30 Juin

9e marché des producteurs au Saint-James, dimanche 1er juillet

C’est désormais le rendez-vous du bon goût. Demain dimanche de 8h30 à 13h, vous pourrez retrouvez les producteurs qui travaillent avec le chef étoilé Nicolas Magie et faire comme lui votre marché gourmand.Voilà une idée de sortie dominicale. Le chef remet le couvert avec sa formule qui rencontre un grand succès à chaque fois. Vous allez pouvoir rencontrer les producteurs qui fournissent Nicolas Magie, le chef étoilé du Saint-James.

Il y aura également, pour la nouveauté, les producteurs associés au chef Giovanni Pireddu, à la tête du restaurant le « Tentazioni » à Bordeaux.

De bonnes rencontres avec aussi possibilité d’un apéro canaille à partir de 12h ou d’un déjeûner au Café de l’Espérance (0556205216).

Renseignements : Saint-James à Bouliac (0557970600)

29 Juin

Soupçons de fraude : 10 châteaux chinois saisis dans le vignoble bordelais

Dix châteaux chinois appartenant au même groupe ont été saisis dans le vignoble bordelais. En cause des montages financiers pour leur acquisition. L’affaire a été confiée au parquet national financier. 10 châteaux sur 146 détenus actuellement par des chinois à Bordeaux.

Photo d’illustration © JPS

Dix châteaux viticoles appartenant au groupe chinois Haichang, conglomérat actif dans une kyrielle de secteurs économiques, ont été saisis cette année pour des infractions dans les montages financiers ayant permis leur acquisition, a-t-on appris vendredi auprès de la police judiciaire de Bordeaux.

Depuis plusieurs années, la PJ enquêtait avec l’Office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF) sur les 24 châteaux, qui représentent 34 marques au total, du groupe Haichang. Ce conglomérat privé, dont les activités vont du transport maritime à l’immobilier en passant par les parcs de loisirs, les a acquis pour environ 55 millions d’euros, essentiellement dans la région de Libourne (Gironde).

« Pour dix châteaux, on a découvert un certain nombre d’infractions fiscales : blanchiment de fraudes fiscales, faux, usages de faux, etc. On a saisi durant le 2e trimestre 2018 ceux pour lesquels le mode d’acquisition était illicite », a indiqué la police judiciaire à l’AFP, confirmant une information de France 2.

Ces infractions ont été commises en France, a-t-on souligné de même source.

Les enquêteurs ont notamment découvert des opérations entre des sociétés offshore et des sociétés de droit français qui n’étaient pas liées, ainsi qu’un prêt de 30 millions d’euros de la banque chinoise ICBC à Paris accordé à partir de faux actes notariés.

En 2014, la police judiciaire s’est intéressée au groupe Haichang, dirigé par le Chinois Naije Qu, après la publication dans la presse locale d’un article portant sur un rapport de la Cour des comptes chinoise.

La Cour des comptes estimait que des fonds publics avaient servi à acquérir des vignobles français.

Étaient notamment épinglées deux entreprises de la métropole portuaire de Dalian (nord-est), auxquelles les autorités locales avaient confié 268 millions de yuans (32 millions d’euros) de fonds publics pour acquérir des technologies étrangères. Mais elles avaient en fait profité de cette aubaine pour acheter 14 vignobles français, selon le rapport.

Le dossier a été transmis au parquet national financier à Paris.

AFP

25 Juin

La bonne santé économique de la filière Charente-Cognac

Le Conseil de bassin viticole «Charentes-Cognac» s’est réuni la semaine dernière à Cognac,avec le Préfet de région, Didier Lallement avec les représentants de la filière et de la collectivité régionale pour faire le point notamment sur les replantations. La filière est la plus porteuse après l’aéronautique en France, mais a aussi été sérieusement touchée par la grêle en mai dernier.

© cognac

La filière Charente-Cognac a bien sur été marquée par la grêle le 26 mai dernier ; celle-ci a terriblement touché le vignoble, les séquelles devraient se faire ressentir pour la récole à venir et les prochaines commercialisations. En attendant voici en substance les résultats de la rencontre avec le préfet de région :

