L’interdiction du glyphosate ne sera finalement pas inscrite dans la loi. Cela fait réagir Générations Futures et des personnalités de favorables à l’écologie, comme Pierre Hurmic élu de Bordeaux.
Générations Futures a commenté que « les promesses n’engagent que ceux qui y croient! », ça on s’en doutait, l’expression venait même d’un certain Pasqua en son temps. « Nous on préfère les faits et force est de constater que factuellement l’interdiction des produits contenant du glyphosate ne sera pas inscrite dans la loi ! », continue l’association Générations Futures.
« C’était un engagement d’Emmanuel Macron. Il faudra donc se contenter de sa parole sur ce dossier du glyphosate. Alors même que plus de 189 000 citoyens en seulement quelques jours avaient demandé que le principe de précaution soit respecté et que la France sorte effectivement du glyphosate dès que possible, avec un plan d’accompagnement adapté pour les agriculteurs et une inscription dans la loi.
Les députés, malgré des amendements portés par certains élus de la majorité (vote contre: 69 vote pour: 9 ), en auront décidé autrement et rejeté les amendements demandant d’inscrire dans la loi l’interdiction des produits contenant du glyphosate..
Stéphane Travert propose « en échange » une commission de suivi à la fin du glyphosate…belle ambition ! »
Sur son compte Facebook, Pierre Hurmic, président des élus écologistes à la mairie de Bordeaux regrette également cette position : « Le Président de la République s’était pourtant engagé, en novembre dernier, à interdire le glyphosate en France, « au plus tard dans trois ans ».
Le ministre de l’Agriculture, très sensible aux injonctions de la FNSEA et à la pression du lobby agro-chimique, a beaucoup œuvré pour entraver toute décision qui permettrait cette interdiction.
Cette situation confirme, si besoin était, la faible influence du ministre de la transition écologique qui s’est déclaré « déçu » du vote.
Tout un chacun peut aussi se déclarer « déçu » par le faible intérêt manifesté par nos parlementaires pour ce sujet : seuls 84 députés ont voté, 491 étant considérés comme « absents ».
Pour la Gironde, 3 députés (sur 11) ont participé au vote : 2 ont voté contre l’interdiction : Sophie Mette et Véronique Hammerer, 1 a voté pour : Loïc Prudhomme.
N’est-on pas en droit de déplorer l’indifférence de beaucoup de nos représentants face à de tels enjeux de santé publique ?
Il fut un temps où, vis à vis des enjeux écologiques, Nicolas Hulot fustigeait l’indifférence des uns et l’impuissance des autres.
Il ne pensait sûrement pas alors illustrer, un jour, la combinaison des deux. »
A méditer, en ce dimanche d’orages.