Depuis ce matin, le salon mondial des équipements et services des filières viti-viticole, arboricole et maraîchère est déjà pris d’assaut. De nombreux propriétaires de domaines, des responsables techniques et bien d’autres professionnels arpentent les allées de ce salon pour dénicher les dernières innovations.
A Vinitech-Sifel, tous les professionnels présents vous chantent la même chanson: pour être dans le coup, on n’a pas le choix, il faut toujours innover, conncurrence mondiale oblige.
Ainsi Stéphanie Valentin, du château les Garcinières à Cogolin dans les Côtes de Provence, confie: « ça va très vite et on est obligé de suivre. Il n’y a plus de place pour la mauvaise qualité, donc il faut de toutes les manières investir pour aller plus loin dans la qualité, tout en respectant l’environnement. »
Selon une étude menée par BVA pour cette édition, les professionnels demeurent optimistes: en effet, leurs investissements ont connu une hausse de 6 à 21% sur la période 2012/2014. Une tendance qui devrait se poursuivre puisque 79% des viticulteurs, 82% des caves coopératives et 86% des arboriculteurs/maraîchers envisagent d’investir au cours des deux prochaines années. Ils pensent principalement renouveler ou acheter de nouveaux matériels mais également revoir leur budget en ressources humaines à la hausse pour proposer des formations et recruter.
Delphine Demade, directrice du salon Vinitech-Sifel reconnaît : « aujourd’hui nous sommes vraiment sur une tendance très forte; nous avons constaté que sur les années 2010-2012 les investissements ont été de 85% des professionnels et cette tendance va se prolonger sur les deux années à venir à peu près dans les mêmes proportions. »
Parmi les 850 exposants, Thierry Bergeon occupe une place importante: tant au niveau superficie avec son camion d’embouteillage et son robot associé, qu’au niveau investissements car son camion vaut la bagatelle d’1,5 millions d’euros et 300000 € le robot qui saisit les dizaines de bouteilles pour les mettre sur la chaîne.
Il faut être à la pointe de la technologie pour pouvoir satisfaire tous nos clients, petit ou gros, prestigieux ou non, il faut des camions toujours à la pointe de l’innovation ! » Thierry Bergeon, PDG société d’embouteiullage à Libourne.
Ses 400 clients dont les plus grands châteaux de Bordeaux recherchent un service haut de gamme, de la mise en bouteille à la mise en cartons ou en caisses bois, un service clé en main qui nécessite chaque année des améliorations. Ce sont ainsi 7500 bouteilles traitées à l’heure, soit 45 à 50000 bouteilles par jour avec ce type de camion mobile qui se rend dans les propriétés.
Trois jours de folie ou les techniciens, encadrants et même propriétaires de domaines arpentent les 65000 m2 pour dénicher leur petit bonheur, ici un tracteur, là une effeuilleuse, ou encore une rogneuse, et pour d’autres du bouchon en liège dernier cri, du tonneau avec une certaine chauffe. Bref de quoi réchauffer le coeur de ces vignerons par ces températures froides.
Reportage de Jean-Pierre Sathl et Sylvie Tuscq-Mounet