CHARENTE-COGNAC EN CHIFFRES

  • En Charentes-Cognac, ce sont 4 450 viticulteurs du bassin Charentes-Cognac qui cultivent 80 000 hectares de vignes dont 73 700 hectares de vignes pour la production de Cognac. 
  • La viticulture dégage une valeur de production de près d’un milliard d’euros.
  • La commercialisation du Cognac ne cesse de battre des records. Dépassant en 2017 les 3 milliards d’euros, les ventes sont portées principalement par le continent nord américain et asiatique.
LE POINT SUR LES DEMANDES DE PLANTATIONS
  • Porté par un marché dynamique et des exportations en croissanceles demandes ont dépassé les limitations fixées.
  • Chaque demandeur de ces secteurs se verra donc attribuer une surface minimale (dite surface plancher) dans la limite de la surface demandée. Ces surfaces minimales seront respectivement :
– pour l’AOC Cognac d’environ 48 ares
– pour l’AOC pineau des Charentes d’environ 3 ares
– pour l’IGP charentais d’environ 13 ares
– pour les demandes de vins sans IG (VSIG) d’environ 59 ares.
  • Les modalités et la stratégie du nouveau Plan Collectif de Restructuration pour les vignobles du bassin Charentes Cognac ont reçu un avis favorable en Conseil de bassin. Le but étant de gagner en productivité et favoriser une diversité variétale. Ce plan intègre dorénavant des cépages résistants aux maladies fongiques (mildiou et oïdium) inscrits au classement national des variétés à raisins de cuve, rendus de fait éligibles à l’aide. L’aide individuelle à la restructuration est quant à elle reconduite à l’identique pour la campagne 2018-2019.
LE BILAN SUR LES 5 DERNIERES ANNEES
  
Près de 46 millions d’euros de crédits issus de cette mesure « restructuration du vignoble » ont permis la replantation de près de 6500 ha de vignes, soit plus de 8 % de la surface du vignoble de ce bassin.
 
CE QUE PESE LA FILIERE
  • La filière viticole du bassin Charentes-Cognac qui rassemble 15 900 emplois dont 12 800 salariés.
  • Des petites unités côtoient de grands groupes, dynamisant l’économie rurale et maillant le territoire.
  • La filière réalise 98 % de son chiffre d’affaires à l’export, classant le cognac en tête des exportations de la région devant l’aéronautique.

Avec Préfecture de Région

23 Juin

Lafaurie-Peyraguey ouvre un somptueux Hôtel Restaurant Lalique dans le Sauternais

Cela va sans aucun doute faire parler de Sauternes partout dans le monde. Silvio Denz a eu cette idée de génie de consacrer un 1er cru classé 1855 en un hôtel-restaurant de prestige, signé Lalique. Un endroit magique qui témoigne de l’art de vivre à la française avec Jérôme Schilling comme chef du restaurant gastronomique. Il ouvre ce samedi 23 juin.

Lafaurie-Peyraguey sublimé par de nombreux panneaux de cristal Lalique © Jean-Pierre Stahl

C’est une renaissance à Bommes, en Gironde. Avec, au loin, son allure de château fort et ses 400 ans d’histoire, Lafaurie-Peyraguey ouvre le premier hôtel-retsaurant Lalique dans un 1er cru classé en 1855; ce projet, c’est le Silvio Denz qui l’a mûri depuis l’achat du château en 2014.

Silvio Denz, PDG de Lalique et propriétaire de Lafaurie-Peyraguey entouré d’Allan Sichel, président du CIVB et d’Olivier Bernard président de l’Union des Grands Crus de Bordeaux © JPS

Lalique, pour moi, c’est l’excellence, c’est jouer la carte de l’excellence et ici on a un écrin, un hôtel qui est parfait pour cela, » Silvio Denz propriétaire de Lafaurie-Peyeraguey.

David Bolzan et Silvio Denz à l’entrée du château de Bommes © JPS

Silvio Denz a acquis la manufacture de cristal en 2008 et lui a redonné du lustre et une renommée internationale… Il s’est lancé en parallèle dans l’hébergement haut de gamme avec la villa Lalique et le château du Hochberg avant Lafaurie-peyraguey.

Une décoration confiée à Tina Green et Pietro Mingarelli, deux designers spécialistes de l’aménagement de yachts, mais pas seulement. ICe sont eux qui ont dessiné et fait réaliser tout l’ameublement du château et même le bar. Ils ont su jouer avec l’histoire, reprenant des bouchons de Bentley en cristal pour orner les fauteuils du bar, ou mettant en scène et en valeur des centaines de panneaux en cristal pour habiller le lieu.

Un mobilier incroyable avec ces mascottes en cristal qui reproduisent des bouchons de Bentley des années 20 © JPS

« La couleur que vous voyez ici est la couleur des grappes de raisin, le sol est de la couleur de la terre et de la vigne qui grandit, toute l’inspiration vient de cela et ce lustre-plafonnier Lalique rappelle la couleur des vins de Sauternes, » m’explique Tina Green designer.

« Femme, flore, faune, c’était les « 3 f » que René Lalique a utilisé dans beaucoup de ses oeuvres, il était très proche de l’Alsace, des vignes, il a créé beaucoup de carafes, de bouteilles, pour lui les vignes et les raisins, c’était quelque chose qui étaient omniprésents, » complète Silvio Denz.

