Pour égayer le quotidien souvent difficile de ces patients, le centre de soins palliatifs du CHU de Clermond-Ferrand va ouvrir en septembre un bar à vins. Une première en France grâce à différents partenariats et dons.
« C’est une autre façon de penser à prendre soin de l’autre », selon Virginie Guastella, chef de service du centre de soins palliatifs du CHU de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), interrogée, mercredi 30 juillet, par le site Réseau CHU. En septembre, ce médecin va ouvrir un bar à vin dans son unité hospitalière. Il pourra accueillir malades et proches « dans un environnement propice à la détente et aux échanges ».
« Pourquoi refuser les saveurs des terroirs aux personnes en fin de vie ? Au contraire, une dégustation « médicalement encadrée » égaiera un quotidien souvent difficile », décrypte le site spécialisé dans l’actualité médicale. La cave est constituée grâce à différents partenariats et mécénats, et comporte bons vins, champagnes et whisky. Les personnels de l’unité de ce centre hospitalier universitaire suivront une formation spécifique.
Une cave à vin d’une capacité de 200 litres conservera « les bouteilles de vin mais aussi de champagne, whisky et de bière » dans des conditions optimales, a ajouté ce médecin qui espère pouvoir proposer prochainement de « bons crus, tels que du Pomerol » aux patients et à leurs visiteurs.
Grâce à des partenariats et à différentes formules de mécénat, la réserve est actuellement en cours de constitution. « Les dons arrivent à plein ballon », s’est-elle encore réjouie, après avoir reçu l’appel d’un caviste.
Avec plus d’1 million de touristes à l’année, Saint-Emilion et sa route des vins en bus panoramique attire toujours plus de vacanciers férus d’oenotourisme. Des amateurs de vins qui prennent le temps de visiterles châteaux, les caves monolithiques et prennent du bon temps dans les restaurants et bars à vins.
Le « Saint Emilion Wine Tour », c’est un tour d’environ une heure en bus panoramique dans les vignobles de Saint-Emilion et de Pomerol. Ils sont une vingtaine de touristes en cette fin de matinée à prendre place à bord du bus décapotable vers 11h30. Des Français , mais aussi pas mal d’étrangers.
Mélanie et Martin, un jeune couple de la Sartre, ont en tête ces fabuleux noms qui cette fois résonnent avec les casques fournis pour la visite audio-commentée car ils passent justement devant Cheval Blanc et son chai en forme de vague réalisé par Christian de Portzamparc, mais aussi devant le mythique Pétrus à Pomerol, propriété de la famille Moueix depuis très longtemps.
Parmi les 800 propriétés, et 1000 marques ou châteaux de Saint-Emilion, ils vont n’en voir qu’une vingtaine. Mais un panel des plus beaux: Pressac juché son une petite colline, ou encore Faugères avec son chai contemporain, et le magnifique Laroque devant lequel ils font une petite halte pour profiter davantage du spectacle.
Accompagnés par Jean-Marie Lauzin et Yoann Petit, les chauffeurs de ces bus qui fonctionnent l’été 7 jours sur 7, Gilles et Béatrice venus de Cannes une semaine dans le Bordelais ne regrettent pas être venus, tout comme MarKus et Monica des Suisses de Zurich, qui trouvent ce tour intéressant « en une heure, on a bien le temps de se faire une opinion, ces châteaux sont magnifiques ».
Et quand ils ne visitent pas en groupe ou en plus petit nombre avec des mini-bus ces châteaux où ils sont parfois accueillis par le propriétaire ou des responsables, les touristes trouvent un peu de fraîcheur dans les caves de Saint-Emilion.En plein coeur de la ville, non loin de la mairie, des Chinois de Canton descendent dans les Caves du Manoir. Ils sont pris en charge par la propriétaire Martine Galhaud qui leur explique l’histoire des douves et du pont levis de ce Manoir dont la partie la plus ancienne a été construite à partir du XIIe siècle. Ces caves monolithiques et anciennes carrières d’extraction de pierre (qui servirent à construire les bâtisses de la Cité) sont utilisées pour l’élevage de ses vins à une température constante de 12° et avec un taux de 80% d’humidité. Un Manoir bien connu des Chinois car un film y a été tourné et a bien été regardé en Chine.
Non loin du Manoir, il y a aussi Didier Lambert, ce Bourguignon échoué chez Jean-Luc Thunevin (propriétaire de Valandraud 1er cru classé) à Saint-Emilion: Didier, un des meilleurs vendeurs et cavistes du coin. A chaque touriste qui passe, français ou étranger, il a ce petit mot d’accueil: « Bienvenue au paradis, messieurs-dames » ou encore « Welcome to paradise ! » Ca fait partie du show de Saint-Emilion, mais au-delà il conseille et oriente les touristes dans leurs dégustations et leurs achats de vins.
Des touristes, qui une fois l’intellect rassasié, l’apéritif goûté, ont bien mérité de se poser un peu. L’un des spots de Saint-Emilion pour déguster des vins autour d’un plat, depuis 1987, c’est l’Envers du Décor. Le restaurant, cave et bar à vin créé par un sacré personnage de Saint-Emilion: François des Ligneris (ancien propriétaire de château Soutard). Un restaurant à la terrasse ombragée par de vieux arbres et de larges parasols où les serveurs et le patron conseillent les touristes pour découvrir de bons petits vins de Saint-Emilion et d’ailleurs car ici on a l’esprit ouvert. Pas moins de 730 vins à la carte et dans sa cave avec toujours le souci d’innover pour faire plaisir au touriste ou client.
Très prochainement, François des Ligneris va percevoir, dans une semaine, une machine réfrigérée avec un système d’azote pour conserver les bouteilles ouvertes. Il va des lors permettre au touriste de goûter du Yquem au verre ! Yquem, Guiraud, Larcis Ducasse, Haut-Marbuzet, des petits vins au verre qui vont une fois de plus faire parler, échanger à Saint-Emilion…
Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Pascal Lécuyer