ; sensibilisation à l’agriculture biologique qui est l’unique agriculture respectueuse de la vie des sols, des nappes phréatiques et de son environnement général : salariés, voisinage, faune, flore…
 Expression artistique : dessin des étiquettes, des cartons, rencontre de graphiste-designer
 Français : la littérature autour du vin
 Technique : visite d’une imprimerie
 Physique/Chimie : visite d’un laboratoire d’analyse oenologique…

Vaste programme !

Foire aux Vins d’Automne : un marché toujours porteur pour…Intermarché

Le bilan de l’édition 2016 de la Foire aux Vins d’automne a été plutôt bon pour la grande distribution . Intermarché a écoulé 5 millions de bouteilles avec un chiffre d’affaire en hausse de + 3,4 % par rapport à 2015.

© foire aux vins d'Intermarché

© foire aux vins d’Intermarché

L’enseigne Intermarché a clôturé sa Foire aux Vins d’automne le 18 septembre dernier avec un chiffre d’affaires en hausse de 3,4 % par rapport à l’année précédente.

« La Foire Aux Vins Automne d’Intermarché est un évènement incontournable de la rentrée chez les Mousquetaires. Cette année encore, son Chiffre d’Affaires est en hausse par rapport à 2015 et nous consolidons ainsi le deuxième Chiffre d’Affaires de toutes les enseignes sur la période. » Johan Voisine – Responsable Alcools, Vins et Effervescents chez Intermarché.

Cette année, leur foire aux vins a connu un très beau succès, le montant total s’élève à près de 5 millions de bouteilles écoulées lors de cette période, avec 3,4 bouteilles en moyenne par panier.

Les grandes tendances de cette foire :

  • Les vins rouges toujours en tête des ventes avec 66 % des volumes
  • Une météo favorable pour continuer à vendre des rosés : 9 % des ventes
  • parmi les best-sellers : gros succès pour les champagnes et les cuvées de l’AOP Beaujolais avec 80 % du stock écoulé.

Premières vendanges au nouveau château Clos de Boüard

Coralie de Boüard a acheté la propriété Tour Musset à Castel Frères sur l’appellation Montagne Saint-Emilion. Elle l’a rebaptisé Château Clos de Boüard et y effectue depuis quelques jours ses premières vendanges, c’est « un nouveau challenge » sur « un terroir magnifique ». Impressions de la nouvelle et jeune propriétaire dans Côté Châteaux. C’est la vigneronne du mois.

14570279_10154590823508200_6491669206094002881_nLa fille d’Hübert de Boüard (château Angelus), Coralie de Boüard, 36 ans, très tôt engagée et passionnée par le monde du vin, écrit à son tour une page d’histoire de la famille sur un domaine acquis à Montagne Saint-Emilion.

C’est un domaine en nom propre, c’est un rêve de petite fille qui se réalise, car j’adorais accompagner mon père dans les chais… Ma passion, c’est la vinification, vendre le vin et faire le vin » Coralie de Boüard.

clos de bouard

Pendant 10 ans, elle a travaillé au Château Angélus en s’occupant notamment de la communication, du marketing et des ventes. Puis en 2012, elle a pris la direction du Château La Fleur de Boüard acquis en 1998. Cette année, en plus de cogérer avec son frère Mathieu le domaine La Fleur de Boüard en appellation Lalande-de-Pomerol, elle s’investit pleinement dans ce nouveau domaine, le sien tout simplement.

« J’ai une grande ambition pour ce nouveau challenge : avant d’acheter un propriété, j’ai acheté un terroir. On est sur des vignes plantées sur de l’argilo-calcaire. C’est un terroir plus tardif, l’avanatge c’est que les vigne sont moins souffert de la chaleur. Les premières vendanges nous ont offert de magnifiques merlots, que l’on vient de terminer avant hier, l’analyse est parfaiteau niveau de l’extraction, on travaille sur des extractions très douces. Les vendanges de cabernets sont prévues la semaine prochaine. »

Château Clos de Boüard, c’est ce domaine de 30 hectares, à Parsac, une commune historiquement réputée pour la richesse et la qualité de ses terroirs exceptionnels Argilo-Calcaire. Il est située à proximité des grands crus classés et assimilés de Saint-Emilion, Fombrauge, Rocheyron, Croix de Labrie, Château Louis, Valandraud, ou encore Troplong Mondot.