Je cherche une synergie, une fusion entre le savoir-faire et le savoir-vivre à la française », Silvio Denz.

Christophe Noulibos, le directeur de l’Hôtel © JPS

Ce château viticole dispose désormais de 10 chambres et 3 suites que nous présente Christophe Noulibos. Le directeur de l’hôtel a exercé dans d’autres grands noms comme la Chèvre d’Or à Eze ou encore le Grand Hôtel de Saint-Jean-de-Luz.

Porte-fenêtre d’une suite donnant sur le vignoble de Lafaurie-Peyraguey © JPS

« Nous avons ici une décoration qui a été faite sur mesure, vous allez retrouver du mobilier avec des incrustation de cristal, du chêne poli, nos écrans plats qui sont encadrés d’un lustré or et chêne clair, » selon Christophe Noulibos directeur de l’Hôtel qui nous fait faire le tour des chambres et suites.

A la vinothèque que le public pourra visiter, avec dégustation © JPS

Silvio Denz s’est entouré d’une sacré équipe, avec David Bolzan ancien directeur d’une maison de négoce comme directeur général des Vignobles Silvio Denz, et Romain Iltis, chef sommelier de la Villa Lalique et meilleur ouvrier de France qui a réalisé la carte avec Adrien Cascio (le sommelier en titre) : une bible avec des milliers de références de vin dont certaines remontent jusqu’en 1893.

Romain Iltis a réalisé une carte incroyable à partir de la cave personnelle de Silvio Denz, mais avec bien d’autres pépites aussi © JPS

On a la chance d’avoir l’embarras du choix, avec 2500 références à la carte, on est parti à la base de la collection personnelle et familiale de Monsieur Denz qui est un grand passionné de Bordeaux. », Romain Iltis Chef Sommelier de la Villa Lalique

« Je connais Silvio depuis qu’il est arrivé à Bordeaux, je savais que c’était un fou de vin bien sûr. Alors voilà on le retrouve dans ce livre, à la carte, on l’a vu à la villa Lalique, on le voit ici et partout où il passera on le verra de la même façon », explique Michel Rolland le célèbre oenologue qui travaille avec Silvio Denz depuis le début à Faugères.

David Bolzan avec les élus de la région et Jean-Luc Gleyze, dégustant le SweetZ © JPS

Dépoussiérer l’image du Sauternes, c’est la grande idée qu’a eu David Bolzan, originaire lui-même de la région de Sauternes. C’est ainsi qu’à été lancé le SweetZ (avec un Z comme Denz et Zwitzerland) : « 6 centilitres de vin de Lafaurie avec 3 glaçons et un zeste d’orange et vous avez un breuvage absolument parfait en toute occasion, été comme hiver… » David Bolzan.

« Je trouve que c’est une manière peut-être beaucoup plus contemporaine de déguster du Sauternes, en tout cas beaucoup plus accessible pour les jeunes générations », commente Jean-Luc Gleyze le président du Conseil Départemental de la Gironde.

« De pouvoir amener le consommateur dans un lieu aussi prestigieux, aussi qualitatif et qui va passer un bon moment à travers ces vignes, avec un verre de Sauternes, on retrouve les fondamentaux : c’est la dégustation, le plaisir, l’art de vivre. » Fabrice Bernard de la Maison Millésima.

Collection des différents contenant de Faugères avec vue sur le chai de Mario Botha © JPS

Silvio Denz avait commencé à écrire son histoire singulière dans le vignoble de Saint-Emilion, en acquérant dès 2005 château Faugères où il fit construire un chai atypique gravitaire, un chai cathédrale, signé par l’architecte italien Mario Botha.

Claudio et Silvio Denz devant le château Faugères © JPS

J’adore Saint-Emilion, je cherchais durant 4 ans un château et je suis tombé sur château Faugères. Je cherchais surtout un grand terroir qui avait le potentiel d’être classé », Silvio Denz

Yann Buchwalter le directeur d’exploitation de château Faugères © JPS

Pour Yann Buchwalter, directeur d’exploitation:  « ce versant est » est éclairé par le soleil levant,  plus frais car à l’ombre l’après-midi. Nous avons de vieilles parcelles très qualitatives, qui ont plus de fraîcheur et un peu plus d’acidité. »

« Mario Botha a dit : premièrement, le chai est un outil de travail, et en même temps il voulait une tour, un symbole avec cette vue sur les chais, sur le château, sur les vignes. On a en globalité presque 100 hectares, avec la vue sur toute nos vignes », explique Silvio Denz.

