On en parle que trop peu, mais le Bas-Armagnac est une eau de vie issue de la vigne. Un vin de distillation élaboré en novembre de manière traditionnelle durant l’hiver au moyen d’alambic. Focus sur le petit domaine de Juglaron en Gascogne.
Situé au cœur du Bas-Armagnac, le vignoble du Domaine de Juglaron situé dans l’ouest de la France, s’étend sur un plateau qui surplomble Eauze, la capitale de l’Armagnac. La qualité du sol, de type sablo-limoneux, permet à ses propriétaires, Gérard et Roland Duffau, de produire depuis plus de quarante ans des eaux de vie fruitées.
Propriétaire Récoltant du Domaine de Juglaron, la famille DUFFAU cultive une vraie passion de la terre, de la vigne et de l’Armagnac. Elle cultive cinquante cinq hectares exclusivement en Bas-Armagnac, officiellement classé Premier Grand Cru de l’Armagnac. C’est une douceur de terroir, un climat tempéré entre l’océan Atlantique et la mer Méditerranée, dans la continuité des Landes, avec un sol de type sablo-limoneux. Désormais, Lucie et Louis DUFFAU, Gérard et Roland DUFFAU se consacrent depuis trois générations à la culture de la vigne, l’élaboration et la distillation du vin. Une propriété familiale au savoir-faire ancestral.
Les quatre cépages plutôt méconnus en France de l’appellation Armagnac sont : le Colombard, l’Ugni-Blanc, le Bacco Blanc et la Folle Blanche. Le vin de distillation est élaboré de manière traditionnelle dans un chai de vinification récemment rénové pour faciliter le travail de vinification.
La distillation se pratique pendant l’hiver, en novembre traditionnellement, dès les fermentations terminées mais avant le 31 Janvier de l’année qui suit la récolte. Elle se fait au moyen de l’alambic armagnacais, dont la caractéristique principale est son fonctionnement en continu. A la sortie de l’alambic, l’eau de vie est incolore, son degré alcoolique peut varier de 55° à 60°.
Les eaux de vies sont déjà très fruitées et souvent florales. Elles sont alors mises en vieillissement en fûts de chêne ou «pièces» de 400 litres. Au contact du bois, elles vont s’enrichir des matières tanniques de la pièce et leur degré alcoolique va progressivement diminuer par évaporation de l’alcool. (env.0,5% par an, c’est la part des anges).
Ensuite, transférées dans des fûts coniques, leurs substances boisées s’affinent, des arômes de vanille et de pruneau se développent, le caractère «rancio» apparaît. L’eau de vie prend une couleur ambrée puis acajou. Après plusieurs années de vieillissement (au minimum dix ans), le maître de chai jugera si l’Armagnac peut être commercialisé.Il procédera alors aux diverses opérations de passage au froid et de filtration pour stabiliser l’eau de vie avant la mise en bouteille.
Ainsi l’amateur pourra alors découvrir ces parfums de vanille et goûts de pruneaux, d’épices ou de fruits secs. Leur caractère fauve racé et puissant donne ainsi à ces Bas-Armagnac cette notoriété et cette noblesse que les passionnés aiment partager.
Photos du Domaine de Juglaron, Armagnac Duffau.
(L’abus d’alcool est dangeruex pour la santé, à consommer avec modération)