Je cherchais une propriété de 3 à 6 hectares et aujourd’hui je me retrouve à la tête de 30 hectares, je suis très enthousiaste et pas du tout stressée ».

Ces vignes étaient en fermage depuis quelques années, bien travaillées, avec un chai opérationnel et une cuverie installée depuis quelques temps seulement. La propriété bénéficie d’une biodiversité et d’un éco-système privilégiés avec une forte présence de vieilles vignes « 35 ans de moyenne d’âge ».  La propriété a été achetée 2,9 millions d’euros.

Comme à La Fleur de Boüard, je veux en faire quelque chose de grand »

Coralie de Boüard, une passion pour les vinifications depuis l'enfance © Château Clos de Boüard

Coralie de Boüard, une passion pour les vinifications depuis l’enfance © Château Clos de Boüard – Coralie de Boüard

« Le vignoble était plutôt bien tenu, on va faire cette année quelque chose de très bon, c’est très prometteur, avec des fermentations intégrales. On a dans l’idée de faire une cuvée spéciale, le grand vin avec château Clos de Boüard, et un deuxième vin dénommé « les origines. Je suis là pour m’éclater dans mon nouveau challenge« , conclue Coralie de Boüard.

13 Oct

Les vendanges du savoir : une conférence et un nouveau label lancés ce soir à La Cité du Vin

Les Vendanges du Savoir, un nouveau label qui ouvre les portes de la recherche scientifique autour de la vigne et du vin. L’écrivain et réalisateur français Philippe Claudel animera la conférence inaugurale des Vendanges du Savoir le jeudi 13 octobre 2016 à 18h, à La Cité du Vin. 

© Philippe Claudel - 16 juin 2011  - Nancy

© Philippe Claudel – 16 juin 2011 – Nancy

Les Vendanges du Savoir sont une action culturelle portée par l’Université de Bordeaux, l’Université Bordeaux Montaigne et La Cité du Vin, sous l’impulsion de l’Institut des Sciences de la Vigne et du Vin (ISVV). En rendant accessible les recherches scientifiques menées autour de la vigne et du vin, ce concept va permettre au grand public d’avoir accès aux nombreux débats qui agitent le monde du vin face aux attentes de la société.

Autour des divers événements proposés par Les Vendanges du Savoir (conférences, ateliers, débats, dégustations, etc.) à La Cité du Vin, en ville et sur le campus, le vin sera expliqué à travers le prisme de différentes disciplines scientifiques : depuis l’agronomie, la biologie, l’oenologie et la chimie, en passant par les sciences humaines et sociales (économie, histoire, géographie, littérature…).

Un flacon, c’est du temps emmagasiné. J’aime qu’une bouteille ancienne me ramène à l’année de ses vendanges » Philippe Claudel

Membre de l’Académie Goncourt et lauréat de nombreux prix littéraires et cinématographiques, Philippe Claudel est invité par les Vendanges du Savoir pour la grande conférence inaugurale qui se tiendra le jeudi 13 octobre, à 18h, à La Cité du Vin. Sa venue met en avant les liens entre vin et souvenir : fervent amateur de grands crus, il transmet sa passion à travers ses livres et ses films. Écrivain de la mémoire et du temps qui passe, Philippe Claudel évoquera son intérêt pour le vin, justement intemporel.