Silvio et Claudio Denz, ce dernier gère Denz Weine à Zurich, maison d’enchères et de distribution de vin © JPS

Silvio Denz travaille depuis quelques années avec son fils Claudio à la tête d’une entreprise de distribution et maison de vente aux enchères à Zurich. Celle-ci vend non seulement les vins de Silvio Denz mais aussi de nombreux vins de Bordeaux à destination des restaurants.

Je suis très content de suivre ses pas, si j’y arrive. J’apprends tous les jours et c’est un plaisir de travailler ensemble, « commente Claudio Denz.

Le chef Jérôme Schilling (à droite), l’un des plus doués de sa génération © JPS

L’art de vivre à la française est aussi incarné par la cuisine du chef Jérôme Schilling. Ce jeune Alsacien de 35 ans a été chef exécutif durant 2 ans à la Villa Lalique. Villa qui a décroché 2 étoiles au Michelin avec le grand Georges Klein. Jérôme Schilling a appris auprès des plus grands comme Joël Robuchon ou Thierry Marx :

Bar de ligne arlequi et bergamote, avec un verre d' »insolite de Lafaurie » © JPS

« ça c’est un insolite de Lafaurie-Peyraguey, c’est une marinade réalisée avec le vin du château avec de la fleur de sureau, mes équipes l’on cueilli il y a un mois au sud gironde et le fait macérer pendant 3 jours au frigo, et je le sers avec un filet de bar. »

Le chef présentant son équipe, le soir de l’inauguration le 19 juin © JPS

Une cuisine créative et une nouvelle image de l’or de Sauternes qui devraient redynamiser ces vins liquoreux.

La team de Jerôme Schilling dans les cuisines © JPS

« On avait connu le Sauternes vin des tsars, vin des rois, même une barrique pouvait s’échanger contre une villa du bassin d’Arcachon, c’était il y a un peu plus d’un siècle… Ce sauternes qui est le vin le complexe, le plus riche était endormi et là un coup de jeune est en train d’arriver » Jean-Pierre Rousseau de la Maison  Diva

Le vin, c’est une passion, c’est un bonheur de passer du temps avec des amis, pour moi c’est un bonheur », Silvio Denz.

Avec une précision suisse, cet amoureux des vins de Bordeaux a réussi ce subtil exercice de style de marier l’histoire, ces fabuleux vins liquoreux et la pureté du cristal, en terre de Sauternes.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Sébastien Delalot, Eric Ddelwarde, Christophe Varone, Sarah Paulin et Isabelle Rougeot : 

22 Juin

Les Estivales de Pessac-Léognan, c’est ce samedi 23 juin

Les châteaux vous ouvriront leurs portes afin que vous puissiez profiter de leurs domaines, parcs et vignobles, ou encore réaliser des visites, des dégustations gratuites et profiter des animations.

Les Estivales en Pessac-Léognan, où les rouges sont aussi mis en avant © Jean-Pierre Stahl

Des déjeuners champêtres auront lieu dans les propriétés, au prix de 36€ TTC/ personne.

Voici la liste des 17 Châteaux qui vous ouvriront leurs portes :

  • Château Bardins 
    • Jeux en libre accès
    • Préparation d’une véritable esquive de barrique comme autrefois
  • Château Baret
  • Château  Brown
    •  Exposition « Au pied de nos arbres », pastels et photographies d’Anne-Marie Arbefeuille et Jean- Claude Piriou
  • Château Couhins Cru Classé de Graves
  • Château Couhins-Lurton Cru Classé de Graves (Déjeuner Complet)
  • Domaine de Grandmaison (Déjeuner Complet)
  • Château Haut-Bacalan ou Château d’Eck (Déjeuner – reste 32 places)
  • Château Haut-Lagrange
    •  dégustation d’huîtres de La Tremblade (payante)
  • Château Haut-Nouchet (Food Truck)
    • dégustation verticale de Château Haut Nouchet rouge et blanc 
    • atelier de création culinaire en accord avec les vins blancs de Pessac-Léognan 
    • ferme miniature : exposition des animaux de la ferme (vache, âne, chèvres, lapins..) et ateliers pédagogiques (traite, etc..) 
    • ballade à poney attelé 
    • exposition d’oeuvres sur le thème de Bordeaux
  • Château Lafargue (Déjeuner  Complet)
    • Visites commentées 10h30 – 14h – 16h
    • Ateliers d’assemblage vins blancs 11h – 15h – 17h (Max 20 personnes)
    • Atelier culinaire Accords mets & vins avec Guillaume GERMANIAZ chef du Domaine de Larchey (maximum 50 personnes)
  • Château Léognan (Déjeuner – reste 28 places)
  • Château Mancèdre
  • Château Picque Caillou
  • Château Pont Saint Martin (Déjeuner – reste 26 places)
  • Château de Rouillac (Déjeuner Complet)
    • Spectacle équestre
    •  Voitures anciennes
  • Domaine de La Solitude (Déjeuner complet)
  • Château Trigant
  • Pour les réservations du déjeuner champêtre, merci de contacter  info@pessac-leognan.com 

