Le vigneron connaît la chanson. Trop de pluie n’est pas de bonne augure pour le raisin l’été. Quand le botrytis, la pourriture, s’installe, cela risque de se traduire par de nouvelles pertes de volumes. Après des années de petites récoltes, les viticulteurs bourguignons fondaient de grands espoirs dans le millésime 2014, mais si ça continue, il faudra faire un sacré tri ! Et peut-être anticiper les vendanges…
Le botrytis, la pourriture grise, s’est installée dans ces grappes de pinot noir © France 3 Bourgogne
Les pluies du mois de juillet et du début du mois d’août commencent à faire apparaître de la pourriture sur les raisins et inquiètent les vignerons. Après les épisodes de grêle, pour certains plusieurs fois touchés dans leur chair, les vignerons de Bourgogne commencent a faire grise mine avec l’abondance de pluie cet été. Certains ont été touchés à plus de 70 %, en côte de Beaune notamment dans les appellations prestigieuses de Meursault, Pommard et Volnay…
La grêle a ravagée le 28 juin les prestigieuses appellations de Pommard, Volnay et Meursault © France 3 Bourgogne
En effet, le botrytis (pourriture grise et noble pour le Sauternais) vient de faire son apparition, et ce plus vite que prévu. Alors que la récolte s’annonçait pour une fois importante après des années de petites vendanges, les fortes pluies de juillet et d’août commencent à inquiéter sérieusement les vignerons bourguignons.
La qualité et la quantité de la récolte pourrait s’en ressentir, obligeant par ailleurs à davantage de traitements.
La grêle à Beaune en Côte d’Or, le 28 juin dernier © Caroline Parent-Gros
Avec des conditions similaires pour le reste du mois d’août, les vendanges pourraient débuter en Saône-et-Loire vers la mi-septembre.
Avec nos confrères de France 3 Bourgogne et Muriel Bessard.
Regardez le reportage de Aurélie Albert , Damien Rebsamen et Chantal Gavignet
Intervenants:
- Xavier Besson, viticulteur
- Aurélien Palthey, fédération des vignerons indépendants de Saône-et-Loire