La Cité du Vin est partenaire des Vendanges du Savoir. Grâce à ce nouveau lieu emblématique de la culture à Bordeaux, l’Université poursuit son objectif d’intervenir au plus près du grand public. En associant attractivité, interactivité et actualité, La Cité du Vin participe au succès des Vendanges du Savoir et offre la possibilité de décloisonner la recherche en la faisant sortir des murs de l’Université.

Les Vendanges du Savoir, une suite d’événements en 2016-2017 avec notamment :
– Colloque le 14 octobre à La Cité du Vin sur le thème Vin et Distinction
– Conférences grand public chaque premier mardi du mois : interventions de chercheurs de l’université à La Cité du Vin. Le 6 décembre à 18h, Gilles de Revel (Professeur d’oenologie et directeur adjoint de l’ISVV) interviendra sur le thème : Le goût du vin est-il rationnel ? Entrée gratuite.
– Dégustations savantes à La Cité du Vin : une façon originale et scientifique de découvrir la dégustation.

12 Oct

« Des Sommeliers, en somme », la dernière et nouvelle rubrique de Côté Châteaux

Votre blog du vin adore innover et surprendre. Il crée un nouveau rendez-vous et des focus sur ces Sommeliers qui sont les ambassadeurs des producteurs de vins. Eux aussi font l’actualité, eux aussi ont droit à une large place dans Côté Châteaux. 

Adrien Champigny, le chef sommelier du Saint-James parmi ses 15000 bouteilles © Jean-Pierre Stahl

Adrien Champigny, le chef sommelier du Saint-James parmi ses 15000 bouteilles © Jean-Pierre Stahl

Quelques-uns sont connus, d’autres moins, certains encensés d’autres sont encore dans l’anonymat, mais en tout cas il n’existe pas vraiment de stars qui ne touchent plus terre car eux restent attachés aux terroirs plutôt qu’à la peopolisation.

Le dernier grand s’appelle Jon Arvid Rosengren, il a gagné le titre de meilleur sommelier du monde 2016, il est Suèdois et chef sommelier du Charlie Bird à New-York. Il a à son actif de nombreux titres : meilleur sommelier des pays nordiques en 2009, de Suède en 2010 et 2011 et d’Europe en 2013.  Et il a décroché ce titre très envié en avril dernier à Mendoza en Argentine.

Le meilleur jeune français 2017 n’est pas encore connu, il va bientôt concourir, l’appel à candidatures a été ouvert en début de semaine.

La Masterclass Worldsom avec Philippe Faure-Brac à Bordeaux début octobre © Worldsom

La Masterclass Worldsom avec Philippe Faure-Brac à Bordeaux début octobre © Worldsom

Parmi les anciens qui se sont fait un nom : il y a bien sûr Philippe Faure-Brac, meilleur Sommelier du Monde 1992 qui tient le Bistrot du Sommelier à Paris et fait des chroniques sur BFM Business. Il vient régulièrement à Bordeaux et notamment à la Master Class de Worldsom le 3 octobre dernier intitulée « le rouge dans le verre et dans l’assiette. »

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Jon Arvid Rosengren, Philippe Faure-Brac et Paolo Basso en champagne cette semaine: © champagne de Telmont

Il y a aussi Paolo Basso, meilleur Sommelier du Monde 2013 ou encore Gérard Basset, meilleur Sommelier Français parmi les 4 finalistes du concours mondial en 2004, qui va devenir Meilleur Sommelier du Monde en 2010; Tous deux sont intervenants aussi à Worldsom ou lors de Bordeaux Tasting, le rendez-vous de Terre de Vins en décembre. Parmi les plus grands, il faut aussi ne pas oublier Andreas Larsson, meilleur Sommelier du Monde 2007, il fait partie notamment du comité de sélection de la plus grande cave au monde à La Cité du Vin de Bordeaux.