21 Juin

Guillaume Deglise : retour sur ses 5 ans passés à la tête de Vinexpo

Côté Châteaux a voulu retracer le parcours exemplaire de Guillaume Deglise, le directeur général qui a passé 5 ans à la tête de Vinexpo. Il a réussi à transformer et améliorer les différents salons Vinexpo, tant à Bordeaux qu’à Hong-Kong et à lancer Tokyo, New-York, ainsi que Paris. Il est l’invité exclusif de Côté Châteaux dans Parole d’Expert.

© Guillaume Deglise, l’ancien directeur général de Vinexpo

Jean-Pierre Stahl : « Guillaume, vous venez de quitter vos fonctions comme Directeur Général de Vinexpo. Un départ en beauté puisque vous avez organisé encore le dernier salon Vinexpo Hong-Kong qui a été une réussite, n’est-ce pas ? »

Guillaume Deglise : « Oui, une réussite aux dires de nos exposants qui ont fait beaucoup de business. Hong-Kong est une bonne destination pour la tenue d’un salon, Hong-Kong reste le « hub » du marché du vin en Asie et un marché très porteur. La fréquentation était plus importante qu’il y a deux ans, avec 17600 visiteurs, ce qui est extrêmement bien. On a eu 10% de plus de Chinois, ce qui correspondait aux attentes des exposants, et puis on a accueilli des pays en forte croissance comme le Vietnam, l’Indonésie, il y avait aussi le présence de pays du Moyen-Orient ou d’Afrique, ce qui laisse à penser que cet événement devient mondial, très attendu, avec bien sûr un centre de gravité asiatique.

JPS : « Vous avez passé 5 ans à la tête de Vinexpo, quelle empreinte pensez-vous avoir laissé ? »

Guillaume Deglise : « Je pense avoir fait bouger les lignes, dans un milieu très concurrentiel, où la plupart des salons perdent un certain nombre de visiteurs. J’ai été à l’origine d’une nouvelle structure, nous avons fait revenir des exposants qui ne venaient plus à Vinexpo. Nous avons aussi su dépasser notre rôle en communiquant sur l’avenir de la filière des Vins et Spiritueux à travers nos études, c’est devenu une entreprise déterminante dans l’univers du vin et des spiritueux ».

JPS : « Quelles ont été les grosses innovations ? »

Guillaume Deglise : « L’évolution s’est faite avec l’ouverture de Vinexpo New-York, de Tokyo et de Paris prévu en 2020; il y a eu aussi la création de Vinexpo Explorer (notamment en Autriche), et un succès rencontré aussi avec les World Organic Wines à Bordeaux et à Hong-Kong.

Il y a eu aussi plus d’attention dans l’organisation des masterclass et des conférences. C’est aussi cela la nouvelle patte de Vinexpo, on est monté gamme.

JPS : « Pensez-vous que Vinexpo Bordeaux va pouvoir continuer avec ProWein Düsseldorf qui prend de plus en plus d’ampleur ?

Guillaume Deglise : « Je pense que Vinexpo va pouvoir continuer et accroître son influence en Europe ; cela passe par une stratégie décrétée il y a quelques mois avec un salon Vinexpo chaque année, avec la tenue du salon de Bordeaux au mois de mai plus tôt, et d’un autre salon à Paris, tous les 2 ans. (en janvier et en alternance avec Vinexpo Bordeaux). L’idée, c’est de contrer ainsi nos concurrents avec plus de pertinence dans le calendrier des manifestations de Vins et Spiritueux.

JPS : « Quelle est votre plus grande fierté et votre plus grand regret ? »

Guillaume Deglise : « Ma plus grande fierté, c’est d’avoir démontré que Vinexpo n’est pas seulement qu’une organisation de salon, mais une entreprise qui a du poids. Avoir aussi fédéré autour de moi des idées et une équipe performante et motivée. »

« Le regret, c’est qu’on est dans un métier où on doit aller très très vite. Plus vite que certains. j’aurais aimé qu’on aille encore plus vite, car l’entreprise avait pris quelques années de retard, et nous n’avions pas d’autre choix que d’apporter des changements. »

JPS :  » Quel avenir pour vous à présent ? »

Guillaume Deglise : « Mon avenir  va être de revenir dans le monde du vin dont je suis issu. J’ai passé 5 ans formidables à Vinexpo, découvert beaucoup de régions viticoles de France et à l’étranger. Cela m’a permis d’étendre mon réseau d’acheteurs, de producteurs, de négociants, et de journalistes. »

« Ce que je recherche, c’est reprendre un poste à responsabilités dans le monde du vin et faire profiter une entreprise de mon expérience. »

Côté Châteaux tient à saluer le panache, l’esprit d’initiatives et ce sens de la juste mesure dans la mise en perspective de Vinexpo tant à Bordeaux qu’à l’étranger. Guillaume Deglise a contribué à son rayonnement tant en Europe qu’à l’international. Félicitations Guillaume.

