17 Juin

Les petites appellations de Nouvelle-Aquitaine aussi assaillies à Bordeaux Fête le Vin !

Situées non loin du Pavillon de la Région Nouvelle-Aquitaine, les Vins de la grande région Nouvelle-Aquitaine ont aussi réussi à se faire une place au soleil lors de cette 11e édition de Bordeaux Fête le Vin. Tous étaient réunis sous la même bannière orange des Vins de la Nouvelle-Aquitaine.

  A Bordeaux Fête le Vin, on s’est bousculé sur les quais pour se rendre sur les stands des « grandes appellations » comme Saint-Emilion et Pomerol.

Romain Magnaudet du château Vieux Larmande © JPS

Romain Magnaudeix du château Vieux Larmande en Saint-Emilion Grand Cru :« Saint-Emilion,Pomerol, Fronsac, on est là pour promouvoir nos appellations, et on voit que ce sont des appellations qui attirent…

Samedi soir, un monde de folie sur les appellations de Saint-Emilion et satellites

Les gens les ont choisi en « coup de coeur » (parmi les 12 pass dégustation), ça veut dire qu’on a une belle image envers le public. ».

Marine, de Savoie, est venue déguster les vins du Brulhois © JPS

Mais c’est sans compter aussi les Vins de Nouvelle-Aquitaine où plus d’une vingtaine d’appellations était réunies sous la même bannière orange. Souvent le public découvrait ces appellations : « du Brulhois situé à mi-chemin entre Bordeaux et Toulouse, avec le village d’Astaffort qui est assez emblématique.  » Marine venant de la Savoie ne connaissait pas du tout, mais elle va déguster avec curiosité « exactement et on va se balader et prendre du bon temps ».

Juste à côté, « Monsieur vous connaissez Buzet ? Pas du tout…On est 200 viticulteurs, entre Bordeaux et Toulouse, c’est une AOC sur des coteaux avec des graves et de l’argilo-calcaire ».

Incroyable ! Le Pavillon des Vins de Nouvelle-Aquitaine a réussi à démontrer toute sa diversité et ses vins de qualité: depuis Irouléguy jusqu’aux vins de pays charentais, en passant par ces vins de Corrèze sans oublier les appellations de Bergerac venues en nombre aussi.

vBenoît Beigner vigneron du château Pécany à Montbazillac © JPS

« Hier on a eu un monde important et on a été victime de notre succès », me confiait Benoît Beigner vigneron du château Pécany à Montbazillac. Pas de honte à avoir pour exister à coté de Bordeaux, « bien sûr on a la richesse de nos terroirs qui nous permet d’avoir des vins très variés. Des blancs secs, des moelleux, liquoreux, rosés et rouges… » Et Nicolas Montaut du Domaine Montaut à Monein de confirmer : « oui, les gens sont assez curieux quand même, donc il y en a pas mal qui viennent goûter et il y en a pas mal qui connaissent le Jurançon. »

Les vignerons des Côteaux de la Vézère, sans doute la plus petite appellation en taille avec 22 hectares © JPS

Parmi les plus petits (au niveau taille bien sûr !), on a pu rencontrer René Maury, Président de la Cave des Côteaux de la Vézère qui nous a fait déguster les Périères (un chenin sec) aux notes minérales fort sympathiques, alors que le groupe « Cuine en Do et Cha Danse », Claude et Robert jouaient de la cabrette auvergnate et de l’accordéon diatonique juste à côté du stand. On se croyait déjà en Corrèze ou comme René Maury aimait à le rappeler, à Bordeaux on n’est pas dépaysé car il y a aussi pas mal de Corrèziens à Bordeaux…

Tannat, Abouriou, Gros Manseng et Petit Courbu… Rien de tel que cette 11e Fête du Vin pour faire connaître ces autres cépages de la Nouvelle-Aquitaine.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Thierry Gardet, montage Xavier Granger:

« allé di partou » : et même super une ambiance réunionnaise à Bordeaux Fête le Vin !

Un coup de chapeau à Olivier Cadarbacasse et à Véronique son épouse qui proposent des spécialités de l’Ile de la Réunion pour se restaurer sur les quais durant Bordeaux Fête le Vin. Victimes de la grêle de 2013 et du gel de 2017, ils se sont diversifiés et ont obtenu le soutien du CIVB pour leur permettre de s’installer avec leur caravane la Marmite Ile de la Réunion qui ravit le public de Bordeaux Fête le Vin.

« En France, on n’a pas de pétrole, on a des idées ». Eh bien, Véronique Bogenez et son compagnon Olivier Cadarbacasse ne manquent pas d’idées après avoir vécu ces épisodes d’intempéries : la grêle en août  2013 et le gel au printemps 2017. A chaque fois, des vignes touchées à quasiment 100% et une récolte en moins.

Mais Olivier Cadarbacasse, vigneron en Saint-Emilion, se relève toujours et avec sa bonne humeur retrousse ses manches et continue d’avancer. C’est ainsi qu’il a lancé, au château Moulin de Beauséjour à Saint-Jean-de-Blaignac (sa propriété de 31 hectares), une grande fête aux accents de l’Ile de la Réunion, avec le soutien du Conseil Départemental de la Réunion, qui a rassemblé 2500 personnes.

