Pour ce nouveau rendez-vous de la rubrique « Vigne et Vin », Côté Châteaux vous propose de comprendre les avantages et différences entre deux types de vinifications : d’un côté la vinification en barriques de chêne, de l’autre la vinification en cuves. Explications avec les châteaux Croix de Labrie et La Rivière.
Au château Croix de Labrie, en Saint-Emilion Grand Cru, Axelle et Pierre Coudurié, font du micro-parcellaire. Un travail à la bourguignonne sur leurs 3 hectares et demi de vignes.
Même s’ils n’ont rentré que 20% de récolte cette année, c’est pour eux le même rituel, chaque jour, avec leur vinification en barriques de 500 litres…
L’idée, c’est de mélanger le chapeau de marc, de bien l’immerger afin d’extraire le plus de couleur, donc on fait ça tous les jours, 3 à 5 fois par jour, et on le fait à la main, « Pierre Coudurié château Croix de Labrie.
« Pour éviter que la barrique n’explose, on dégaze chaque fois qu’on fait un tour… », explique Axelle Coudurié. Et de compléter : » La on vinifie pour extraire tout en douceur les tanins et la couleur, et rester sur le fruit, quelque chose de plus respectueux du fruit. Là, on a un toucher complètement différent : très soyeux, très délicat… »
En appellation Fronsac, au château La Rivière, c’est une ambiance différente, avec 65 hectares de vignes. Dès l’entrée du cuvier, on r entre dans une autre dimension.
« Ici au château de la Rivière, nous avons 5 cuves en bois de 100 hectos, très intéressantes au niveau thermique, il y a une très bonne inertie au niveau des températures. On utilise aussi depuis 5 ans, des petites cuves de 10 hectos, on y met de beau raisins de malbec ou de beaux cabernets francs. Ensuite l’essentiel font 105 et 150 hectolitres, vu la dimension du domaine, je suis obligé de vinifier dans de telles cuves, car sinon il faudrait beaucoup trop de petites cuves ».
Et Xavier Buffo de préciser : « Ce qui est important, c’est la taille du contenant, vinifier dans un cuve qui fait 10 hectolitres ou 2 hectos si c’est une barrique, ou 150 hectos le résultat ne sera pas le même… »
Sur les petits contenants, on va travailler en pigeage essentiellement, ça nous permet de travailler les tanins tout en douceur, sur des gros contenants ou des cuves qui font 100 à 150 hectolitres on va travailler avec des remontages classiques, des délestages, et lorsque l’on fait une comparaison on note toujours des petites différences sur les tanins essentiellement », Xavier Buffo château La Rivière.
« On travaille des 150 hectos depuis toujours et on arrive à faire de grands avec, tout est dans la manière de travailler et dans le respect du raisin et du vin une fois qu’il est fermenté. »
Et quand vient le temps pour Axelle et Pierre Coudurié de goûter les échantillons de cuves et de barriques au château Croix de Labrie : « c’est très bon, super bon, dense profond, riche, il y a un crémeux, un velouté… », commente Pierre Coudurié sur un échantillon de merlot vinifié en barrique. Nul doute que pour l’ultime étape des assemblages avec d’autres vins vinifiés en cuve, l’alchimie sera très intéressante.: « c’est très bon, super bon, dense profond, riche, il y a un crémeux, un velouté… »
Nul doute que pour l’ultime étape des assemblages avec d’autres vins vinifiés en cuve, l’alchimie sera très intéressante.
Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Pascal Lécuyer, montage Olivier Pallas :