 

20 Juin

Un incendie s’est déclaré au château Suduiraut, 1er cru classé de Sauternes

Un incendie s’est déclaré ce matin dans l’un des joyaux de l’appellation Sauternes. L’incendie, qui a touché une aile du château et pour lequel 80 sapeurs pompiers ont été engagés, a finalement été maîtrisé en fin de matinée.

Les sapeurs pompiers en pleine action ce matin pour circonscrire l’incendie à Suduiraut © Daniel Detrieux

C’est aux environs de 8 heures que l’incendie s’est déclaré au château Suduiraut, 1er Cru Classé de Sauternes, à Preignac. 80 sapeurs pompiers et 20 véhicules du Codis de Gironde ont été engagés rapidement sur les lieux pour éviter que l’incendie ne se propage à l’ensemble du château.

Le feu aurait détruit plus de 200 mètres carrés du château dans la partie réceptive, ainsi que des chambres, la partie vinicole n’ayant pas était atteinte et selon les premières informations des amis de Côté Châteaux les vins n’ont pas été touchés non plus.

A 11 heures, l’incendie était éteint © Daniel Detrieux

L’origine de l’incendie reste pour l’heure indéterminée, 50 personnes ont été évacuées avant l’arrivée des secours.

Si à 11 heures le feu était maîtrisé, les sapeurs pompiers restaient sur place pour veiller à ce qu’il n’y ait pas de reprise de feu. Les dégâts vont être estimés dans les heures qui viennent.

Ironie de l’histoire, le château avait été incendié lors de la Fronde, puis reconstruit au XVIIe siècle ; au XVIIIe il prenait le surnom de Cru du Roy, suite à sa reprise par un neveu de la famille Suduiraut, Jean Joseph Duroy, Baron de Noaillan. A noter de magnifiques jardins à la française, dessinés par Le Nôtre, célèbre jardinier du roi Louis XIV, et le classement de 1855 qui lui a conféré le rang de 1er Cru Classé, un des plus fameux vin de Sauternes. Depuis 1992, ce château est la propriété d’AXA Millésimes.

19 Juin

Les 20 ans de Bordeaux Fête le Vin : 20 images d’un pur bonheur

Au lendemain de ces 5 jours de fête, Côté Châteaux vous propose un résumé en images de cette 11e édition. 20 clichés pour 20 ans.

Marine au stand du Brulhois et des Vins d’Aquitaine © JPS

Munich, l’une des entrées du site de Bordeaux Fête le vin © JPS

Les organisateurs et partenaires qui ont fait de l’événement le succès que l’on sait © JPS

Barbara, Muriel, Valou et Delphine de Nantes © JPS

L’équipe du Baron de Lestac © JPS

Emma et sa mère Angelina de Liverpool avec Caroline Mourée du château Lamothe de Haux © JPS

Le Kruzensthern et la flèche saint-Michel © JPS

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Côté Châteaux : 9 reportages télés, 4 invités en direct dans le 12/13 et 19/20 avec Sébastien Hondelatte, Thierry Gardet, Sébastien Delalot, Delphine Roussel Sax, Nicolas Pressigout et Eric Delawarde, Xavier Granger, Boris Chague, Sarah Paulin…, mais aussi 18 articles sur le blog ! En photo avec le Big Band l’Impérial de Bordeaux © SD

Des matelots russes du Kruzenshtern © JPS

El Galeon, Pirate des Caraïbes à Bordeaux ! © JPS

Les vignerons des Côteaux de la Vézère © JPS

Solidarité avec Olivier Cadarbacasse grêlé en 2013 et gelé en 2017. Il a pu installer un stand de spécialités réunionnaises qui a cartonné © JPS

Hervé Grandeau, président de la Fédération des Grands Vins  sur le stand des Bordeaux et Bordeaux Supérieur © JPS

Darwin et le concert de l’ONBA vendredi soir © JPS

Incroyable Paul Daniel interprétant les standards des Beatles avec l’ONBA © Jean-Pierre Stahl

La famille des vignerons bio d’Aquitaine avec le viggoble Boudou (à Soulignac) et le château Moulin de Lagnet (St Emilion) avec Gwenaëlle Le Guillou au centre © JPS

18000 personnes à l’Ecole du Vin © JPS

Christophe Chateau en direct dans le 12/13 avec Sébastien Hondelatte et Eric Delwarde © JPS

Le Big Band l’Impériale de Bordeaux a continuer à animer la fête jusqu’au bout © JPS

18 Juin

Enorme succès de Bordeaux Fête le Vin : pour les prochaines éditions, on réfléchit à y associer aussi les bateaux !