Pour la fête du vin, il a eu cette idée géniale d’installer une gigantesque « Marmite » aux accents de l’Ile de la Réunion et de proposer des spécialités comme les samoussas, rougails et saucisse, et carri de poissons, histoire de combler ses pertes de récolte. Et pour une idée géniale , ça en est une, il a cartonné tout le week-end et a été dévalisé tant hier qu’aujourd’hui : « le succès est au rendez-vous, les clients reviennent et trouvent les produits très bons. »

Olivier Cadarbacasse originaire de la Réunion, fait aussi un tabac dans son île avec une cuvée spéciale « allé di partou » (allez dire partout qu’un Réunionnais fait du vin à Saint-Emilion), qui au départ se vendait à 600 bouteilles par an et aujourd’hui 120000 bouteilles. Bravo à Olivier et Véronique.

 

Bordeaux Fête le Vin : bienvenue à bord des soirées sur ces vieux voiliers

C’est d’ores et déjà un succès assuré pour l’édition 2018 de Bordeaux Fête le Vin. Un succès que l’on doit tant à la qualité des événements autour des quais, des feux du dragon, que des vieux gréements qui ont permis d’attirer davantage de monde. Les appellations de l’Entre-deux-mers et de Saint-Emilion en ont profité pour inviter et communiquer à bord du Belem, comme de l’Etoile du Roy.

Nathalie Lescoutras et Christine Barberot photographiant à la barre Claire Lescoutras du château Chantelouve © JPS

Enfin une météo idéale, en ce samedi soir, tous les festivaliers ont pu profiter de ce superbe coucher de soleil sur le Port de la Lune et sur les voiliers amarrés aux quais de Bordeaux.

Et un mât supplémentaire sur le Belem avec les Vins de L’Entre-Deux-Mers © JPS

Sur le Belem, bateau emblématique et sans doute l’un des plus vieux voiliers de 1896 qui navigue encore, restauré grâce à la Fondation des Caisses d’Epargne. C’est le syndicat viticole de l’Entre-deux-Mers qui avait invité ses amis et clients pour une dégustation des ses blancs secs de grande tenue comme les châteaux Vermont, Marjosse, Chantelouve ou Landereau, accompagnés d’huîtres du Bassin d’Arcachon, de charcuteries et de fromages;

Claire Lescoutas à la barre du Belem © JPS

Parmi les vignerons, il y avait bien sûr les propriétaires des châteaux de la Grande Métairie, Vermont, Fontenille, et Chantelouve, ce dernier ayant remporté au printemps dernier le trophée Top 20. Des vignerons qui seront présents tous les week-ends d’été à la Maison des Vins de l’Entre-Deux-Mers pour faire découvrir leurs produits.

Alice Lemoine, directrice syndicat des vins d’Entre-Deux-Mers © JPS

Cet été, les blancs secs de l’Entre-Deux-Mers et notamment ceux primés au Top Vin se laisseront apprécier en apéritif ou pour accompagner huîtres, poissons et crustacés, au bord de piscines, de plages ou à table. 

« En septembre, on va reprendre les dégustations de pré-concert au Rocher de Palmer, avec fromages et charcuteries,on sera aussi au Festival Ouvre la Voix avec la Rock Scholl Barbey, présent aussi place de la Bourse et au Hangar 14 pour Bordeaux So Good en novembre et pour les 10 ans de Cabanes en Fête » le 1er décembre », me confie Alice Lemoine, directrice syndicat des vins d’Entre-Deux-Mers.

Jean-Luc Buffeteau (la Gande Métairie), David et Elisabeth Labat (Vermont), Denis Baro (Cave de Rauzan), Sylvie Pineau (Fontenille) et Laurent Lescoutras (Chantelouve) © JPS

On pouvait aussi y croiser Denis Baro, le président de la Cave de Rauzan (400 adhérents), venu en ami, très fier d’avoir réussi le week-end dernier sa « récréation gourmande » avec 2300 visiteurs. « Une cave qui vient d’obtenir le niveau exemplaire engagé RSE pour responsabilité sociétale des entreprises, la seule cave en Gironde à être à ce niveau. cela nous ouvre de nombreuses portes commercialement. »

Le Kruzensthern et la flèche saint-Michel © JPS

En deuxième partie de soirée, changement de pont, nous voici à bord de l’Etoile du Roy, reconstitution d’une frégate britannique de 1745, présente à la bataille de Trafalgar ! Cette soirée était organisée par les Vins de Pomerol Saint-Emilion et appellations associés.

Sur le pont des bénévoles du Saint-Emilion Jazz Festival  © JPS

A la veille de la Jurade de Saint-Emilion, qui va introniser cette année le nageur Alain Bernard, les vignerons et membres du Conseil des Vins recevaient à bord de ce magnifique voilier pour faire déguster leurs vins, accompagnés de pintxos et de gâteaux basques.

Un groupe de jazz animait la soirée, comme un avant-goût du Saint-Emilion Jazz Festival de juillet prochain © JPS

Alors qu’une équipe de télé japonaise mettait de l’ambiance sur le pont, interviewant Dominique Renard, le président du Saint-Emilion Jazz Festival, pour savoir notamment si Saint-Emilion allait se transformer comme Bordeaux, « j’ai répondu non » ; bien évidemment qu’on ne va pas touchée à la Cité millénaire.

Les feux du dragon, un spectacle et feu d’artifice dantesques sur la Garonne © JPS

D’autant que l’an prochain, on va fêter les 20 ans du Classement Unesco : « on va faire une communication transversale avec tous les grands événements que nous organisons habituellement à Saint-Emilon. Les 21, 22 et 23 juin, on va célébrer ces 20 ans avec tout ce qui se fait toute l’année, mais condensé sur ces 3 jours; on est à fond dessus », me confiait hier soir Emilie Renard du Conseil des Vins de Saint-Emilion.

Une douce soirée apprécié de tous et surtout d’une foule immense place de la Bourse et sur les quais. Une soirée qui s’est finit en beauté avec les feux du dragon et le feu d’artifice du groupe F.