Alexandre Morin, sommelier ambassadeur au Chapon Fin © Jean-Pierre Stahl

Alexandre Morin, sommelier ambassadeur au Chapon Fin, et sommelier au Point Rouge © Jean-Pierre Stahl

D’autres commencent à se faire un nom comme Adrien Champigny (photo à la une), chef sommelier au Saint-James à Bouliac, mais aussi Alexandre Morin, chef sommelier au Point Rouge, le dernier endroit branchouille de Bordeaux, l’un des plus doués de sa génération qui vous dévoile les secrets pour bien choisir ses verres pour déguster les vins.

Dominique Garcia, sommelier, en train de décanter un château Haut-Bailly © Jean-Pierre Stahl

Dominique Garcia, sommelier, en train de décanter un château Haut-Bailly © Jean-Pierre Stahl

Dans cette nouvelle rubrique, on va y trouver des portraits comme celui d’Hervé Valverde qui a ouvert voilà 30 ans le Bistro du Sommelier à Bordeaux, des événements avec  Jean-Pierre Darmuzey ancien sommelier devenu directeur de domaine viticole qui a fêté les 400 ans de commercialisation du vin au château Castera dans le Médoc, des conseils pour décanter un vin avec Dominique Garcia, ou encore cette dégustation exceptionnelle avec 4 flacons de légende de 1945 avec Dominique Noël à Hong-Kong.

Bref une rubrique qui s’impose à Côté Châteaux, le blogbuster car tous sont des sommeliers exceptionnels et  partagent la même passion : celle du flacon et de son contenu.

 Des Sommeliers, en somme, des Sommeliers dans l’âme et à vie !

Inscriptions ouvertes pour le Trophée Duval-Leroy – Concours du Meilleur jeune sommelier de France 2017

Les inscriptions pour le Trophée Duval-Leroy – Concours du Meilleur jeune sommelier de France 2017 sont ouvertes afin de désigner le successeur de Pierre Jacob, élu meilleur jeune sommelier de France en 2015. 

Les finalistes du Concours du Meilleur Sommelier de France en 2015 © Union de la Sommellerie

Les finalistes du Concours du Meilleur Sommelier de France en 2015 © Union de la Sommellerie Française

La sélection nationale aura lieu le lundi 30 janvier 2017 dans 18 centres répartis dans toute la France. 12 candidats seront sélectionnés pour participer à la demi-finale, organisée à Paris et qui permettra de désigner les 4 finalistes, la finale étant organisée le lendemain de la demi-finale.

Les épreuves de la sélection nationale sont théoriques et pratiques : un questionnaire sur l’œnologie, les connaissances viti-vinicoles, le métier de sommelier, la législation française et européenne d’une part, une dégustation commentée de vins d’autre part.

Le concours est ouvert aux jeunes gens, hommes et femmes de nationalité française âgés de 26 ans maximum à la date de la finale du concours (26 juin 2017), qu’ils soient sommeliers professionnels, commis sommeliers, maîtres d’hôtel ou serveurs faisant office de sommelier, élèves d’établissements enseignant l’œnologie ou la sommellerie.

Avec USF.

Le bulletin d’inscription est à télécharger et à renvoyer, uniquement par courrier, avant le 31 décembre 2016, à l’adresse suivante :

Union de la sommellerie française MJSF 2017
Fabrice Sommier
628 rue Treyve Badry 01290 Grièges

Dans le Médoc, Château Montrose ouvre ses cuves au bio

Pour ces vendanges 2016, château Montrose récolte 18 ha en bio, sur 95 ha de vignes. D’ici 3 à 5 ans, tout le domaine devrait passer en bio. Une tendance qui se confirme puisque 75 % des grands crus classés font des essais pour améliorer les techniques environnementales selon Philippe Castéja, le président du Conseil des Crus Classés 1855.

Château Montrose, 2e cru classé du Médoc © JPS

Château Montrose, 2e cru classé du Médoc © JPS

Clac, clac, clac, d’un geste rapide et précis, Teresa coupe toutes les grappes d’un pied de cépage merlot en quelques secondes et s’empresse de les verser dans une cagette portant l’inscription Château Montrose: ce grand cru classé bordelais vinifie pour la première fois en agriculture biologique. « Bio ou pas bio, je ne vois pas la différence », sourit la belle trentenaire, casquette sur la tête.

Cette Espagnole fait partie d’un groupe de 90 vendangeurs d’un village andalou, Pruna, qui vient chaque année depuis plus de 50 ans au Château Montrose, second grand cru classé dans le classement de 1855, propriété des frères et millionnaires Martin et Olivier Bouygues (BTP, télécoms et médias). Au chai du château, dans l’appellation Saint-Estèphe, en Médoc, entouré de vignes qui dévalent jusqu’à l’estuaire de la Gironde, il n’y a pas non plus de différence… pour l’instant.

« On fait le constat que le bio se comporte extrêmement bien, aussi bien qu’en conventionnel », reconnaît le vinificateur Vincent Decup, s’attendant dans un premier temps à des rendements plus faibles mais à une qualité supérieure en bio.

Les bras s’activent autour des trois tables de tri. Les raisins défilent, les plus petites baies ou celles brûlées par le soleil sont jetées, tout comme les feuilles. Les machines prennent le relais avant un quatrième tri, de nouveau manuel.

« On a les premières cuves qui arrivent en fin de fermentation, c’est un peu tôt pour se prononcer mais on est déjà sur un très joli millésime », comme en 2010, se réjouit le maître de chai, soulignant que le ramassage se fait dans « des conditions exceptionnelles ».

Dans les vignes, pas une goutte de pluie ne vient menacer les vendanges, contrairement à l’année dernière. Grâce au relevé intra-parcellaire, la récolte peut se faire au pied près, jusqu’à ce que les fruits soient parfaitement mûrs.

Pour atteindre cette précision, 30 personnes supplémentaires ont été embauchées pour notamment vendanger les 18 hectares bio. Les 95 hectares de vignes devraient tous passer en agriculture biologique d’ici trois à cinq ans.

Château Montrose rejoindrait ainsi les dix grands crus classés en bio ou en conversion. Ils n’étaient que deux sur un total de 88 il y a cinq ans.

75% des grands crus classés font des essais pour améliorer les techniques environnementales. C’est une tendance croissante qui est très forte »,  Philippe Castéja, président du Conseil des grands crus classés en 1855.

Hervé Berléand

Hervé Berland au château Montrose © JPS

Montrose essaye la sélection massale, la biodynamie sur sept hectares de vignes, la compatibilité des cépages avec des porte-greffes et compare les traitements phytosanitaires et biologiques: « On a lancé depuis deux, trois ans maintenant un plan d’expérimentation », explique le gérant du domaine, Hervé Berland. « On va essayer ce qui peut nous apporter de la valeur ajoutée ».
Ce changement implique surtout une évolution des méthodes de travail pour le chef de culture, Patricia Teynac, avec « un peu plus d’organisation et de moyens »: « Le bio, c’est une approche délicate. Il faut toujours être dans l’anticipation, traiter avant les pluies ou après », constate-t-elle, le cuivre et le soufre étant plus lessivables que les traitements phytosanitaires.

La biodiversité, bien présente sur un domaine qui, outre les 95 ha de vignes, s’étend sur 145 ha, est également encouragée avec des hôtels à insectes ou encore des buissons, dans la même logique de prendre soin de la vigne par la nature elle-même. Autre atout de Montrose, à la pointe de la technologie après que la demeure elle-même ait été rénovée dans le style du XVIIIe siècle: son micro-climat. L’estuaire, à quelques centaines de mètres, permet de réguler les températures et d’offrir une bonne ventilation, idéale pour atténuer les attaques de mildiou sur les vignes,
plus sensibles en bio.

Avec ce changement de cap vers une viticulture plus respectueuse de l’environnement, « il faut accepter la part de risque, il n’y a pas de production de grands vins
sans prise de risque », conclut Hervé Berland.

AFP.