Qui a dit 1 million de visiteurs. Personne. Mais tout le monde se dit que la fréquentation de Bordeaux Fête le Vin a du, a pu, approcher ce chiffre symbolique. Un succès historique dû à la présence des grands voiliers, à additionner aux 520000 dégustations enregistrées sur les pavillons.

Pari gagné, et même au-delà ! Même si Stéphan Delaux, le Président de Bordeaux Grands Evénements, reste silencieux sur le nombre de participants « des centaines de milliers », en off certains pensent que ça pourrait approcher le million de visiteurs.

De toute évidence, si l’on en croit les photos et l’observation que l’on fait de cet événement, c’est une grande foule qui s’est réunie à Bordeaux avec la croissance historique de BFV depuis 20 ans et cet attrait particulier pour les bateaux », Stéphan Delaux Président de Bordeaux Grands Evénements.

Ce matin, la parade avec El Galeon, suivi du Belem avec un public très nombreux © JPS

C’ETAIT « NOIR DE MONDE »

Dès mercredi, le public s’est massé pour accompagner l’arrivée des grands voiliers, jeudi matin jamais on avait vu autant de monde se presser dès l’ouverture, en journée c’était bien plein (jeudi,vendredi samedi et dimanche) et, comme on dit ici, les soirs, c’était « gavé Bordeaux » ! Des images d’une foule immense tant sur la place de la Bourse que sur l’ensemble des quais. Ce qui bien sûr accrédite une fréquentation des plus importantes.

520000 DEGUSTATIONS

520000 dégustations ont été enregistrées sur les pavillons, soit une augmentation de 25% par rapport au précédent record, le nombre de pass vendus s’établit à 61660 soit 26% de mieux que 2014 et 2016 ;

On a 1200 viticulteurs et négociants qui sont venus servir 60000 bouteilles sur le week-end », Allan Sichel président du CIVB.

LA PARADE DES GRANDS VOILIERS PLEBISCITEE

Ce matin encore, le public est venu en masse pour l’appareillage et la parade des ces vieux gréements sur la Garonne, certains en sont tout émus :

C’est émouvant, savoir que des petits bateaux comme le Pen Duick vont traverser l’océan, je trouve cela extraordinaire », Hélène de Bordeaux.

« Cela nous rappelle un peu l’histoire des caravelles de la conquête, c’est très intéressant de voir le moyen de locomotion de cette époque là », Dominique de Quito (Equateur).

« Ca fait un moment qu’on en a entendu parlé, à la télé, dans les journaux, partout, c’est vrai que pour Bordeaux une ville fleuve, c’est magnifique »  Gilles de Mérignac

Barbara, Muriel, Valou et Delphine, venues de Nantes © JPS

DE NOMBREUSES VISITES SUR LES VOILIERS

Sur l’Etoile du Roy, ce sont 6000 à 8000 personnes qui visitaient chaque jour ce voilier, 1500 sur la Belle Poule. Une soixantaine de réceptions ont été organisées sur les différents voiliers. Dont une qui a connu un malheureux accident: un homme d’une soixantaine d’année est tombé à l’eau, depuis un ponton, en toute fin de soirée. Stéphan Delaux a présenté, une fois de plus, ses plus sincères condoléances à la famille.

BORDEAUX FETE LE VIN DE PLUS EN PLUS INTERNATIONAL

Si la Fête du Vin, associée à la Tall Ships Regatta, a rencontré un tel succès, c’est bien grâce au rassemblement de cette 30aine de voiliers. Les visiteurs sont ainsi venus de partout en France, et de plus en plus de l’étranger, pour voir ce spectacle : « Je trouve que c’est super même si c’est dommage à cause du temps, mais c’est extraordinaire », explique Peter Campbell de Norwich en Angleterre.  » Nous sommes venus en famille pour 4 jours, un grand week-end, de vendredi à lundi, et on a assisté à tout, Fête du Vin et visite des voiliers, » explique François Bonnet de Montluçon.

Le Big Band l’Impériale de Bordeaux a continuer à animer la fête aujourd’hui © JPS

LA PATROUILLE DE FRANCE FINALEMENT ANNULEE

Des scolaires étaient aussi venus assister au survol de la Patrouille de France, initialement prévu à 10h45…« C’est toujours chouette de voir la patrouille de France faire un beau défilé dans le ciel », commentait, ce matin, Pauline de l’Ecole Montgolfier de Bordeaux. Une patrouille de France malheureusement annulée à cause de la météo et d’un plafond trop bas.

