28 Fév

Saint-Amour : le film à voir sans modération

Sa sortie est prévue mercredi prochain, le 2 mars. Mais déjà on en parle à l’occasion du salon l’Agriculture, puisque ce film raconte une histoire insolite de Bruno qui fait la route des vins…sans sortir du salon de l’Agriculture. Un film drôle réalisé par Benoît Delépine et Gustave Kervern avec des pointures du cinéma Gérard Depardieu et Benoît Poolvoerde.

479468

Le scénario : « Tous les ans, Bruno fait la route des vins… sans quitter le salon de l’Agriculture ! Mais cette année, son père, Jean, venu y présenter son taureau champion Nabuchodonosor, décide sur un coup de tête de l’emmener faire une vraie route des vins afin de se rapprocher de lui. Et s’ils trinquent au Saint-Amour, ils trinqueront bien vite aussi à l’amour tout court en compagnie de Mike, le jeune chauffeur de taxi embarqué à l’improviste dans cette tournée à hauts risques entre belles cuvées et toutes les femmes rencontrées au cours de leur périple… »

Le Saint-Amour est avant tout une très belle appellation du Beaujolais : un cru au nom charmeur, le plus septentrional des crus du Beaujolais, presque exclusivement situé en Saône et Loire. Il donne des vin fins et équilibrés, il est l’expression  du cépage gamay, avec une robe rubis et des arômes de kirsch, d’épices et de réséda. Découvrez ici les vignerons de Saint-Amour.

(l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération)

Regardez la bande-annonce de Saint-Amour (réalisation Benoît Delépine et Gustave Kervern)

 

La Géorgie et son « vignoble invité » à la Cité du Vin : la vigne y est cultivée depuis 8000 ans !

La Cité du Vin va accueillir de nombreuses expositions à l’intérieur du batiment. La première, consacrée à la Géorgie, est très certainement l’un des plus vieux vignoble au monde car la vigne y est cultivée depuis 8000 ans. Ce jeudi la fondation pour la culture et les civilisations du vin a signé avec les autorités géorgiennes un contrat de coorganisation.

La signature entre les membres de la Fondation et les autorités géorgiennes ce jeudi. © La Cité du Vin

La signature entre les membres de la Fondation et les autorités géorgiennes ce jeudi. © La Cité du Vin

La Cité du Vin est gérée par la Fondation pour la culture et les civilisations du vin, une fondation reconnue d’utilité publique créée en décembre 2014. Elle a pour but : la défense, la valorisation et la transmission de la dimension culturelle du vin, c’est à dire qu’elle va rendre accessible ce patrimoine universel et vivant au plus grand nombre. Pour se faire, cette fondation va proposer, au delà de son parcours permanent, un regard renouvelé et pluridisciplinaire dans ses différents espaces au sein de la Cité

DEUX EXPOSITIONS ARTISTIQUES PAR AN

La Cité du Vin proposera aux visiteurs une programmation culturelle variée qui comprendra:

  •  deux expositions artistiques par an,
  • une exposition d’été autour d’un vignoble invité,
  • des conférences scientifiques et événements culturels en lien avec les civilisations du vin,
  • des ateliers de dégustation et
  • un centre de documentation.

La Fondation pour la culture et les civilisations du vin développera également des actions en dehors de La Cité du Vin, notamment par l’octroi de bourses de recherche et de création, des éditions d’ouvrages numériques ou papier, et le soutien à tout projet entrant dans ses champs de compétences.

Les kvevris sont des jarres en terre cuite enterrées dans le sol et dont la contenance est généralement de 300 à 800 litres © drink the world

EXPOS « VIGNOBLE INVITE » : LA GEORGIE OUVRE LE BAL EN JUILLET – AOUT 2017

Chaque année, un territoire viticole aura la possibilité de présenter une exposition culturelle dans les espaces d’exposition de La Cité du Vin, pendant une durée de 6 semaines. Ce vignoble sera placé sous l’angle culturel et civilisationnel avec la présentation d’objets patrimoniaux authentiques (œuvres d’art, objets).

Pour sa première exposition en juillet/août 2017, la Fondation a retenu la Géorgie, un des berceaux de la viticulture mondiale. La vigne y est cultivée depuis 8000 ans. Les traditions agricoles et viticoles les plus anciennes, comme la vinification en qvevris (vastes jarres de terre cuite) – une pratique maintenant listée au Patrimoine mondial de l’Unesco- y sont encore vivantes. C’est aussi un vivier de cépages originaux autochtones. Vigne et vin sont célébrés dans tous les arts : la poésie, la littérature, la musique, l’architecture, la peinture… Cela se traduit aussi bien à travers les objets liés à l’élaboration et à la dégustation du vin, par exemple les céramiques décorées de grappes de raisin, statuettes de bronze représentant des personnages buvants, cornes à boires du Musée archéologique de Tbilissi, qu’à travers les tableaux naïfs du peintre Pirosmani .

LE VIN EST OMNIPRESENT EN GEORGIE

La plus vieille jarre au monde © sommeliers-international.com (6000 – 4000 avant J.C.

Quand deux Georgiens se rencontrent, ils se disent : comment va ton vin ? En Géorgie le mois d’octobre est « gvinobistve », soit le mois du vin. Les liens entre vin et religion sont très forts, le vin occupant une place importante dans les célébrations orthodoxes.  La tradition religieuse relate que Sainte Nino évangélisa la Géorgie avec une croix faite de ceps de vigne. Pour de nombreux Géorgiens, le vin demeure un lien avec Dieu. Traditionnellement, les familles conservaient dans leur Marani (leur cave) un ou plusieurs qvevris de vin sacramentel (le vin Zedashe, rouge exclusivement) destiné à être offert aux églises et monastères orthodoxes pour les besoins du culte, dont on prenait grand soin.Le monastère d’Alaverdi, un des domaines monastiques phares, est devenu un centre de diffusion des connaissances sur la vinification traditionnelle. De très anciens sarments de vigne gainés d’argent découverts dans des tombes marquent aussi la place de la vigne et du vin dans cette société.

EN GEORGIE, LE VIN EST COMPAGNON DE LA FETE : VIVE LE « SUPRA »

Tout évènement est prétexte à l’organisation d’un banquet géorgien, appelé supra. Cette pratique alliant le boire, le manger et les toasts rituels est actuellement unique au monde. En écho au symposion grec antique, un maître de cérémonie, le tamada, dirige le déroulement du supra : il lance les discussions, porte de multiples toasts sur l’amour, la vie, Dieu… le banquet de Platon est toujours vivant en Géorgie.

Panorama de Tbilissi en Georgie ©

Panorama de Tbilissi en Georgie © sommeliers-international.com

On chante beaucoup entre les toasts (les chakrulo sont de magnifiques chants polyphoniques masculins sans instruments d’accompagnement), on boit aussi beaucoup : les Géorgiens ont remis au goût du jour les cornes à boire antiques, dont la contenance peut atteindre jusqu’à deux litres et que l’on ne peut reposer tant qu’elles ne sont pas vides. L’art de vivre géorgien était fameux au XIXème siècle : Alexandre Dumas qui voyagea en Géorgie participa à maints supras, Offenbach fit chanter l’amour du vin dans les Georgiennes. La Géorgie dispose ainsi de tous les atouts pour incarner la première région invitée de La Cité du Vin.

Avec La Cité du Vin (un concept de XTU Architects)

Pour aller plus loin : SI LA GÉORGIE M’ÉTAIT CONTÉE par Sommeliers International et L’art du Kvevri par Drink the World

A lire également Patrimoine : plus de 2000 ans d’histoire du vignoble à Bordeaux