25 Fév

Pierre Bergounioux, comme un moine copiste…

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Pierre Bergounioux à Faux-la-Montagne, été 2006 (c) L. Bourdelas

« Pierre Bergounioux est né à Brive-la-Gaillarde en 1949. Ancien élève de l’École normale supérieure, il a enseigné le français en région parisienne, puis aux Beaux-Arts. Marié et père de famille, il vit dans la vallée de Chevreuse. Passionné d’entomologie, il pratique également la sculpture. » Dit à la manière sèche des éditions Verdier, c’est un peu court. Et si nous précisions que ce briviste (passé par la prépa du lycée Gay-Lussac de Limoges pour préparer Normale Sup) est l’un des plus grands écrivains français – ce qu’il partage avec un autre écrivain limousin, Pierre Michon, sans même parler de Georges-Emmanuel Clancier, dont je reparlerai ici prochainement.

Chaque matin, Pierre, tel un moine copiste bénédictin (tiens… j’écris cela peu après la mort d’Umberto Eco, l’auteur du Nom de la rose), se lève très tôt et rédige quelques lignes de son Carnet, dont Verdier vient de publier un nouveau volume. Ce sont les travaux et les jours d’un écrivain. La vie ordinaire qui cesse de l’être puisque c’est lui qui l’écrit. Ses lectures, ses rencontres, ses peines – et dans ce tome, il y en a de grandes -, ses joies.

Mais pourquoi signaler cette publication dans un blog à vocation historique? Parce qu’au-delà de l’hommage nécessaire à Pierre Bergounioux, il y a là une « trace » au sens indispensable du mot. Trace littéraire, philosophique. Trace capitale de la vie d’un écrivain qui, bien que vivant en région parisienne, est toujours d’ici, de la Corrèze. Du Limousin. Et qui, par son récit, entre dans l’histoire.