RESEAUX SOCIAUX ET JOURNALISTES EN AUGMENTATION

217000 visiteurs uniques ont été dénombrés sur le site Bordeaux Fête le Vin depuis le début 2018, dont 138000 en juin ; 355 journalistes ont été accrédités avec 27% de journalistes étrangers venant de Chine, des USA ou de Grande-Bretagne.

Au regard de cette 11e édition historique, les organisateurs vont essayer de garder le cap, de tenir la barre, et réfléchissent, comme nous l’a confié Allan Sichel à continuer à associer d’une manière ou d’une autre Bordeaux Fête le Vin avec un nouveau rassemblement de beaux bateaux en 2020.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Sébastien Delalot, montage Sarah Paulin :

17 Juin

Les petites appellations de Nouvelle-Aquitaine aussi assaillies à Bordeaux Fête le Vin !

Situées non loin du Pavillon de la Région Nouvelle-Aquitaine, les Vins de la grande région Nouvelle-Aquitaine ont aussi réussi à se faire une place au soleil lors de cette 11e édition de Bordeaux Fête le Vin. Tous étaient réunis sous la même bannière orange des Vins de la Nouvelle-Aquitaine.

  A Bordeaux Fête le Vin, on s’est bousculé sur les quais pour se rendre sur les stands des « grandes appellations » comme Saint-Emilion et Pomerol.

Romain Magnaudet du château Vieux Larmande © JPS

Romain Magnaudeix du château Vieux Larmande en Saint-Emilion Grand Cru :« Saint-Emilion,Pomerol, Fronsac, on est là pour promouvoir nos appellations, et on voit que ce sont des appellations qui attirent…

Samedi soir, un monde de folie sur les appellations de Saint-Emilion et satellites

Les gens les ont choisi en « coup de coeur » (parmi les 12 pass dégustation), ça veut dire qu’on a une belle image envers le public. ».

Marine, de Savoie, est venue déguster les vins du Brulhois © JPS

Mais c’est sans compter aussi les Vins de Nouvelle-Aquitaine où plus d’une vingtaine d’appellations était réunies sous la même bannière orange. Souvent le public découvrait ces appellations : « du Brulhois situé à mi-chemin entre Bordeaux et Toulouse, avec le village d’Astaffort qui est assez emblématique.  » Marine venant de la Savoie ne connaissait pas du tout, mais elle va déguster avec curiosité « exactement et on va se balader et prendre du bon temps ».

Juste à côté, « Monsieur vous connaissez Buzet ? Pas du tout…On est 200 viticulteurs, entre Bordeaux et Toulouse, c’est une AOC sur des coteaux avec des graves et de l’argilo-calcaire ».

Incroyable ! Le Pavillon des Vins de Nouvelle-Aquitaine a réussi à démontrer toute sa diversité et ses vins de qualité: depuis Irouléguy jusqu’aux vins de pays charentais, en passant par ces vins de Corrèze sans oublier les appellations de Bergerac venues en nombre aussi.

vBenoît Beigner vigneron du château Pécany à Montbazillac © JPS

« Hier on a eu un monde important et on a été victime de notre succès », me confiait Benoît Beigner vigneron du château Pécany à Montbazillac. Pas de honte à avoir pour exister à coté de Bordeaux, « bien sûr on a la richesse de nos terroirs qui nous permet d’avoir des vins très variés. Des blancs secs, des moelleux, liquoreux, rosés et rouges… » Et Nicolas Montaut du Domaine Montaut à Monein de confirmer : « oui, les gens sont assez curieux quand même, donc il y en a pas mal qui viennent goûter et il y en a pas mal qui connaissent le Jurançon. »

Les vignerons des Côteaux de la Vézère, sans doute la plus petite appellation en taille avec 22 hectares © JPS

Parmi les plus petits (au niveau taille bien sûr !), on a pu rencontrer René Maury, Président de la Cave des Côteaux de la Vézère qui nous a fait déguster les Périères (un chenin sec) aux notes minérales fort sympathiques, alors que le groupe « Cuine en Do et Cha Danse », Claude et Robert jouaient de la cabrette auvergnate et de l’accordéon diatonique juste à côté du stand. On se croyait déjà en Corrèze ou comme René Maury aimait à le rappeler, à Bordeaux on n’est pas dépaysé car il y a aussi pas mal de Corrèziens à Bordeaux…

Tannat, Abouriou, Gros Manseng et Petit Courbu… Rien de tel que cette 11e Fête du Vin pour faire connaître ces autres cépages de la Nouvelle-Aquitaine.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Thierry Gardet, montage Xavier Granger: